Quand ça va pas, ça va pas… Volodymyr Zelensky a accusé à l’Onu la Russie de commettre un « génocide » en Ukraine, s’efforçant de rallier à sa cause les pays du Sud dont le moins que l’on puisse dire est qu’ils paraissaient sceptiques, en leur disant qu’ils avaient eux aussi un intérêt en la victoire de Kiev. Non seulement il a eu du mal à convaincre l’Assemblée générale qui avait d’autres chats à fouetter mais il a réussi l’exploit de se mettre à dos ceux qui semblaient jusqu’ici partager sa cause, comme la Pologne. Entre nous quelle que soit la méfiance ancestrale que j’éprouve à l’égard des Polonais, je crois que ce serait mal les connaitre que de ne pas tenir compte de leur manque d’enthousiasme à l’égard de l’OTAN et de l’inquiétude légitime de la grande masse de la population devant le fait d’être en première ligne d’une guerre contre la Russie sans parler des souvenirs fâcheux qu’ils ont conservés de Bandera et des “héros” nazis ukrainiens. Les Russes qui n’ignorent rien de la situation réelle de la Pologne comme d’autres peuples ne ménagent pas leurs railleries… (note de Danielle Bleitrach dans histoireetsociete)
Dernière nouvelle : La Pologne annonce ce mercredi 20 septembre qu’elle ne fournira plus d’armes à Kiev, une déclaration qui illustre les tensions de plus en plus vives entre les deux alliés, à un moment clé de la riposte ukrainienne à l’invasion russe. « Nous ne transférons plus aucun armement à l’Ukraine », a déclaré le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, sur la télévision privée Polsat News. « Nous nous concentrons principalement sur la modernisation et l’armement rapide de l’armée polonaise, afin qu’elle devienne l’une des armées terrestres les plus puissantes d’Europe, et ce dans un délai très court », a-t-il expliqué. Ce qui confirme bien premièrement que la Pologne sait très bien où les conduit les surenchères de Zelensky, la livraison des moyens terroristes (contre les populations civiles) données par les USA à une Ukraine dirigée par une poignée d’oligarque véreux avec sa garde prétorienne d’extrême-droite qui craint pour elle même et ses pillages. Ce qui se profile c’est une guerre avec l’OTAN dans laquelle la Pologne est en première ligne, s’armer elle même pour faire face au choc d’une véritable guerre qu’il devient difficile d’éviter est dans la logique de ce crime vers lequel se précipitent la France et l’autre complice britannique… Tandis que tous les autres pays européens sont en proie à l’effroi et aux divisions face à cette folie.
1hVolodymyr Zelensky devant l’ONU, mardi 19 septembre 2023.© TIMOTHY A. CLARY/AFP
L’ambassadeur d’Ukraine en Pologne a été convoqué d’urgence par le ministère des Affaires étrangères polonais, mercredi 20 septembre 2023. Cette convocation intervient au lendemain du discours du président ukrainien devant l’Onu, prise de parole qui a froissé la Pologne.
La Pologne a convoqué « d’urgence » mercredi 20 septembre l’ambassadeur d’Ukraine pour protester contre les propos du président Volodymyr Zelensky à l’Onu, a annoncé le ministère polonais des Affaires étrangères, rapporte l’AFP.
La Pologne répond aux insinuations
La démarche vise les propos tenus mardi 19 septembre par Volodymyr Zelensky, selon lesquels « certains pays feignent la solidarité (à l’égard de l’Ukraine, N.D.L.R.) en soutenant indirectement la Russie ». Le vice-ministre polonais des Affaires étrangères, qui a reçu le diplomate ukrainien, a dénoncé cette « thèse fausse à l’égard de la Pologne et particulièrement injustifiée concernant la Pologne qui soutient l’Ukraine depuis les premiers jours de la guerre », selon le communiqué du ministère.
Les tensions entre Varsovie et Kiev, provoquées par le conflit sur les céréales ukrainiennes dont la Pologne a interdit les importations pour protéger les intérêts de ses agriculteurs, se sont renforcées ces derniers jours.
L’annonce par Bruxelles vendredi de la fin de l’interdiction d’importer des céréales ukrainiennes, décision prise en mai par cinq États de l’UE, a enflammé les esprits, provoquant des embargos unilatéraux auxquels Kiev a répliqué lundi en annonçant porter plainte devant l’Organisation mondiale du Commerce (OMC).
Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a averti mercredi qu’il élargirait la liste des produits ukrainiens interdits d’importation si Kiev devait intensifier leur conflit sur un embargo sur les céréales.
Kiev demande une « approche constructive » de la part de la Pologne
Le communiqué de la diplomatie polonaise déclare que « faire pression sur la Pologne dans les forums multilatéraux ou envoyer des plaintes aux tribunaux internationaux ne sont pas des méthodes appropriées pour résoudre les différends entre nos pays ».
