Ukraine “je crains que la solution ne soit pas militaire” Mathilde Panot sur BFM.

Face au délire dont Macron et ses clones semblent être la proie dans leur soutien inconditionnel à un régime en faillite à tous les sens du terme, on s’interroge sur le positionnement de la “gauche” française, il y a on l’a vu les “folkloriques” comme Sandrine Rousseau mais la déclaration que nous citons de Mathilde Panot n’est pas non plus de celles qui éclairent le “cas ukrainien”. Nous en discutons avec Marianne, qui peut encore accorder le moindre crédit à ces gens-là ? Bien malin celui qui peut y voir clair dans ce nid de frelons, des oligarques pillards du bien publique, otages à la fois des forces occidentales (parfois en concurrence) et d’une extrême-droite qui prétend donner au pays sa colonne vertébrale patriotique. Une extrême droite symbolisée par le régiment Azov (il y en a d’autres) qui dès le coup d’Etat a choisi sans états d’âme de se battre atrocement contre les “séparatistes du Donbass”. Dans un tel contexte, celui aussi d’une débâcle militaire, les “dirigeants” tels Porochenko, qui en matière de corruption ont fait leur preuve se posent dès aujourd’hui en alternative à Zelensky aux côtés du chef militaire limogé et qui n’a jamais caché ses sympathies nazies, pourquoi craindre que la solution ne soit pas militaire mais négociée ? Là encore, il faut relire l’interview de Poutine qui explique avec beaucoup de bon sens que la Russie n’a pas besoin de nouvelles terres mais de sécurité face à l’OTAN… Il s’adresse directement à Zelensky en voyant en lui un otage menacé de toutes parts et qui peut retourner aux raisons pour lesquelles il a été élu. Mais il faut surtout revenir à la conception de la Nation française et la manière dont Maurice Thorez a montré que cette conception était incompatible avec celle de race, la race disait-il est “une machine de guerre pour dissocier les nations”, balkaniser et multiplier les foyers de guerre. Nous ne pourrons pas ignorer ce débat sur ce que l’OTAN a prétendu faire de l’Ukraine et qui retourne comme un boomerang sur l’Europe et la France.

Ukraine “je crains que la solution ne soit pas militaire” Mathilde Panot sur BFM. J’ai du mal à comprendre ce que cette affirmation veut dire, et cela en tous les cas n’éclaircit pas réellement les tâches du moment qui est justement de tenter d’empêcher l’escalade militaire laquelle ne correspond aux intérêts d’aucun peuple, à commencer par ceux du peuple ukrainien.

Nous sommes tout à fait d’accord avec le commentaire récent de Daniel Arias :

Le refus de la guerre s’exprime de manière particulière à Adviika.

Aujourd’hui le chaudron est fermé avec environ 3500 soldats de l’AFU pris dans la nasse. Ils évacuent par petits groupes de 15 personnes dans les routes bouseuses le long des bandes forestières qui longent les champs ukrainiens.

À ce rythme il leur faut encore 40 heures pour évacuer les 3500 soldats, un temps qui sera probablement trop court à la vitesse de progression des troupes russes. Ce serait une des plus grosse capture de prisonniers dans cette guerre s’ils se rendent.

Le 3e bataillon “Azov” a été envoyé pour protéger la retraite des soldats de l’AFU et ils auraient refusé de combattre et ils auraient fuit le terrain, car rien n’a été préparé, pas de tranchée, ni bunkers, ni positions de mitrailleuses, ils refusent de “mourir pour les erreurs des chefs.”

Ce refus d’Azov, peut être révélateur et l’instabilité du régime ukrainien est telle que nul ne sait vers quoi tout cela peut déboucher.
Le 3e bataillon aurait lui même parlait d’enfer à Adviika et de combats à 360 degrés dans lesquels en 4 jours ils auraient perdu 600 des membres de cette troupe d’élite.
Info ou intox ?
Difficile à dire, mais si Asov qui depuis 2014 porte refuse le combat Zelensky peut commencer à trembler.

Selon les sources ukrainiennes 60 000 soldats russes seraient basés à proximité de Robotyne le lieu connu comme Bradley Square où la contre offensive ukrainienne s’est brisée.

Ce village totalement en ruine n’a pas d’intérêt par contre le front à son ouest est massivement bombardé par les russes et semble être une préparation pour entamer l’avance vers Zoporijia, ensuite comme villes principales restent Dnipro et Poltava avant la capture de Kiev, à moins qu’une offensive nord ne se mette en place.

