“Un écran de fumée pour cacher le reste” : Josiane Balasko ne mâche pas ses mots sur l’affaire Gérard Depardieu et égratigne le milieu du cinéma© Denis Guignebourg / Bestimage
L’affaire Gérard Depardieu divise le monde du cinéma. Josiane Balasko a déjà joué avec l’acteur français et elle n’a jamais vu de gestes déplacés de sa part. L’actrice a tout de même un avis cash sur toute cette affaire et elle en profite pour égratigner le monde du cinéma. Mais le problème va bien au-delà : il s’agit du fascisme ordinaire celui qui te fait douter même de celui qui pourrait être ton allié, l’isolement de chacun dans une secte hostile aux autres. Je suis particulièrement sensible au retour en force de décomplexé de l’antisémitisme parce que la France haïe du monde entier se paye le luxe de faire payer ce que l’extrême-droite a fait à Gaza à des pauvres gens qui n’y sont pour rien. Ils ont réussi à nous insuffler le doute sur des bases “sociétales” et racistes pour interdire le combat de classe et la défense réelle des opprimés. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Le 24 janvier prochain, Josiane Balasko sera à l’affiche du nouveau film d’Arnaud de Pallières, Captives. Dans cette France du XIXe siècle, les femmes sont enfermées dans des asiles lorsqu’elles gênent un peu trop au sein de la société. Un récit historique, qui évoque la place de la femme et les revendications de certaines d’entre elles. Depuis quelques années, elles sont nombreuses à vouloir prendre la parole pour dénoncer les inégalités salariales, le harcèlement et les agressions qu’elles subissent au quotidien. Dans le cinéma, Gérard Depardieu est au cœur d’une sombre affaire et plusieurs actrices dénoncent ses paroles et ses gestes déplacés. L’une d’entre elle a même porté plainte pour viol. De récentes images d’un documentaire dévoilé par Complément d’enquête ont relancé la polémique, mais certaines célébrités, comme Emmanuel Macron tiennent à soutenir ce “monstre sacré” et à saluer sa carrière, l’art de lancer une affaire dans l’affaire en utilisant la bande de fausses féministes et vraies narcissiques qui se prêtent à ce petit jeu.
Comme l’a dit avec beaucoup de bon sens Fabien Roussel : de quoi le président va-t-il parler aujourd’hui, de l’affaire Delon ?… C’est vrai que si le PCF s’en tenait aux déclarations de Fabien Roussel il trancherait nettement dans ce domaine comme d’autres sur le lynchage écran de fumée des problèmes des femmes comme du cinéma, de la paix et de la guerre. Comme Ian Brossat tranche résolument sur la question de quelle école privée jouit de l’argent de nos impôts et obtient que la mairie de Paris suspende ses financements à l’école privée catholique Stanislas. S’il y a un cas d’homophobie,le rapport sur Stanislas fait état de situations problématiques dans ce prestigieux établissement privé sous contrat du VIe arrondissement de Paris, qui accueille 3 500 élèves de la maternelle aux classes préparatoires. Le rapport relève notamment «des dérives dans l’application du contrat d’association» de l’établissement avec l’Etat, comme l’obligation de suivre des cours de catéchisme, ce qui est contraire à la loi, pour les établissements – même catholiques – sous contrat.
Josiane Balasko cash sur l’affaire Gérard Depardieu
En 1989, Josiane Balasko partageait l’affiche avec Gérard Depardieu dans le film Trop belle pour toi. À l’époque, l’actrice affirmait que le comédien n’avait eu aucun geste déplacé envers elle. Interrogée par nos confrères de Paris Match, Josiane Balasko a tenu à préciser ses propos. “J’ai vu sur les réseaux sociaux que certains ont compris que je les défendais. J’ai juste dit que le mec que j’ai connu n’était pas celui dont on parle aujourd’hui“, lâche l’actrice. “Après, soyons clairs : un prédateur sexuel préfère toujours s’attaquer à des victimes fragiles ou sans défense. Je pense que porter plainte est pour ces femmes un acte raisonné et fort. Mais je ne peux pas entrer dans un tribunal quelconque”, ajoute Josiane Balasko.
“Il y a des problèmes autres que celui de Gérard Depardieu”, confie Josiane Balasko
“Peut-être que la personne qu’il était il y a trente ans n’est pas la même que celle qu’on a pu découvrir dans les extraits diffusés récemment. En les voyant, je me suis dit : ‘Qui est-ce ?’ Je ne sais pas. Et je ne vais pas aller signer une quelconque pétition”, explique Josiane Balasco, avant de conclure : “Cette affaire me paraît aussi être un écran de fumée pour masquer le reste. Il y a des problèmes autres que celui de Gérard Depardieu”.
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