La propagande manipule la propension à la crédulité quand le monde bascule vers l’inconnu des temps nouveaux. Carlo Ginzburg, l’historien italien analysant le monde paysan à l’aube des Temps modernes a étudié les procès-verbaux de l’Inquisition. Le petit peuple qui se juge bon chrétien, invente des épopées de lutte contre les sorciers en s’organisant en sectes. Il y a ce meunier pour qui la terre est un fromage qui s’est formé dans le lait de la voie du même nom et les anges sont les vers. Le meunier auteur de cette cosmologie a beaucoup lu en autodidacte et se réclame d’une anecdote trouvée dans une édition non expurgée du Décaméron. L’inquisiteur est désarmé face à ce défenseur d’une culture archaïque nourrie de lectures savantes qui plaide pour la tolérance et se prend nous le savons, pour un avant poste des lumières. Quoi de plus révélateur de nos peurs que les vampires, une sorte de boîte noire de nos fantasmes. Dès l’origine, ils disent l’affrontement du saint empire romain germanique contre “les turcs”, l’universel suspect de notre rationalité.
Si suspect que quand au Daghestan, les citoyens de la République de Russie prennent d’assaut ou cherchent à prendre d’assaut un avion en provenance d’Israël, les plateaux de télévision s’émeuvent sur le fait que le tsar-staline-Poutine ne tiendrait plus son empire… Tandis que le dirigeant de cette république du Caucase russe, Sergueï Melikov, a assuré lundi matin que ces troubles avaient été organisés depuis le territoire ukrainien, en plein conflit armé entre Kiev et Moscou. De ce lieu même où atterrit à ce que l’on dit le fric du pompage du pétrole syrien par les Kurdes sous direction des Etats-Unis pour alimenter le trafic d’armes des bandéristes … Il a affirmé qu’une chaîne Telegram critique des autorités locales, “Outro Daguestan”, était administrée par des “traîtres” depuis l’Ukraine. Cette chaîne, suivie par environ 60.000 personnes, avait partagé un appel à se rassembler à l’aéroport de Makhatchkala dimanche soir, disant vouloir empêcher l’arrivée de passagers “indésirables” du vol Red Wings venus de Tel-Aviv. quitte à ce que l’on attribue à la Russie un accès d’antisémitisme…Alors qu’au sein même de l’Europe le turc Erdogan retournerait les bases contre l’occident.. Qui peut savoir quoi alors même que la Russie commence un rôle d’intermédiaire avec le Hamas?
Cela fait souvenir non seulement de la chute de l’empire romain mais aussi de la manière dont à la veille de la Révolution française l’impératrice Marie Thérèse envoya son médecin aux confins remuant de son empire enquêter sur les étranges et païennes coutumes de ses sujets exhumant les cadavres refusant de se putréfier. Simplement l’espace se rétrécit et les tombeaux s’ouvrent pour laisser passer les cadavres entassés dans la méditerranée… Ceux venus des steppes dont on ne sait plus très bien au nom de qui ils se rassemblent pour que tout reste dans la peur… C’est la tonalité générale de nos médias, l’information sur le mode LCI joue dans la même catégorie que les réseaux sociaux : il y a cette invention de Dracula-Poutine, l’adversaire, le mal, qui n’en finit pas selon ces gens là d’être à l’article de la mort, en bavant sur le tapis, des semaines entières, puisque la “nouvelle” ressurgit périodiquement. Ce lundi il était ressucité mais pas pour longtemps alors que le samedi il n’avait plus que quelques heures à vivre… Cette étrangeté du mort vivant depuis 2021 est là pour couvrir les défaites, l’isolement réel de notre pseudo communauté internationale, isolement dont l’ampleur doit être niée sur un mode de plus en plus pathétique… D’ailleurs cet éternel retour pour ce faire aux « affirmations farfelues», est rapporté par le daily star , un tapageur tabloïd, l’empire Murdoch n’est pas plus menteur qu’un politicien conservateur britannique dans la fabrication des raisons de faire la guerre. La version se précise : Poutine s’il n’est pas mort devrait l’être et un expert dit que la Russie arrêterait la guerre si Poutine n’est plus là. Le sens se précise, l’occident en appelle à faire de Poutine un quelconque saddam Hussein ou Kaddafi sans mesurer qu’ils ont affaire à une puissance nucléaire. L’ennemi mort vivant dit les illusions impériales…
Cette séquence de désinformation déjantée qui nous tient lieu d’informations sur les méfaits du socialisme même quand il n’est plus là, a d’ailleurs débuté en Roumanie, dans la patrie fictive de Dracula pour y renverser un “tyran” communiste, un épisode qui ne cesse de se renouveler en révolutions de couleur, qui a vu basculer en neuf jours la Roumanie dans le capitalisme, en cette toute fin des années 80. L’opération s’est ouverte sur une insurrection populaire, elle s’est conclue en mascarade judiciaire et en exécution sordide et en montage de faux cadavres à Timisoara tandis que le silence s’organisait autour du vrai massacre de l’aviation des USA au Panama. Ce n’était que le début d’une longue série de montages pour nous faire nous signer devant l’avenir.
