Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Les BRICS et le nouveau monde multipolaire qui est aussi celui où le statut du dollar est “défié” ouvertement

Les BRICS appellent à un “rééquilibrage” de l’ordre mondial dans un monde multipolaire© De hauts diplomates des pays BRICS ont appelé à un “rééquilibrage” de l’ordre mondial lors de discussions en Afrique du Sud ce lundi, alors que le bloc souhaite obtenir une voix plus importante sur la scène internationale. Les ministres des Affaires étrangères du groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) sont réunis au Cap pour une conférence de deux jours. “Notre réunion doit envoyer un message fort : le monde est multipolaire, il se rééquilibre et les vieilles méthodes ne peuvent pas répondre aux nouvelles situations“, a déclaré le ministre indien des affaires étrangères, Subrahmanyam Jaishankar, selon des propos rapportés par l’AFP. “Nous sommes un symbole de changement et nous devons agir en conséquence” a-t-il ajouté. ‘Notre vision des BRICS est que notre partenariat assure un leadership mondial dans un monde fracturé par la concurrence, les tensions géopolitiques, les inégalités et la détérioration de la sécurité mondiale“, a quant à lui déclaré le ministre sud-africain des Affaires étrangères, Naledi Pandor.”Nos discussions d’aujourd’hui porteront donc sur les possibilités de renforcer et de transformer les systèmes de gouvernance mondiale” a-t-il ajouté. Enfin, on rappellera que ces discussions précèdent un sommet des chefs d’État qui se tiendra en août et qui pourrait poser un problème à l’Afrique du Sud, en raison de la présence possible du président russe Vladimir Poutine, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI). En effet, l’Afrique du Sud, qui est membre de la CPI, devrait en toute logique procéder à l’arrestation du président russe s’il se rendait dans le pays, mais le gouvernement a déclaré qu’il examinait ses “options juridiques”. Cette déclaration intervient dans le contexte d’un défi de plus en plus clair au dollar comme le décrit cette societé d’investissement. (note de danielle Bleitrach pour histoire et societe)
En marge de la récente réunion des BRICS au Cap, en Afrique du Sud, les responsables ont envisagé comme rarement auparavant les cinq mois les plus dangereux en économie: les choses sont différentes cette fois. Depuis des années, le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine, l’Afrique du Sud et d’autres économies émergentes espèrent briser l’hégémonie du dollar qui complique les calculs géopolitiques. Au Cap, les ministres des Affaires étrangères des BRICS ont présidé ce dont on se souviendra comme du moment où le mouvement anti-dollar a véritablement pris de l’ampleur. Dans la période qui a précédé la conférence, les membres des BRICS ont exhorté la banque à ce que le groupe ait mis en place pour étudier comment une monnaie commune pourrait fonctionner – logistique, infrastructure de marché et comment les sanctions contre la Russie jouent dans les choses.

Il faut comprendre qu’il ne s’agit pas d’un mouvement idéologique équivalent à la guerre froide mais d’une véritable nécessité de développement rendue très dangereuse vu le poids du dollar, mais cette réunion des Brics témoigne d’une évolution dans le sens de l’accélération du prcessus.

le statut du dollar est “défié” ouvertement

rédigé par Henry Bonner & Simone Wapler 12 juin 2023

Son utilisation politique est mal vue par beaucoup de pays. Mais il n’existe qu’une seule monnaie apolitique pour se protéger de la chute du roi dollar.

L’exercice d’équilibriste des banquiers centraux en charge des grandes devises ne passe pas inaperçu. Et les sanctions monétaires appliquées à la Russie ont fait réfléchir. Récemment, le dollar a subi quelques affronts politiques.

Les médias commencent à relayer le fait que le dollar est de moins en moins la première devise de réserve mondiale :

La Fed affecte le monde entier

Plus de 2 milliards de personnes dans le monde semblent résolues à commercer sans dollar ni euro. Leur poids économique parmi le PIB mondial, en parité de pouvoir d’achat, est désormais supérieur à celui des pays du G7.

Le dollar est peut-être le jouet de la Fed, mais les hausses de taux ont des conséquences mondiales. Ainsi que la « militarisation » des systèmes de paiements internationaux tels que SWIFT. Des pays en Asie, en Afrique, et en Amérique du Sud s’efforcent de couvrir leurs risques de change en dollar en cas de crise financière ainsi que le risque de se voir couper l’accès au dollar en cas de différend politique. Ces pays évoquent aussi ouvertement de délaisser les réseaux Visa et Mastercard.

La dédollarisation n’est toutefois pas imminente. Le dollar reste encore la devise dominante pour les transactions transfrontalières ; mais la dédollarisation est bien une tendance elle aussi installée.

Sur cette toile de fond, l’or continue son petit bonhomme de chemin et l’once s’est rapprochée en mai de ses plus hauts historiques en dollars (2 089 $ l’once, un niveau datant d’août 2020) comme en euro (1 902 € l’once, atteint en mars 2022).

La lecture de la Bourse nous en apprend y compris sur les seuls “bénéficiaires” européens de la guerre par procuration en Ukraine, le cas de Rheinmetall, une des rares à profiter de la dite guerre :

Le patron de Rheinmetall : une grande partie de notre croissance dépend de la guerre en Ukraine (t-online))

Alors regardons à qui appartient cette entreprise. Rheinmetall est principalement détenue par des investisseurs américains, de Goldmann-Sachs aux célèbres Vanguard et Blackrock.
Les trois cités participent également à Harris Associates, le plus gros investisseur, par le biais d’un réseau.
Cela tombe bien, Blackrock s’est généreusement positionné pour la reconstruction de l’Ukraine lors de la réunion du WEF à Davos.

Il en est de même de nos propres trusts de l’armement et de la reconstruction qui détiennent en France la plus grande part des médias qui nous invitent à la guerre…

Si les BRICS choisissent une autre voie ce n’est pas parce qu’ils sont a priori contre les USA et la France, si la dédollarisation est une tendance qui fait se multiplier les échanges en monnaie commune, ce n’est pas par choix idéologique mais parce que l’impérialisme est voué à la destruction non seulement des pays du sud, mais de ses alliés voir de lui-même.

La guerre en Ukraine a été après l’épidémie l’incubateur de cette tendance.

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