Tout comme Israël a le droit d’établir un État, la Palestine aussi a dit le ministre des affaires étrangères chinois monsieur Wang à son homologue de l’UE monsieur Borrel : ” Alors que le peuple israélien a assuré sa survie, qui est là pour se soucier de la survie du peuple palestinien? La nation juive n’erre plus sur la Terre, mais quand la nation palestinienne pourra-t-elle retourner dans sa patrie ? Dans ce monde, il y a diverses injustices, et l’injustice envers la Palestine a été prolongée pendant un demi-siècle, portant la douleur de plusieurs générations. Cela ne peut plus durer”, a souligné M. Wang.
Oui cette injustice ne peut plus durer et aucune “représaille” ne le justifie… Le gouvernement israélien est en train de perdre le capital sympathie que l’attaque du Hamas avait suscité parce que la massacre, la torture infligée à tout un peuple n’est pas une réponse qui peut amener la tranquillité et la sécurité au contraire.
«En 6 jours, l’armée israélienne dit avoir tiré «environ 6000 bombes» sur la bande de Gaza, soit «4000 tonnes d’explosifs» sur une minuscule zone densément peuplée. Certains obus pesant une tonne seraient capables de causer des cratères de 5 à 30 mètres de profondeur. À titre de comparaison, le maximum de bombes tirées par l’armée des USA en Afghanistan sur un an a été de 7423. Pendant toute la guerre en Libye, l’alliance de l’OTAN a déclaré avoir largué 7600 bombes et missiles, selon Marc Garlasco ancien enquêteur de l’ONU. Gaza subit donc un pilonnage massif et indiscriminé, alors que ce territoire est 2000 fois plus petit que l’Afghanistan. L’armée israélienne ordonne l’évacuation sous vingt-quatre heures de plus d’un million d’habitant-es vivant au nord de Gaza, qui sont sommé-es de quitter leurs maisons et de tout abandonner pour aller vers le sud. L’ONU exige que cet ordre soit immédiatement annulé, une évacuation d’une telle ampleur étant «impossible sans provoquer des conséquences humanitaires dévastatrices». Et puis pour aller où ? Il n’y a ni place ni logements ni infrastructures pour accueillir ces déplacés.
Même Joseph Borrel en visite en Chine qui a rencontré vendredi le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, qui est également membre du Bureau politique du Comité central du PCC et directeur du Bureau de la Commission centrale des affaires étrangères,où ils ont coprésidé le 12e Dialogue stratégique de haut niveau Chine-UE à Beijing
« Certes, nous discutons de la situation là-bas [à Gaza] », a déclaré Borrell, notant qu’il était d’accord avec le secrétaire général de l’ONU pour dire que demander à 1 million de personnes de partir dans les 24 heures est quelque chose qui ne pourrait pas être fait.« Vous ne pouvez pas déplacer un tel volume de personnes en peu de temps, en particulier il n’y a pas d’abris ni de moyens de transport », a-t-il déclaré.La position est claire: nous défendons certainement les droits d’Israël à se défendre dans le fait qu’il a souffert. Mais comme de toute façon, il a une limite, a déclaré Borrell. « Cette limite est le droit international. »
Et il est clair que parce que comme les Etats-Unis et leur immonde porte avion nucléaire qui dit simplement: Israël et nous pouvons partout et toujours faire fi de toute légalité internationale quitte à détruire les êtres humains, la planète. Oui il est inhumain de tuer des enfants mais le Ministère de la santé palestinien comptabilisait jeudi au moins 1537 morts causés par les bombardements sur Gaza, «dont 500 enfants et 276 femmes». Et c’est un bilan provisoire, étant donné le chaos ambiant, le bombardement d’hôpitaux et d’ambulances, les corps sous les décombres, il est probablement sous estimé. Plus de 6000 personnes ont aussi été blessées et ne pourront pas recevoir de soins adaptés étant donné la situation catastrophique. 500 enfants tués dont on parle si peu. La vie d’un enfant ne vaut-elle pas celle d’un autre ?
