Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Certains Israéliens ne sont pas dupes du jeu de Netanyahou

Depuis 14 ans, la politique de Netanyahou a consisté à maintenir le Hamas au pouvoir ; l’attaque du 7 octobre 2023 aide le Premier ministre israélien à préserver son propre pouvoir. Certes et le fait est bien connu mais il faut également voir à quel point partout, y compris la gauche (dans sa collaboration avec les marchés financiers, les USA) ont créé et continuent à créer partout les conditions de la fascisation, la vassalité avec les USA, le soutien à l’OTAN. Les Glucksman, les BHL, les Cohn Bendit ont montré clairement la nature de l’opération, son anticommunisme vicéral et l’utilisation éhontée des antisémites comme celle du Hamas. (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Source : Haaretz, Adam Raz
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

La relation – ou plutôt l’alliance – de longue date entre Benjamin Netanyahou et le Hamas a fait couler beaucoup d’encre. Et pourtant, le fait même qu’il y ait eu une coopération étroite entre le Premier ministre israélien (avec le soutien d’une grande partie de la droite) et l’organisation fondamentaliste semble s’être évaporé de la plupart des analyses actuelles – tout le monde parle « d’échecs, d’erreurs et de contzeptziot » (conceptions figées). Dans ce contexte, il est nécessaire non seulement de rappeler l’histoire de la coopération, mais aussi de conclure sans équivoque : L’attaque du 7 octobre 2023 aide Netanyahou, et ce n’est pas la première fois, à préserver son pouvoir, en tous cas à court terme.

Le mode opératoire de la politique de M. Netanyahou depuis son retour au poste de Premier ministre en 2009 a été et continue d’être, d’une part, le renforcement du pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza et, d’autre part, l’affaiblissement de l’Autorité palestinienne.

Son retour au pouvoir s’est accompagné d’un revirement complet par rapport à la politique de son prédécesseur, Ehud Olmert, qui cherchait à mettre fin au conflit par un traité de paix avec le dirigeant palestinien le plus modéré, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Au cours des 14 dernières années, tout en appliquant une politique de division et de conquête vis-à-vis de la Cisjordanie et de Gaza, « Abu Yair » (le père de Yair, en arabe, comme Netanyahu s’appelait lui-même lorsqu’il faisait campagne dans la communauté arabe avant une récente élection) a résisté à toute tentative, militaire ou diplomatique, susceptible de mettre un terme au régime du Hamas. En pratique, depuis l’opération Plomb durci fin 2008 et début 2009, sous l’ère Olmert, le pouvoir du Hamas n’a jamais fait face à une véritable menace militaire. Au contraire : le groupe a été soutenu par le Premier ministre israélien et financé avec son aide.

Lorsque Netanyahou a déclaré en avril 2019, comme il l’a fait après chaque série de combats : « Nous avons rétabli la dissuasion avec le Hamas, et nous avons bloqué les principales voies d’approvisionnement », il mentait comme un arracheur de dents.

Pendant plus d’une décennie, M. Netanyahou a prêté main forte, de diverses manières, à la puissance militaire et politique croissante du Hamas. C’est lui qui a transformé le Hamas, une organisation terroriste disposant de peu de ressources en un semi-Etat.

La libération des prisonniers palestiniens, l’autorisation des transferts d’argent, l’envoyé qatari allant et venant à Gaza à sa guise, l’acceptation de l’importation d’un large éventail de marchandises, de matériaux de construction en particulier, tout en sachant qu’une grande partie de ces matériaux était destinée au terrorisme et non à la construction d’infrastructures civiles, l’augmentation du nombre de permis de travail en Israël pour les travailleurs palestiniens de Gaza, et bien d’autres mesures encore. Tous ces développements ont créé une symbiose entre la montée en puissance du terrorisme fondamentaliste et la préservation du pouvoir de Netanyahou.

Remarque : il serait erroné de supposer que Netanyahou a pensé au bien-être des pauvres et des opprimés de Gaza – qui sont également victimes du Hamas – lorsqu’il a autorisé le transfert de fonds (dont une partie, comme indiqué, n’a pas été affectée à la construction d’infrastructures, mais plutôt à l’armement). Son objectif était de nuire à Abbas et d’empêcher la division de la terre d’Israël en deux États.

