Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Migrations et impact climatique aux Etats-Unis

De temps en temps face à la “politicaillerie” prendre conscience des grands mouvements géopolitiques qui se jouent dans une durée cinquantenaire au minimum, c’est sans doute une des grandes supériorités du socialisme. L’avantage d’une planification souple qui puisse être corrigé ou non suivant les aléas des contradictions du “marché”, comme transition du socialisme. IL Y A LE STRUCTUREL ET LE CONJONCTUREL, la démographie est un adjuvant épistémologique, pas une science absolue, à travers les mouvements de population se dessinent ces grands axes de développement qui sont ceux des forces productives matérielles et humaines, et des défis lancés à la capacité de coopération des êtres humains. Par exemple, il est à peu près évident que la fécondité des femmes est une donnée qui échappe à tous les “réarmements moraux” mais sur laquelle pèsent lourdement à la fois les conditions matérielles, professionnelles, de logement existantes qu’il s’agisse des femmes diplômées ou au contraire celles les plus prolétarisées et la vision plus ou moins apocalyptique de l’avenir sans parler de l’étroitesse des intérêts privés et notabiliaires. (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

La population américaine, à l’inverse de la plupart des pays occidentaux, va continuer d’augmenter dans les décennies à venir : elle devrait ainsi atteindre 366 millions en 2100 selon l’United States Census Bureau, contre 336 millions en 2021.

Cette hausse est en grande partie due à l’immigration, poussant à considérer ces chiffres avec précaution : l’évolution de la politique migratoire américaine influencera drastiquement la démographie américaine d’ici la fin du siècle. L’impact du dérèglement climatique fera également fluctuer ce chiffre selon la gravité de ce dernier.

Des États inégaux face au déclin

Mais comme l’explique l’article de Nature, en parallèle de cette augmentation générale, le déclin de la population dans certaines régions des États-Unis n’est pas une nouveauté : la diminution de la population rurale a été accompagnée d’une migration hors de certaines grandes villes américaines, comme Detroit et Chicago, marquées par la désindustrialisation

Mais même si le sud et l’ouest des États-Unis connaissent de leur côté une augmentation de leur population, des villes comme Memphis au Tennessee ou Birmingham en Alabama perdent également des habitants.

Cette baisse de la population dans de nombreuses zones urbaines doit se propager dans l’ensemble du pays, mais de manière inégale, d’ici 2100. Le Midwest, ancienne région industrielle comprenant des villes comme Chicago, ainsi que la Nouvelle-Angleterre seront les deux zones les plus touchées face à ce déclin.

Le reste du pays est également concerné, à une moindre échelle : la Californie devrait par exemple perdre des habitants dans le sud de l’État tout en gagnant en population dans le nord. Seuls le district de Colombie (où est située la capitale Washington) et Hawaï devraient être épargnés par des chutes de population dans certains centres urbains.

Un impact drastique sur l’économie locale

La chute de population de ces villes doit avoir un impact drastique sur l’économie locale, avec une baisse du nombre de consommateurs et des sources de revenus pour le financement d’infrastructures.

“Repaver des routes et proposer des services de transports en commun pourrait devenir extrêmement cher”, alerte ainsi Nature ; par ailleurs, “le déclin démographique dans certaines zones pourrait pousser à la fermeture des épiceries, créant des déserts alimentaires”.

Cette restructuration de la population affectant en premier lieu le nord-est du pays est illustrée depuis des années par le concept de centre démographique du pays.

Ce dernier représente le point sur lequel s’équilibrerait une représentation plane et sans poids des États-Unis par-dessus laquelle on déposerait un poids identique au niveau de l’emplacement de chaque américain.

Ce centre était situé près de la capitale Washington au début du XIXe siècle, au sud-est de l’Indiana en 1900, avant de finir dans le comté de Wright, dans le Missouri, en 2020 : un déplacement d’environ 1400 kilomètres à vol d’oiseau vers le sud-ouest, reflétant l’importance grandissante de régions loin de la côte est.

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