À la différence de Zaloujny, Sirsky est un officier russe formé dans l’armée soviétique et risque d’être beaucoup plus agile que ceux de l’OTAN, nous dit Daniel Arias.

En effet, le cas Sirsky illustre assez bien la manière dont tout a été fait pour pousser à un combat fratricide et quasiment incompréhensible pour qui connait l’Ukraine. Les Français imbéciles au meilleur des cas qui ont cru sauver un petit peuple et on mis au fronton de nos mairies les drapeaux de l’Ukraine, souvent assortis de symboles directement empruntés à la collaboration nazie et ses horreurs, (y compris en Pologne, ce qui complique encore les relations ukraino-polonaises), ont simplement comme l’OTAN choisi de créer les conditions d’un assassinat fraternel qui ne profite qu’aux marchands d’armes.

Oleksandr Stanislavovytch Syrsky naît le 26 juillet 1965 dans le hameau de Novinki, dans l’oblast de Vladimir, en RSFS de Russie au sein d’une famille de militaires. La famille Syrsky est ethniquement russe : les parents et le frère de Syrsky vivent en Russie en 2023 et sont donc du côté russe, ce qui est d’ailleurs étonnant c’est les propos que l’on prêtait à Syrsky il y a quelques années sur l’incapacité des Ukrainiens à avoir le moindre sentiment national, sans parler de l’incompétence militaire. Il a suivi une carrière d’officier soviétique et russe des plus classiques. Dans les années 1970, Oleksandr Syrsky suit son père dans sa nouvelle affectation militaire à Kharkov, en RSS d’Ukraine, mais après avoir terminé sa scolarité à Kharkov, Oleksandr Syrsky intègre l’école militaire supérieure de commandement de Moscou (en) en 1982 et en sort diplômé en 1986. À partir de 1986, il est commandant d’une section de fusiliers motorisés du 426e régiment de la 25e division de fusiliers motorisés de la Garde (uk) basée à Loubny, dans l’oblast de Poltava. Syrsky et son unité sont déployés dans la guerre d’Afghanistan. Il reste dans cette affectation après la chute de l’URSS et le transfert à l’Ukraine nouvellement indépendante des troupes de l’Armée rouge stationnées dans l’ancienne RSS.

Service dans l’armée ukrainienne
De 1993 à 1995, Syrsky commande un bataillon de fusiliers de la 6e division de la Garde Nationale (uk) avant de prendre la tête d’un régiment de la même division. Il est diplômé en 1996 d’une formation tactique à l’Académie de Défense Nationale de Kiev. De 2000 à 2002, Oleksandr Syrsky est commandant adjoint de la 72e division mécanisée du 8e corps d’armée (Ukraine) avant d’en prendre la tête lorsque cette division est réduite pour devenir la 72e brigade en 2002. Syrsky reste à ce poste jusqu’en 2007, année lors de laquelle il passe chef d’état-major et premier commandant adjoint du commandement opérationnel conjoint des forces armées ukrainiennes, un poste subordonné au chef d’état-major général. De 2011 à 2012, Oleksandr Syrsky est premier chef adjoint de la direction principale de la coopération militaire et des opérations de maintien de la paix de l’état-major général ukrainien.

En novembre 2013, Syrsky participe à des discussions au siège de l’OTAN au nom du ministère de la défense ukrainien pour transformer l’armée ukrainienne et la transformer sur les normes de l’Alliance atlantique.

La nomination de cet ancien soldat de l’Armée Rouge à la tête des forces armées ukrainiennes ne constitue pas une surprise pour Oleksiy Hontcharenko, député et membre de Solidarité européenne, interrogé par franceinfo. “Il s’imposait comme un candidat naturel à ce poste”, explique l’élu de la Rada. Auréolé de nombreux faits d’armes depuis le début de l’invasion, Oleksandre Syrsky a acquis la réputation d’être un tacticien hors pair qui a mis en déroute les Russes.“Il s’agit de l’homme qui a remporté la bataille de Kiev (…) et planifié les contre-offensives victorieuses de Kherson et Kharkiv en 2022”, justifie Oleksiy Hontcharenko.

En fait ces “exploits” doivent être relativisés si, comme l’explique Poutine, il y a eu signature d’un protocole d’accord qui explique le retrait de l’armée russe y compris de la zone de Kiev. Ce texte signé a été violé par les signataires ukrainiens sur intervention de l’occident. Un des signataires ukrainiens a même été exécuté par l’extrême-droite ukrainienne siégeant également là.

