Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Les élections américaines ou la démonstration qu’il n’y a pas plusieurs impérialismes…

Il n’y a pas que Trump pour être sous les feux de la justice, Biden lui aussi est un nouveau président américain sous le coup d’une enquête en destitution. La première audition parlementaire dans l’enquête en destitution visant l’actuel président américain Joe Biden s’est ouverte ce jeudi. Celle-ci avait été demandée par le chef républicain de la Chambre des représentants Kevin McCarthy, reprochant au chef d’État démocrate d’avoir « menti » au peuple américain sur des affaires visant son fils Hunter Biden à l’étranger. Ces affaires à l’étranger concernaient principalement l’Ukraine mais s’ajoutent des accusations concernant des liens avec les Chinois. Ce qui représenterait une aggravation du dossier. Mais comme nous le voyons dans l’imbroglio chinois la référence reste celle d’un homme d’affaire de Hong Kong. Les Chinois nient tout de cette histoire rocambolesque mais nous vous la présentons pour que vous mesuriez le contexte de la “démocratie” qui se permet de donner des leçons à toute la planète. Ce qui permet également de s’interroger sur la nature de l’impérialisme et de remettre en cause l’idée de la lutte entre impérialismes. L’impérialisme est bien le concept explicatif, mais il a changé de forme depuis l’analyse de Lénine et la première guerre mondiale, même si le processus nous mène effectivement à une autre guerre mondiale y compris nucléaire. LA PREUVE PAR LES FAITS INTERVENUS DANS LA SEULE JOURNÉE D’HIER. Et cela se lit comme un roman, se voit comme un film hollywoodien.

Que reproche-t-on à Joe Biden ?

Même si comme on le voit dans le feuilleton romanesque que nous présentons plus loin, l’affaire est plus sérieuse qu’il n’y parait et Hunter Biden – fils du président démocrate – est régulièrement la cible des Républicains car son cas va bien au-delà de l’amateur de drogues et de fils à papa pris dans des affaires mineures. Hunter Biden est en effet visé par une enquête du ministère de la Justice, qui a récemment nommé un procureur spécial. Il est accusé d’avoir pris part à des affaires de corruption en Ukraine et en Chine en s’appuyant sur le fait que son père était vice-président de Barack Obama (2009-2017) et donc directement impliqué dans la politique américaine dans ces deux pays, les Etats-Unis et l’Ukraine. Hunter Biden a notamment rejoint le conseil d’administration du groupe gazier ukrainien Burisma en 2014, moyennant un confortable salaire. Il est également accusé d’avoir contribué à la création de laboratoires en Ukraine dans lesquels seraient cultivées des souches virales, des armes biologiques, les faits d’abord niés ont été récemment reconnus par la presse des Etats-Unis.

Ce qui est frappant dans l’épuisement de la démocratie des Etats-Unis et de la plupart de leurs alliés vassaux c’est ce que nous pourrions effectivement définir comme la dictature du capital en pleine divagation financière mais qui doit en tant que pouvoir de coercition planétaire ne jamais mettre en cause les dépenses militaires quelles qu’en soient les conséquences pour tous les peuples y compris ceux de la nation impérialiste. Jusqu’ici cela a été en évitant l’équivalent des précédentes guerres mondiales mais il n’est pas dit que cet évitement puisse tenir longtemps. Tant pis pour le risque il faut installer les dépenses d’armement dans la durée.

Les Républicains reprochent à Joe Biden d’« avoir menti » sur ce qu’il savait des actions de son fils. James Corner, chef de la commission d’enquête de la Chambre des représentants, indique que « le président Joe Biden a abusé de ses fonctions publiques pour que cela profite financièrement à sa famille » en affirmant avoir trouvé « une quantité écrasante de preuves » le démontrant. Il ne s’agit pas seulement du fils dévoyé mais « pour faire simple, on reproche à Joe Biden de s’être enrichi lui et sa famille en Ukraine et d’être corrompu », et donc la question susceptible d’entrainer sa destitution n’est pas seulement de s’être tu pour couvrir un fils corrompu mais de savoir s’il a abusé de sa position de vice-président lorsqu’il était dans cette charge. De son côté, la Maison Blanche – par la voix de Ian Sams, l’un de ses porte-parole – a dénoncé « du grand n’importe quoi » sans s’expliquer beaucoup.

Comment la procédure va-t-elle se dérouler ? selon un rite qui ne mène nulle part mais donne l’impression d’une alternative qui n’existe pas

Celle-ci va se faire en plusieurs étapes qui aboutiront selon la logique des institutions à un acquittement et tout le monde le sait. Tout d’abord, c’est à la chambre des Représentants de décider de l’ouverture d’une procédure en « impeachment ». Celle-ci est dominée par les Républicains depuis les élections de mi-mandat, qui se sont tenues en novembre 2022. « Tout d’abord, une commission mène une enquête avant de remettre un rapport, explique Jean-Éric Branaa, spécialiste des Etats-Unis. « On est dedans. » Les premières auditions visent – pour l’accusation républicaine – à « présenter des preuves et des témoins » et à « délimiter » le cadre de l’enquête. Selon ce spécialiste, les personnes auditionnées pourraient être des proches de Joe Biden – comme sa famille – ou d’autres personnalités politiques.

