Quelle que soit l’opinion que l’on a sur Vladimir Poutine, ce discours – qui s’appuie sur des faits et des actes – est celui d’un homme d’Etat responsable d’une patrie. Ceux qui ne mesurent pas la simplicité de ce genre de situation et ce qu’elle exige politiquement de tous, peuvent spéculer sur des scénarios, sur de la psychologie à deux balles comme le font nos médias qui face à l’échec de leur fantoche le pitre Zelensky toujours déguisé en chef de guerre ou notre Macron qui ne sait plus où il habite, n’ont pas le moindre sens de l’État et de la Nation, cette intervention de Poutine est à la hauteur. Il est regrettable qu’en dehors des Chinois et des Cubains, il ne se trouve pas dans le camp communiste ou même progressiste des gens qui accèdent à une vision historique, qui relève de l’évidence. En Russie, grâce à leur leader Ziouganov, les communistes ont su se positionner ce qui rendra leur rôle moins difficile parce que tout reste à faire pour l’affrontement avec l’OTAN, pour renforcer l’unité de la société, Poutine a simplement empêché un combat fratricide qui aurait offert le pays aux hyènes occidentales, mais il reste tout à construire et ceux qui ont su tenir le choc pourront y participer. (1)(note de Danielle Bleitrach histoireetsociete)
Chers amis !
Aujourd’hui de nouveau je m’adresse à tous les citoyens de Russie. Je vous remercie pour votre endurance, votre unité et votre patriotisme. Cette solidarité civique a montré que tout chantage, toute tentative de créer des troubles internes est vouée à l’échec.
Je le répète, la société, l’exécutif et le législatif, à tous les niveaux, ont fait preuve de la plus grande fermeté. Les organisations publiques, les confessions religieuses, les principaux partis politiques et la quasi-totalité de la société russe ont adopté une position ferme et sans ambiguïté en faveur de l’ordre constitutionnel. Tous étaient unis et unis par l’essentiel : la responsabilité du destin de la patrie.
Je dois souligner que, dès le début des événements, toutes les décisions nécessaires pour neutraliser la menace, protéger l’ordre constitutionnel, la vie et la sécurité de nos citoyens ont été prises rapidement.
Une insurrection armée aurait été écrasée en tout état de cause. Les organisateurs de la mutinerie, malgré leur perte de pertinence, n’ont pas pu ne pas le comprendre. Ils ont tout compris, y compris le fait qu’ils ont mené une action criminelle pour diviser et affaiblir le pays, qui était alors confronté à une énorme menace extérieure, à une pression sans précédent de l’extérieur. Au moment où nos camarades meurent au front avec les mots “Pas un pas en arrière”.
Mais les organisateurs de la mutinerie, après avoir trahi leur pays, leur peuple, ont trahi aussi ceux qu’ils avaient entraînés dans le crime. Ils leur avaient menti, ils les avaient poussés à la mort, sous les balles, pour tirer sur les leurs.
C’est ce résultat – fratricide – que voulaient les ennemis de la Russie : les néonazis de Kiev, leurs patrons occidentaux et toutes sortes de traîtres nationaux. Ils voulaient que les soldats russes s’entretuent, que des soldats et des civils meurent, pour qu’au final la Russie perde et que notre société se divise et étouffe dans de sanglantes luttes intestines.
Ils se sont frotté les mains, rêvant de se venger de leurs échecs au front et lors de la soi-disant contre-offensive, mais ils ont fait un mauvais calcul.
Je remercie tous les militaires, les forces de l’ordre et les services spéciaux qui se sont opposés aux insurgés, qui sont restés fidèles à leur devoir, à leur serment et à leur peuple. Le courage et l’abnégation des aviateurs héroïques tombés au combat ont épargné à la Russie une dévastation tragique.
En même temps, nous savions et savons que la grande majorité des combattants et des commandants du groupe Wagner sont également des patriotes russes, dévoués à leur peuple et à l’État. Ils l’ont prouvé par leur courage sur le champ de bataille, en libérant le Donbass et la Novorossiya. On a tenté de les utiliser de manière obscure contre leurs frères d’armes, avec lesquels ils avaient combattu ensemble pour le pays et son avenir.
C’est pourquoi, dès le début des événements, des mesures ont été prises sur mes instructions directes afin d’éviter une grande effusion de sang. Il a fallu du temps, entre autres, pour donner à ceux qui avaient commis une erreur une chance de retrouver leurs esprits, de se rendre compte que leurs actions étaient fermement rejetées par la société et que l’aventure dans laquelle ils avaient été impliqués avait des conséquences tragiques et destructrices pour la Russie et pour notre État.
Je remercie les soldats et les commandants du groupe Wagner qui ont pris la seule bonne décision : ils n’ont pas participé à l’effusion de sang fratricide et se sont arrêtés avant de franchir la dernière ligne.
Aujourd’hui, vous avez la possibilité de continuer à servir la Russie en concluant un contrat avec le ministère de la défense ou d’autres services de sécurité, ou de retourner auprès de vos proches. Ceux qui le souhaitent peuvent également se rendre au Belarus. Ma promesse sera tenue. Je le répète, le choix sera fait par chacun d’entre vous, mais je suis sûr que ce sera le choix des soldats russes qui ont compris leur tragique erreur.