Il est important de rappeler que sans ces fonds du Qatar (et de l’Iran), le Hamas n’aurait pas eu l’argent nécessaire pour maintenir son règne de terreur, et son régime aurait été contraint à la modération.

Dans la pratique, l’injection d’argent liquide (par opposition aux dépôts bancaires, qui sont beaucoup plus contrôlables) en provenance du Qatar, une pratique que Netanyahou a soutenue et approuvée, a servi à renforcer le bras militaire du Hamas depuis 2012.

Ainsi, Netanyahou a indirectement financé le Hamas après qu’Abbas a décidé d’arrêter de lui fournir des fonds dont il savait qu’ils finiraient par être utilisés pour le terrorisme contre lui, sa politique et son peuple. Il est important de ne pas oublier que le Hamas a utilisé cet argent pour acheter les équipements par lesquels les Israéliens sont assassinés depuis des années.

Parallèlement, d’un point de vue sécuritaire, depuis l’opération Bordure protectrice en 2014, Netanyahou a été guidé par une politique qui a presque complètement ignoré le terrorisme des roquettes et des cerfs-volants et ballons incendiaires. Occasionnellement, les médias ont vaguement relaté ces faits lorsque de telles armes ont été capturées, mais sans plus.

Il n’est pas inutile de rappeler que l’année dernière, le « gouvernement du changement » (l’éphémère coalition menée par Naftali Bennett et Yair Lapid) a mené une politique différente, dont l’une des expressions a été l’arrêt du financement du Hamas par le biais de valises remplies d’argent liquide. Lorsque Netanyahou a tweeté, le 30 mai 2022 : « Le Hamas est intéressé par l’existence du gouvernement faible de Bennett, » il mentait au public. Le gouvernement de changement a été un désastre pour le Hamas.

Le cauchemar de Netanyahou était l’effondrement du régime du Hamas, qu’Israël aurait pu accélérer, même si le prix à payer était élevé. L’une des preuves de cette affirmation a été apportée lors de l’opération Bordure protectrice.

À l’époque, Netanyahou avait divulgué aux médias le contenu d’une présentation que l’armée avait faite au cabinet de sécurité et qui présentait les répercussions potentielles de la conquête de Gaza. Le premier ministre savait que ce document secret, qui indiquait que l’occupation de Gaza coûterait la vie à des centaines de soldats, créerait un climat d’opposition à une invasion terrestre généralisée.

En mars 2019, Naftali Bennett a déclaré à l’émission Hamakor de la chaîne 13 : « Quelqu’un a pris soin de faire fuiter cela dans les médias afin de créer une excuse pour ne pas agir. […] C’est l’une des fuites les plus graves de l’histoire d’Israël. » Bien entendu, la fuite n’a pas fait l’objet d’une enquête, malgré les nombreuses demandes des membres de la Knesset. Lors de conversations à huis clos, Benny Gantz a déclaré, alors qu’il était chef d’état-major de Tsahal : « Bibi a fait fuiter cette affaire. »

Qu’on se le dise. Netanyahou a divulgué un document top secret afin de contrecarrer la position militaire et diplomatique du cabinet, qui cherchait à vaincre le Hamas par divers moyens. Nous devrions tenir compte de ce qu’Avigdor Lieberman a déclaré à Yedioth Ahronoth, dans une interview publiée juste avant l’assaut du 7 octobre : « Netanyahou a continuellement empêché tous les assassinats ciblés. »

Il convient de souligner que la politique de Netanyahou visant à maintenir le Hamas à la tête de Gaza ne s’est pas exprimée uniquement par l’opposition à l’occupation physique de Gaza et aux assassinats d’acteurs clés du Hamas, mais aussi par sa détermination à contrecarrer toute réconciliation politique entre l’Autorité palestinienne (AP) – le Fatah en particulier – et le Hamas. Le comportement de Netanyahou à la fin de l’année 2017, lorsque des pourparlers entre le Fatah et le Hamas étaient en cours, en est un exemple frappant.

