Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

“La société russe est prête pour une guerre longue”

L’article à partir d’un sondage du Levada center qui est considéré comme “indépendant”, en gros proche de l’occident, ne peut que constater le soutien russe au gouvernement, à ses soldats. Les interprétations de nos médias, bien sûr, ne tiennent pas compte de l’essentiel, les Russes sont désormais convaincus que l’OTAN et les nations de l’UE veulent la fin de la Russie. Ces derniers ne veulent pas négocier sur la sécurité russe, ils veulent alimenter la guerre et le massacre. Étrange que cet article ne prenne pas en compte ce FAIT pourtant fondamental. Que ce soit le massacre de leur champion ukrainien sur le terrain (alors que notre information n’a cessé de nous présenter leur triomphe face à la “débâcle” russe), ou ce qui constitue la détermination russe à savoir le fait d’être conscient de jouer la vie d’une nation face au déversement militaire de l’occident. Jamais les occidentaux et leurs médias ne trouvent d’autres explications que dans la sous-information russe et l’abrutissement de la population, sa peur et son fatalisme. Le même jour où Macron au comble de la folle confusion se prononce en dernier recours pour l’entrée du régime ukrainien dans l’OTAN, Bernard Guetta, le député européen des marchands d’armes, réunit à Bruxelles 300 russes “opposants” en expliquant :”Ils sont persécutés. Ils veulent la victoire de l’Ukraine et instaurer la démocratie en Russie. Pour la première fois, trois cents représentants de l’opposition démocratique russe se sont retrouvés à Bruxelles. À l’initiative d’Andrius Kubilius, de Bernard Guetta et des autres députés européens chargés des relations avec la Russie“. Ils y voient le signe que “Poutine a peur de la démocratie”.. Comme ils ont réuni les “démocrates vietnamiens”, et tant d’autres fantoches… C’est étrange la manière dont les flics de l’impérialisme réussissent à projeter sur ceux qu’ils haïssent et veulent détruire ce qu’ils ont réussi à faire des nous Français, des êtres passifs et veules, désorganisés faute de parti communiste. La Russie elle a conservé un parti communiste qui dit ce qu’il a à dire. (note de Danielle Bleitrach histoireetsociete)

Article de Valeriy Nozhin • 

Un an et demi après l’invasion russe en Ukraine, une écrasante majorité de la population russe continue de soutenir l’action des forces armées, selon un sondage du Levada Center. View on euronewsEuronews© Alexander Zemlianichenko/Copyright 2023 The AP. All rights reserved.

Près d’un an et demi après l’invasion massive de l’Ukraine, dans les sondages l’opinion publique russe reste stable – et elle n’est globalement pas anti-guerre. Selon le Levada Center*, en mai 2023, trois quarts de la population russe soutient les forces armées. Malgré les difficultés, les Russes font bloc derrière leurs soldats, la légitimité de la guerre leur importerait finalement assez peu. 

“Même ceux qui étaient initialement contre se disent aujourd’hui : “Nous sommes allés au combat, d’autant plus qu’une contre-offensive ukrainienne est en cours, nous ne pouvons pas perdre maintenant. Ce sont nos hommes, nos garçons, nos maris. Même si la cause pour laquelle ils se battent est mauvaise, ils sont toujours les nôtres”, explique Anna Matveeva, chercheuse associée au King’s College de Londres. 

Le nombre de Russes opposés à la guerre est estimé à 20 %, proportion inchangée en un an et demi. Les manifestations contre la guerre ne se sont pas généralisées en Russie, et pas seulement en raison du risque de persécution.

“C’est à la fois la peur et le sentiment qu’il est impossible de changer quoi que ce soit avec les manifestations, c’est-à-dire que l’on s’expose soi-même et sa famille à un danger énorme, mais que l’on ne peut rien obtenir de toute façon”, nuance Anna Matveeva.

Dans le même temps, un nombre important de citoyens russes ne s’intéressent pas à ce qui se passe en Ukraine – ou, plutôt, prennent délibérément leurs distances par rapport à ce qui s’y déroule, quelle que soit l’opinion qu’ils expriment dans les sondages.

“Pour la majorité, le plus important est de pouvoir vivre une vie normale, une vie de tous les jours. On peut se couper des mauvaises nouvelles, on peut faire comme si de rien n’était. Même si, secrètement, les gens sont au courant, surveillent la situation d’une manière ou d’une autre et s’en inquiètent. C’est l’un des mécanismes d’adaptation à ce qui se passe – se fermer aux nouvelles traumatisantes parce que cela a été très traumatisant et continue de l’être pour beaucoup de gens, même ceux qui soutiennent”, juge Denis Volkov, directeur du Centre Levada

L’économie est également l’un des principaux facteurs qui empêche les Russes de manifester activement. Les dirigeants ont réussi à assurer une relative stabilité financière et économique à la suite des sanctions – ou du moins, le Kremlin en a convaincu ses concitoyens.

Selon Anna Matveeva, “la société est prête pour une guerre assez longue. Elle y est déjà habituée, elle ne perçoit pas cette situation comme absolument anormale”.

*Le Centre Levada est une agence russe de sondage et d’analyse, déclarée “agent étranger” par le Kremlin. Elle continue malgré tout de travailler en Russie

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