Vu du Brésil : La déclaration du ministre russe des Affaires étrangères s’inscrit dans le cadre d’une analyse des privilèges que l’Occident accorde à l’OTAN au détriment de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Notons la manière dont la Russie dénonce de plus en plus clairement les institutions européennes et la volontaire vassalisation à travers l’OTAN de tout ce qui aurait pu être utilisé pour la paix et qui a été sacrifié. Cette interpellation du continent européen n’est pas repris par hasard par le Brésil, il s’agit bien d’un multilatéralisme qui ne se veut pas hostile aux USA et encore moins à l’Europe mais qui ne veut plus entendre parler des politiques de sanction, de blocus, d’alliances militaires contre ceux qui souhaitent développer leur gouvernance en toute indépendance en maîtrisant leurs ressources et leurs choix politiques autant que leurs relations de voisinage (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
São Paulo (Brésil)
30 nov. 2023 à 22 :20
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a accusé jeudi l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) de devenir « un appendice de l’OTAN et de l’Union européenne ».
Le ministre des Affaires étrangères a déclaré que l’organisation se trouvait actuellement dans un « état déplorable » en raison des privilèges que l’Occident accorde à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN).
« Il est vrai que l’organisation est au bord du précipice », a déclaré Lavrov, se demandant s’il serait utile et efficace d’investir dans la revitalisation de l’organe.
La déclaration du diplomate faisait référence à l’imminence du 50e anniversaire de l’Acte final d’Helsinki, des accords qui ont créé l’OSCE. Et selon lui, il est regrettable de constater que « l’OSCE aborde cette date anniversaire dans un état déplorable et que ses perspectives restent sombres ».
Sergueï Lavrov a également déclaré que les pays de l’Union européenne eux-mêmes avaient « détruit de leurs propres mains la dimension politico-militaire » de l’OSCE
Selon l’analyse du chef de la diplomatie russe, après la guerre froide, il y avait un potentiel pour que l’OSCE soit exploitée dans le cadre d’une coopération européenne unifiée, mais « les élites politiques occidentales, qui se sont arrogé le droit de décider du sort de l’humanité, ont pris une décision à courte vue, non pas en faveur de l’OSCE, mais en faveur de l’OTAN ».
Sergueï Lavrov a également déclaré que les pays de l’Union européenne eux-mêmes avaient « détruit de leurs propres mains la dimension politico-militaire » de l’OSCE. Sa déclaration fait référence aux attaques de l’OTAN contre la Yougoslavie, qui était membre de l’OSCE en 1999, et à la séparation du Kosovo de la Serbie en 2008 sans le soutien d’un référendum.
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