Antenne 2, info de 20h
Réhabilite Marie Antoinette !!
Ben voyons ! Elle n’aurait jamais dit, il n’y a pas de pain, qu’ils mangent de la brioche ! Qu’importe puisque Marie Antoinette après Olympe de Gouges et désormais Amélie Oudéa-Castera représente exactement l’idéal de la promotion des femmes. On passe de l’une à l’autre sans le moindre problème…
Maintenant que nous avons Amélie Oudéa-Castéra ce pur produit de ce que les “ultrariches” sont capables d’engendrer dans le genre “Marie Antoinette”, cette invraisemblable “politique” qui a été capable d’inaugurer son ministère en justifiant sa décision de transférer ses enfants vers le privé et quel “privé” (Stanislas le fondamentalisme catho, imaginez que ce soit son équivalent “islamiste”), le tout largement financé par nos impôts avec une candeur de snob digne de la reine des brioches. Que cette “égarée” ait commenté sa « frustration » de parents, devant les « paquets d’heures qui n’étaient pas sérieusement remplacées » dans le public est un constat incontournable comme l’est la manière dont les usagers de l’école de la République sont eux aussi “privés, privés, de prof, privés de bibliothécaires, privés de medecin et infirmier scolaire, etc….
Des propos tenus vendredi lors de son premier déplacement à son nouveau poste, aux côtés de son prédécesseur Gabriel Attal.
Oui cette ministre caricaturale, dans un gouvernement qui, comme ses prédécesseurs a largement contribué à la destruction de l’école publique, un gouvernement dans la stricte continuité des représentants de gôche, comme de droite, qui nous ont beaucoup agité autour des vêtements “féminins” licites ou non, mais pour mieux refuser salaires, les moyens, une constante… Une autre constante, pendant que l’école privée type Stanislas jouissait d’un financement public sur nos impôts, ce qui lui permet d’accueillir dans “l’épanouissement de ses élèves des beaux quartiers” et leur endoctrinement, les enfants de cette gaffeuse… il était mené avec opiniâtreté le démantèlement de l’école publique pendant que les enseignants le plus souvent des enseignantes, ces fantassins du social étaient envoyés telle la piétaille à l’assaut de tous les dysfonctionnements, de la famille à l’Etat, en passant par l’aggravation de la condition salariale et la remise en cause de tous les codes de protection… Mais en revanche on accordait aux femmes un débat permanent sur le bon ou mauvais usage de leurs vêtements comme sous l’inquisition vaticane, et dans le même esprit un débat permanent autour de leur sexe devenu l’étendard de toutes les exhibitions. Sans le moindre bénéfice réel pour ce que devait affronter une femme subissant la violence, les promotions professionnelles, au contraire.
“Ils n’ont qu’à manger de la brioche” vous croyez que Marie Antoinette ne peut pas dire ça face à la misère d’un peuple sacrifié, exaspéré? Et après elle fait passer un communiqué : j’espère que je ne vous ai pas vexés ? Polie avec ça, pas comme ceux qui braillent parce qu’ils n’en peuvent plus…
Amelie Oudéa Castera, c’est un cocktail à la mode depuis pas mal d’années dans laquelle les anciennes “Marie Chantal” peuvent se targuer de jouer les Marie-Antoinette à la tête de quelques ministères, Marlène Schiappa n’a pas été mal dans le genre et il y en a eu d’autres souvenez-vous de l’espèce de foldingue qui nous a répété que le port du masque était trop compliqué qu’il fallait être ministre pour le porter correctement ou la ministre de la santé qui prétendait qu’un virus s’arrêtait gentiment aux frontières, sans parler des bonnes œuvres de madame Ursula von der Leyen, pourquoi a-t-il fallu que l’odieux et le ridicule se combinent dans des figures féminines ?
C’est un contexte qui va bien au-delà de ce gouvernement… Et avec quelques autres historiens nous avons tenté de nous opposer à la promotion d’Olympe la gourde de Gouges, fieffée réactionnaire dédicaçant à Marie Antoinette, aux lendemains de Varennes, ses droits de la femme, celle des salons, celle d’Amélie Oudea Castera…
Il n’y a pas qu’Amélie, chacun chiade le détail qui fait peuple, type le camembert à la petite cuillère, ainsi une palme de créativité spéciale doit être attribuée ce vendredi 12 janvier, à Marie Lebec alors qu’elle se rendait au conseil des ministres, la ministre aux Relations avec le Parlement, a déclaré qu’elle se déplaçait en métro et comme par hasard une équipe de BMTV se trouvait dans les couloirs du métro pour illustrer l’exploit. Seulement voilà : peu après, elle a été filmée à bord d’une voiture avec chauffeur !
