Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

KKE : France – les « déchets » qui agacent et les parasites sociaux qui dominent

ArticleInternationalFeuille#1110 – Juillet – Août 2023Politique

Nos amis du KKE (parti communiste de Grèce) dont le secrétaire qui parle un excellent français et qui est venu durant le mouvement des retraites porter directement la solidarité de son parti aux travailleurs en grève à Paris nous adresse cet article qui dit sa fraternité et sa solidarité, sa confiance en la France mais qui juge sévèrement un parti qui a déserté les lieux où les prolétaires vivent dans des conditions misérables… On doit reconnaitre que le KKE, en pleine difficile bataille électorale n’a pas craint de s’affirmer du côté du bateau de migrants qui avait péri sur les côtes grecques sans être secouru, alors que la Grèce connait un afflux de migrants liés aux divers conflits suscités en méditerranée, mais là aussi son langage est clair. Tout en disant que la guerre en Ukraine est impérialiste, le parti communiste de Grèce dirige ses coups contre l’OTAN. La manière dont le parti communiste français a non seulement soutenu Syriza mais est allé jusqu’à ne jamais faire mention de la bataille du KKE et du score plus qu’honorable (8%) qu’a obtenu ce parti en particulier dans les zones ouvrières, son rôle dans la jeunesse (où il est à la tête des syndicats étudiants) dans le monde des intellectuels et de la culture, faisant de lui une caricature quand déjà il en est question. Le “stalinisme” qui excuse toutes les censures, tous les ralliements sans débat réel, s’exerce depuis des années. Il n’y aura pas d’avenir tant que les communistes ne se parleront pas, n’affronteront pas y compris des analyses divergentes sans procès d’intention, en interne comme en externe (note et traduction avec deepl par Danielle Bleitrach )
sans polémique et à titre d’information dernière nouvelle : France info (au conditionnel) confirme : il apparaitrait selon une enquête bien documentée de Médiapart qu’un des quatre tabasseurs d’Hedi vient d’être confondu pour avoir tabassé de la même façon une jeune femme en 2018. Malgré les entraves à l’enquête judiciaire par sa hiérarchie, il vient d’être identifié par la justice au côté d’un collègue qui est sous le coup d’une procédure pour faux en écriture publique. Mais à par cela la femme du DGPN par ailleurs membre du conseil constitutionnel participe toujours à protéger les forces du désordre de toute mesure même conservatoire devant l’accumulation des illégalités et contournements des obligations constitutionnelles à tout niveau de la hiérarchie policière.

Dans cette affaire, les communistes français sont loin d’être les pires.Si pour moi tout retour au PCF est humainement impossible, il en est pas de même de bien d’autres qui restent sur la touche.  Je conseille à tous d’y revenir mais en ce qui me concerne à moins d’accepter tous les jours un crachat dans la gueule plus la censure, il est difficile de rester… Cela dit ce n’est pas tout à fait vrai que les comunistes, qui ont le courage (plus que moi) de rester au Parti et d’y reconquérir le collectif, ne font rien, nous publions ici des textes qui le prouvent. Dès que le parti agit, il a même tendance à ouvrir le débat et dans une ambiance de dignité collective qui est impressionnante. Ce que ne voient pas nos camarades du KKE. Ils n’ont pas toujours raison c’est pourqupi 1) je laisse les communistes français gérer la boutique entre eux 2) je plaide pour un dialogue international renouvelé. C’est je crois la ligne collective de notre blog histoireetsociete.

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ven, juil. 21, 2023

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Il est nécessaire de mentionner d’emblée que dans le texte qui suit, nous ne faisons en aucune façon une approche détaillée et approfondie de ce qui se passe en France, suite au meurtre de sang-froid de Nahel, 17 ans, par un policier. Dès le premier instant, KNE a exprimé sa solidarité avec le peuple français à la fois avec l’annonce de la Commission des relations internationales du PC et avec les représentations de protestation qui ont eu lieu à Athènes et à Thessalonique.

Un incident « isolé » qui ne cesse de se répéter

La police française utilise des gaz lacrymogènes et des grenades de dispersion de foule, des balles en caoutchouc qui ont déjà causé des blessures graves (amputations, cécité, etc.) et des morts. En France, des lois ont été imposées au fil du temps qui renforcent la répression de l’État bourgeois, qui traite finalement le peuple et ses actions comme une « menace ». Après les attaques terroristes, pendant la pandémie et à d’autres occasions, des interdictions ont été imposées à la mobilisation et à l’action populaires. Dans Odigitis, nous avons écrit sur la loi de Macron sur la « sécurité universelle ». En 2017, le gouvernement « socialiste » de l’époque a adopté un projet de loi qui donnait plus de « libertés » aux policiers et ouvrait des circonstances dans lesquelles ils peuvent tirer. En France, selon les données publiées par divers journalistes, rien qu’en 2022, 13 personnes sont mortes lors d’un « contrôle » par la police.