Mais pourquoi le mythe, celui de la propagande comme celui des réseaux sociaux, a-t-il un tel besoin de “sciences” ?
Pourquoi le petit peuple pris de doute légitime a-t-il lui même soif de tous les archaïsmes ? L’antisémitisme avec ses champions grecs, ukrainiens, polonais a ses propres fantasmes, outre le fait que la présence juive lui évite d’ennuyeuses démonstrations, comme la référence aux dérives de mégalomanes scientifiques de Raoult au professeur Montagné, donne une caution à son obscurantisme antivaccin. Périodiquement ces adeptes sectaires trouvent une “étude” de même niveau que celle sur la découverte d’un Dracula végétalien pour renouveler leurs attaques des moulins. Pourquoi le vampire Poutine-Staline coexiste-t-il avec une réduction du marxisme à quelques recettes d’almanach ? Dracula, le communisme mort vivant, a encore de beaux jours et le sensationnel qui peut se concentrer en trois lignes aura toujours plus de succès que la lecture du Capital avec son introduction hegelienne. Il y aura toujours un imbécile qui sans avoir lu le brillantissime travail de Engels sur l’origine de l’Etat, de la famille et de la propriété notera que l’ouvrage “date”. Cela a toujours existé mais cela s’aggrave incontestablement.
Une révolution est un empilement de temps dans lesquels se débattent ceux qui font l’histoire et là beaucoup ont perdu pied.
Ces deux chercheurs israéliens visiblement issus du monde soviétique sont devenus dans le capitalisme des entrepreneurs de “découvertes”. Ce sont des colporteurs qui font songer à ceux de cent ans de solitude le chef d’oeuvre de Gabriel Garcia Marquez, apportant une lunette d’astronome à des gens enfermés dans un village perdu, des entrepreneurs de la vente de la science sous les couleurs de l’insolite, justifient leur manière de “survie” avec cette blague soviétique : « L’avenir est toujours le même, mais le passé change constamment. » ils ajoutent que ce qui plait est peut-être de mauvaise augure parce que le public est de plus en plus friand d’apocalypse. Peut-être est-ce au contraire une manière de se rassurer avec des contes étranges dont l’être humain peut se nourrir avec l’enfoncement de notre continent dans la superstition de l’impuissance… Tandis que “l’information” se conduit de plus en plus comme un chasseur du vampires socialistes, pieu en main, gousses d’ail autour du cou, le “spécialiste”, docteur en quelque chose, traque ce mort vivant que serait le communisme …
L’étude des protéines a conduit à la réévaluation de figures historiques, avec des résultats parfois déroutants.
