Comment expliquer après l’affaire canadienne une telle nomination si ce n’est en considérant que nous avons un président aux abois qui tente d’entretenir autour de lui sa garde prétorienne et ses soutiens les plus clairement nazifiés y compris dans le monde dit libre. Le président ukrainien Vladimir Zelensky vient de signer un décret baptisant le 131e bataillon de reconnaissance des forces terrestres ukrainiennes du nom de « Evgueni Konovalets », le fondateur et premier dirigeant de l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) qui avait collaboré avec les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.
Après l’arrivée au pouvoir des nazis en 1933, Konovalets avait lui-même rencontré Adolf Hitler à deux reprises. Né en 1891 sur le territoire de l’ancien Empire austro-hongrois, Konovalets était l’un des architectes du mouvement nationaliste ukrainien des années 1920 et 1930.
Bien que les premiers contacts entre l’OUN et l’Allemagne remontent aux années 1920, ils sont devenus plus systématiques au début des années 1930, avec notamment des liens avec l’Abwehr, le service de renseignement militaire allemand, après l’arrivée au pouvoir des nazis en 1933.
Konovalets avait été éliminé le 23 mai 1938 dans la ville néerlandaise de Rotterdam par l’agent soviétique Pável Sudoplátov. Connaissant le goût du fasciste pour les sucreries, Sudoplátov, qui avait déjà infiltré son entourage au cours de l’opération, lui offre une boîte de chocolats contenant un engin explosif camouflé qui explose quelques minutes plus tard. *
La branche militaire de l’OUN, l’Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA), est considérée comme la principale responsable du massacre de Volhynie de l’été 1943, au cours duquel quelque 100 000 Polonais ont été assassinés.
En Pologne, ils qualifient ce massacre ethnique de génocide et ont à plusieurs reprises appelé Kiev à reconnaître publiquement sa culpabilité. Alors que Zelensky a récemment participé au scandale concernant l’ovation accordée à l’ancien combattant nazi ukrainien Yaroslav Hunka au parlement canadien, voilà qu’il donne aujourd’hui à une partie de son armée le nom d’un fasciste ukrainien, fidèle au fascisme allemand.
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