Ce qui est recherché par l’extrême-droite c’est la fin de la paix la possibilité de construire deux Etats en espectant le droit international.
Mais non seulement par cette violence aveugle hors loi internationale le capital sympathie se retourne s’il a jamais existé dans la majeure partie de l’humanité mais parce que les conséquences d’une telle opération aveugle vont être terribles pour tous, au plan économique autant qu’elle l’est déjà pour tout le Moyen Orient.
le processus de paix timide qui s’était enclanché est en train de se bloquer et l’escalade belliciste en revanche est en train de prendre de l’ampleur… Il y a l’horizon y compris d’une guerre nucléaire mais celui également de l’aggravation de la crise économique et avec elle la montée de la colère des peuples, toutes choses qui rendent encore plus difficiles les nécessaires négociations.
L’Arabie saoudite suspend ses discussions avec Israël, en voici les conséquences …
Ryad a annoncé « suspendre les discussions sur une éventuelle normalisation avec Israël », ce samedi, suite à la menace d’invasion de Gaza par l’armée israélienne. Une annonce choc qui fait craindre une généralisation du conflit et des répercussions sur le prix du pétrole.
Le royaume « a décidé de suspendre les discussions sur une éventuelle normalisation avec Israël et en a informé les responsables américains », a-t-elle indiqué, alors que le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, se trouve actuellement à Ryad dans le cadre d’une tournée régionale.
Pour rappel, Ryad n’a pas reconnu l’Etat d’Israël et a émis plusieurs communiqués cette semaine en soutien aux Palestiniens
La menace d’une invasion de Gaza, une goutte de trop pour Ryad
Vendredi, le Premier ministre israélien a annoncé que « « nos ennemis n’ont que commencé à payer le prix. Je ne peux pas divulguer de quoi est faite la suite, mais je vous dis c’est juste le début. » » Un discours laissant planer la menace d’une invasion de Gaza, et ce, après que Israël a ordonné vendredi l’évacuation de « tous les civils » de la ville de Gaza dans les 24 heures « pour leur propre sécurité et protection ».
En réponse, Ryad « déclare son rejet catégorique des appels au déplacement forcé de la population palestinienne de Gaza, et sa condamnation du bombardement continu de civils sans défense » dans ce territoire, a indiqué le ministère saoudien des Affaires étrangères dans un communiqué. Le ministère des Affaires étrangères a également appelé vendredi la communauté internationale à « agir rapidement pour stopper toute forme d’escalade militaire à l’égard des civils, empêcher une catastrophe humanitaire et apporter l’aide nécessaire aux habitants de Gaza ». « Les priver des moyens essentiels d’une vie décente est une violation de la loi humanitaire internationale et va exacerber la crise et les souffrances que la région connaît », a-t-il ajouté.
Craintes sur les prix du pétrole
Cette montées des tensions géopolitique dans le Golfe laisse craindre des répercussions sur les prix du pétrole et du gaz.closevolume_off
C’est un « nouveau nuage dans un horizon déjà peu ensoleillé pour l’économie mondiale », a estimé jeudi la directrice générale du Fonds monétaire internationale (FMI), Kristalina Georgieva. Ces nouvelles vives tensions viennent s’ajouter aux « chocs sévères » auxquels elle a déjà été confrontée depuis trois ans et qui deviennent « la nouvelle norme venant encore fragiliser un monde déjà fragilisé par une croissance faible et la fragmentation de son économie », a-t-elle ajouté. Au niveau mondial, « le risque économique majeur est désormais un risque géopolitique », a admis le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, lors d’un point presse à Marrakech, jeudi, estimant que les conséquences pourraient être « lourdes » sur la croissance et les prix de l’énergie dans le monde. « On s’inquiète beaucoup de l’entrée d’Israël dans Gaza », a alerté Phil Flynn, de Price Futures Group.