Une fois cela fait, un « rapport d’impeachment » sera présenté et voté par la Chambre des représentants « en séance plénière ». Celle-ci doit alors voter pour ou contre la destitution à la majorité simple. Enfin, la procédure arrive au Sénat qui « devra délibérer à huis clos et voter aux deux tiers » (soit 66 voix) la destitution. Alors « Le Sénat se transforme à ce moment-là en Cour de justice où le procureur est représenté par la commission qui a mené l’enquête à la Chambre des représentants, où le président de la cour suprême américaine devient le juge et où les sénateurs deviennent jurés », résume Jean-Éric Branaa.

En fait, avec ce système, il est quasiment impossible de destituer un président, les trois mis en cause par le passé (Andrew Johnson en 1868, Bill Clinton en 1998, et Donald Trump en 2019 et 2021) ont tous été finalement acquittés jouissant d’une majorité au moins dans l’une des deux chambres. Biden est à peu près sûr de ne pas être destitué vu que les Démocrates disposent d’une courte majorité au Sénat (51 contre 49 Républicains). Le seuil des 66 voix paraît inatteignable pour les opposants à Joe Biden.

Cette enquête en destitution servirait donc avant tout « de contrefeu aux affaires visant Donald Trump », candidat annoncé à la présidentielle américaine en novembre 2024 face à Joe Biden. « Les Républicains vont faire durer l’enquête jusqu’à l’élection pour ternir sa réputation et lui mettre des bâtons dans les roues » notamment pour la campagne électorale, dit le spécialiste français admiratif néanmoins devant une telle démocratie.

En fait le profil des deux candidats possibles Trump et Biden est totalement calamiteux, que l’on considère les personnes ou leurs politiques en particulier leur folie belliciste. Non seulement pour les Etats-Unis mais pour le reste de la planète. Il faut bien voir que les accusations qui justifient la procédure de destitution loin d’aider à aller vers la paix sont en fait conçues de telle sorte qu’elles ne remettent surtout pas en cause la planche à billet et la capacité à un endettement phénoménal que l’on peut faire payer au reste de la planète, ni la possibilité pour les trusts de l’armement de voir croître leurs profits. Dans le procès en destitution on doit remarquer que ce qui est considéré comme relevant d’une destitution serait que le président œuvre pour la paix que ce soit en Ukraine face aux Russes ou pire encore avec la Chine. Ce qui montre vers quel type de débat on prétend orienter la future campagne électorale.

Rien ne doit bouger non seulement pour la présidence mais pour les sénateurs, représentants, c’est tout le système qui est bloqué autour des intérêts des trusts de l’armement et du droit au pillage de l’empire.

En témoigne l’autre scandale et menace de destitution cette fois au sénat où il n’y a plus qu’une courte majorité , Bob Menendez du lobby anticubain est convaincu d’avoir accepté des centaines de milliers de dollars de pot de vin. Les accusations ne remettent pas en cause le droit de ce personnage et d’autres corrompus de Miami à asphyxier le peuple cubain, le lobby lui assure la sympathie de certains républicains et le poids de l’état décisif de Floride dans l’élection présidentielle.

Bob Menendez sénateur démocrate du New Jersey

Étant bien entendu que comme nous venons de le voir il y a une courte majorité démocrate au Sénat. Mais ici l’enjeu est ailleurs, dans la spécificité de l’impérialisme américain.

Ce sénateur n’est pas seulement corrompu, il est un de ceux qui mènent y compris chez les démocrates un combat contre Cuba, son pays d’origine. Là que ce soit avec le petit Cuba ou avec l’immense Chine, nous ne sommes plus dans la définition de l’impérialisme de Lénine, la concurrence pour le partage du monde. Grâce au dollar et à son armée sans équivalent et une domination médiatique, les Etats-Unis ont réussi à imposer leur légitimité totale dans le pillage du sud et désormais de leurs alliés. La capacité à imposer un blocus, une asphyxie même si il est condamné par toutes les autres nations, la possibilité d’imposer une extraterritorialité de leur règle à tous (il ne s’agit plus de loi mais de la prétention d’un shérif à faire régner par le colt ses caprices jusqu’aux confins de l’univers).

