Un article qui montre la vigilance du KPRF face à la réhablitation des anciens nazis et de leurs symparhisants. La littérature n’excuse pas tout. (note de danielle BLEITRACH et traduction de Marianne DUNLOP)
https://kprf.ru/party-live/cknews/221699.html
Ces dernières années, les responsables russes ont régulièrement déclaré qu’il était inadmissible de falsifier l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. De ce point de vue, les trois décennies de lutte du KPRF pour la vérité historique portent leurs fruits.
A première vue, il semble y avoir une position consolidée de la société sur cette question. Elle se fonde naturellement sur la condamnation morale et politique des atrocités commises par les criminels nazis et leurs complices, ainsi que sur le rejet résolu de l’idéologie de la supériorité raciale et nationale. Mais tout n’est malheureusement pas si simple.
Le caractère de classe du système sociopolitique actuel en Russie est constamment rappelé par des signes d’antisoviétisme. Voici l’un des faits les plus récents. Les 3 et 4 octobre, la Maison Soljenitsyne ou Maison de la Russie à l’étranger a organisé une conférence pour marquer le 150e anniversaire de la naissance d’Ivan Chmeliov et le 100e anniversaire de la publication de son Soleil des morts. Une exposition a été inaugurée à cette occasion, qui durera quatre mois. Le 7 octobre, le musée a annoncé une excursion spéciale “Le Moscou d’Ivan Chmeliov”.
Dmitry NOVIKOV, vice-président du comité central du CPRF, commente la situation :
– Il était impossible de ne pas remarquer les reportages des médias russes sur l’ouverture d’une conférence scientifique visant à comprendre l’œuvre de l'”écrivain russe” Ivan Chmeliov. Dans ce cas, j’utilise le mot “russe” entre guillemets. Les admirateurs de Chmeliov ne cessent de souligner que leur idole “aimait le peuple russe et la Russie”. Or, à mon avis, cette appréciation est en contradiction flagrante avec une sympathie ouverte à l’égard d’Adolf Hitler.
On sait que le fils d’Ivan Chmeliov a servi dans l’armée de Wrangel. Ce collaborateur blanc a été fusillé pour ses crimes contre les travailleurs. De l’avis général, l’aversion pour le pouvoir soviétique a été la principale force motrice dans la vie de l’écrivain Chmeliov. Elle a laissé une trace visible dans l’œuvre de ce représentant de la “fine fleur de l’émigration blanche”.
Ivan Chmeliov était tellement obsédé par l’anticommunisme qu’il a ouvertement soutenu l’invasion de la Wehrmacht en URSS. Il a qualifié l’activité criminelle d’Hitler d'”exploit du chevalier qui a levé son épée contre le diable”. “Je crois profondément au dessein de Dieu, l’épée punitive et purificatrice a été mise dans la main de l’Allemagne… ainsi, au cours de l’histoire, par la volonté suprême, celui qui en était digne a été choisi”, a-t-il écrit à propos du Führer nazi. Je suggère à tout le monde de lire ces mots correctement.
Le 9 octobre 1941, les troupes d’Hitler ont percé le front près de Vyazma. Des milliers de soldats de l’Armée rouge tombent dans l’encerclement. Les événements qui se déroulent sont une grande tragédie. Et à ce moment précis, Chmeliov exulte : “Le front du diable a été percé, près de Vyazma, devant Moscou, les armées sont encerclées … le châtiment se poursuit”.
L’envoi de citoyens soviétiques aux travaux forcés en Allemagne, le flambeau des pseudo-patriotes l’a non seulement justifié, mais l’a “accueilli de tout son cœur”. Selon lui, “les Allemands sauvent ainsi le peuple de la famine”. Sur cette “base”, il conclut : “Les héros sont ceux qui vont maintenant là-bas, aidant les libérateurs !”.
Il convient de noter qu’après la défaite du fascisme, Ivan Chmeliov a rapidement “repris ses esprits” et affirmé qu’il “ne savait rien” des atrocités commises par les nazis. Cependant, les déclarations d'”ignorance” ont été faites même par ceux qui, en 1946, se trouvaient sur le banc des accusés à Nuremberg. Je rappelle que les dirigeants du nazisme n’ont pas été exonérés de la responsabilité de leurs crimes par leurs justifications. Mais leur complice idéologique Chmeliov s’est avéré “digne” d’avoir des conférences et des expositions organisées en son honneur à Moscou dans un contexte de lutte pour la dénazification de l’Ukraine.
Quelqu’un pourrait m’objecter que les œuvres de Chmeliov n’ont pas été interdites en URSS, qu’en 1926-1929, pas moins de six éditions de sa prose ont été publiées dans le pays soviétique, et que les spécialistes de la littérature l’ont qualifié de grand artiste. Tout cela est vrai, cependant ces faits ne plaident pas en faveur de Chmeliov, mais en faveur des autorités soviétiques. L’attitude à l’égard de l’œuvre de l’écrivain émigré montre clairement que celle-ci, y compris pendant la période stalinienne, n’était pas du tout aussi partiale et dogmatique que nos adversaires avaient l’habitude de la dépeindre. C’est la première chose à laquelle il faut prêter attention.
