Le risque est celui d’une nouvelle privatisation dans laquelle nous risquons de perdre nos ressources naturelles. Grâce à Marianne enfin de retour, nous avons un recentrage indispensable sur toutes les questions que nous nous sommes posées ces derniers jours sur la manière dont la Russie se positionne face aux implications de plus en plus directes de l’Otan dans la contre-offensive ukrainienne. Passer à l’offensive c’est d’abord pour Ziouganov avoir la maîtrise des industries indispensables. Notez que le dirigeant communiste distingue le discours de Poutine de celui de ses proches, conseillers et son parti. Le tableau qu’il dresse de l’oligarchie et de son rôle destructeur le même que celui de l’OTAN répond à bien des interrogations développées ici et pour tous les peuples du monde : seul le socialisme apportera la paix et l’amitié et il faut être à l’offensive là-dessus. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)
Andreï Polounine
https://svpressa.ru/politic/article/376954/
Le Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF) a conclu ses travaux le samedi 17 juin. Son programme d’activités était impressionnant : 140 événements, des milliers d’intervenants. Les invités de l’événement comprenaient cette fois des représentants des pays de la CEI, de l’Inde, de Cuba et de la Chine. “Le point fort du SPIEF a été le discours du président russe Vladimir Poutine lors de la session plénière. Le chef de l’État a évalué le développement de la Russie et ses projets dans différents domaines, et a également parlé en détail de la situation en Ukraine.
Guennadi Ziouganov, président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie, évoque les principales conclusions à tirer du SPIEF 2023.
– Traditionnellement, le SPIEF n’attire pas seulement l’attention des milieux d’affaires et des hommes politiques, mais il a aussi une incidence fondamentale sur la vie de chaque citoyen”, a déclaré Guennadi Ziouganov. – La veille, des conversations de couloir racontaient que les Américains et l’OTAN auraient réussi à isoler complètement l’événement, le privant ainsi de son statut international. Mais je n’ai pas ressenti d’isolement. C’est juste qu’on entendait moins parler anglais.
Le Forum était très représentatif – plus de 17 000 participants de 130 pays. Bien sûr, les problèmes de la crise mondiale, de l’économie mondiale et de la levée des sanctions étaient au centre de l’attention. Tout cela se déroulait sous le signe de la modernisation, de la substitution des importations et du renforcement de la souveraineté. Ces trois thèmes ont été abordés sur toutes les plateformes.
La délégation chinoise était très solide et sérieuse. Les pays du BRICS et toutes les régions russes étaient largement représentés. J’ai pris connaissance de l’exposition et j’ai été heureux de constater qu’un certain nombre d’industries de la Fédération de Russie progressent. Il s’agit de l’aviation, de la construction automobile, de l’électronique et de la production agricole. J’ai également apprécié que la Novorossia soit représentée – les républiques de Donetsk et de Lougansk, les régions de Zaporozhye et de Kherson.
Des discussions animées ont eu lieu dans les différents forums. Nous avons pu constater que les participants étaient divisés en deux camps. Ceux qui comprennent que le pays a besoin d’être modernisé, que les industries de base et la production doivent être développées, qui se préoccupent avant tout de la manière de conclure des accords commerciaux et d’orienter les investissements vers le développement de la Russie. Le second camp était représenté par les résidus de l’ère Eltsine. Ceux-là mêmes qui ont conduit le pays dans une crise systémique et pris les décisions qui ont finalement conduit au conflit armé en Ukraine. Un conflit qui a été déclenché par les manipulateurs d’hier des libéraux russes de l’establishment de Washington.
Au SPIEF, les libéraux ont une nouvelle fois tenté d’imposer leur agenda, nullement gênés du fait que le sang qui coule en Ukraine est sur les mains de chacun d’entre eux.
Le ton a été donné par German Gref, qui a accordé une interview à RBC à la veille du forum. Selon lui, il n’y a rien à changer dans le pays. Nous sommes intégrés dans l’économie mondiale en tant qu’appendice des matières premières – et il pense que c’est une bonne chose. Et nous devrions également poursuivre les privatisations : “Les problèmes peuvent être résolus en vendant certains biens de l’État”, déclare le directeur de la Sberbank. Hélas, il n’est pas le seul à raisonner ainsi. La même idée de poursuivre la vente des biens de l’État a été exprimée au forum de Saint-Pétersbourg par des représentants de l’oligarchie et quelques fonctionnaires.
SP : De quels segments s’agirait-il ?
– Je ne sais pas ce qu’ils vont pouvoir encore privatiser. Toutes les industries de base de la Russie ont déjà été privatisées. Même dans les industries de ressources, jusqu’à la moitié des actifs sont contrôlés, y compris par nos adversaires actuels qui déversent des armes en Ukraine.