Au moins 30 sénateurs américains se joignent aujourd’hui au chœur des voix appelant à la démission de Bob Menendez, accusé d’accusations fédérales pour avoir accepté des centaines de milliers de dollars de pots-de-vin. Le législateur du New Jersey a quitté une réunion à huis clos du caucus démocrate du Sénat la veille, où il a clairement indiqué que malgré les demandes croissantes, il ne démissionnerait pas de son siège. « Je continuerai à voter au nom des habitants du New Jersey comme je le fais depuis 18 ans », a déclaré le sénateur, qui a plaidé non coupable mercredi des accusations fédérales de corruption et de pots-de-vin portées contre lui et son épouse, Nadine Menendez.

Son collègue, John Fetterman, a déclaré aux journalistes que Menendez continuait « avec un niveau d’arrogance étonnant » et a déclaré qu’il aimerait « épuiser tous les recours disponibles » pour le faire partir, y compris une mesure sur le parquet de la chambre haute pour l’évincer. Mais il faudrait les deux tiers des votes des 100 sénateurs pour destituer un sénateur et cela, selon les statistiques, ne s’est produit que 15 fois dans l’histoire des États-Unis, dont 14 pendant la guerre civile (1861-1865).

Parmi ceux qui appellent à l’éviction de l’homme de 69 ans figure le deuxième plus grand démocrate de la chambre, Dick Durbin ; Gary Peters, directeur de campagne pour les démocrates du Sénat, et son allié clé Cory Booker, également du New Jersey, se sont joints à l’appel. Le leader de la Chambre, Chuck Schumer, a déclaré qu’il était tombé bien en deçà de la norme sénatoriale, bien qu’il ne soit pas allé jusqu’à demander sa démission. L’acte d’accusation actuel, qui découle d’une enquête de plusieurs années sur la corruption publique menée par le ministère de la Justice, le lie, lui et sa femme, à des accusations de corruption, de fraude et d’extorsion dans leurs liens avec trois hommes d’affaires du New Jersey.

Les agents fédéraux ont trouvé plus de 480 2022 dollars en espèces lors d’une perquisition au domicile du couple en juin <>, « une grande partie fourrée dans des enveloppes et cachée dans des vêtements, des placards et un coffre-fort ». La découverte comprenait plus de 70 000 dollars dans un coffre-fort appartenant à sa femme, ainsi que des lingots d’or d’une valeur de plus de 100 000 dollars, selon l’acte d’accusation.

Bob Menéndez, considéré comme « le plus républicain des démocrates », s’est distingué par sa position d’hostilité envers Cuba (le pays où ses parents sont nés). Pour le remplacer temporairement au sein de l’influente commission des affaires étrangères dont il a dû démissionner, le sénateur du Maryland, Ben Cardin, qui est le plus haut démocrate du panel, a été nommé. Le siège de Menendez est en jeu lors des élections de 2024 et, bien que le New Jersey n’ait pas élu de républicain au Sénat depuis 1972, ses problèmes juridiques pourraient poser des problèmes au parti. Les démocrates chercheront l’année prochaine à conserver le contrôle du Sénat, où ils détiennent une courte avance.

L’affaire Hunter Biden fait des vagues non seulement aux Etats-Unis mais en Israël où l’histoire canadienne est assez mal accueillie, pourtant tout cela n’a aucune chance de changer la donne insupportable ici encore… Nous sommes simplement dans un roman d’espionnage dans lequel le “méchant” est le vassal israélien aussi intégré aux Etats-Unis que peut l’être Porto Rico ce qui a toujours généré un type de relation intégrées mafieuses, et ce qui correspond exactement à ce type de pouvoir impérialiste avec un shérif imposant son caprice local par une chaîne de relations personnalisées et créées par la peur et la cupidité.

Dans l’affaire Hunter Biden, un témoin israélien obscur fait face à un dilemme crucial dit un article de Gur Megidoo publié dans le quotidien de gauche israélien El Haaretz.
Réfugié en Turquie et en conflit avec Trump : Gal Luft est devenu un héros de la droite américaine après avoir prétendu révéler aux autorités américaines des « informations incriminantes » contre Hunter Biden et en 2020, il s’est plaint des pressions exercées par l’administration Trump pour fournir des informations sur le fils du président Biden avant les élections, selon ses commentaires.

Selon les Républicains, Gal Luft, le « témoin manquant » fugitif de l’enquête sur la corruption de Biden, a présenté de nouvelles preuves à l’enquête de destitution de la Chambre sur une taupe du FBI qui a informé Hunter Biden que ses partenaires chinois avaient été nommés dans quatre actes d’accusation scellés en 2017 par les procureurs fédéraux de Manhattan dans le district sud de New York.

Le professeur israélien et ancien officier des Forces de défense israéliennes est en fuite depuis six mois après avoir échappé à la libération sous caution à Chypre, où il attendait son extradition vers les États-Unis pour trafic d’armes et lobbying étranger, également portées par le SDNY.

