Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Afonine sur “Russie-1” : les snipers sur les toits de Moscou en octobre 1993 et à Kiev en février 2014 ont agi selon le même scénario

La propagande à laquelle nous sommes soumis de la part du parti de la guerre est en train de caricaturer jusqu’aux Etats-Unis eux mêmes, rendant inaudible la volonté de paix du peuple américain qui est masquée sous la seule voix qui lui reste pour l’exprimer, un clown narcissique opposé à un sénile dangereux qui représenterait le “bien” associé à un pitre corrompu et fasciste qui tue son pays. Imaginez le travail accompli depuis la guerre froide jusqu’au dépeçage de l’URSS et à l’avancée de l’OTAN. Dans cette émission Youri Afonine au nom des communistes russes rétablit les faits et en particulier les véritables relations entre le gouvernement russe et celui des Etats-Unis. Il montre les faits à l’appui que ce dernier représentant du trust militaroindustriel a tout fait pour qu’il en soit ainsi. (note de danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

https://kprf.ru/party-live/cknews/221596.html

L’émission a diffusé une déclaration du secrétaire d’État américain Anthony Blinken qui, pour la première fois depuis le début de l’opération militaire spéciale, a laissé entrevoir la possibilité d’une rencontre personnelle entre les présidents russe et américain Vladimir Poutine et Joe Biden. Ce faisant, le secrétaire d’État américain, comme l’a noté Youri Afonine, a donné une version complètement fausse des événements de 2021. C’est à cette date qu’a eu lieu la dernière rencontre entre les présidents russe et américain. Comme le prétend aujourd’hui Blinken, elle a montré que Moscou n’était prétendument pas intéressée par le maintien de relations plus stables et plus prévisibles.

En fait, en 2021, ce sont les États-Unis qui ont rejeté d’emblée les préoccupations légitimes de la Russie en matière de sécurité. Les États-Unis ont clairement fait savoir à Moscou que l’OTAN continuerait à s’étendre, que l’Ukraine serait admise dans l’alliance et que l’infrastructure militaire du bloc se rapprocherait de plus en plus des frontières de la Russie. Selon Washington, la Russie n’avait pas le droit de s’y opposer. En fait, on a dit aux Russes : nous allons progressivement vous encercler de plusieurs côtés avec des missiles dont le temps de vol jusqu’à votre capitale est d’environ cinq minutes, et vous – attendez et ne bougez pas.

Mais la Russie a fait preuve de détermination. Elle n’a pas attendu que l’Occident termine les préparatifs de sa destruction. Elle a commencé à résoudre ses propres problèmes de sécurité. Mais il faut dire clairement que la responsabilité du fait que la Russie a dû commencer l’opération militaire spéciale incombe entièrement à l’Occident, en premier lieu, bien sûr, aux États-Unis, parce que c’est là que toutes les décisions clés sont prises. C’est Washington qui ne voulait pas de relations pacifiques, stables et prévisibles avec la Russie.

Et maintenant, Blinken dit : les présidents de la Russie et des États-Unis pourraient finalement se rencontrer. Il est clair pour tout le monde qu’une telle rencontre ne peut avoir lieu qu’après la fin du conflit ukrainien, ou du moins dans la perspective qu’il prenne fin. Youri Afonine a noté que les paroles de M. Blinken sont un signal positif. Ils montrent que Washington se rend compte qu’il est irréaliste d’infliger une défaite militaire à la Russie avec l’aide du régime nazi de Kiev. En outre, à l’échelle mondiale, l’architecture du monde unipolaire créée par l’Occident collectif sous la direction des États-Unis au cours des trois dernières décennies et demie a commencé à s’effondrer. Donc, apparemment, ils devront nécessairement trouver un accord avec nous, a déclaré Youri Vyacheslavovitch.

Le premier vice-président du comité central du KPRF a suggéré d’examiner les débats d’un certain nombre d’hommes politiques républicains qui prétendent représenter leur parti lors de l’élection présidentielle américaine de l’année prochaine. Il est difficile de qualifier Desantis ou Ramaswamy de partisans de la Russie ou de la Chine. Mais leurs positions ont au moins le mérite d’un certain bon sens. En particulier, M. Ramaswamy affirme de manière convaincante que le régime de M. Zelensky ne peut en aucun cas être considéré comme démocratique : onze partis d’opposition sont interdits en Ukraine. Quant à la politique étrangère de Joe Biden, elle a conduit au rapprochement de la Russie avec la Chine et l’Iran.

M. Desantis a déclaré qu’il fallait se concentrer sur la résolution des problèmes intérieurs au lieu de soutenir le régime de Kiev. Selon lui, la fourniture d’armes à Kiev ne rapproche pas le conflit de sa fin.