C’est un étrange féminisme que l’on nous promeut depuis des années, totalement réactionnaire un féminisme qui veut ignorer l’histoire et transforme la lutte des femmes en caprice de grande et petite bourgeoise…
Balzac avait très bien perçu qui portait en son sein le pire anti-populaire, ce n’était même pas la vieille aristocratie féodale, non c’était cette bourgeoisie d’affaire venue au pouvoir sur les agiotages de gens s’étant appropriés des titres de noblesse (comme les Giscard devenu d’Estaing et même de la Tour fondue), ceux qui avec Rastignac (monsieur Thiers) étalent leur récente richesse et les ridicules qui vont avec, des parvenues qui vont crever les yeux des communards à coup d’ombrelle… Ce sont ces gens qui prétendent entraîner dans le sillage de leurs vanités capricieuses tout le petit monde des diplômés urbains, ceux qui vont être la prochaine charrette de l’exclusion par l’intelligence artificielle… On en a fait doublement des gadgets, “managers” autoexploités” d’un système de copinage pour “élites” urbaines, les “maîtres” de la consommation jusqu’à leur exclusion comme les copains…
Madame Amelie Oudéa Castera dit tout cela pour qui sait entendre mais y a -t-il encore en France un peuple capable de leur opposer une autre voie, la gauche est aux abonnés absents et le peuple le sent bien.
Après de tels ridicules on finirait presque par croire que Darmanin et Rachida Dati sont les représentants du peuple puisqu’ils en sont issus… c’est dire jusqu’où on a mené la “marchandisation” de la vie politique. Face à ce qu’est cette “gôche” mondaine et grotesque, Rachida Dati n’aura pas grand mal à proclamer qu’elle sait elle ce qu’est le mépris de classe de ces gens-là… Peut-être fera-t-elle illusion auprès des “cultureux” au point où ils en sont mais vendre du vent est la spécialité de ce populisme, celui qui accepte de servir de caution aux intérêts réels des accapareurs… La seule réponse est déjà celle d’Engels: “la preuve du pudding c’est qu’on le mange”, cause un peu moins et aboule le fric… Et la réalité du pudding c’est que comme l’a dit non sans pertinence Barouin: la Macronie c’est le Titanic et ceux qui montent à son bord peuvent croire en jouer les vedettes à la proue, il n’est rien d’autre que ce navire en perdition sans assez de chaloupes pour tous.
On se dit que ce n’est pas un hasard si on peut imposer aux enseignants un tel personnage, il y en a qui auront beaucoup œuvré pour qu’une telle promotion soit possible. Il n’est plus question de chanter madame veto avait promis de faire égorger tout Paris… trop révolutionnaire pour ce féminisme-là… Oui mais si les enseignants, les travailleurs de la culture, du livre, de la santé, veulent ne pas couler, il faut qu’ils retrouvent les fondamentaux d’un combat et pas seulement un combat au jour le jour pour écoper, non un changement total de perspective dans un monde en plein bouleversement… Loin de ces gens qui n’ont plus rien à apporter…
Il n’y a même plus à déplorer simplement en attendant cette prise de conscience, cela détend de chanter le refrain de Boris Vian : j’suis snob…
Danielle Bleitrach
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Michel BEYER
Marie Lebec…c’était mieux avec Giscard. Lui jouait de l’accordéon dans le métro.
Andeol
Gramsci dirait qu’il sont habités par l’idéologie du gland, qui imagine qu’il sera un jour un chêne alors que chacun sait que 999 gland sur 1000 servent de repas aux cochons … merci Danielle pour cet article !!!
Falakia
Merci et bravo , Danielle Bleitrach , pour cette lecture limpide et riche .
En effet le féminisme a sa source dans le Marxisme la remise en question du capitalisme autant celle que vous évoquez ” l’égalité dans la condition salariale hommes / femmes ” .