Dans une lettre ouverte aux représentants James Comer (R-Ky.), Jim Jordan (R-Ohio) et Jason Smith (R-Mo.), les trois présidents de comité de la Chambre menant l’enquête de destitution, Luft affirme que la dénonciation aux dirigeants chinois du CEFC est venue le jour même où le  fils a écrit un message WhatsApp secouant un autre employé du CEFC pour des millions de dollars sur une affaire « hautement confidentielle et urgente » tout en affirmant que son père était dans la pièce avec lui.

« Je suis assis ici avec mon père, et nous aimerions comprendre pourquoi l’engagement pris n’a pas été respecté », a écrit Hunter à Raymond Zhao, employé du CEFC, le 30 juillet 2017, dans un message WhatsApp présenté au Congrès en juin lors du témoignage du lanceur d’alerte de l’IRS, Gary Shapley.

« Je ferai en sorte qu’entre l’homme assis à côté de moi et chaque personne qu’il connaît et ma capacité à garder toujours rancune, vous regretterez de ne pas avoir suivi mes instructions. Je suis assis ici à attendre l’appel avec mon père. »

Hunter Biden, fils du président américain Joe Biden, quitte la cour fédérale après une audience de plaidoyer sur deux accusations de délit de défaut délibéré de payer des impôts sur le revenu à Wilmington, Delaware, États-Unis, le 26 juillet 2023.
Hunter Biden quitte la cour fédérale après une audience de plaidoyer sur deux accusations de délit de défaut délibéré de payer des impôts sur le revenu le 26 juillet 2023.
(L-R) Committee chairman Rep. James Comer (R-KY) and Rep. Jason Smith (R-MO) look on as Rep. Jim Jordan (R-OH) questions witnesses during a House Oversight Committee hearing related to the Justice Department's investigation of Hunter Biden, on Capitol Hill July 19, 2023 in Washington, DC.
(De gauche à droite) Le président du comité, James Comer, et Jason Smith regardent le représentant Jim Jordan interroger les témoins lors d’une audience du comité de surveillance de la Chambre liée à l’enquête du ministère de la Justice sur Hunter Biden, le 19 juillet 2023, à Washington, DC.

Plus tard dans la nuit, Patrick Ho, dirigeant du CEFC, qui séjournait dans un hôtel de Manhattan, a reçu un appel urgent du président du CEFC, Chan Chauto, à Shanghai, qui lui a dit de quitter les États-Unis immédiatement, selon Luft, qui parle régulièrement à Ho.

Le lendemain, Ho s’est envolé pour Hong Kong, où il est resté quatre mois.

Tout un « problème » pour impliquer la Chine

Zhao a déclaré à Hunter dans un WhatsApp de suivi le 31 juillet 2017 que « CEFC est prêt à coopérer avec la famille. Il pense maintenant que la priorité est de résoudre le problème mentionné hier soir. »

Luft pense que le « problème » et la question « hautement confidentielle et urgente » dont Zhao et Hunter ont discuté étaient les actes d’accusation secrets du SDNY.

Gal Luft, the fugitive “missing witness” of the Biden corruption investigation
Gal Luft, le « témoin disparu » fugitif de l’enquête sur la corruption Biden.

Dans les neuf jours suivant le shakedown de WhatsApp, CEFC transférerait 5,1 millions de dollars à des entités aux États-Unis pour les transférer à Hunter.

Luft, qui gagnait également de l’argent grâce à un partenariat avec CEFC, s’est envolé pour Hong Kong pour voir Ho le 14 août 2017, deux semaines après son départ soudain. Ho lui a parlé des actes d’accusation du SDNY, en disant que Hunter avait une taupe à l’intérieur du FBI qui l’avait averti. Le surnom chinois de la taupe était « One-Eye ».

L’accusation des Républicains

La Maison Blanche a envoyé un mémo aux médias leur demandant d’examiner l’enquête de destitution des républicains contre le président Biden – et ils ont immédiatement obtempéré.

ÉDITORIALLa semaine en whoppers: La Maison Blanche demande aux médias d’attaquer l’enquête de destitution du GOP – et ils sautent dessus

« L’existence d’une taupe potentielle au sein du FBI et/ou du ministère de la Justice qui a transmis à des personnalités chinoises des informations sur des actes d’accusation scellés n’a, apparemment, jamais été résolue à ce jour », a écrit Luft dans sa lettre à Comer. « Peut-être que le Congrès devrait enquêter sur la question dans le cadre de son enquête de destitution. »

L’information aux dirigeants du CEFC est intervenue à une étape cruciale de leurs négociations pour acheter la société énergétique publique russe Rosneft et elle est survenue seulement 10 jours avant une curieuse rencontre entre un employé du CEFC en Albanie et le G-man disgracié Charles McGonigal, alors chef du contre-espionnage au bureau du FBI à New York, qui surveillait Ho et ses associés. McGonigal a plaidé coupable vendredi d’avoir dissimulé au moins 225 000 dollars de paiements en espèces à un ancien responsable du renseignement albanais.