Un désaccord fondamental entre Abbas et le Hamas concernait la question de la subordination de l’armée du groupe islamiste à l’AP. Le Hamas a accepté que l’AP reprenne la gestion de toutes les questions civiles à Gaza, mais a refusé de rendre les armes.

L’Égypte et les États-Unis ont soutenu la réconciliation et ont œuvré en ce sens. Netanyahou s’est totalement opposé à cette idée, affirmant à plusieurs reprises : « La réconciliation entre le Hamas et l’OLP rend la paix plus difficile à atteindre. » Bien entendu, Netanyahou n’a pas cherché la paix, qui n’était absolument pas à l’ordre du jour à l’époque. Sa position n’a fait que servir le Hamas.

Au fil des ans, diverses personnalités des deux côtés de l’échiquier politique ont souligné à plusieurs reprises l’axe de coopération entre Netanyahou et le Hamas. D’une part, par exemple, Yuval Diskin, chef du service de sécurité Shin Bet de 2005 à 2011, a déclaré à Yedioth Ahronoth en janvier 2013 : « Si l’on regarde ce qui s’est passé au fil du temps, l’une des principales personnes ayant contribué au renforcement du Hamas a été Bibi Netanyahou, depuis son premier mandat en tant que premier ministre. »

En août 2019, l’ancien Premier ministre Ehud Barak a déclaré à Army Radio que les personnes qui pensaient que Netanyahou n’avait pas de stratégie se trompaient. « Sa stratégie consiste à maintenir le Hamas en vie et en pleine forme […] même au prix de l’abandon des citoyens [du sud] […] afin d’affaiblir l’AP à Ramallah. »

L’ancien chef d’état-major des FDI, Gadi Eisenkot, a déclaré au Maariv en janvier 2022 que Netanyahou avait agi « en totale opposition avec l’évaluation nationale du Conseil national de sécurité, qui a déterminé qu’il était nécessaire de se déconnecter des Palestiniens et d’établir deux États. » Israël a agi exactement dans le sens contraire, en affaiblissant l’Autorité palestinienne et en renforçant le Hamas.

Le chef du Shin Bet, Nadav Argaman, s’est exprimé à ce sujet à la fin de son mandat en 2021. Il a explicitement prévenu que l’absence de dialogue entre Israël et l’AP avait pour effet d’affaiblir cette dernière tout en renforçant le Hamas.

Il a averti que le calme relatif qui régnait alors en Cisjordanie était trompeur en ajoutant : « Israël doit trouver un moyen de coopérer avec l’Autorité palestinienne et de la renforcer. » Eisenkot a commenté, dans cette même interview de 2022, en disant qu’Argaman avait raison : « C’est ce qui se passe et c’est dangereux, » a-t-il ajouté.

Les gens de droite ont tenu des propos similaires. L’un des mantras répétés est celui du député Bezalel Smotrich, nouvellement élu, qui a déclaré en 2015 à la chaîne de la Knesset : « Le Hamas est un atout et Abou Mazen un fardeau, » désignant Abbas par son nom de guerre.

En avril 2019, Jonatan Urich, l’un des conseillers médias de Netanyahou et porte-parole du Likoud, a déclaré à Makor Rishon que l’une des réalisations de Netanyahou était la séparation de Gaza (à la fois politiquement et conceptuellement) de la Cisjordanie. « Netanyahou a fondamentalement détruit la perspective d’un État palestinien dans ces deux endroits, s’est-il vanté. Une partie de la réussite est liée à l’argent qatari qui parvient au Hamas chaque mois. »

À peu près à la même époque en 2019, la députée du Likoud Galit Distel Atbaryan a écrit dans un post élogieux sur Facebook : « Nous devons le dire honnêtement : Netanyahou veut que le Hamas soit debout, et il est prêt à payer n’importe quel prix inconcevable pour cela. La moitié du pays est paralysée, des enfants et des parents souffrent de post-traumatisme, des maisons sont détruites, des gens sont tués, un chat des rues tient un tigre nucléaire par les couilles. » Vous l’avez lu mais vous n’y croyez pas ? Vous avez tort, car c’est exactement la politique que Netanyahou a suivie.