La diplomatie ukrainienne a réagi rapidement en appelant la Pologne à « mettre l’émotion de côté » et à adopter une approche « constructive » dans la dispute sur les exportations de céréales.
« Nous appelons nos amis polonais à mettre l’émotion de côté », a écrit sur Facebook le porte-parole de la diplomatie ukrainienne, Oleg Nikolenko, après l’annonce par Varsovie de la convocation de l’ambassadeur ukrainien.
Commentaires de RT en Français
A la veille des élections parlementaires prévues à la mi-octobre, le président polonais a profité de sa venue à l’ONU pour défendre les intérêts de ses agriculteurs, contre les demandes de libre-échange de Kiev. « L’Ukraine est comme un homme qui se noie et s’accroche à tout ce qu’il peut mais nous, tout en l’aidant, avons le droit d’éviter de subir un préjudice » a déclaré le président polonais Andrzej Duda le 19 septembre à la chaîne de télévision américaine Bloomberg, après son intervention à la session de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.
« Naturellement, nous devons agir en nous protégeant, compte tenu du fait que si nous-mêmes nous noyons, nous ne pourrons plus porter secours », a en outre souligné le dirigeant polonais, avant de conclure que la Pologne « devait défendre ses intérêts », ce qu’elle ferait « avec efficacité et détermination ».
Volodymyr Zelensky a quant à lui tancé à la tribune de l’ONU ce 20 septembre « certains pays » qui « feignent la solidarité [à l’égard de l’Ukraine] en soutenant indirectement la Russie ».
Les céréales de la discorde
Ces déclarations s’inscrivent dans le cadre du différend opposant Varsovie à Kiev au sujet de l’importation des céréales ukrainiennes. Pour rappel, la Commission européenne avait supprimé en juin 2022 les taxes sur les céréales ukrainiennes pour soutenir les agriculteurs, ce qui avait occasionné des plaintes de plusieurs pays d’Europe de l’Est pour concurrence déloyale.
Par la suite, le 2 juin 2023, la Commission européenne avait accordé aux pays requérants, à savoir la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie, la Bulgarie et la Roumanie, l’interdiction d’importation jusqu’au 15 septembre de blé, maïs, colza et tournesol ukrainiens pour protéger leurs producteurs. Malgré la levée des restrictions par la Commission de Bruxelles, la Pologne, la Hongrie et la Slovaquie se sont empressées de mettre en place une interdiction unilatérale.
Dernier épisode en date : suite à la plainte à l’OMC de l’Ukraine le 18 septembre contre ces trois premiers pays pour, selon la ministre ukrainienne de l’Économie, « établir que des États membres ne peuvent pas interdire à titre individuel l’importation de biens ukrainiens », l’ambassadeur d’Ukraine en Pologne Vassili Zvarych a été convoqué au ministère des Affaires étrangères.
Les élections en ligne de mire
Ces tensions mettent à l’épreuve la relation entre Varsovie et Kiev, alors que la Pologne s’est affichée dès le début du conflit comme l’un des principaux soutiens de l’Ukraine, en lui apportant une importante aide militaire et en accueillant plus d’un million de réfugiés qui ont bénéficié d’aides de l’État. Ce 20 septembre, le président du Conseil des ministres, Mateusz Morawiecki, a déclaré à Polsat News que [son gouvernement] « avait été [le] premier à faire beaucoup pour l’Ukraine et c’est pourquoi nous nous attendons à ce qu’ils comprennent nos intérêts ».
Dans le cas contraire, il a menacé Kiev d’« allonger la liste des produits ukrainiens faisant l’objet d’un blocus par la Pologne ».
Moscou (presque) sur la ligne de Varsovie
Une fois n’est pas coutume, la Russie, par la voix de Maria Zakharova, s’est ralliée le 20 septembre sur Telegram à la position de Varsovie, « à une petite mais cruciale précision près » : « Kiev a été plus d’une fois envoyé “par le fond” par Varsovie, qui s’est fait régulièrement le complice des changements de régime dans ce pays », concluant qu’« avec de tels sauveteurs, celui qui se noie n’était pas sorti d’affaire ».
La question est particulièrement sensible en Pologne, où des élections parlementaires auront lieu le 15 octobre, l’actuel gouvernement de droite souverainiste bénéficiant d’un soutien important dans les régions agricoles.
En savoir plus sur RT en français: https://rtenfrance.tv/international/107208-cereales-ukrainiennes-varsovie-refuse-se-noyer-kiev?fbclid=IwAR2VQ7vu3FFMajc2GHBQHOeLewF8aonr1MJPNu8VHuJugqDvTWfsEAGSK6o
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