Par Sam Knight13 octobre 2023
Illustration de Nicholas Konrad / The New Yorker
Au printemps dernier, le chercheur Gleb Zilberstein et son épouse, Svetlana, ont visité la ville de Sibiu en Transylvanie pendant trois jours pour étudier les papiers de Vlad III, également connu sous le nom de Vlad Ţepeş (l’Empaleur), un prince de Valachie du XVe siècle, qui a été confondu avec la source historique du comte Dracula, dans le roman de Bram Stoker. Dans les archives de la ville de Sibiu, Zilberstein, qui à l’ordinaire vit en Israël, a été heureux de trouver trois lettres écrites par Ţepeş il y a environ cinq cents ans, dont deux étaient en parfait état. Depuis 2012, Zilberstein cherche à collecter des traces de protéines à partir de documents historiques – le sang, la sueur et les habitudes alimentaires de gens célèbres et d’auteurs décédés depuis longtemps – qui peuvent ensuite être analysées dans un spectromètre de masse, parfois avec des résultats surprenants. (J’ai déjà en 2018 écrit sur Zilberstein et son collaborateur de longue date, un professeur de chimie italien nommé Pier Giorgio Righetti.) La nuit qui suivit le début du travail de Zilberstein sur les lettres de Ţepeş, il y eut une violente tempête. « Il y avait de fortes pluies et des vents violents », m’a-t-il écrit dans un e-mail. « Des éclairs ont éclaté, des chiens et d’autres animaux ont hurlé. Il y avait une super ambiance pour commencer notre projet ‘gothique’. Le lendemain matin, c’était le jeudi 26 mai, le cent vingt-cinquième anniversaire de la publication du Dracula de Stoker. Les Zilberstein ont fait le tour des églises de Sibiu. « Aucun phénomène surnaturel n’est venu confirmer le pouvoir du diable ou des vampires », a noté Zilberstein.
Ţepeş et Dracula sont pris dans une étreinte inconfortable et non consensuelle depuis plus de cinquante ans. Au début des années 1890, Raymond T. McNally et Radu Florescu, historiens du Boston College, qui faisaient des recherches sur la vie et le règne sanglants de Ţepeş, sont tombés sur les notes de recherche de Stoker pour son « Dracula » notes qui se trouvent au Rosenbach Museum and Library, à Philadelphie. Les notes étaient restées, sans avoir été étudiées, pendant des décennies alors que le vampire devenait une figure mondiale. Stoker était le directeur du Lyceum Theatre de Londres et l’ami d’Oscar Wilde. Il n’a jamais visité la Transylvanie. Mais McNally et Florescu ont découvert que l’une des sources de Stoker pour le roman était « An Account of the Principalities of Valachia and Moldavia », de William Wilkinson, un ancien diplomate britannique à Bucarest, livre qu’il a lu lors d’une visite à la bibliothèque publique de Whitby durant l’été <>.
Le livre de Wilkinson décrit brièvement les règnes de Ţepeş et de son père, Vlad Dracul, dont le nom de famille dérive de son appartenance à l’Ordre du Dragon, un ordre chevaleresque fondé par le roi de Hongrie. Dans une note de bas de page, Wilkinson a mentionné que Dracula pourrait aussi signifier diable. Stoker aimait le nom. « P.19. DRACULA en valache signifie DIABLE, » a-t-il tapé dans l’une de ses rares notes sur le livre. (Ţepeş aimait aussi le titre de son père : il signait de son nom « Dragwulya » ou « Dragkwlya » ou « Drakulya ».) Après avoir lu le livre de Wilkinson, Stoker changea le nom dans le manuscrit de son roman de vampires de Comte Wampyr en Comte Dracula, et changea ses origines de l’Autriche à l’Europe de l’Est. Mais, à part quelques références confuses à un voïvode et à « nous du sang de Dracula » par le comte dans le chapitre 3, c’est tout pour l’histoire valaque du XVe siècle. En 1906, selon Daniel Farson, le petit-neveu et biographe de Stoker, a dit à un journaliste américain : « Vous en savez beaucoup plus sur Dracula que moi. »
