Le Japon a de riches plans de remilitarisation, mais les dépenses ne peuvent pas se concrétiser assez vite pour réduire la dépendance américaine avant une éventuelle guerre à Taïwan. Quand l’on considère non pas une situation, celle de l’Ukraine, ou l’Afrique, ou l’Amérique latine, ce mélange de sanctions, blocus, et suraremement on s’aperçoit qu’elle se développe partout avec la collaboration de vassaux qui entretiennent sans moyens véritables des foyers de guerre. Intégrer le Japon, la Corée du sud dans l’oTAN, les inciter à consacrer une part grandissante de leur budget aux armées, il n’y a pas que la France mais volonté de paix et adhésion à un tel consensus ne sont pas conciliables et il existe au Japon une forte résistance à la guerre. (note et traduction de danielle Bleitrach pour histoireetsociet)
.Par GABRIEL HONRADA4 SEPTEMBRE 2023
Le Japon s’est lancé dans une frénésie massive de dépenses militaires, marquant l’une de ses transformations de politique de défense les plus importantes depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce ne sera pas facile, cependant, alors que les défis nationaux et internationaux s’élèvent à imposer l’abandon du pacifisme dans un contexte de tensions croissantes entre les États-Unis et la Chine au sujet de Taïwan.
À la fin du mois dernier, Naval News a rapporté que le ministère japonais de la Défense (MOD) avait proposé un budget de la défense de 52,9 milliards de dollars pour l’exercice 2024. Les dépenses comprendront des fonds pour la construction de deux navires équipés du système Aegis (ASEV) et d’une paire de nouvelles frégates multimissions (FFM).
Les ASEV proposés sont conçus pour mesurer 190 mètres de long, 25 mètres de largeur et auront un déplacement standard de 12 000 tonnes, ce qui les rend 1,7 fois plus grands que les destroyers de missiles guidés de classe Arleigh Burke du vol III de la marine américaine.
Le premier ASEV devrait être livré à la Force maritime d’autodéfense japonaise (JMSDF) au cours de l’exercice 2027, suivi du second au cours de l’exercice suivant. Chacun coûtera environ 2,7 milliards de dollars à construire.
Naval News note également que la JMSDF vise à ajouter 12 nouveaux FFM à sa flotte pour 1,2 milliard de dollars américains afin de remplacer ses FFM de classe Mogami existants. Les nouveaux FFM auront diverses caractéristiques améliorées, notamment une portée étendue des missiles, des capacités anti-sous-marines supérieures et une compétence opérationnelle maritime renforcée.
Le Japon prévoit également de modifier ses deux porte-hélicoptères de classe Izumo pour accueillir les avions de combat Lockheed Martin F-35B, la JMSDF affectant 42,3 milliards de yens (290 millions de dollars) aux révisions.
Le ministère japonais de la Défense serait également désireux de faire progresser ses capacités de guerre électronique. À cette fin, il prévoit de créer un avion de guerre électronique spécialisé pour s’adapter à un environnement de guerre électronique plus complexe et renforcer ses aptitudes dans le spectre électromagnétique, ce qui est crucial pour les opérations inter-domaines.
Un intercepteur de phase de glisse (GPI) de 512 millions de dollars est également en cours de développement en collaboration avec les États-Unis, le Japon supervisant principalement le développement du moteur-fusée et des systèmes de propulsion du véhicule tueur.
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