Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Les accords entre l’UE et le Mercosur

Macron feint de dénoncer les accords du Mercosur, mais déjà le chancelier allemand lui a planté une banderille en disant tout le bien que lui et l’Allemagne pensaient de cet accord, il le défendrait.

Donc le chancelier allemand, Olaf Scholz, s’est dit “grand fan” des accords de libre-échange, y compris de celui avec le Mercosur. “Je suis un grand fan des accords de libre-échange et aussi du Mercosur”, a dit Olaf Scholz lors d’une conférence de presse à Bruxelles à l’issue d’un sommet européen. S’exprimant lui aussi à Bruxelles, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a déclaré que le projet avec le Mercosur était “essentiel dans la relation géopolitique et économique que (l’Espagne devrait) avoir avec un continent si important”.

Mais de surcroit on ne peut pas dire que la position de la Macronie soit des plus limpides sur la question.

“L’idée, c’est de le renégocier pour faire en sorte qu’il devienne acceptable”, a expliqué jeudi 1er février sur franceinfo Pascal Canfin. L’eurodéputé Renaissance président de la commission environnement du Parlement européen, faisait allusion à l’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et plusieurs pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay), alors que les agriculteurs français poursuivent leur mouvement.

C’est un peu comme la ligne Maginot que propose d’installer autour de l’Europe le Rassemblement National alors que Meloni au pouvoir va convaincre Orban de céder aux charmes de la commission européenne …

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1 Commentaire

  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Les enjeux des négociations avec l’Amérique Latine

    Rapport du Trésor sur nos échanges avec le Brésil d’où nous importons beaucoup de produits agricoles mais aussi des hydrocarbures. En contre partie nous exportons des produits pétroliers raffinés et des produits industriels.

    Le Brésil est la première destination des investissements français parmi les émergents devançant la Chine.

    Il faut également remarquer que d’un point de vue pratique le Brésil permet d’avoir 2 récoltes par an et même parfois 3.

    Sur le marché du blé où la France exporte la moitié de sa production la concurrence est rude avec comme premiers producteurs mondiaux la Chine, la Russie (25% des exportations mondiales), USA, Ukraine.

    Un pays comme la Russie a un immense potentiel de croissance agricole par la quantité des terres qui sont disponibles et d’autres qui vont le devenir avec le réchauffement climatique.

    Si nous voulons accepter une économie ouverte, ce qui est la tendance incontestée de l’économie mondiale avec à la tête de la défense de la mondialisation d’aujourd’hui la Chine, il faudra obligatoirement se spécialiser dans certains secteurs où nous avons des avantages concurrentiels et accepter les importations des pays favorisés dans d’autres secteurs.

    Ce qui signifie en économie ouverte la fin de l’agriculture française qui n’aura jamais les moyens de lutter contre les géants agricoles simplement par sa géographie, l’avantage technologique pouvant être lui rattrapé par nos concurrents. L’Afrique restant encore arriérée dans ce domaine mais avec un potentiel dans certaines régions proche de celui de l’Amérique du Sud.

    La concurrence sur le marché mondial se fera sentir dans tous les domaines y compris ceux où nous sommes encore relativement forts mais pas à l’abri d’une Chine moderne et demain probablement de l’Inde qui vont à la fois avoir la quantité et la qualité de la force de travail.

    Sur quelles variables pouvons nous jouer pour rester compétitifs ? Pour faire clair réussir à baisser les salaires au niveau des mieux placés.

    Soit tout va finir par peser sur le sacrifice des travailleurs, intensification de l’exploitation et baisse de la protection sociale et des services publics soit nous décidons d’éliminer les multiples coûts du capital, foncier, intérêts financiers, bénéfices, salaires des cadres,…

    De mémoire la rémunération du capital en France coûte 40% du PIB.

    Pour l’instant des formes de protectionnisme se mettent en place, labels divers, promotion de la consommation locale, traçabilité, normes,…

    La production alimentaire est stratégique, une question de sécurité nationale ; question de sécurité qui d’ailleurs ne se pose pas au sein même de la nation française entre régions pourtant elles aussi spécialisées et inégales en termes de production alimentaire.

    Dans le monde cette sécurité alimentaire commune reste à construire et pour l’instant chaque gouvernement préfère défendre les intérêts nationaux que les intérêts collectifs qui me semblent difficiles à satisfaire dans un système de marché.

    Le capitalisme tout comme la nation comme support de son développement ne sont ils pas définitivement des cadres qui deviennent trop étroits ?

    Économie mondiale de marché ou internationale socialiste ?

    Pour l’instant les pays émergents ont un potentiel de développement d’une économie capitaliste, pour nous en Europe nous risquons fort de nous trouver dans une position très critique à mesure que nous perdons notre avance dans le développement scientifique, technique et industriel.

    https://www.tresor.economie.gouv.fr/PagesInternationales/Pages/720eaa81-5b3a-468e-9159-875151e43a47/files/3664f599-cb01-4421-a85e-13d021ec554e

    https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/BR/relations-bilaterales

    https://www.tresor.economie.gouv.fr/PagesInternationales/Pages/65552ce2-5573-4026-9681-160d45b5a2d8/files/bc29908d-3edf-4ae3-9521-98aafd3a9c07

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