Le 8 septembre 2017, CEFC a annoncé son intention d’acquérir une participation de 9,1 milliards de dollars dans Rosneft.

Le 9 septembre 2017, McGonigal a rencontré Dorian Ducka, un employé du CEFC et associé de Hunter Biden, en Albanie, selon son acte d’accusation. Le Premier ministre albanais Edi Rama était également présent à la réunion. À la demande de Ducka, McGonigal a exhorté Rama à faire preuve de prudence dans l’octroi de licences de forage pétrolier en Albanie à des sociétés écrans russes.

Le 10 septembre 2017, Hunter a signé une lettre d’engagement d’avocat pour représenter Ho de CEFC pour un mandat de 1 million de dollars.

Patrick Ho, former Hong Kong home secretary, deputy chairman of an non-governmental organization funded by CEFC China Energy poses during an interview in Hong Kong.
Patrick Ho, ancien ministre de l’Intérieur de Hong Kong et vice-président d’une organisation non gouvernementale financée par CEFC China Energy, pose lors d’une interview à Hong Kong.

Selon Luft, en septembre 2017, Hunter et son oncle Jim Biden se sont rendus à Hong Kong pour rencontrer Ho et lui ont demandé de leur acheter deux iPhones avant de lui dire que la voie était libre pour retourner à New York. Mais lorsque Ho est retourné aux États-Unis le 17 novembre 2017, il a été arrêté à l’aéroport JFK pour corruption et blanchiment d’argent.

Le premier appel de Ho a été à Jim Biden, à la recherche de Hunter. Hunter a ensuite demandé à un autre avocat, Edward Kim, de faire le travail juridique. Kim a demandé à Hunter dans un courriel l’après-midi de l’arrestation de Ho de « trouver les noms des agents du FBI avec lesquels vous avez parlé, ce serait utile ». Hunter a répondu: « on Travaille là dessus. »

Le 19 novembre 2017, McGonigal a eu une autre réunion en Albanie avec Ducka, selon son acte d’accusation.

La place de McGonigal dans l’image Biden-CEFC reste à déterminer, mais il était responsable du contre-espionnage du FBI à New York au moment où le SDNY surveillait Ho et ses associés, il devait donc être au courant de la connexion de Hunter.

Comer a décrit les informations contenues dans la lettre de Luft dimanche comme « utiles » et a déclaré qu’il avait hâte d’enquêter sur ses allégations concernant une taupe du FBI. Son comité est toujours intéressé à interviewer Luft.

« Nous recevons beaucoup de conseils, et la prochaine étape consiste à vérifier l’exactitude des affirmations », a-t-il déclaré.

Personnages troubles mais qui ne l’est pas?

Le timing de Luft est court parce que l’enquête de destitution de Biden qui commence aujourd’hui va recentrer l’attention sur la Chine. Comer devrait révéler deux nouvelles tranches de preuves cette semaine, y compris un nouveau fil chinois lié aux membres de la famille Biden et de nouveaux documents fournis par les lanceurs d’alerte de l’IRS.

Comer a également riposté aux critiques des démocrates à l’égard de son enquête pour avoir cherché à interviewer des personnages louches, en disant: « C’est une réflexion sur Biden, pas notre enquête. »

Lorsque les démocrates l’ont diffamé pour la première fois en juin pour avoir voulu interviewer Luft, qu’ils ont qualifié d’« espion chinois » en raison de son association avec le CEFC, Comer a fait un retour dévastateur: « Tout ce que je sais, c’est que [Luft] recevait de l’argent de la même société dont les Biden recevaient de l’argent … Le fils du président est-il un espion chinois ? Ils ont pris de l’argent de la même entreprise. »

Le représentant Dan Goldman (D-NY) est intervenu: « Qui se soucie de savoir s’ils avaient de l’argent de la même entreprise? »

Et c’est probablement le résumé le plus parfait de la position intenable des démocrates de défendre l’indéfendable alors que l’enquête de destitution débute cette semaine.

27 sept. 2023
Depuis des mois, Gal Luft, qui a la double nationalité israélo-américaine, se vante d’être un lanceur d’alerte contre la corruption présumée de Hunter Biden, le fils du président américain. Luft, un ancien lieutenant-colonel des Forces de défense israéliennes, affirme que l’administration Biden le cible pour avoir fourni des preuves incriminant Hunter, déclenchant l’acte d’accusation de novembre 2022 contre Luft.