Pourtant, le lien – un nom de famille accrocheur – était là. Le livre de McNally et Florescu, « À la recherche de Dracula », a été publié en 1972 et a fait sensation dans le domaine des vampires. Les draculas de la réalité et de la fiction, les empaleurs et les empalés, se sont rejoints dans l’imagination du public, même si de nombreux érudits rivaux ont trouvé l’association surjouée et profondément ennuyeuse. En 2000, Elizabeth Miller, une experte de Stoker à l’Université Memorial de Terre-Neuve, en a été incitée à publier « Dracula : Sense & Nonsense », une réfutation furieuse de la longueur d’un livre – sous forme d’appel et de réponse – de diverses théories mal fondées sur le roman, avec le lien avec Ţepeş parmi ses principales cibles. « Le nom de Vlad n’apparaît nulle part dans ses papiers de travail, ni dans le roman », écrit Miller. « Attendez une minute ! » s’exclame-t-elle, en réponse à la théorie selon laquelle Stoker a délibérément laissé de côté plus d’histoire de Dracula. « Prouvez-le ! » La Transylvanie et la Valachie font partie de l’actuelle Roumanie, où Ţepeş a été réhabilité au cours du XXe siècle en tant que figure proto-nationaliste : dur, certes, sadique, même, mais avec un don pour moderniser l’État et résister aux Turcs. C’était un monstre qu’il avait lui-même créé. « Vlad Ţepeş, le vaillant et terrible prince de Valachie, n’a rien en commun avec le Dracula fictif qui porte injustement son nom de famille », a écrit Nicolae Stoicescu, une historienne roumaine, dans une monographie sur Ţepeş en 1976, dans laquelle elle a également fait référence à Stoker, qui était irlandais, comme « un écrivain anglais discret ».
Zilberstein n’est allé à Sibiu pour aucune de ces raisons. Il n’avait pas lu « Dracula ». Il n’a pas le temps de s’attarder sur les subtilités de l’érudition de Stoker ou de la succession valaque. Son esprit suit les connexions qu’il a lui-même créées. Quand je lui ai demandé l’autre jour ce qui l’attirait vers les vieux documents, Zilberstein m’a répondu par une blague soviétique : « L’avenir est toujours le même, mais le passé change constamment. » Zilberstein avait découvert que l’une des premières œuvres de la littérature russe était « Le Conte de Dracula le Voïvode », très probablement écrit par Fiodor Kouritsyne, un ambassadeur russe en Hongrie, dix ans après la mort de Ţepeş, en 1476. « J’ai été surpris : Wow. Le premier livre de fiction en langue russe parlait de Dracula », a déclaré Zilberstein. « D’accord. J’ai commencé à faire des recherches.
Le conte de Kuritsyn est une litanie d’empalements, d’écorchages, de brûlures et de décapitations de Ţepeş. (Il brûlait les gens vivants ; il dînait entouré de cadavres sur des pieux de bois.) Mais Zilberstein a été enthousiasmé par Ţepeş pour des raisons protéomiques. La protéomique est l’étude de l’ensemble des protéines assemblées par une entité donnée : un foie humain, un cygne, un champ de maïs. La paléoprotéomique, que Zilberstein poursuit, examine les biomolécules du passé. (Les restes vitrifiés d’un cerveau, conservés après l’éruption du Vésuve en 79 de notre ère ; le contenu d’un caca de chien de traîneau Yup’ik vieux de plusieurs siècles, dans le sud-ouest de l’Alaska.) Dans le meilleur des cas, la paléoprotéomique est un domaine révolutionnaire qui nous permet de ressentir l’étoffe des vies disparues, de voir les grains de poussière de l’histoire. Pour Zilberstein, l’Europe centrale et orientale, dans les dernières années avant le voyage de Christophe Colomb vers le Nouveau Monde, en 1492, était un territoire attrayant. « Nous devrions trouver une microflore vierge d’Europe centrale sans traces de choses américaines », a-t-il déclaré. « Comme le tabac, le maïs et d’autres choses, la syphilis, par exemple. » Il était également curieux de connaître les signes du petit âge glaciaire de l’Europe et la position de la Valachie sur les franges violentes et diverses de l’ancien Empire ottoman. (Enfant, Ţepeş a passé cinq ans comme otage dans un château ottoman, en Turquie.)
