Histoire et société

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Ukraine, mobilisation : ils n’ont plus les mots pour dire la chose

Même si en France notre intelligentzia mediatico-politque est prête à se battre jusqu’au dernier Ukrainien, en Ukraine même la “mobilisation” pose problème même si bientôt il y aura plus sur le front de mercenaires et de conseillers de l’OTAN, l’idée de la mobilisation générale non seulement est impopulaire mais elle se heurte à ce qu’est réellement le pays champion de l’occident. Sans parler du monde de la “culture” pour qui l’adhésion à ce noble combat de l’OTAN qui nous mène à la catastrophe est devenue le grand critère de publication ou d’audition des œuvres comme du temps de Déroulède ou de Pétain (note de Danielle Beitrach)

Avec notre correspondant à Kiev, Stéphane Siohan

Tous les ans, le dictionnaire Myslovo de la langue ukrainienne recense et adoube des néologismes, ou les nouvelles expressions les plus populaires. Et cette semaine, cette institution des lettres vient de décerner le titre de mot de l’année 2023 à « mobilisation », un terme qui revient en effet sur toutes les langues. Depuis plusieurs jours, la Verkhovna Rada étudie un texte de loi décidé à faciliter l’enrôlement d’un demi-million de soldats dans l’armée. Seulement, le projet n’est pas clair, certains de ses paragraphes fuitent dans la presse, et leur contenu provoque un début de polémique.

Ainsi, on ne sait pas trop si le gouvernement ukrainien veut plutôt manier la carotte ou le bâton, créer des mesures incitatives pour pousser les Ukrainiens à s’engager, ou bien mettre l’accent sur la punition des hommes qui tentent de se soustraire à l’éventualité d’un appel sous les drapeaux.
Selon certaines sources parlementaires, le texte actuel, écrit à la va-vite pendant les fêtes, présentait des articles qui contrevenaient à certaines règles de base en matière de droits individuels.
Désormais le ministre de la Défense Rustem Umerov va devoir reprendre sa plume, l’enjeu de cette loi est crucial : Il s’agit non seulement de donner l’envie aux civils d’aller se battre, tout en sachant qu’ils peuvent y laisser leur vie. Mais aussi de donner l’impression à la société que la loi est juste pour tout le monde.

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