Selon l’hebdomadaire allemand Junge Welt, le président ukrainien met en garde l’armée contre toute tentative de s’engager en politique, ce qui renvoie à un contexte de rivalité et à la nécessité de faire face au désaveu que sa gestion de la guerre d’un seul point de vue de propagande provoque. Il est confirmé par ailleurs que ce commandant répercute l’attitude des gradés sur le terrain qui refusent de lancer les troupes sur les positions russes et attendent simplement dans les tranchées. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
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A l’occasion du dixième anniversaire de « l’Euromaïdan », le président ukrainien Volodimir Zelensky a salué mardi les événements du coup d’Etat comme la « première victoire dans la guerre contre la Russie ». C’est une « victoire du courage et de la dignité », a déclaré Zelensky. Dans le même temps, il a utilisé une interview avec le tabloïd britannique The Sun pour mettre en garde les hauts responsables militaires du pays contre toute tentative de s’engager en politique. De telles tentatives ont conduit à une scission de la nation. N’importe quel général pouvait faire de la politique après la guerre, mais pendant les combats, la hiérarchie politique devait être maintenue.
La déclaration de Zelensky est le premier aveu des informations qui circulent depuis des mois sur un désaccord entre le président et le commandant en chef Valery Zaluzhny. Les sondages lui prédisent de bonnes perspectives s’il se présentait contre le chef de l’Etat sortant. Zelensky a également jugé nécessaire de contrer un rapport du Guardian britannique sur la lassitude croissante de la guerre en Ukraine, tout en confirmant son contenu dans son essence. Il a déploré que le public ukrainien traite la guerre comme un film dans lequel quelque chose doit changer constamment. Mais ce n’est pas la réalité de la guerre. Zelensky a déclaré que l’Ukraine n’avait pas le droit d’abandonner la lutte contre la Russie tant qu’elle n’aurait pas repris tous ses territoires. Dans le même temps, il a admis que le succès ne dépend pas de Kiev : la Russie ne cessera d’attaquer l’Ukraine que si les États-Unis ou la Chine l’arrêtent.
Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a contribué à hauteur de 1,3 milliard d’euros supplémentaires à l’aide militaire lors de sa visite à Kiev mardi pour maintenir la conduite de la guerre par l’Ukraine. L’offre annoncée comprend, entre autres, quatre autres systèmes de défense aérienne IRIS-T SLM, ainsi que des munitions d’artillerie. Plus tôt, le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, avait déjà annoncé une aide militaire américaine à hauteur de 100 millions de dollars à Kiev au cours du week-end – des fonds que le Congrès avait approuvés il y a quelque temps. La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a déclaré en parallèle de la visite d’Austin en Ukraine que les États-Unis ne devaient pas permettre à l’Ukraine de « perdre la bataille dans l’arrière-pays » et que cela « dépendait entièrement de notre aide ».
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