De manière caractéristique, M. Poutine n’a pas dit un mot sur les nouvelles privatisations dans son discours, qui a duré 1 heure et 20 minutes. Mais pour une raison quelconque, son entourage le plus proche – Silouanov, Gref, Oreshkin, Reshetnikov – continue de défendre cette idée hideuse et absolument destructrice.
SP : Pourquoi destructrice ?
– Tout le monde sait ce qu’a donné la privatisation des “folles années 1990”. Permettez-moi de vous rappeler que lors de la destitution d’Eltsine, initiée par nous à la Douma en 1999, nous avons enquêté sur les détails de cette privatisation criminelle. Elle a été menée par Tchoubaïs, mais à la demande des banquiers centraux américains.
Les Yankees ont dicté les prix des actifs russes qui avaient été dénationalisés. D’énormes usines ont été vendues pour le prix de deux ou trois voitures étrangères. Des navires et des entreprises militaires ont été vendus à l’encan. Ainsi, 15 grandes entreprises de défense ont été vendues dans l’intérêt d’une société américaine. En conséquence, des industries entières ont été détruites en Russie. Nous nous sommes retrouvés sans avions, sans téléphones, sans systèmes de communication.
Nous avons fait une enquête parlementaire sur la privatisation auprès de la Chambre des comptes – qui était dirigée par Stepashin à l’époque. Il nous a envoyé tous les documents nécessaires. Ils montraient que les principaux actifs du pays avaient été vendus pour moins de 3 % de leur valeur réelle. En conséquence, les gens se sont retrouvés sans salaires ni pensions, les jeunes sans bourses d’études et le pays sans production réelle.
Tout cela est bien connu, et pourtant la vague de privatisations reprend de plus belle. Nous devons lui livrer un combat acharné. Car cette nouvelle privatisation risque de nous laisser sans rien du tout, même nos ressources naturelles. Et ce, dans le contexte d’une guerre que l’OTAN a lancée contre la Russie !
Les pays occidentaux représentent aujourd’hui 40 % de l’économie mondiale, alors que la part de la Russie est inférieure à 3 %. Dans ces conditions, brader le dernier élément qui peut nous protéger, nous permettre de concentrer nos ressources et nous assurer la victoire est tout simplement scandaleux !
Le problème essentiel aujourd’hui est l’appauvrissement de la population : la moitié du pays vit avec moins de 20 000 roubles (220 €) par mois. Mais au lieu de réfléchir à la manière d’augmenter les dépenses sociales et de rendre le pays intelligent et en bonne santé, on propose une fois de plus de donner les actifs à l’oligarchie !
Nous avons 22 nouveaux milliardaires en dollars en une seule année de SVO. Le capital combiné des oligarques russes est passé de 350 milliards de dollars à 505 milliards de dollars, alors qu’ils refusent de payer des impôts normaux et font sortir en douce des milliards de dollars du pays. Et maintenant, une fois de plus, la privatisation est proposée, ce qui va complètement vider le budget de l’État !
Parallèlement, au cours du forum, les mêmes oligarques et fonctionnaires de l'”école” Eltsine-Gaïdar ont affirmé que les impôts sur les revenus des super-riches ne devaient en aucun cas être augmentés. Notre barème fiscal uniforme, qui fait que les miséreux et les milliardaires versent la même part de leurs revenus au Trésor public, est censé garantir le bon développement de l’économie. Mais ce sont des contes de fées pour les naïfs et les ignorants ! Il est clair pour toute personne rationnelle que la quasi-totalité des principales économies du monde sont des pays qui imposent les impôts les plus élevés aux riches. Et c’est cette politique qui est l’une des clés d’un développement réussi, avec, entre autres, des recettes fiscales supplémentaires pour le budget. Des recettes fiscales aux dépens des riches, et non aux dépens de ceux qui ont déjà du mal à joindre les deux bouts.
SP : On nous dit que grâce à la nouvelle privatisation, l’initiative privée va permettre à la Russie de s’en sortir.
– Pourquoi ne l’a-t-elle pas fait dans les années 90 et 90 ? En 30 ans, 80 000 entreprises ont été détruites. En conséquence, les sanctions massives imposées par l’Occident nous ont amenés à produire 15 fois moins de machines-outils et 20 fois moins de roulements à billes que ce que la RSFSR produisait en 1990 ! Notre industrie de la construction mécanique s’est avérée totalement dépendante des composants importés. En conséquence, les volumes de production ont été divisés par trois à cause des sanctions !
Autre conséquence de la privatisation passée : 40 millions d’hectares de terres cultivées ont été abandonnés. Par rapport à 1990, la production de lait a été divisée par 2, celle de viande bovine par 2,5 et celle de laine par 4 !
Je voudrais rappeler que notre pays a perdu 20 millions d’hommes lors de l’invasion fasciste. Mais au cours des trois décennies de capitalisme de bandits qui nous ont été imposées par la trahison de Gorbatchev, Eltsine, Yakovlev et les politiques prédatrices de Gaïdar, Tchoubaïs et consorts, la perte démographique de la population russe – surmortalité plus baisse du taux de natalité – s’est élevée à 25,3 millions !
