Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

La social démocratie suédoise termine sa mutation vers le fascisme.

Le ministre suédois de la Défense civile a notamment déclaré qu’il “pourrait y avoir une guerre en Suède”, alors que les combats se poursuivent entre la Russie et l’Ukraine non loin de leurs frontières. Une sortie jugée alarmiste par certains politiques de l’opposition suédoise. Dans cet article qui a le mérite de montrer comment certaines forces et les anciens sociaux démocrates qui virent totalement à droite comme notre Macron poussent à la guerre, il est dit quelque chose d’erroné : le processus de transformation de la social démocratie en Suède est antérieur à l’invasion et ce processus fait que comme en France ces gens-là sont les meilleurs fauteurs de guerre parce qu’ils ne savent plus du tout vers quoi il vont. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

La Suède sur le pied de guerre ? Deux responsables militaires suédois ont tour à tour déclaré publiquement à la population qu’elle devait se préparer à une possible extension du conflit entre l’Ukraine et la Russie en Suède. L’opposition dénonce des déclarations alarmistes.

Les Suédois appelés à se préparer mentalement

Dimanche, le ministre suédois de la Défense civile Carl-Oskar Bohlin s’exprime sur la situation géopolitique dans le pays et prévient les Suédois “qu’il pourrait y avoir une guerre en Suède”. Le commandant en chef du pays Micael Byden va ensuite dans son sens, demandant à la population de se préparer mentalement à cette possibilité.

Pour l’ancienne Première ministre suédoise Magdalena Andersson, inutile cependant de s’alarmer. “Ce n’est pas comme si la guerre était juste derrière notre porte”, assure-t-elle.” Je n’ai pas pour objectif d’inquiéter les gens. J’essaye d’amener davantage de gens à réfléchir à leur propre situation et à leurs responsabilités”, se défend plus tard Micael Byden, dans une interview au journal Aftonbladet.

Le ministre se défend d’avoir voulu alarmer la population

Le ministre de la Défense assure de son côté qu’il n’a pas pour intention de faire peur aux Suédois et de les empêcher de trouver le sommeil, mais de simplement les informer de la réalité de la situation géopolitique. “S’il y a une chose qui m’empêche de dormir la nuit, c’est le sentiment que les choses avancent trop lentement”, affirme-t-il.

La porte-parole de Bris, une organisation suédoise de défense des droits des enfants, Maja Dahl assure avoir noté ces derniers jours une hausse des appels de jeunes enfants disant craindre une possible guerre, après les déclarations des responsables militaires.”Ils auraient dû fournir des informations destinées aux enfants lorsqu’ils publient ce genre d’informations destinées aux adultes”, déplore-t-elle.

La Suède bientôt intégrée à l’Otan?

La Suède a déposé sa candidature pour entrer dans l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) après le début de l’invasion russe en Ukraine en 2022. La Finlande avait déposé sa candidature au même moment et a été officiellement admise dans l’Otan en avril 2023.

L’adhésion de la Suède à l’Organisation atlantique reste encore conditionnée à l’accord de la Turquie et de la Hongrie, mais semble proche.

Longtemps hostile à l’idée d’intégrer l’alliance militaire et officiellement en paix depuis plus de 200 ans, la Suède a changé de position avec l’offensive russe en Ukraine.

Zelensky appelle la Suède à fabriquer plus d’armes

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de son côté appelé dimanche la Suède à travailler avec ses alliés à fabriquer plus d’armes pour l’Ukraine et à “devenir plus forts ensemble”.

Selon le Premier ministre suédois Ulf Kristersson, la Suède devrait remplir cette année l’objectif fixé par l’Otan de consacrer 2% de son PIB à la défense militaire. C’est le double de ce qu’elle consacrait à ce poste de dépenses en 2020.

Les récentes déclarations des responsables militaires suédois font suite à la sortie du chef du Bureau de la sécurité nationale de Pologne Jacek Siewiera en décembre. “Pour éviter une guerre avec la Russie, les pays du flanc oriental de l’Otan (comme la Suède NDLR) devraient adopter un horizon de trois ans pour se préparer à la confrontation”, avait-il estimé.

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