À Sibiu, Zilberstein a utilisé une pince à épiler pour placer dix-neuf films plastiques contenant des ions chargés sur les surfaces des lettres de Ţepeş, vieilles de cinq cent cinquante ans, afin d’en extraire les protéines. Il en plaça un directement au-dessus du mot « Dragwulya », signé par Ţepeş en 1475. De Transylvanie, les films ont été envoyés pour être analysés dans un spectromètre de masse à l’Université de Catane, en Sicile. Au total, Zilberstein a récolté une centaine de protéines humaines et environ deux mille des premiers règnes modernes de la vie – bactéries, champignons, virus, plantes et insectes. Parmi les protéines humaines, Zilberstein était particulièrement attiré par un éventail de peptides, qui n’apparaissaient que sur les lettres ultérieures de Ţepeş, qui indiquaient du sang, des larmes et des traces de maladie rétinienne. À partir de là, il a théorisé, avec des réserves, que Ţepeş « a probablement souffert, au moins dans les dernières années de sa vie, d’un état pathologique appelé hémolacrie, c’est-à-dire qu’il pouvait verser des larmes mêlées de sang », dans un article avec Vincenzo Cunsolo, professeur de chimie à Catane. Zilberstein a également été frappé par l’absence de protéines de viande dans l’étude. Tous les peptides qu’il associait habituellement à l’alimentation humaine provenaient de légumes et de fruits, ainsi que de traces de peptides provenant de champignons et de mouches des fruits, indiquant des cueillettes maigres et quelque peu trop mûres pour le vaillant et terrible prince.
Les résultats ont été publiés dans Analytical Chemistry en août. Comme beaucoup d’études antérieures de Zilberstein avec Righetti – sur les archives de la peste de Milan au XVIIe siècle, sur les essais potentiels de Johannes Kepler dans l’alchimie, sur les notes de Mikhaïl Boulgakov pour « Le Maître et Marguerite » – cette étude a fait la une des journaux du monde entier. « Ayez pitié des larmes sanglantes de Dracula », a rapporté le Post. Zilberstein a donné une interview au Times de Londres sur le régime alimentaire de Ţepeş. « Le prototype du vampire était peut-être végétalien », a-t-il déclaré. Il se demandait si le climat froid n’y était pas pour quelque chose. Le Daily Star, un tabloïd londonien tapageur, a publié l’angle végétalien-Dracula. « Les affirmations farfelues », rapportait le journal.
Zilberstein est en fait un entrepreneur. « Gleb, sur vingt inventions dont il est l’auteur, il choisirait de te proposer celle que tu veux acheter », m’a confié un ancien collègue, en 2018. Dans une étude récente du domaine de la paléoprotéomique, dirigée par Christina Warinner, professeur d’anthropologie à l’Université de Harvard, deux des articles de Zilberstein et Righetti – sur les archives de la peste de Milan et sur Boulgakov – ont été qualifiés de « résultats improbables » qui « devraient faire l’objet d’un examen plus approfondi ». J’ai demandé à Zilberstein s’il avait été surpris par la réaction à son article sur Dracula.
« Je pense que ce n’est pas une bonne indication de la santé mentale de la population », a-t-il déclaré. « Parce que les gens commencent à penser et à lire sur des personnes et des personnalités apocalyptiques. » Il était plein de projets sur ce qu’il allait observer ensuite. Parmi ses cibles figuraient les gants de Napoléon, de la bataille de Waterloo ; une mèche de cheveux de Lucrèce Borgia ; les journaux de bord du tour du monde de Magellan ; les archives de l’Inquisition espagnole ; des plantations d’esclaves américaines. Tant de molécules. Autant d’histoires fragiles. « J’espère que cette liste de sujets possibles vous intéressera », a-t-il écrit. ♦
Sam Knight est rédacteur au New Yorker, basé à Londres. Son premier livre, « The Premonitions Bureau : A True Account of Death Foretold », a été publié en mai 2022.
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