Nous sommes dans une étrange période historique dans laquelle le “spectre” du marxisme et du socialisme hante le capital. Cet interview de l’homme le plus riche du monde et de sa relation au journal qu’il s’est offert comme tant d’autres milliardaires témoigne à sa manière de la mise en tutelle des journalistes et des rédactions. On se demande à quel cahier des charges est celui de l’Humanité face à un tel asservissement de la presse qui est invitée à un consensus qui doit sans cesse établir que libéralisme économique et liberté se confondent au point de faire comme Biden de l’Inde et de son dirigeant une démocratie et de Xi un dictateur… (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Article de Florian Guadalupe • Il y a 41 min
Des journalistes des “Echos” ont récemment reproché à leur actionnaire un interventionnisme au sein de leur rédaction.“S’ils deviennent marxistes, je m’en retirerai” : Bernard Arnault répond à son “interventionnisme supposé” aux “Échos”© Bestimages
Il assure ne pas intervenir au sein du journal. Ce jeudi 22 juin, Bernard Arnault, récemment sacré l’homme le plus riche du monde et patron du groupe LVMH, a répondu aux questions du “Figaro“, lui, qui est habituellement très discret dans les médias.
Dans cet entretien, il est interrogé sur les reproches d’interventionnisme dans les médias. En effet, depuis plusieurs années, Bernard Arnault a investi dans Radio Classique et dans les titres de presse “Les Echos” et “Le Parisien”. En avril dernier, des journalistes du quotidien économique s’étaient inquiétés pour leur indépendance. Lors du remerciement de Nicolas Barré au poste de directeur de la rédaction, certains s’était d’ailleurs interrogés que l’actionnaire ait pris la parole dans un communiqué du groupe.
“‘Les Echos’ sont dotés d’une charte éditoriale, qu’ils s’efforcent de respecter”
“Pensez-vous que les médias ont une responsabilité dans la mentalité des Français (dans la réponse précédente, Bernard Arnault a estimé être critiqué en France parce qu’il était un mécène privé, ndlr) ?“, a demandé “Le Figaro”. “Les personnes hostiles au libéralisme sont très présentes dans certains médias. Bien que les Français, dans leur grande majorité, comprennent que si nous sommes un pays de liberté, c’est aussi grâce à la liberté d’entreprendre“, a répondu le milliardaire de 74 ans.
Et d’ajouter : “En ce qui concerne l’interventionnisme supposé pour tout actionnaire d’un média, j’ai expliqué à la commission d’enquête du Sénat que ce n’est jamais moi qui inspirais les articles des ‘Echos’“. “‘Les Echos’ sont dotés d’ailleurs d’une charte éditoriale, qu’ils s’efforcent de respecter“, a indiqué Bernard Arnault. Et de lâcher tout de même : “S’ils devenaient marxistes, je m’en retirerais“.
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