Dans la foulée de l’attaque du Hamas, samedi, le pétrole a, en effet, bondi de cinq dollars, avant de reculer légèrement les jours suivants mais est reparti à la hausse depuis jeudi pour s’établir à 90 dollars le baril de Brent, ce samedi -franchissant le seuil de 90 dollars pour la première fois depuis dix jours- et 87 dollars le WTI. Pour rappel, ces deux indices étaient à moins de 70 dollars en mai.
L’Iran, acteur géopolitique majeur au Moyen-Orient
Car la véritable crainte est celle d’une généralisation du conflit à tout le Golfe Persique qui concentre 40% de l’offre mondiale de pétrole. Car en plus d’un échauffement entre Israël et l’Arabie Saoudite, qui pourrait pousser Ryad a émettre des sanction contre Israël et ses alliés, notamment en utilisant l’or noir comme arme, les Etats-Unis sont aussi entrés en conflit avec l’Iran. Car, après des révélations du Wall Street Journal, les Etats-Unis, alliés historiques d’Israël soupçonnent l’Iran d’avoir donné son feu vert à l’attaque lundi 2 octobre lors d’une réunion à Beyrouth.
Et les craintes se font de plus en plus ressentir. « Nous sommes entièrement préparés et nous passerons à l’action au moment propice », a averti cheikh Naïm Qassem, numéro deux de la formation pro-iranienne Hezbollah. Il a assuré que les messages adressés par plusieurs pays et des envoyés de l’ONU « ne (les affecteraient) pas ». Un message rempli d’ambiguïté. « On ne sait pas ce que cela veut dire », a réagi Phil Flynn. « Est-ce que l’Iran va lancer des attaques depuis d’autres pays, le Liban ou le Yémen? »
« Et si l’on découvre que l’Iran a participé à la préparation (de l’attaque du Hamas), cela va entraîner des représailles », fait valoir Mark Waggoner, d’Excel Futures. « Je ne pense pas que les Etats-Unis vont attaquer l’Iran, mais Israël le pourrait », estime-t-il.
Problème, en cas de dégradation des relations irano-américaines, et de retrait de l’Iran du marché pétrolier et gazier, les conséquences seraient lourdes sur le marché de l’énergie. L’Iran est un poids lourd du marché pétrolier avec 12% des réserves mondiales de pétrole. Depuis janvier, Téhéran a ajouté quelque 600.000 de barils par jour b/j, faisant grimper sa production à 3,8 mb/j selon les données de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), 4,2 mb/j (si on inclut les distillats). Représentant un peu plus de 4% de la production mondiale, il est difficile de se passer aujourd’hui de ces volumes sans faire flamber les cours du baril.
Quelle issue ?
Il est évident que la seule solution qui correspond au droit international est deux Etats. Tout est fait depuis toujours pour la rendre impossible.
Car au simple niveau des faits on ne peut qu’être d’accord avec ce qu’en dit Alain Gresh dans Orient le Jour. :
Le problème vient du fait que depuis la création de l’Etat d’Israël, les gouvernants israéliens ( en se transformant en 51 e Etat des Etats- Unis et en appliquant comme loi celle suprématiste des Etats-Unis, à savoir leur mépris de fait de tout décision internationale) n’ont jamais voulu considérer les Palestiniens comme des égaux avec lesquels il y avait une situation de négociation autre que leur accorder des miettes. Aujourd’hui à force de les parquer, de leur refuser un espace vital la situation est telle qu’il y a de fait un seul Etat avec deux citoyens ayant des statuts totalement différents pour des raisons racistes. C’est pourquoi même si Christian Piquet et d’autres sont choqués par le terme, parler d’apartheid à propos de la situation des Palestiniens actuellement, malheureusement ce n’est pas inexact., même si Israël n’est pas le seul acteur de cette politique du pire, les citoyens juifs comme les citoyens palestiniens en seront les victimes.
