Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Le faux pas de Biden dans le New Hampshire ou la caricature des élections made in USA et toutes celles qui leur ressembleront en 2024

Certes la période ne manque pas de révélations courtelinesques sur ce qu’est aujourd’hui la vision de la “démocratie”, je vous recommande particulièrement le cas de ce fasciste assumé de Premier ministre indien Narendra Modi qui avait été l’invité d’honneur de la Fête nationale le 14 juillet à Paris. Six mois plus tard, il va rendre la pareille au président français Emmanuel Macron, signe de la vitalité du partenariat entre les deux pays. Macron devenant l’hôte d’honneur de Narendra Modi, ces deux caricatures de la révolution française et de l’illustre Gandhi, ça dit déjà beaucoup en matière de parodie démocratique. Mais il y a aussi les élections américaines, là nous atteignons le sommet du vaudeville. Ainsi l’entrée en campagne de Joe Biden se prenant les pieds dans le tapis rouge du New Hampshire, il ne sera pas présent sur les bulletins de vote de la primaire du New Hampshire, le 23 janvier 2024 mais il est probable que la machine du parti étant ce qu’elle est il sera tout de même en tête. Comment expliquer ce fait dans la médiocrité des arguments, la bouffonnerie des candidats, alors même que la première puissance du monde va inexorablement vers ce duel cauchemardesque Trump Biden ? Ce qui me parait essentiel c’est de bien percevoir comme 2024 va voir se succéder des élections qui loin de permettre de trouver des solutions aux problèmes internes et internes ne font qu’aggraver les contradictions en nous confrontant au terrible épuisement d’un système au nom duquel ces gens sont prêts à sacrifier la planète. (note de Danielle Bleitrach pour histoire et societe)

Illustration : Liu Rui/GT

En fin d’article, un sujet de The Grayzone en anglais sur un autre héros du “monde libre” le dirigeant argentin qui commence lui aussi à être confronté au poids des réalités (1).

ÉTATS-UNIS – Le résultat de la course semble déjà scellé. En novembre prochain, il ne fait quasiment plus de doute que le duel Trump-Biden fera son grand retour, les deux candidats étant les grands favoris de leur parti respectif. Mais côté démocrate, les adversaires du président comptent bien saisir leur chance avec la primaire du New Hampshire qui aura lieu ce mardi 23 janvier.

Car on pourrait presque l’oublier, mais Joe Biden n’est pas le seul en lice pour obtenir l’investiture de son parti avant l’élection générale. À ses côtés se trouvent Dean Phillips, homme d’affaires membre de la Chambre des représentants, et Marianne Williamson, autrice spécialisée dans le développement personnel qui n’en est pas à sa première candidature à la présidentielle.

Tous deux seront présents sur les bulletins de vote dans le New Hampshire, le premier État où les électeurs démocrates vont pouvoir s’exprimer pour les primaires du parti. La semaine dernière, seuls les républicains ont voté lors des caucus de l’Iowa, tandis que les démocrates ont instauré le vote à distance dans cet État. Les résultats ne seront connus que début mars.

Joe Biden présent à partir de la Caroline du sud

Joe Biden, lui, ne se présente pas dans New Hampshire. La cause : une querelle avec les représentants locaux du parti démocrates. Le président sortant réclamait en effet un changement dans l’ordre des États organisant les primaires, alors que le New Hampshire est depuis 123 ans la « first-in-the-nation primary » (première primaire de la nation), principe d’ailleurs inscrit dans sa loi.

Le président militait pour que la première primaire du cycle électoral démocrate soit organisée en Caroline du Sud. Ici, la population est plus diverse, ce qui permettrait notamment aux Afro-Américains, plus favorables à Joe Biden, de s’exprimer plus tôt. Finalement, le New Hampshire a refusé de céder sa place. Joe Biden a donc décidé de sécher la primaire et d’attendre le 3 février et la primaire de Caroline du Sud pour apparaître sur les bulletins.

Cette guerre intestine a une autre conséquence. Pour sanctionner le New Hampshire, le parti démocrate a décidé que malgré la tenue de la primaire, aucun délégué ne serait élu. Normalement, ce petit État envoie une vingtaine de délégués à la convention du parti, qui détermine qui sera investi pour l’élection générale de novembre.

La crainte d’une déconvenue dans le New Hampshire

Pas de quoi décourager Dean Phillips et Marianne Williamson, qui ont fait ardemment campagne dans le New Hampshire en insistant sur les défauts de Joe Biden. En particulier son âge (81 ans) et les sondages peu satisfaisants sur sa popularité (environ 55 % d’opinions défavorables).

« Je me présente comme démocrate parce que je suis démocrate. (…). Je résiste au délirant DNC [Comité national démocrate, qui dirige le parti au niveau national, NDLR] ​​en défiant un Joe Biden inéligible. Je ferai tout ce qu’il faut pour vaincre Donald Trump », a affirmé l’entrepreneur sur son compte X (ex-Twitter) le 21 janvier.

(1) https://youtu.be/8o0-ctpEeJo?si=kZ5tR8eLKC_QfUi8

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