Le Premier ministre lui-même a parfois évoqué brièvement sa position à l’égard du Hamas. En mars 2019, il a déclaré lors d’une réunion des députés du Likoud, au cours de laquelle la question du transfert de fonds au Hamas était débattue : « Quiconque s’oppose à un État palestinien doit soutenir le transfert de fonds à Gaza, car le maintien de la séparation entre l’AP en Cisjordanie et le Hamas à Gaza empêchera la création d’un État palestinien. »

Deux mois plus tard, Channel 13 a cité l’ancien président égyptien Hosni Moubarak qui a déclaré à un journal koweïtien : « Netanyahou n’est pas intéressé par une solution à deux États. Il veut plutôt séparer Gaza de la Cisjordanie, comme il me l’a dit à la fin de l’année 2010. »

Le général de réserve Gershon Hacohen, un éminent homme de droite, a été on ne peut plus clair dans une interview accordée au magazine en ligne Mida en mai 2019 : « Lorsque Netanyahou n’est pas entré en guerre à Gaza pour vaincre le régime du Hamas, il a essentiellement empêché Abou Mazen d’établir un État palestinien uni, a-t-il rappelé à l’époque.Nous devons exploiter la situation de séparation créée entre Gaza et Ramallah. C’est un intérêt israélien du plus haut niveau, et on ne peut pas comprendre la situation à Gaza sans comprendre ce contexte. »

Toute la politique de Netanyahou depuis 2009 vise à détruire toute possibilité d’accord diplomatique avec les Palestiniens. C’est le thème de son régime, qui dépend de la poursuite du conflit. La destruction de la démocratie est un aspect supplémentaire de son maintien au pouvoir, ce qui a poussé nombre d’entre nous à descendre dans la rue au cours de l’année écoulée.

Dans cette même interview accordée en 2019 à Army Radio, Barak a déclaré que Netanyahou maintenait le Sud « à feu doux ». Il convient de prêter une attention particulière à son affirmation selon laquelle l’establishment de la sécurité a déposé plusieurs fois sur la table du cabinet des plans visant à « drainer le marécage » du Hamas à Gaza, mais que le cabinet n’en a jamais discuté.

Netanyahou savait, a ajouté Barak : « Il est plus facile avec le Hamas d’expliquer aux Israéliens qu’il n’y a personne avec qui s’asseoir et discuter. Si l’AP se renforce, il y aura quelqu’un à qui parler. »

Revenons à Distel Atbaryan : « Notez bien ce que je dis : Benjamin Netanyahou maintient le Hamas sur pied afin que l’État d’Israël tout entier ne devienne pas l’enclave de Gaza. » Elle a mis en garde contre un désastre « si le Hamas s’effondre, » dans ce cas, « Abou Mazen risque de contrôler Gaza. » S’il la contrôle, des voix de gauche s’élèveront pour prôner des négociations, un règlement diplomatique et un État palestinien, y compris en Judée et en Samarie. Les porte-parole de Netanyahou ne cessent de diffuser de tels messages.

Benjamin Netanyahu et le Hamas ont une alliance politique tacite contre leur ennemi commun, l’Autorité palestinienne. En d’autres termes, Netanyahou coopère et s’entend avec un groupe dont l’objectif est la destruction de l’État d’Israël et l’assassinat de Juifs.

Le chroniqueur du New York Times Thomas Friedman a vu juste lorsqu’il a écrit en mai 2021, au moment de la mise en place du gouvernement de changement, que Netanyahou et le Hamas étaient effrayés par la possibilité d’une percée diplomatique. Il a écrit que le premier ministre et le Hamas « voulaient tous deux détruire la possibilité d’un changement politique avant qu’il ne les détruise politiquement. »

Il a ensuite expliqué qu’ils n’avaient pas besoin de se parler ou de conclure un accord entre eux. « Ils comprennent chacun ce dont l’autre a besoin pour rester au pouvoir et se comportent consciemment ou inconsciemment de manière à s’assurer qu’ils y parviennent.

Je pourrais continuer à développer le sujet de cette coopération, mais les exemples précédents parlent d’eux-mêmes. Le pogrom de 2023 est le résultat de la politique de Netanyahou. Il ne s’agit pas d’un « échec du concept », mais bien du concept : Netanyahou et le Hamas sont des partenaires politiques, et les deux parties ont rempli leur part du marché.

