Afonine sur “Russia-1” : Ziouganov a souligné à plusieurs reprises que l’antisoviétisme et la russophobie allaient de pair.

Les communistes russes ont raison: oui derrière la russophobie, la sinophobie tout ce vacarme pour nous conduire à la guerre ce qui est là c’est l’anticommunisme. L’idée qu’un autre monde est possible, pas celui de la guerre, de la concurrence, du racisme, non celui de la coopération, est en train de naitre mais elle a besoin de la force des peuples qui font l’histoire, elle a besoin des communistes. C’est le fond de ce que nous cessons de vous répéter dans ce blog, et nous voyons cette idée prendre de l’ampleur. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)

https://kprf.ru/party-live/cknews/221661.html

Youri Afonine a attiré l’attention des téléspectateurs sur l’événement le plus important de cette semaine : le Forum Valdai. Il a indiqué que 140 experts, hommes politiques et diplomates de 42 pays d’Europe, d’Asie, d’Afrique, d’Amérique du Nord et du Sud s’étaient réunis pour ce vingtième forum Valdai. Les pays BRICS sont très bien représentés. Mais il y a aussi des experts de renom des États-Unis d’Amérique, de l’Europe occidentale et du Japon, qui sont venus malgré la position farouchement anti-russe de leurs gouvernements. Cette large représentation témoigne à elle seule de l’échec des tentatives d’isolement de la Russie.

Youri Vyacheslavovich a souligné que le forum de Valdai est devenu plus d’une fois une plateforme pour des déclarations conceptuelles importantes ayant des conséquences profondes. C’est lors de ce forum, en 2021, que le président russe a déclaré que le modèle capitaliste actuel était dans une impasse. Le forum de cette année était consacré à un thème d’une grande actualité : “Multipolarité juste : comment assurer la sécurité et le développement pour tous”.

Ce thème est d’autant plus important que la confrontation actuelle à grande échelle entre la Russie et le bloc impérialiste occidental est, entre autres, une lutte pour un monde multipolaire. Et cette lutte se poursuit avec succès. Bien que la Russie ait face à elle l’ensemble de l’Occident collectif, celui-ci n’est pas parvenu à nous vaincre militairement. La Russie a également survécu sur le plan économique, en grande partie grâce à l’expansion de la coopération avec les pays non occidentaux – la Chine, l’Inde, l’Iran, etc. L’alliance des BRICS se développe rapidement. Tous ces processus nécessitent une réflexion et une planification à long terme.

Le premier vice-président du comité central du KPRF a noté que, tandis que l’Occident tente de préserver son système d’hégémonie et d’exploitation de la planète, la Russie et la Chine offrent au monde un système de coopération égalitaire et mutuellement bénéfique. Un tel système est notamment proposé dans le cadre du concept de “Communauté du destin commun de l’humanité” mis en avant par le président chinois Xi Jinping.

Youri Afonine a souligné que l’Occident, dans ses efforts pour maintenir sa domination sur le monde, glisse de plus en plus vers le totalitarisme idéologique. Dans les pays occidentaux, il est presque impossible de ne pas être euro-atlantiste et de ne pas partager l’idéologie LGBT. Le politicien slovaque Robert Fico, dont le parti a récemment remporté les élections, est ostracisé dans les médias occidentaux pour avoir osé défendre les intérêts nationaux de son pays. Et l’ancien chancelier allemand Schroeder, sous lequel l’Allemagne s’est développée avec succès, est envoyé s’asseoir sur le banc le plus éloigné lors des célébrations officielles. Pourquoi ? Parce qu’il a coopéré avec la Russie et qu’il prône aujourd’hui la normalisation des relations russo-allemandes.

Le premier vice-président du comité central du KPRF a attiré l’attention sur un autre forum de grande envergure qui s’est achevé cette semaine : la conférence parlementaire internationale “Russie – Amérique latine”. Il est caractéristique, a déclaré Youri Vyacheslavovich, que le président de la Russie, s’exprimant lors de ce forum, ait qualifié Simon Bolivar de leader latino-américain le plus remarquable du XIXe siècle, mais qu’il ait personnellement mentionné Salvador Allende, Ernesto Che Guevara et Fidel Castro, c’est-à-dire des communistes et des socialistes, pour le XXe siècle. Poutine les a qualifiés de “combattants désintéressés de la justice et de l’égalité sociale”.

M. Poutine a également évoqué ses rencontres personnelles avec Fidel Castro et a déclaré que ce dernier pensait aux gens à chaque seconde, et pas seulement aux Cubains – il pensait à toute l’Amérique latine, à tous les habitants de la planète.

Il s’agit là d’une déclaration qui fera date, a souligné Youri Afonine. La Russie se rend de plus en plus compte que ses alliés dans la confrontation avec le bloc impérialiste occidental sont principalement des forces de gauche. Et le tournant actuel vers un monde multipolaire est en même temps un tournant à gauche.

L’année prochaine, a rappelé Youri Vyacheslavovich, nous organisons le Festival mondial de la jeunesse et des étudiants. Il réunira 20 000 représentants de la jeunesse de gauche de toute la planète.

La Russie est aujourd’hui un point d’attraction pour toutes les forces justes et saines du monde, a conclu le premier vice-président du comité central du KPRF.

Le programme a également abordé un article remarquable de la publication en ligne américaine Politico intitulé “Fighting against the USSR did not necessarily make you a Nazi” (Lutter contre l’URSS ne fait pas nécessairement de vous un nazi).

Youri Afonine a déclaré : “Il semblerait que le sujet de l’hommage honteux rendu à l’ancien SS Hunka par le parlement canadien ait presque disparu de l’agenda mondial de l’information. Mais certains des plus ardents propagandistes occidentaux ne peuvent se calmer. Ils ont lancé toute une campagne de réhabilitation du nazisme.