Donbass Insider, [26/06/2023 21:28]
Je remercie le président du Belarus, Alexander Grigoryevich Loukachenko, pour ses efforts et sa contribution à la résolution pacifique de la situation.
Mais, une fois encore, c’est l’esprit patriotique des citoyens, la consolidation de l’ensemble de la société russe qui ont joué un rôle décisif à cette époque. Ce soutien nous a permis de surmonter ensemble les épreuves les plus difficiles pour notre patrie.
Je vous en remercie.
(1) je voudrais profiter de cet événements et de ce que j’estime son caractère “décisif” dans un moment clé, pour tenter d’expliquer (de donner des concepts à une pensée politique qui s’est complètement délitée). L’affaire de la mutinerie dont il est question n’est pas y compris dans sa résolution décisive au plan structurel historique, celui que je décris comme un basculement ou pour imager les passage d’un champ magnétique à un autre, mais il est décisif dans l’engagement et pas seulement militaire. C’est-à-dire qu’une nouvelle étape plus ou moins irreversible en a surgi. En tant qu’homme d’Etat, Poutine a été capable de se situer au-delà de ses propres appartenances idéologique, de classe, cela ne signifie pas qu’il saura avancer. Mais souvenez-vous de ce dialogue extraordinaire entre lui et XI, quand le président chinois lui a rappellé le rendez-vous de l’histoire auquel ils étaient conviés, rien de tel n’a existé depuis 1917 ou plutôt 1923, est-ce que tu seras prêt, est-ce que tu tiendras bon? Le fait est que dans cet épisode mineur de mutinerie qui en rappelle d’autres dans l’histoire de la Russie et même chez nous (la rébellion de l’OAS dont j’ai vécu la mobilisation et les craintes avec un De Gaulle et un PCF aux antipodes mais unis dans la dénonciation du Putsch), se joue l’issue de la guerre en écartant la guerre civile. Poutine a gagné ce coup et l’analyse des Chinois est parfaitement juste . Y compris comme quand comme cet expert militaire français français qui dit au huffington post: “C’est une mutinerie militaire, parce que nous avons des mercenaires qui protestent, voire manifestent, non pas pour prendre le pouvoir mais pour préserver leur outil de travail. On sait que le 1er juillet, le groupe Wagner devait perdre le monopole de ses recrutements. Donc indirectement être dissous tout en perdant ses financements. Un mercenaire se bat toujours pour l’argent, même si on lui met un habillage patriotique.C’est mot pour mot ce que disent les Chinois. La seule question non résolue est celle de l’implication des services secrets occidentaux. Mais le fait est que Poutine a réussi l’exploit de régler l’affaire en 24 heures sans bain de sang en laissant avancer sous contrôle, simplement en faisant que le patron de Wagner se retrouve tout seul. S’il avait des sponsors ils se sont évanouis. Ce problème devait être réglé, il l’a été. Que ce soit à court terme alors que les contradictions s’accumulent certes mais le passage est extraordinairement difficile. Il y a probablement quelques gauchistes excités au sein du KPRF mais Ziouganov qui sait excatement la nature de ce qui se joue est sur la ligne des Chinois et sait parce qu’il ferait pareil que le premier qui bouge sera abattu mais en revanche Poutine doit avancer et tout le reste devra plier. Il y a un dirigeant politique mais il y a aussi le fait d’être homme d’Etat, et là les idées deviennent très simples, il y a des contraintes que tu ne peux pas ignorer, juqu’au moment où il n-y aura plus d’Etat, plus de classes sociales. Il n’y a pas de “complot” il y à la défense de la Russie et de son intégrité. Ziouganov le sait et il a balayé y compris les accusations injustes de Poutine, les références au coup de poignard des bolchevicks pour rester sur le fond. Peut-être ai-je eu la chance dans ma vie de connaitre des dirigeants de cette trempe alors qu’aujourd’hui n’ont plus devant eux que des petits bonhommes incapables de concevoir ce qu’est l’histoire, un monde médiatico politique qui désarme le citoyen en fait un sujet soumis incapable de résister au fascisme . Cette expérience que j’ai vécue n’est pas celle des malhureux enfants d’aujourd’hui, ils n’ont rien, ni exemple, ni concepts, alors que les périls montent… c’est ce que je perçois et je crois que le pouvoir de Poutine sort renforcé aux yeux de ses alliés et en particulier de la Chine. mais bien sur nous aurons bientôt d’autres faits, d’autres développements qui nous aideront. (note de danielle Bleitrach)
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Michel BEYER
La “russophobie” est l’opium des occidentaux. C’est une réflexion d’Emmanuel TODD. Il n’est pas seul à partager cette réflexion. Beaucoup de commentateurs veulent y voir un POUTINE affaibli. Voici ce qu’en pense Larry JOHNSON, chroniqueur du Washington post:
L’Occident veut croire que Poutine est faible et impopulaire – je voudrais faire remarquer que pas un seul critique respecté de Poutine n’a approuvé la mutinerie de Prigozhin et que tous les dirigeants politiques de toute la Russie se sont rangés derrière Poutine alors que le reste du monde célébrait (prématurément) la disparition du dirigeant russe.