Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Entre l’Australie et la Chine, sans faire d’éclat on renoue les bonnes relations commerciales

Albanese le premier ministre australien se rend en Chine. Les obstacles commerciaux punitifs ont été discrètement, sinon considérablement, levés alors que les deux parties cherchent à remettre les pendules à zéro lors de la réunion des dirigeants de cette semaine

Par JAMES LAURENCESON30 OCTOBRE 2023

Le Premier ministre australien Anthony Albanese et le président chinois Xi Jinping se rencontrent lors du sommet du G20 à Bali, le 15 novembre 2022. Crédit photo : Twitter

Lorsque le Premier ministre australien Anthony Albanese se rendra en Chine cette semaine, il pourra célébrer un chiffre dont les précédents dirigeants australiens ne pouvaient que rêver. Au cours de l’année écoulée, la Chine a importé pour plus de 200 milliards de dollars australiens (127 milliards de dollars américains) de biens et services australiens.

En août 2023, le Bureau australien des statistiques a estimé la valeur annuelle des exportations de biens à 194 milliards de dollars australiens et celle des services à 9,5 milliards de dollars australiens. En 2016, la dernière fois qu’un Premier ministre australien s’est rendu en Chine, le chiffre combiné était inférieur de moitié au niveau actuel, soit 95,6 milliards de dollars australiens.

Outre le dynamisme des prix des matières premières et l’émergence de nouveaux domaines d’échanges comme le lithium, les exportations ont atteint un niveau record car les mesures perturbatrices imposées par Pékin en 2020, affectant l’orge, le charbon, le homard, etc., ont été progressivement levées.

Le ministre australien du Commerce, Don Farrell, a déclaré que sous la surveillance du gouvernement Albanese, en septembre 2023, 20 milliards de dollars australiens d’« obstacles au commerce » avaient été réduits à seulement 2,5 milliards de dollars australiens.

Il y a un récit en Australie, particulièrement populaire parmi ceux qui ont défendu l’approche abrasive du gouvernement de l’ancien Premier ministre Scott Morrison à l’égard des relations avec la Chine, selon lequel ce résultat positif résultait d’une ferme résistance australienne. Cela suggère qu’en fin de compte, Pékin n’a pas eu d’autre choix que de « capituler » sous la pression australienne. Ce récit est à la fois trompeur et intéressé. Mais il est vrai qu’à la fin de l’année 2021, Pékin avait reconnu que sa campagne de perturbation du commerce lui causait plus de tort qu’elle ne modifiait les positions de politique étrangère de Canberra.

Partout la Chine fait exactement le contraire de ce que veulent les USA, ils renouent les liens et les échanges profitables à tous.

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1 Commentaire

  • Xuan

    Depuis Trump la Chine n’avait pas cessé de mettre en garde Camberra contre le découplage imposé par les USA à leurs subordonnés. Ce n’est pas l’intérêt du second monde.
    Cet épisode met en relief la nature dialectique des rapports de domination au sein de l’occident, ici de L’OKUS, et la possibilité pour la Chine de briser l’encerclement.

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