En revanche, ce que personne ne dénie à Syrsky c’est la manière dont il sacrifie ses propres troupes, après presque deux ans de combats, l’ancien commandant des forces terrestres traîne en effet également une réputation d’officier inflexible, surnommé le “boucher” par certains de ses soldats.

Il y a là une conception du job qui explique sans doute ce remplacement, Zelensky menacé prétend survivre en passant directement la main à l’OTAN et la fine équipe plus ou moins flanquée de Tusk et Scholz se lance dans la guerre à n’importe quel prix, alors qu’il est à peu près assuré que d’un autre côté à la fois on multiplie les foyers de déstabilisation comme entre l’Arménie, l’Azerbaïdjan, pour chercher des monnaies d’échange en vue de négociations dans lesquelles des individus aussi “francs” qu’Erdogan pèsent de tout leur poids. (1)

C’est un nid de frelons et voir l’Assemblée nationale française littéralement pétrifiée, auto-intoxiquée, n’osant même pas demander des comptes à Macron flanqué de Zelensky est un spectacle que l’on aurait mal imaginé il y a une trentaine d’années et moins encore quand il existait un parti communiste qui représentait le “bon sens” français ce dont nous avons bien besoin mais aussi la souveraineté française.

A ce titre, celui qui ne voit pas à quel point Macron est entré dans un principe total d’irréalité et ne le cède en rien aux délires de Sandrine Rousseau, devrait s’interroger sur ce nouveau défi “nucléaire” lui lancé par Macron à la Russie :

Le président Emmanuel Macron a dénoncé, ce vendredi 16 février, un “changement de posture” de la Russie qui “exige un sursaut collectif”, évoquant les cyberattaques contre des pays occidentaux et les craintes d’un déploiement d’armes nucléaires dans l’espace. Faisant référence aux “inquiétudes exprimées par ces derniers jours sur le possible déploiement par la Russie d’armes nucléaires dans l’espace”, Emmanuel Macron a estimé que “la Russie doit sans tarder donner des explications”. Il a ajouté que Moscou avait “franchi plusieurs seuils” dans ses cyberattaques, y voyant “une volonté d’agression”. Franchement, si les Russes ont une telle arme qui du cyberespace anéantit y compris notre armé nucléaire que Macron a osé menacer d’utiliser contre la Russie sous prétexte de soutien à l’Ukraine en pleine débâcle et divisions internes, fuite de sa population, pour refuser de répondre à la proposition de négociation de l’interview de Poutine, pour cacher le rôle de la France dans le déclenchement et l’entretien de cette guerre, que croyez-vous qu’ils vont daigner répondre à une telle mise en demeure ?

Quand le grotesque de l’impuissance se combine avec le bellicisme le tout prétendant pousser un cocorico dans le sillage de l’ukrainisation d’un continent alors que l’on a abandonné toute référence nationale, avec un mépris total de ce qu’est la Nation française.

Je relisais dernièrement la manière dont Aragon dénonçait le silence qui avait accueilli le discours de Maurice Thorez qui après avoir “montré l’origine française du concept de Nation, son lointain enfantement à travers les siècles, les traditions et les luttes du peuple français et son éclosion à la faveur de la Révolution, a opposé à l’idée de Nation l’idée de la Race. Et montré l’antagonisme de ces deux conceptions.
Le racisme condamné au nom de la Nation : voilà l’apport plein de conséquences dans le domaine de l’idéologique du discours de Gennevilliers.

M.Maurice Thorez a montré comment s’est formé le peuple de France, comment notre pays a été le creuset harmonieux de vingt peuples, depuis l’homme de cro-magnon, comment se sont fondus Celtes, phocéens, Latins, Allemands, Francs, Visigoths, Burgondes, Sarrazins, Juifs, Anglais pour créer non pas une race, mais une Nation. Il a montré comment le racisme, cette prétendue idéologie du sang, était en réalité une machine de guerre pour dissocier les Nations (2).

