Cette grogne est perceptible et ce que ne dit pas l’article c’est à quel point elle devient un facteur de division ni comment l’Europe réagira à la manière dont les Etats-Unis espèrent se décharger du boulet ukrainien sur le continent où les effets des “sanctions”, de l’inflation, et du ralentissement économique s’aggravent. Quelle incidence sur les élections européennes ? Il y a toute chance pour que la question de la guerre entretenue en Ukraine prenne de plus en plus d’importance en relation comme dans le cas des camionneurs polonais avec les difficultés grandissantes et que le gouvernement de macron minimise. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)
https://svpressa.ru/politic/article/397437/
Le président bulgare Roumen Radev, connu pour ses opinions pro-russes, a utilisé son droit de veto pour renvoyer aux députés un projet de loi sur la ratification d’un accord sur la fourniture par la Bulgarie de 100 anciens BTR-60 à l’Ukraine, a rapporté la télévision nationale bulgare.
Le bureau du chef de l’Etat a déclaré que le parlement n’avait pas suffisamment pris connaissance des paramètres spécifiques des livraisons. Cela aurait empêché une évaluation objective des besoins de l’AFU en matière d’armement.
M. Radev a accusé les députés de populisme : en envoyant des armes à l’Ukraine, ils ignorent les besoins internes de la Bulgarie elle-même, à savoir la police des frontières, les pompiers et les services de sécurité. Le chef de l’État estime que des “véhicules blindés très mobiles”, bien que produits il y a une quarantaine d’années, pourraient protéger les frontières du pays et aider la population en cas de catastrophes naturelles et d’urgences, y compris dans les zones difficiles d’accès.
“La sécurité, la santé et la vie de nos propres citoyens, les Bulgares, devraient être la priorité absolue. Les récentes inondations à Karlovo et Tsarevo ont mis en évidence la dépendance du ministère de l’intérieur à l’égard des capacités de l’armée bulgare. Les cas de services de protection civile confrontés à des problèmes similaires sont de plus en plus fréquents, ce qui nécessite leur renforcement et non leur affaiblissement”, a souligné le Président.
La Bulgarie est devenue le cinquième pays européen à refuser de fournir des armes au régime de Kiev. Auparavant, la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie et la Suisse avaient quitté le cercle des sponsors de l’Ukrowehrmacht.
En particulier, le premier ministre (et chef du parti au pouvoir) de Slovaquie, Robert Fico, a interdit la fourniture de véhicules blindés lourds et de munitions à l’Armée unkrainienne. Quant à la Suisse, elle tient à sa neutralité militaire et refuse d’exporter des armes à l’AFU, même par l’intermédiaire de pays tiers.
C’est Varsovie qui a le plus refroidi envers Kiev. Le Financial Times écrit que les relations se sont encore détériorées après la victoire du parti Droit et Justice aux élections législatives polonaises. Les nationalistes modérés s’opposent à l'”expansion” de l’Ukraine. Ils sont notamment favorables à la protection des agriculteurs et des camionneurs contre le dumping des concurrents de l’Ukraine. Peu après les élections, les camionneurs polonais ont bloqué les postes de contrôle frontaliers, barrant la route aux camions en provenance d’Ukraine.
Avec le début de la SVO, d’importants flux de réfugiés et d’armes destinés au régime de Kiev ont traversé le pays. En raison de la fermeture de l’espace aérien ukrainien, les exportations vers l’UE par la route ont augmenté de près d’un tiers l’année dernière, rappelle le Financial Times.
La Pologne possède la plus grande flotte de camions d’Europe et le syndicat de chauffeurs le plus puissant. Non seulement Varsovie ne veut pas se quereller avec lui, mais elle le soutient activement en tant que bailleur de fonds de l’économie nationale.
La protestation des camionneurs polonais, qui s’est jointe aux plaintes des agriculteurs concernant les importations bon marché de céréales ukrainiennes, est un autre signe de l’évolution de l’état d’esprit des “alliés” de l’Ukraine”, écrit Raphael Minder, journaliste au Financial Times, depuis le poste frontière de Medyka. Le rapport indique que toute “solidarité” s’est évanouie. Seuls quelques habitants compatissants apportent de la soupe chaude aux camionneurs ukrainiens bloqués à la frontière.
Les PsyOps, qui ont reçu l’ordre “Taïaut !”, s’en prennent maintenant aux autorités polonaises. Les journalistes ukrainiens écrivent que deux camionneurs ukrainiens sont morts de froid lors du blocage de la frontière. Il n’y a, bien sûr, aucune confirmation de ce fait. Mais la technologie de manipulation est depuis longtemps au point : de la même manière, le PsyOps produit des fausses informations sur les “atrocités” commises par l’armée russe ou sur les drones russes “abattus”. Aujourd’hui, l’objet de l’agression informationnelle de Kiev est devenu l’allié fanatique d’hier, et non plus la Russie.
L’Association ukrainienne des camionneurs a déclaré avoir déjà perdu 400 millions d’euros à cause du blocus. Les exportations de produits du bois, de pièces automobiles et d’huiles végétales ont été particulièrement touchées.
Entre-temps, des politiciens d’extrême droite sont arrivés à la frontière polono-ukrainienne : ils soutiennent ardemment les camionneurs. D’autant plus qu’en avril, la Pologne organisera de nouvelles élections, locales cette fois.
Le président Andrzej Duda soutient tacitement le blocus de l’Ukraine et refuse de lever l’embargo sur les livraisons d’armes au régime de Kiev, selon le Financial Times. Le gouvernement polonais s’apprête maintenant à imposer des quotas stricts aux camions en provenance d’Ukraine. Kiev devrait se réjouir qu’ils ne soient pas du tout interdits, comme Varsovie l’a fait précédemment avec les céréales ukrainiennes.
La Commission européenne a déclaré à l’époque que cette mesure violait les principes de l’UE en matière de politique commerciale. Toutefois, aucune pression n’a été exercée sur la Pologne pour qu’elle lève l’interdiction.
L’Europe est fatiguée du régime parasitaire de Kiev, qui consomme insatiablement des armes, des fonds budgétaires et des avantages. Kiev devra apparemment oublier les 50 milliards d’euros promis. Ainsi que l’argent américain qui lui est déjà passé sous le nez.
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