L’idée qu’après des millénaires de stigmatisation, de déportation dans des pays d’esclavage, d’occupation, de non citoyenneté les juifs puissent être tombés dans ce piège nationalistes m’est très insupportable comme à beaucoup de juifs. Et de surcroit je n’imagine que trop que ce qui se passe en ce moment ne soit que la répétition d’un futur plus ou moins proche.
Et il faut absolument en prendre conscience si on veut y répondre par une situation d’égalité, la seule qui puisse rétablir la paix. C’est pourquoi ici comme ailleurs je plaide pour le socialisme, le vrai, non par idéologie mais par réalisme, la seul survie est dans la paix et la justice.
danielle Bleitrach
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Vincent
Très bonne analyse.
La partialité et l’unilatéralité ont pourtant carrément et honteusement été posées comme règles par l’insupportable marionnette puérile qui nous sert de P.R.
Son innommable appel à “l’unité” produit et entretient la division, et énerve jusqu’au dégoût.
Toute opinion qui critique Israël est donc automatiquement et strictement “antisémite” et tombe sous le coup de la loi, fut-elle inique.
(J’ose espérer qu’on ne me taxera pas à nouveau d’un tel qualificatif ici : il y a mieux qu’infliger des blessures pour créer les conditions du dialogue ; veuillez d’ailleurs m’excuser si certains de mes propos vous ont blessée.)
Les médias continuent de relayer des éléments de langage partiaux, à charge, orientés, trompeurs, voire grossièrement mensongers : On nous refait le coup des bébés avant de mieux discrètement se rétracter : “mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose”… L’erratum vaut ici confidence.
La justice, s’il en était question, ordonne depuis de bien trop nombreuses années l’application de sanctions à l’encontre de l’État israélien. Mais rien. Il n’en est pas même question.
La justice commande aussi au Ministre de la nôtre de mieux la fermer : lui qui participe gravement du trouble à l’ordre public !
On peut déplorer que la colère, la rage même, suscitée par tant d’injustice ait fait (re)naître une telle violence, mais pas s’en étonner :
Que reste-t-il d’autre à ce peuple lâchement abandonné par l’ensemble de la prétendue, soi-disant “Communauté internationale”, qui laisse, là comme ailleurs, le Droit international être foulé au pied avec le plus haut degré de cynisme et d’arrogance par ceux qui s’en octroient le droit ?
Au nom de quoi ? Comment ne pas penser à la plausibilité, voire à l’évidence de l’influence néfaste, au plus haut niveau des États occidentaux, d’un lobby sioniste influent sur les affaires, sur la finance, sur les lignes éditoriales, sur les carrières en politique, sur un monde où tout ce qui précède forme un tout ?!
Si rien ne peut justifier la violence, alors rien ne peut justifier le soutien à Israël au vu de ses actes inqualifiables. Ou plutôt si, qualifiables : des crimes.
L’impunité est, à plus d’un titre, une impossibilité. Sur ce sujet comme sur bien d’autres. Pour ce responsable là comme pour bien d’autres.
Assez ! La justice réclame des sanctions.
On mène la guerre au Droit, il est logique que certains mènent la guerre pour défendre ce qui reste du leur, et dieu sait qu’il en manque !
Combien ce que reflète de nous le miroir de cette situation est-il hideux !
Gérard Barembaum
Ce que je craignais et qui était d’ailleurs inévitable arrive : tout y est, le lobby “sioniste ” qui contrôle les “affaires”, la finance, la presse, le personnel politique..
Bien sûr aucune dénonciation des crimes des nazislamistes. Seuls les “sionistes” sont criminels.. Tout cela est d’un classique..et d’un triste..
Encore un grand “Mazal Tov ” à Danielle dont je partage, au delà de nos divergences, l’émotion. Courage dans ces moments très difficiles.
Победа будет за нами!