À l’avenir, d’autres détails apparaîtront qui jetteront une lumière supplémentaire sur cette coopération mutuelle. Ne commettez pas l’erreur de penser – même maintenant – que tant que Netanyahou et son gouvernement actuel seront responsables des décisions, le régime du Hamas s’effondrera. Il y aura beaucoup de discours et de pyrotechnie sur l’actuelle « guerre contre le terrorisme, » mais le maintien du Hamas est plus important pour Netanyahou que quelques kibboutzims morts.

Adam Raz est historien et auteur, tout récemment, de The Demagogue : La mécanique du pouvoir politique (en hébreu).

Source : Haaretz, Adam Raz

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises


En 2020, le chef du Mossad s’est rendu à Doha et a exhorté le Qatar à poursuivre l’aide financière au Hamas

Source : Haaretz – 24-02-2020
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Une visite israélienne révélée par Avigdor Lieberman, qui affirme que le chef du Mossad et le commandant militaire israélien ont été envoyés en mission par Netanyahou en février 2020.

Le chef du Mossad, Yossi Cohen, s’est rendu à Doha le 5 février 2020 afin de s’assurer que le Qatar poursuive sa politique d’aide financière à la bande de Gaza contrôlée par le Hamas.

Cette visite a été révélée lors d’une interview que l’ancien ministre de la défense Avigdor Lieberman a accordée samedi à la chaîne de télévision israélienne Channel 12 News. Il a déclaré que le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait envoyé Cohen et le chef du commandement sud de l’armée israélienne, Herzl Halevi, pour « supplier les Qataris de continuer à financer le Hamas. »

« Les Égyptiens et les Qataris sont en colère contre le Hamas et ils allaient couper tous les liens avec lui. Tout à coup, Netanyahou se présente comme un défenseur du Hamas, faisant pression sur l’Égypte et le Qatar pour qu’ils poursuivent leur soutien financier, » a déclaré Lieberman, ajoutant que la politique de Netanyahou équivalait à une « capitulation devant le terrorisme. »

Selon le site d’information Walla, Cohen et Halevi sont restés moins de 24 heures à Doha, où ils ont rencontré l’envoyé qatari pour la bande de Gaza, Mohammed al-Emadi, et le conseiller qatari à la sécurité nationale, Mohammed Ben Ahmed al-Misnad.

Vendredi, Doha a annoncé qu’il augmenterait l’aide à la bande de Gaza dans le cadre des efforts visant à améliorer les conditions et à accroître la stabilité dans l’enclave. Le Qatar a transféré à la bande de Gaza plus d’un milliard de dollars depuis 2012 avec l’approbation d’Israël, selon les données présentées par une source internationale aux ministres israéliens en 2019.

Dans le cadre de l’amélioration du programme d’aide, quelque 120 000 familles démunies recevront 100 dollars chacune d’ici la fin du mois de février.

En outre, les familles pauvres recevront une aide financière pour la réhabilitation de leurs maisons, d’un montant total d’un million de dollars, ainsi qu’une aide supplémentaire d’un million de dollars à 500 jeunes Palestiniens de ces familles qui sont sur le point de se marier. Un autre million de dollars sera accordé aux étudiants gazaouis dont les familles ne sont pas en mesure de payer les frais de scolarité.

Selon al-Emadi, le programme d’aide, destiné à atténuer la crise humanitaire dans la bande de Gaza, sera mis en œuvre en coordination avec les services gouvernementaux compétents dans la bande de Gaza.

Al-Emadi a ajouté que 24 millions de dollars seraient alloués à la construction d’un nouvel hôpital dans la région de Rafah, dans le sud de Gaza.

En novembre 2019, le Qatar a lancé un programme de 150 millions de dollars sur six mois pour financer les salaires des fonctionnaires et les livraisons de carburant pour la production d’électricité à Gaza, offrant ainsi un certain répit à l’enclave sous blocus, sous le contrôle du groupe militant Hamas. Le Qatar a ensuite donné 70 millions de dollars à 70 familles dans le besoin.

Source ; Haaretz, 24-02-2020

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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