Gal Luft (né le 26 mai 1966) est un créateur de think-tank israélo-américain. Luft était lieutenant-colonel dans les Forces de défense israéliennes, directeur exécutif de l’Institute for the Analysis of Global Security et cofondateur de la Set America Free Coalition. Avec lui indéniablement l’affaire se complique puisque c’est non seulement Trump qui après être sensé être acheté par les Russes, le serait par les Chinois, mais c’est Hunter Biden et son père qui seraient également dans ce cas.

On se demande qui n’est pas “agent des Chinois” ? Trump, Hunter Biden et le “lanceur d’alerte”, trafiquant d’arme en fuite…


Gal a été arrêté à Chypre le 17 février 2023 en vertu d’un mandat émis par Interpol sur des accusations américaines de trafic d’armes. Après avoir été libéré sous caution, il a disparu le 28 mars. Il s’est ensuite enfui et s’est caché. Le 10 juillet 2023, le ministère américain de la Justice a dévoilé l’acte d’accusation pour cette arrestation, daté de novembre 2022, accusant Luft de huit chefs d’accusation, notamment d’avoir agi en tant qu’agent étranger non enregistré d’entités chinoises en vertu de la loi américaine sur l’enregistrement des agents étrangers et d’avoir violé les sanctions commerciales contre l’Iran. Parmi les allégations de l’acte d’accusation, il y a le fait que Luft, à la demande d’entités chinoises, aurait recruté et payé un conseiller anonyme du président élu de l’époque, Donald Trump, pour adopter des positions pro-chinoises.

Oui mais Luft a affirmé qu’en mars 2019, il avait apporté des preuve au FBI et au ministère américain de la Justice de la corruption du fils du président américain Joe Biden, Hunter Biden, y compris des accusations selon lesquelles Hunter et la famille Biden avaient des arrangements financiers inappropriés avec la société énergétique chinoise CEFC. Il a affirmé que les accusations criminelles portées contre lui étaient des représailles motivées par des considérations politiques pour ces allégations. Le ministère de la Justice a dévoilé lundi les accusations portées contre le codirecteur d’un groupe de réflexion du Maryland, alléguant qu’il avait agi en tant que courtier en armes illégal et agent non enregistré pour le gouvernement de Pékin tout en cherchant à aider la Chine à obtenir du pétrole iranien en violation des sanctions américaines.

Gal Luft, qui a la double nationalité américaine et israélienne, est accusé d’avoir recruté et payé un ancien haut fonctionnaire du gouvernement américain – et conseiller du président élu de l’époque, Donald Trump – au nom de dirigeants basés en Chine en 2016 sans s’enregistrer aux États-Unis en tant qu’agent étranger comme l’exige la loi fédérale.

Le fugitif de 57 ans est devenu une figure clé des enquêtes de corruption menées par les républicains sur le président Joe Biden, l’accusant, ainsi que son fils Hunter Biden et d’autres membres de sa famille, d’avoir conclu des arrangements financiers inappropriés avec la société énergétique contrôlée par la Chine, CEFC. La Maison Blanche et les représentants de la famille Biden ont largement démenti de telles allégations de corruption comme étant fausses et sans fondement.

L’acte d’accusation de huit chefs d’accusation dévoilé lundi accuse Luft d’infractions liées à l’absence délibérée d’enregistrement en vertu de la loi sur l’enregistrement des agents étrangers, ou FARA, au trafic d’armes, aux violations des sanctions iraniennes et aux fausses déclarations faites à des agents fédéraux. Il a été arrêté le 17 février à Chypre sur la base d’accusations américaines, mais s’est ensuite enfui après avoir été libéré sous caution alors que la procédure d’extradition était en cours et reste un fugitif, a déclaré le ministère de la Justice dans un communiqué de presse annonçant son acte d’accusation.

Damian Williams, le procureur américain du district sud de New York, a déclaré que Luft « s’était engagé dans de multiples et graves projets criminels ». Selon l’acte d’accusation, Luft a conspiré avec d’autres dans le but d’agir aux États-Unis pour promouvoir les intérêts de la Chine sans s’enregistrer en tant qu’agents étrangers. Luft aurait également agi en tant que courtier ou intermédiaire pour trouver à la fois des acheteurs et des vendeurs de certaines armes et autres matériaux, sans licence pour le faire comme l’exige la loi américaine, en violation de la Loi sur le contrôle des exportations d’armes. Cela comprenait la négociation d’un accord permettant aux entreprises chinoises de vendre certaines armes à la Libye, notamment des lance-roquettes antichars, des lance-grenades et des obus de mortier, que Luft et ses associés appelaient en langage codé des « jouets », selon le ministère de la Justice.


L’acte d’accusation allègue également que Luft a travaillé à la négociation d’accords pour que certaines armes soient vendues aux Émirats arabes unis, y compris des bombes aériennes et des roquettes, et pour que certaines armes soient vendues par une société chinoise au Kenya, y compris des véhicules de frappe aérienne sans pilote ou des drones.