Dans le même temps, les opposants à Ramaswamy et Desantis ont fait preuve d’un manque total de logique. Selon eux, le soutien à l’Ukraine est constitué à 90 % de prêts qui, disent-ils, permettront même aux États-Unis de gagner de l’argent. Mais qui et comment remboursera ces prêts, si Zelensky et Cie ne tiennent que grâce aux injections extérieures ? Sur quels actifs ukrainiens les politiciens républicains américains comme Pence, Scott ou Christie comptent-ils, si tout ce qui s’y trouve a été soit détruit, soit vendu, par exemple les terres ?

Cependant le soutien à l’Ukraine n’est qu’un moyen pour eux. L’objectif est d’affaiblir la Russie autant que possible, ou mieux encore, de la détruire. Jusqu’à présent, c’est exactement le contraire qui se produit. La société russe s’est unie face aux défis et menaces extérieurs, les agents d’influence occidentaux au sein du gouvernement et de l’économie ont été écartés des décisions clés, les sanctions n’ont pas fonctionné, le potentiel de défense du pays a été multiplié et l’armée a acquis une expérience de combat inestimable.

En d’autres termes, l’opération militaire spéciale n’a pas affaibli, mais au contraire renforcé la Russie, malgré les pertes et la politique de sanctions. Cela s’est déjà produit dans notre histoire : la Grande Guerre patriotique a coûté à notre pays et à son peuple d’énormes sacrifices, pertes et privations. Mais l’Union soviétique et son armée sont sorties victorieuses de la guerre, renforcées et consolidées. Après la défaite de l’Allemagne nazie, le Japon militariste a été vaincu dans les plus brefs délais. Les forces armées soviétiques sont devenues les plus puissantes du monde et pouvaient résoudre n’importe quel problème, même si les alliés d’hier dans la coalition anti-hitlérienne avaient retourné leurs armes contre l’URSS.

Aujourd’hui, les hommes politiques occidentaux qui espéraient affaiblir la Russie par le biais du conflit avec l’Ukraine ont fait un mauvais calcul. L’humeur de la population change, tant aux États-Unis qu’en Europe.

Et nous devons contribuer à la destruction des stéréotypes qui jouent contre nous et notre pays, a souligné le premier vice-président du comité central de la KPRF. La RPDC fait l’objet de stéréotypes négatifs. Récemment, sa constitution a consacré le statut nucléaire de cet État. Les médias occidentaux en ont beaucoup parlé. Mais nous devons comprendre que le développement du programme de missiles nucléaires de la Corée du Nord, y compris la création d’une flotte de sous-marins porteurs de missiles, est une garantie que les États-Unis et leurs satellites ne seront pas en mesure de déclencher une guerre contre cet État. Un conflit dans la péninsule coréenne constituerait une menace directe pour la Russie. Dans une telle guerre, les États-Unis utiliseraient très probablement des armes nucléaires, sans lesquelles il est difficile de faire face à l’importante armée nord-coréenne et au courageux peuple de la RPDC. Dans ce cas, des retombées radioactives ne manqueraient pas de s’abattre sur notre Extrême-Orient. Le développement des armes nucléaires par les dirigeants militaires et politiques de la RPDC est précisément une défense contre un tel scénario.

La Corée du Nord n’a jamais été en guerre avec qui que ce soit depuis 70 ans. C’est un pays pacifique. Comparez cela à ce que les États-Unis ont fait pendant tout ce temps – déclencher des dizaines de guerres. Mais la RPDC est prête à défendre sa sécurité et la paix en Extrême-Orient.

À la fin de son discours, Youri Afonine a commenté la déclaration du président américain Biden, qui estime que son collègue russe “n’a rien de démocratique dans le corps”. On peut supposer que, selon la tradition occidentale, ce stéréotype s’étend à la Russie elle-même. En fait, notre pays a des traditions séculaires de pouvoir populaire, tandis que la démocratie libérale moderne est une grande chimère. Des morts ont voté pour Biden par correspondance, mais aujourd’hui, il nous enseigne la démocratie. Les Américains et l’ensemble de l’establishment politique occidental ont soutenu l’effondrement de l’Union soviétique, alors qu’environ 80 % de la population du pays a voté par référendum en faveur de son maintien. La volonté du peuple a été bafouée et piétinée.

Il y a 30 ans, l’Occident collectif a applaudi la fusillade du parlement russe démocratiquement élu avec des canons de chars, et cette fusillade a été retransmise en direct par le diffuseur américain CNN. Des tireurs d’élite ont tiré depuis les toits des gratte-ciel de Moscou, touchant à la fois les défenseurs de la Maison des Soviets et les forces de sécurité. 20 ans plus tard, ce scénario se répétera sur le Maïdan de Kiev. Les inspirateurs, organisateurs et commanditaires de tous ces coups d’État sanglants étaient donc les mêmes. Et ce n’est pas à eux aujourd’hui de parler de démocratie et de déterminer le degré de démocratie de certains systèmes politiques.

Le premier vice-président du comité central du KPRF s’est dit convaincu que la démocratie se développera à coup sûr en Russie, de même que son potentiel économique et de défense. Et nos victoires au front garantiront largement ce développement.

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