On se demande jusqu’où va aller la folie des pays impérialistes. S’il est difficile de faire pire que de déployer une armée dans un continent européen pour aller attaquer la Russie, dépenser un argent énorme dont nous avons besoin pour lutter contre l’épidémie, pour faire face à la crise économique… Mais ce refus de suspendre blocus, sanctions, est encore pire, il donne toute latitude à l’épidémie d’accomplir sa destruction. Si nous ne voulons pas ici relayer les rumeurs qui attribuent à la CIA le virus, de tels votes ne peuvent qu’accroître la conviction que ces dirigeants sont capables de tout (Note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop).
3 avril 2020
Photo: REUTERS / Thomas Peter
Texte: Natalya Makarova,Ivan Abakumov
https://vz.ru/world/2020/4/3/1032315.html
Les États-Unis et les pays européens qui les ont rejoints ont empêché l’Assemblée générale des Nations Unies d’adopter un projet de résolution russe pour lutter contre COVID-19, qui appelait à la fin des guerres commerciales et à la levée des sanctions. Selon les experts, l’incapacité de l’Occident à faire preuve de solidarité au niveau international pour la lutte contre le virus menace l’humanité d’une nouvelle augmentation de l’incidence et de conséquences encore plus graves de la pandémie.
L’Assemblée générale des Nations Unies n’a pas adopté le projet de résolution russe sur COVID-19. Comme l’a rapporté vendredi la Représentation permanente de la Russie auprès des Nations Unies, l’Ukraine, la Géorgie, la Grande-Bretagne, les États-Unis et les pays de l’UE se sont opposés à la résolution.
Dans son projet, la Russie proposait de reconnaître le rôle de coordination de l’Organisation mondiale de la santé, d’aider les pays les plus touchés, et d’abandonner “les guerres commerciales et l’application des sanctions unilatérales adoptées en contournant le Conseil de sécurité de l’ONU”. Cependant, les apologistes de la politique de sanctions ont refusé de “renoncer à leurs approches et intérêts politisés”.
Selon la Mission permanente de la Fédération de Russie, «il sera désormais beaucoup plus difficile de donner une réponse globale et conjointe à la menace d’une nouvelle pandémie», «un grand nombre de personnes pourront en souffrir». De plus, Moscou aimerait “entendre et voir par écrit la logique et les arguments pour bloquer notre projet”. En outre, la Russie est intéressée par la réponse de l’UE, des États-Unis et de la Grande-Bretagne, mais l’Ukraine et la Géorgie «seraient dispensées de ces efforts».
Dans le même temps, l’AGNU a adopté un projet de résolution alternatif et plus général sur la «solidarité mondiale» dans la lutte contre le coronavirus. Le document ne traite pas des questions des sanctions et des conflits militaires.
Plus tôt, le journal VZGLYAD avait déjà déclaré que dans le contexte de la pandémie du coronavirus, l’ONU n’était pas en mesure de démontrer son efficacité. De plus, le fait que les États-Unis devancent vendredi l’Italie par le nombre de décès par coronavirus par jour et que l’UE soit littéralement paralysée par la pandémie, n’y contribue pas.
«Malheureusement, on ne voit pas de solidarité internationale. Il existe des cas individuels au niveau bilatéral où des pays spécifiques s’entraident pour lutter contre la pandémie. Mais il n’y a aucun effort international dans cette direction », a déclaré Fiodor Loukianov, rédacteur en chef de la revue Russia in Global Affairs, au journal VZGLYAD.
Selon lui, personne n’a aboli les contradictions politiques entre les pays, d’ailleurs, elles ont une grande force d’inertie. Il a également attiré l’attention sur le fait que les États-Unis sont le garant de la continuité de cette politique.
«Washington a une approche particulière, pour eux l’un n’empêche pas l’autre:
quand c’est avantageux pour les États-Unis, il est possible de coopérer, mais cela n’élimine pas leur désir de démontrer leur supériorité », a expliqué Loukianov.
Un point de vue similaire est partagé par le politologue allemand Alexander Rahr. «Les dirigeants occidentaux sont convaincus que le monde après la pandémie ne changera pas, et même s’il change, cela ne se fera que sur le plan économique. Ils veulent maintenir leur domination et ils ne veulent pas entendre parler de la levée des sanctions ou de la fin des conflits », a déclaré Rahr au journal VZGLYAD.
«Je regarde comment réagit l’Assemblée générale des Nations Unies, comment réagit l’Union européenne … Les bureaucrates ne comprennent vraiment pas ce qui se passe. Malgré les bonnes suggestions de Moscou, il n’y a qu’une seule réaction en Occident: la Russie veut détruire l’Union européenne à l’aide du coronavirus. Bien que les représentants des États nationaux ne vous diront pas cela», a noté le politologue.
«Tout cela indique que les membres des organisations internationales sont très éloignés de la réalité. Ils sont assis derrière sept clôtures, reçoivent leurs salaires élevés et regardent le monde du haut de leur clocher. Alors que le monde, en fait, a depuis longtemps changé. Peut-être que lorsque la situation s’aggravera pour tout le monde, les dirigeants du monde occidental se rendront compte de la nécessité de changements politiques radicaux », a suggéré Rahr.
Dans le même temps, le chef de la commission de la politique d’information du Conseil de la fédération, Alexei Pouchkov, estime que le vote à l’ONU a pleinement montré l’intention des États-Unis de ne pas abandonner leur politique habituelle. «Désormais, les États devraient concentrer leurs ressources sur la coopération contre la propagation du coronavirus. Mais la politique de sanctions empêche cela », a déclaré Pouchkov au journal VZGLYAD.
«Le fait qu’il subsiste un grand pays avec une épidémie exceptionnelle constitue une menace pour le monde entier.
Même lorsque le virus sera vaincu aux États-Unis, les foyers d’infection persisteront dans d’autres pays et, dans le contexte de la mondialisation, une deuxième vague de la maladie pourrait bien se propager. Le défi mondial consiste à mettre fin ou au moins à freiner et à limiter la propagation du coronavirus dans le monde. Mais en ce moment, les États-Unis poursuivent leur politique comme si rien n’avait changé », a déclaré le sénateur.
«Un autre objectif de Washington est la concurrence économique. Il est nécessaire pour eux de bloquer l’achat de marchandises auprès de concurrents et de vendre leurs marchandises. Ainsi, les États ne considèrent pas la menace du coronavirus comme une raison sérieuse d’abandonner la politique des sanctions, à cause de laquelle de nombreuses personnes peuvent souffrir », a résumé Pouchkov.
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