Dans le cadre de ce stratagème, en partie en utilisant son rôle de co-directeur du groupe de réflexion à but non lucratif, Luft « a accepté de recruter et de payer secrètement, au nom de directeurs basés en Chine », un ancien haut fonctionnaire du gouvernement américain. Ces efforts ont commencé en 2016 alors que l’ancien fonctionnaire était conseiller de Trump et se sont poursuivis après que Trump était à la Maison Blanche, pour soutenir publiquement les politiques pro-chinoises sans informer le ministère de la Justice de leur programme pro-chinois caché, selon l’acte d’accusation.

« Il a subverti les lois sur l’enregistrement des agents étrangers aux États-Unis pour chercher à promouvoir les politiques chinoises en agissant par l’intermédiaire d’un ancien haut fonctionnaire du gouvernement américain ; il a agi en tant que courtier dans des transactions d’armes dangereuses et de pétrole iranien; et il a raconté de multiples mensonges sur ses crimes aux forces de l’ordre », a déclaré Williams dans le communiqué du ministère de la Justice. « Comme le reflètent les accusations dévoilées aujourd’hui, notre Bureau continuera de travailler vigoureusement avec ses partenaires chargés de l’application de la loi pour détecter et tenir responsables ceux qui tentent subrepticement de perpétrer des campagnes d’influence étrangère malveillantes ici aux États-Unis. »

Luft était connu pour être un analyste de longue date de la sécurité énergétique qui partageait son temps entre le Maryland et Israël, Luft a accusé les membres de la famille Biden de corruption et d’avoir reçu des paiements d’individus ayant des liens avec des sociétés de renseignement militaire ou d’énergie chinoises. Luft, dont l’Institut pour l’analyse de la sécurité mondiale se concentre sur la sécurité énergétique, a nié tout acte répréhensible dans des tweets dans lesquels il a également affirmé que l’affaire du ministère de la Justice contre lui était politiquement motivée. Le sénateur Ron Johnson, l’un des nombreux républicains éminents à vanter Luft comme témoin lanceur d’alerte, a également suggéré dans un tweet du 9 juillet que l’affaire du ministère de la Justice contre Luft était liée à son intérêt présumé à exposer la corruption de la famille Biden. « Le ministère de la Justice essaie-t-il de faire taire le Dr Gal Luft pour l’empêcher d’exposer publiquement la corruption de la famille Biden ? », a demandé Johnson, R-Wis., le plus haut républicain du sous-comité permanent du Sénat sur les enquêtes. « Le peuple américain mérite la vérité et le Dr Luft doit avoir la chance de témoigner devant le Congrès. »

Le représentant James Comer, R-Ky., président du Comité de la Chambre sur la surveillance et la responsabilité, a également fortement vanté Luft comme un témoin potentiel avec des preuves incriminantes de corruption contre les Biden. Mais jusqu’à présent, Comer n’a pas révélé de détails. En mai, Comer a été forcé de reconnaître que le comité de la Chambre avait perdu la trace de son lanceur d’alerte. Et trois jours avant que les accusations criminelles ne soient dévoilées, Comer a déclaré à la chaîne médiatique conservatrice Newsmax que Luft était « un témoin très crédible de la corruption de la famille Biden (qui) a fourni des preuves incriminantes à six responsables du FBI et du DOJ lors d’une réunion à Bruxelles en mars 2019 ».

Bien sûr les Chinois nient toute l’affaire et hésitent entre l’indignation ou la raillerie. Comme le dit aujourd’hui le tabloïd chinois Global Times : quand les Etats-Unis parlent de nous on croirait les voir se décrire.

Effectivement toute cette histoire n ‘est plus qu’un spectacle destiné à renforcer partout et toujours d’abord les dépenses d’armement. Pour les vassaux aussi tout est subordonné à ça, pour la France en particulier, ils le disent clairement, il s’agit d’ancrer l’aide militaire de la France dans la durée : voilà le message de Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, aujourd’hui même, à l’occasion de son deuxième voyage en Ukraine depuis le début de la guerre. Le ministre est arrivé à Kiev le jeudi 28 septembre avec une délégation d’une vingtaine d’industriels français, qui participent ce vendredi au premier forum des industries de défense. Et leur message est clair : plus question de sans cesse piocher dans les stocks de l’armée, on va installer des usines d’armement directement en Ukraine.

On mesure bien à quel point l’histoire canadienne est une provocation pure et simple de gens qui sont prêts à aller très loin dans ce domaine y compris jusqu’à l’affrontement nucléaire parce qu’ils ne sont plus que les représentants de ces intérêts-là et que leur démocratie est une farce.

En France non plus ils n’ont pas d’opposition avec un parlement capable de voter la résolution 390, une presse totalement prête à défendre n’importe quelle propagande. En outre, la Chine représente le second volet de l’exigence impérialiste poursuivre le pillage du sud et à ce titre ce qui était jusqu’à ce jour de l’ordre du chantage devient une hypothèse tout à fait crédible de guerre nucléaire.