Nous en sommes encore là et l’URSS a été une réponse à la “colonisation tsariste”, Lénine en créant l’Ukraine cherche justement une conception nationale dans laquelle les peuples se reconnaissent et s’unissent dans un destin commun, une manière d’affronter ce que les puissances occidentales avec “les Russes blancs” ont tenté de faire germer, comme elles font aujourd’hui du continent européen le lieu d’un “nationalisme raciste”, inspiré de celui des nazis, ce qui engendre comme le montrait déjà Maurice Thorez une balkanisation où se multiplient les foyers d’hostilité et de guerres fratricides.

Comment peut-on ignorer comme le fait Macron, et le silence des représentants du peuple ce qu’a justement montré, toujours selon ce texte d’Aragon : “comment la France est l’exemple éclatant sur lequel cette fausse science de la race vient échouer, se briser. Il a montré et expliqué l’irréductible antagonisme du racisme et de l’esprit français“.

Ce sera sans doute un mystère pour les générations futures que la manière dont toute la classe politique française est littéralement tétanisée alors que non seulement un Macron incapable de vaincre une bande de pillards terroristes, dont chacun soupçonne qu’il est leur complice en Afrique, une armée française qui nulle part ne fait la preuve de ses capacités autres que de nuisance, semble avoir décidé tout seul sans l’accord de tous ses partenaires de l’OTAN si ce n’est Tusk et le très “paumé” Scholz, de se porter en première ligne dans la poursuite insensée de la guerre y compris nucléaire, le fait au nom du “secret défense”, on ne sait rien de ce qui déjà “ruisselle” sur qui ? Il choisit ce faisant la balkanisation de l’Europe et cela suscite infiniment moins de commentaires que les mœurs au demeurant navrants du cinéma français… Et quand commentaire il y a, ils relèvent de la politique spectacle. C’est parce que l’enjeu est celui-ci et parce que monte une fausse vision “patriotique” qui nourrit l’extrême-droite qu’il est impossible de fuir cette réalité qui conditionne l’Europe et la France.

Danielle Bleitrach à partir d’une intervention de Daniel Arias.

(1) bien sûr chacun pense à ce qui se passe à Gaza et la manière où dont non contentent de couvrir un génocide qui est totalement nuisible évidemment au peuple palestinien mais l’est pratiquement autant à Israël, déjà non contents de soutenir cette folie d’extrême-droite raciste qui là aussi détruit toute possibilité d’une nation concrète, le délire n’a plus de limite, non seulement l’Iran est visé mais voici qu’il est tenté d’ouvrir un front à partir de la RDC contre l’Afrique du sud qui a osé à son tour juger des responsabilités à Gaza… L’argumentation est toujours la même pour élargir l’embrasement… On le retrouve partout de l’Afrique de l’ouest, à l’Amérique latine, à l’Asie… et il est clair que le monde multipolaire s’il n’est pas à l’abri de ces jeux type guerre froide et camps à n’importe quel prix, témoigne aussi d’une autre logique… tout est possible, on verrait Zelensky atterrir à Moscou avec Syrsky, pour fuir des oligarques flanqués d’Azov que je n’en serais même pas étonnée. Relisez l”interview de Poutine, la manière dont il s’adresse à Zelensky, souvenez-vous de la manière dont le dirigeant tchétchène Kadyrov en pleine “négociations” reniées proposait à Zelensky de l’extrader vers Poutine qui lui était un “homme de parole”, alors que les occidentaux font la peau à leurs alliés. La question est que va faire la France dans cette galère et jusqu’à quel point la classe politique s’est-elle auto-intoxiquée avec ce que les Américains appellent le Blob analysé par ailleurs et où tout cela nous mène-t-il ? Autre question : qui est le petit réseau (j’en connais un certain nombre) qui a agi au sein du PCF et de la CGT pour mener l’intoxication atlantiste… Kamenka ne se cache même plus, nous sommes en plein dans les moeurs de la CIA dont Poutine explique qu’elles sont normales pour lui ancien agent du KGB, mais quand les complots des services secrets prennent la place de la politique d’Etat, d’un parti et mènent à la catastrophe il faut dit-il savoir y renoncer… c’est du bon sens et il serait temps que le PCF réfléchisse à la manière d’imposer la paix, le fait est qu’il y a un véritable réseau qui a participé de cette intoxication et d’autres… très peu directement vendus, la plupart devenus force d’inertie…empêcher le PCF d’agir et travailler alors toute la gauche en toute quiétude est plus que son pourcentage électoral.

(2) Aragon, les annales des amis de Louis Aragon et Elsa Triolet, ed. Delga, n° 20 -2018, p. 91, texte du 21 janvier 1939.