Alors que les incidents de violence policière horrible, en particulier contre les jeunes Français pauvres d’ascendance africaine, sont en augmentation, le président Macron a qualifié le meurtre de Nahel « d’incident isolé qui ne concerne que ce policier ». Et cela dit, l’homme « un symbole des lumières et des réformes modernes » est allé profiter d’un concert d’Elton John, aux côtés de son épouse chérie.

C’est cela, quelle que soit la façon dont nous l’abordons, l’ « image » d’un parasitisme social. L’arrogance et la décadence morale exprimées en toute occasion et de toutes les manières malsaines par les capitalistes et le système politique bourgeois. Ce sont aussi des phénomènes d’une société pourrie, qui se transforment même instinctivement en « symboles » haïs et abhorrés par ceux dont la vie est considérée comme ayant peu de prix. En France et dans le monde.

Les « lieux d’exil »

En France, à partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale, les banlieues ont commencé à être créées. Des villes de ciment géantes à la périphérie des centres urbains qui ont « enfermé » des millions de personnes opprimées. Un grand pourcentage de personnes qui s’y sont installées venaient des colonies maintenues par la France en Afrique et dans les premières décennies après la guerre, elles ont été utilisées comme main-d’œuvre bon marché et consommable pour la reconstruction de la France (mais ces gens, les manipulateurs du cerveau humain dans notre pays les ont appelés « envahisseurs illégaux »). Des villes fermées, isolées des centres urbains « lumineux », qui se sont rapidement transformées en véritables ghettos. Le chômage dans ces zones est deux fois plus élevé que dans le reste de la population. Les barrières de classe dans l’éducation, le contact avec la culture et le sport sont encore plus prononcées, alors qu’objectivement le terrain est en train de se former pour l’action des réseaux criminels.

Ce sont les endroits où ils se rassemblent finalement qui les rendent désespérés. Ceux qui ont appris à haïr et veulent « démolir » tout ce qui leur semble sacré aux yeux de leurs oppresseurs. Ceux qui, en 2005, lorsque de grandes mobilisations ont éclaté après la mort de 2 enfants par électrocution lors d’une poursuite policière, le ministre de l’Intérieur de l’époque les avait qualifiés de « vagabonds et déchets » dont la société française doit être « désinfectée » ! Ce sont ceux qui n’ont rien à perdre.

Ce sont les « misérables » modernes qui, en tant que tels, sont traités ainsi non seulement par les gouvernements « progressistes » ou conservateurs, mais aussi par les partis qui veulent se dire « de gauche », même par des sections du mouvement syndical.

La misérable dictature du capital et la lutte acharnée

Les événements de ces derniers jours révèlent le vrai visage de la démocratie bourgeoise, en particulier dans l’un de ses berceaux, la France « progressiste ». Tous ceux qui participent au conflit impérialiste avec la Russie sur le territoire de l’Ukraine, soi-disant pour défendre les « valeurs de la démocratie contre l’autoritarisme de Poutine », affrontent le « peuple ennemi » avec des chars dans les rues, coupent Internet et claquent les troupes d’assaut contre ceux qui se mobilisent ! Heureusement, le « progressiste » Macron est président et non Le Pen comme diraient les « progressistes » de notre pays…

En 2005, lorsque les mobilisations évoquées ci-dessus avaient éclaté, le Parti communiste de France (parti qui a perdu ses caractéristiques communistes depuis des décennies, a participé à des gouvernements bourgeois et a même renoncé à la faucille et au marteau comme symbole), avait proposé… la création d’une commission d’enquête pour enquêter sur ce crime ! Aujourd’hui, le Parti communiste de France a appelé à l’interdiction des médias sociaux parce qu’ils… alimentent les conflits! C’est ce qu’a réalisé le gouvernement français.

Oui, aujourd’hui le rapport de force reste très négatif en France aussi. L’absence de PC avec une stratégie révolutionnaire et une influence sur la classe ouvrière est évidente !

Aujourd’hui, cependant, en France, depuis des mois, les masses sont en mouvement et avec leurs syndicats. Aujourd’hui, les syndicats radicaux ont déjà publié une déclaration faisant des revendications concrètes et mettant en garde contre une grève si le gouvernement ose imposer l’état d’urgence. Aujourd’hui, et toujours, la classe ouvrière de France avance, se souvient et apprend.

Oui, aujourd’hui nous joignons les voix avec le peuple de France et ses « misérables ». Parce qu’ils n’ont rien d’autre à perdre que leurs chaînes, même s’ils ne savent pas encore comment ils vont les briser. Mais les choses ne restent pas statiques, et la France en particulier nous l’a appris de la meilleure façon.

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