Danielle Bleitrach

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1 Commentaire

  • Xuan

    Quel incroyable roman feuilleton ! Eugène Sue en serait tout épaté.
    D’autant plus surprenant par ses circonvolutions et ses mystères que l’affaire avait été cyniquement déballée par Joe Biden himself, lorsqu’il s’était vanté d’avoir fait virer le procureur général d’Ukraine devant l’aréopage d’un think tank US.

    C’est une particularité de la justice bourgeoise que la corruption y soit répertoriée sous tous ses aspects, mais qu’une kyrielle de contre-pouvoirs institutionnels, de recours multiples, et de délais prolongeant les procès ad aeternam, protègent les puissants parfois toute leur vie.
    Et les casseroles tintent encore à leurs fesses tandis qu’ils sont réélus haut la main, à moins que d’autres crapules leur fassent un croc en jambes, ou que la justice US entreprenne de punir nos capitalistes à distance, selon les intérêts des capitalistes de ce pays.

    A comparer, les capitalistes et les magnats chinois ne peuvent pas assurer leurs arrières ni se sentir tranquilles. Voilà que Hui Ka Yan, le fondateur du promoteur immobilier China Evergrande Group, « directeur exécutif de la société et président du conseil d’administration de la société, a été soumis à des mesures obligatoires conformément à la loi en raison de soupçons de crimes », [https://www.globaltimes.cn/page/202309/1298308.shtml]
    avec plusieurs autres de ses comparses travaillant dans l’unité de gestion de patrimoine du promoteur immobilier. Non seulement Evergrande est grevée de dettes insondables mais elle [https://www.globaltimes.cn/page/202309/1298885.shtml] n’a pas respecté la règle de la Commission chinoise de réglementation des valeurs mobilières (CSRC) sur l’émission de nouvelles obligations et le remboursement de sa dette offshore de 19 milliards de dollar.

    La presse social-démocrate crie encore que la Chine est au bord du gouffre, alors que c’est l’Etat US qui est à deux doigts du shut down. Mais Global Times fait observer qu’il s’agit de problèmes à court terme, et que « le taux d’urbanisation de la Chine était de 66 pour cent en 2022. Du point de vue du développement économique mondial, avant que le taux d’urbanisation n’atteigne 75%, aucun pays n’a connu un effondrement durable ou irréversible de la bulle immobilière ». De sorte qu’un développement ultérieur de l’immobilier n’est pas compromis par ce nettoyage.

    Mais si on regarde un peu en arrière, l’affaire Evergrande n’est pas isolée. [https://www.zonebourse.com/cours/devise/UNITED-STATES-DOLLAR-B-3]
    Et sans rappeler Jack Ma, zone bourse recense :
    Zhao Weiguo, Ancien Président de Tsinghua Unigroup
    Bao Fan, Fondateur de China Renaissance
    Xiao Jianhua, Fondateur de Tomorrow Holdings
    Chen Feng, Président, Et Tan Xiangdong, Directeur Général, Hna Group
    Wu Xiaohui, Président Du Groupe D’assurance Anbang

    Ceci nous rappelle la position particulière des entreprises capitalistes en Chine, position définie dès 1953 par le PCC et Mao Zedong :
    “SUR LE CAPITALISME D’ETAT* – 09/07/1953 – Tome V des œuvres choisies
    L’économie capitaliste telle qu’elle existe actuellement en Chine est, pour la plus grande partie, une économie capitaliste, placée sous le contrôle du gouvernement populaire, liée sous diverses formes avec l’économie socialiste que représente le secteur d’Etat et soumise à la
    surveillance des ouvriers. Ce n’est donc plus une économie capitaliste ordinaire, mais une économie capitaliste particulière, une économie capitaliste d’Etat d’un type nouveau. Si elle existe, c’est surtout pour satisfaire les besoins du peuple et de l’Etat, et non pas pour permettre
    aux capitalistes de réaliser des bénéfices. Certes, le travail des ouvriers procure encore une part de profit aux capitalistes, mais cette part est faible et ne représente qu’environ le quart du profit global ; les trois quarts restants sont destinés aux ouvriers (fonds de bien-être), à l’Etat (impôt sur le revenu) ainsi qu’à l’accroissement des équipements de production (une petite partie du profit qu’ils rapportent revient aux capitalistes). Ainsi, cette économie capitaliste d’Etat d’un type nouveau revêt, dans une très grande mesure, un caractère socialiste et offre des avantages aux ouvriers et à l’Etat.
    • Annotation écrite par le camarade Mao Tsétoung sur un document de la Conférence nationale sur le Travail des Finances et de l’Economie, tenue dans l’été 1953”.

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