Les investisseurs français intéressés par le marché algérien ne peuvent compter sur les banques françaises pour les accompagner dans leurs projets. La raison : un embargo implicite est imposé à l’encontre de notre pays, selon des sources concordantes. (Revue de presse) Cette simple notation dit la guerre en fait déclarée contre les pays qui manifestent des velléités d’indépendance par les néo-colonisateurs, saigneurs de l’OTAN et vassaux – victimes à leur tour des USA. C’est ça la France dont personne ne dit mot, comme si l’exploitation interne des travailleurs n’avait rien à voir avec ce néo-colonialisme masqué sous d’hypocrites références à la démocratie. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Publié par: Abdelkader S.le: 20 juin, 2023Dans: A La Une, ACCEUIL, Actualité, Actualité Afrique, Actualité_Maghreb, GéopolitiqueImprimerEmail
Par Abdelkader S.
Si, durant le mouvement de protestation populaire pacifique de 2019, les établissements financiers français justifiaient leur refus d’accorder des crédits dès qu’il était question de partenariat avec des entreprises algériennes par la «situation politique confuse» qui y régnait, quatre ans après le Hirak, ces banques maintiennent la rupture des relations commerciales sans, cette-fois-ci, avancer des arguments plausibles.
Ces pratiques à tout le moins malveillantes contredisent les discours des officiels français qui assurent vouloir bâtir une relation apaisée avec l’Algérie, fondée sur un partenariat d’égal à égal. Durant la période de la pandémie du Covid-19, des hommes d’affaires français qui détiennent des marchés en Algérie s’étaient vu refuser le Prêt garanti par l’Etat (PGE) par leurs banques qui considéraient que la situation en Algérie n’est pas suffisamment claire pour pouvoir répondre positivement aux sollicitations de leurs clients. Aucune note officielle n’avait pourtant instruit les établissements financiers français de mettre l’Algérie sur liste noire.
Ce comportement ingrat soulève la question du partage du risque, des banques françaises ayant largement profité du boom économique algérien durant les années où l’Algérie avait réussi à épargner près de 200 milliards de dollars à la faveur de la hausse vertigineuse des prix des hydrocarbures sur les marchés pétroliers internationaux. Une embellie financière qui avait donné lieu à l’ouverture de gigantesques chantiers ayant permis à de nombreuses banques étrangères, au premier rang desquelles les banques françaises, de prospérer dans le pays.
Pour rappel, le ministère français de l’Économie et des Finances avait décidé de l’ouverture du Prêt garanti par l’Etat pour les entreprises sous procédure collective depuis le 1er janvier 2020, en raison de la crise induite par la crise sanitaire mondiale et des mesures de confinement qui avaient sérieusement affecté l’activité économique et commerciale.
Cette duplicité à laquelle nous ont habitués les autorités françaises se manifeste également au travers du nombre extrêmement élevé de réponses négatives aux demandes de visa introduites par des Algériens voulant se rendre en France, sans compter le discours algérophobe distillé à travers les médias dominants français et les cyber-mercenaires installés en France où ils bénéficient de la protection des services secrets locaux. Un comportement hostile qui continue à quelques jours d’une visite d’Etat annoncée du président Tebboune, mais qui semble être renvoyée aux calendes grecques, tant on ne perçoit aucun signal qui indique que celle-ci soit maintenue à la date imprécise [vers la fin juin] annoncée de façon approximative par l’Élysée
A.S.
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