Ce site russe reprenant l’article de l’espagnol Politico laisse entendre que la réunion convoquée par Macron a témoigné de l’incapacité des dirigeants européens de faire autre chose que parler pour ne rien dire (le verbe macronner est utilisé). La seule question est comment cette nullité jouit-elle de fait d’un consensus total des parlementaires et de la presse française au plan international ? (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetscoeite)
© AP Photo / Manu Fernandez
La Communauté politique européenne, une initiative du président français Emmanuel Macron, s’est réunie pour la troisième fois depuis sa création mais s’est terminée sans accord particulier, selon un article d’opinion publié dans Politico. « Un sommet qui a réuni près de 50 dirigeants européens, des dizaines de collaborateurs et des légions de journalistes n’a abouti à rien puisque ceux qui étaient réunis n’ont pas réussi à faire de progrès significatifs dans la résolution des conflits aux portes de l’Europe, ou de toute autre question régionale », a déclaré le média dans une note intitulée « Échec à Grenade : la méga-réunion des dirigeants européens se termine dans un soupir ».
Et pourtant, le sommet avait été présenté par ses conseillers comme « une occasion de négocier la paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, de désamorcer les tensions dans les Balkans et de tenir une conversation stratégique sur la sécurité du continent ». Cependant, l’objectif n’a pas été atteint, réitère le média.
Le sentiment d’échec du sommet informel a culminé lorsque le pays hôte, l’Espagne, a annulé à la dernière minute une conférence de presse, alors qu’il s’agissait du moment annoncé comme le clou du sommet, prévu pour quelque 700 journalistes. Il leur avait été communiqué que des déclarations y seraient faites et que le transfert de la présidence de la Communauté politique européenne de l’Espagne au Royaume-Uni seraient officialisé, pour que « les médias abondent dans leur analyse. Le politicien s’est aligné également sur « Un manque d’enthousiasme de la part des dirigeants » Cela « est devenu évident dès le début de la journée », lorsque beaucoup d’invités n’ont pas pris la peine de s’arrêter pour partager quelques réflexions avec la masse de journalistes qui les attendaient. « L’Italienne Giorgia Meloni parlait sur son portable. »
Ni le chancelier allemand Olaf Scholz ni le Britannique Rishi Sunak n’ont parlé aux journalistes. Emmanuel Macron – dont l’idée était de créer la Communauté politique européenne (CPE) – n’avait rien à dire à son entrée dans la réunion.
Enfin, selon les médias, lors d’une conférence de presse qui a eu lieu en fin de journée, le président français a lui fait bonne figure sur les événements de la journée. « En plus de renforcer la coopération dans la lutte contre la cybercriminalité entre les 47 membres de la CPE, il a souligné les pourparlers sur l’Arménie – tenus en l’absence du principal antagoniste, l’Azerbaïdjan – comme preuve de l’utilité de la réunion », a-t-il déclaré.
L’exécutif espagnol, quant à lui, a refusé d’expliquer pourquoi la conférence de presse principale avait été annulée. Selon un diplomate de l’UE, bien qu’il n’y ait « pas de problèmes fondamentaux », il était presque inutile de faire des déclarations à la presse. « C’est une mini-ONU, un marché où les dirigeants peuvent négocier et négocier », a déclaré un diplomate cité par Politico, qui a obtenu l’anonymat pour sa franchise.
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