Il y a une deuxième chose. Une position pro-nazie n’est pas justifiable. En aucun cas. Elle n’est pas justifiable, point final ! Jamais !
Dès lors, comment évaluer les événements prévus dans le centre Soljenitsyne, comme on appelle parfois la Maison de la Russie à l’étranger ? Comment qualifier tout cela ? Peut-être un malentendu ? Non, c’est bien pire que cela !
Je pense que les événements qui se déroulent actuellement dans la capitale russe en l’honneur de l’anniversaire de Chmeliov sont un crachat sur les tombes des héros victorieux. C’est un acte d’humiliation à l’égard de nous tous – leurs descendants. C’est un piétinement des ossements des soldats et des civils soviétiques qui sont morts à Vyazma et à Stalingrad, qui sont morts de faim à Leningrad et à Auschwitz, qui sont tombés lors de la libération de Kiev et de Varsovie. Comment peut-on considérer de tels phénomènes comme une norme ?
Je suis convaincu que ce récent incident dans un musée de Moscou doit être interprété comme une attaque contre notre mémoire historique. Nous avons devant nous un nouvel acte de sacrilège. Et je ne crois pas que l’affaire doive se limiter à une condamnation publique. La situation mérite une attention particulière de la part des forces de l’ordre. Les normes juridiques ne se contentent pas de le permettre, elles le prévoient explicitement.
Toute grande trahison commence par une petite. Par exemple, en partant du principe que le soutien au nazisme ou à Hitler personnellement peut être justifié par quelque chose. Par exemple, justifié par les réalisations créatives de certains individus.
Tout ce qui concerne la lutte contre le fascisme est un sujet spécial pour notre peuple. Il n’est en aucun cas admissible de porter atteinte à la mémoire sacrée de ceux qui ont sacrifié leur santé et leur vie dans la lutte pour la liberté de notre patrie soviétique. Et il n’y a pas de balance qui puisse mettre sur un pied d’égalité les vrais héros et ceux qui se sont retrouvés de l’autre côté, du côté obscur de l’histoire.
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Daniel Arias
La mémoire est aussi soigneusement cultivée chez nos alliés britanniques dont le Roi fut massivement applaudit au Sénat de la République Française.
Si leurs cousins canadiens sont un peu moins discrets la Grande Bretagne, “résistante héroïque” contre le nazisme sous la protection de la Famille Royale, conserve y compris avec les impôts des sujets de sa Majesté quelques monuments qui valent le détour.
Ces monuments où sont gravées croix de fer, écusson au Lion, feuilles de chêne et glands sont à l’honneur des résistants ukrainiens de la seconde guerre mondiale.
Ici par résistants il faut comprendre résistance à l’Union Soviétique dont la 14ème division SS Galicia est honorée y compris chez notre principal allié.
Tout ce mythe de la lutte anti nazie en Europe n’a été qu’une mascarade.
Comment s’étonner que la camarade Annie Lacroix-Riz soit mal vue par ceux qui ne veulent pas que soient révélées les véritables racines des fascismes, les crimes des collabos et l’histoire du plan Marshall ?
Ceux sont ces même pays, “unis dans la diversité”, qui se sont bien accommodés des dictatures en Europe et en Amérique Latine, en Afrique et Asie.
Visite touristique des monuments de la 14ème division SS Galicia en Grande Bretagne:
https://youtu.be/ASPoFzmDteg?si=RQ8R-CpAO7BOnBXJ
Daniel Arias
Monument en France, même si ici ce n’est pas à la gloire de la 14e SS, mais de nationalistes ukrainiens qui ont combattu en France après avoir été enrôlés par l’armée nazie.
Ici le Тризуб sur la tombe qui servait aussi de symbole à l’OUN dés 1929.
Ce symbole est aussi celui de la république populaire ukrainienne (1917-1921).
République anti bolchevique déchirée entre factions y compris de partis concurrents se revendiquant du socialisme ou communiste mais avec d’authentiques nationalistes.
Comme le Parti ouvrier social-démocrate ukrainien qui sera interdit en URSS et fondera le Conseil National Ukrainien en 1947.
L’article ne précise pas qui a commandé la stèle et la gravure du symbole nationaliste ukrainien.
Tombe des soldats ukrainiens à Vercel-Villedieu-le-Camp:
https://le-souvenir-francais.fr/le-monument-du-mois-26/
Bosteph
Je me rappelle, en effet : il y avait eu une cérémonie en faveur de ces 7 Ukrainiens tués, au printemps 2022 . Cérémonie………….avec le drapeau “bleu et jaune”, en un mot le drapeau néo-nazi pour commémorer “des résistants anti-nazis” ! Vrais résistants, et donc une insulte suprême envers eux, ou simples Ukrainiens “qui auraient simplement désertés”………….et donc là “simplement une insulte” nos propres martyrs ?