Youri Vyacheslavovich a déclaré que pour justifier ceux qui ont servi les hitlériens, l’auteur de l’article se livre à des affirmations absolument extravagantes. Par exemple, il affirme que l’unité dans laquelle Hunka a servi n’aurait commis aucun crime de guerre. Mais, excusez-moi, Hunka a servi dans la division Waffen-SS “Galicia”. Et cette division, comme tous les historiens le savent, a été utilisée pour réprimer le soulèvement de Varsovie, le soulèvement slovaque et pour combattre les partisans yougoslaves. Dans tous ces cas, la population civile a été victime d’une terreur massive !

L’article contient une phrase magnifique : “La Russie s’accroche au processus de Nuremberg comme référence de légitimité”. Il est évident que les dirigeants occidentaux, qui commanditent des articles comme celui-ci dans Politico, souhaitent faire le contraire : remettre en question la légitimité du Tribunal de Nuremberg. Mais c’est ainsi que l’on réhabilite le nazisme.

L’auteur de l’article met carrément l’Allemagne hitlérienne et l’URSS sur le même plan, en les qualifiant de “régimes terroristes” identiques. Il s’agit d’une tour de passe-passe tout à fait méprisable : le fascisme et la principale force qui a écrasé le fascisme sont déclarés être pratiquement les mêmes. Le premier vice-président du comité central du KPRF a attiré l’attention sur le fait que cette astuce méprisable a été très largement utilisée par les libéraux russes au cours des 30 dernières années. L’identification de l’Allemagne hitlérienne et de l’URSS était pratiquement monnaie courante dans les conversations sur Ekho Moskvy. Il est bon que la sphère médiatique russe ait enfin été nettoyée de ces foyers d’antisoviétisme et de russophobie.

Youri Afonine a suggéré d’examiner de plus près le personnage qui a écrit cet article pour Politico. Il s’agit de Keir Giles, l’auteur du livre “Russia’s War Against Everyone”, c’est-à-dire rien de moins qu’un propagandiste anti-russe professionnel. Tout ceci confirme une fois de plus ce que le leader du KPRF, Guennadi Ziouganov, a dit à maintes reprises : dans le monde d’aujourd’hui, la russophobie et l’antisoviétisme vont toujours de pair. Et nous devons combattre avec opiniâtreté ces deux phénomènes.

Les russophobes actuels, a déclaré Yuri Vyacheslavovich, accusent la Russie de “fascisme”, mais en même temps ils appellent eux-mêmes à l’utilisation de pratiques ouvertement nazies. Par exemple, Yekaterina Margolis, une blogueuse agent de l’étranger qui est passée à l’Ouest, a proclamé un manifeste intitulé “Stop Rashism” [le “rashisme”, du mot Russia prononcé à l’anglaise, est un terme péjoratif désignant le monde russe, l’esprit russe, NdT] et a déclaré : “Les gens qui ont le monde russe dans la tête, où qu’ils vivent, continuent d’être dangereux”.

Youri Afonine a noté que l’utilisation du mot “Rashism” est un développement de la même technique de propagande sournoise. Le “rashisme” est, bien entendu, une allusion au fascisme. En d’autres termes, la Russie – le principal vainqueur du fascisme – est mise sur le même plan que lui. Mais en réalité, c’est Mme Margolis elle-même qui appelle à la renaissance des pratiques nazies. Il s’avère que les personnes “qui ont le monde russe dans la tête” sont dangereuses. Et comment va-t-elle déterminer qui a le monde russe dans la tête et qui ne l’a pas ? Hitler mesurait les crânes. Et Margolis appelle essentiellement à la traque de tous les Russes, à la répression contre eux, quel que soit le pays du monde où ils se trouvent. Qu’est-ce que c’est, sinon du nazisme flagrant ?

Youri Afonine a également commenté la publication du Spiegel en disant que le complexe militaro-industriel allemand profite grandement du conflit ukrainien. Kiev est devenu le principal client du complexe militaro-industriel allemand.

Iouri Viatcheslavovitch a déclaré : “Oui, le complexe militaro-industriel allemand tire profit de la poursuite du conflit, bien sûr. Mais ce conflit est désavantageux pour l’Allemagne en tant que pays et désavantageux pour le peuple allemand. L’économie allemande est en baisse pour la deuxième année consécutive et les perspectives de reprise de la croissance économique sont extrêmement incertaines. Chaque Allemand paie de plus en plus cher pour son logement et ses services publics. Et le complexe militaro-industriel en profite. L’histoire du Troisième Reich se répète. À l’époque, les fabricants d’armes allemands ont également réalisé d’énormes bénéfices en fournissant la Wehrmacht. Et qu’ont obtenu les citoyens allemands de cette guerre ? Des millions de soldats allemands sont morts au front. Des centaines de milliers d’enfants, de femmes et de vieillards allemands ont été tués par les bombardements anglo-américains à l’arrière. Les villes allemandes ont été réduites à l’état de ruines. Il serait juste que le “Spiegel” rappelle cette histoire afin que les citoyens allemands se rendent compte que tout ce qui est bon pour le complexe militaro-industriel n’est pas bon pour eux, les Allemands ordinaires.

Le premier vice-président du comité central du KPRF a déclaré que le monde changeait. Les élections en Slovaquie par exemple le montrent clairement. Qui aurait pu dire il y a un an que des partis catégoriquement opposés au soutien du régime de Kiev remporteraient des élections en Europe ? Mais, bien sûr, nous obtiendrons la victoire avant tout grâce au succès de nos soldats sur le front et à notre travail sur le front intérieur.