L’industrie soviétique a perdu 41 % entre 1941 et 1945. Tandis que la perte de l’industrie russe à la suite des réformes des années 1990 a été de 66% !
Mais dans le cas de la Grande Guerre patriotique, les pertes avaient un sens : nous avons gardé notre pays et hissé le drapeau de la victoire sur Berlin. Puis nous avons créé la parité en matière de missiles nucléaires et nous sommes devenus la puissance la plus respectée et la plus sûre de la planète.
Comment justifier aujourd’hui de telles pertes économiques ? Le sang coule à nouveau, on a provoqué un conflit entre nous et l’Ukraine, pays frère. Les mondialistes américains – les mentors des Tchoubaïs et des Gaïdars – ont de fait déclenché un massacre contre les Slaves, contre l’ensemble du monde russe. Mais même dans ces conditions, les grands pontes héritiers des années 90 continuent de résister de toutes leurs forces à l’idée de changer le cours socio-économique qui nous a causé tant de dommages !
Et c’est dans ce contexte que les libéraux se remettent à parler au principal forum économique ! En janvier, ils ont renoncé à l’idée d’organiser le Forum Gaïdar. Et là les voilà sortis de tous les coins sombres comme des cafards ! Et ils continuent à chanter la vieille rengaine des “réformateurs-destructeurs” : qui achètera les actifs de l’État, qu’ils ne soient pas revendus à nouveau pour une bouchée de pain…
Au lieu de ces rodomontades, il est grand temps d’adopter les lois que nous avons proposées sur la nationalisation, la planification stratégique, le soutien aux industries clés, la régulation des prix des produits de première nécessité, l’abolition de la réforme cannibale des retraites, le soutien aux enfants de la guerre, la loi sur “l’éducation pour tous” ! Soutenir de manière globale les entreprises popualires, dont la brillante expérience doit être étendue à l’ensemble de la Russie ! Et enfin, arrêter la fuite incontrôlée des capitaux à l’étranger !
J’ai trouvé absolument scandaleux le déchaînement des libéraux au SPIEF. Il faut maintenant veiller à ce que cette cinquième colonne ne vienne pas à nouveau brouiller les cartes, ce qui créerait des troubles à l’intérieur de la Russie !
SP : Quelle ligne devrions-nous suivre ?
– Nos invités, les camarades chinois, donnent l’exemple. C’est d’eux que nous devons nous inspirer ! Ils ont doublé leur PIB en 10 ans, la Chine est devenue la première puissance mondiale !
Nous devrions aussi apprendre du pays soviétique, en nous inspirant de la grande expérience de notre Victoire ! C’est là que nous devons puiser l’inspiration pour réaliser de nouveaux exploits !
Nous devons tout faire pour gagner sur le champ de bataille maintenant. De nombreuses questions ont été posées à Poutine à ce sujet. Il a répondu très franchement : nous ne pouvons pas nous permettre d’être menacés depuis le territoire de l’Ukraine.
Il ne faut pas oublier que lors du forum de Saint-Pétersbourg, le président, dans ses réponses aux questions sur l’opération militaro-politique spéciale, a montré de manière tout à fait convaincante comment un régime carrément nazi s’est formé en Ukraine, à l’instigation de l’Occident. Et comment ses activités sanglantes menacent non seulement notre pays, mais aussi la sécurité internationale dans son ensemble.
Mais nous devons nous rappeler les leçons de l’histoire. Au siècle dernier, la principale cible des nazis était le socialisme. Et leurs principaux adversaires, contre lesquels les nazis ont mené la guerre en premier lieu, étaient les communistes et l’État soviétique. Et seuls les communistes ont réussi à briser les reins de la bête fasciste, grâce à laquelle toute l’humanité a été sauvée de la peste brune.
Aujourd’hui, comme il y a 80 ans, l’alternative ne peut être qu’une renaissance du socialisme, qu’un nouveau cours fondé sur les idées d’égalité et de justice sociale. Il faut le reconnaître définitivement, au lieu de continuer à nourrir l’opinion publique de faux mythes antisoviétiques ! Ils ne sont absolument pas propices à l’unité et à la mobilisation de toutes nos ressources, indispensables à notre victoire !
Je crois qu’une nouvelle phase de la SVO commence. Nous devons passer à l’offensive, pour libérer l’Ukraine fraternelle du régime nazi-banderiste – de la racaille qui a pris le pouvoir à Kiev, et qui est orchestrée par les Américains.
L’heure de vérité a sonné et nous devons nous unir le plus possible face à la menace historique. Nous avons préparé notre programme et nous le présentons aux électeurs. Fin juin, le IIIe Forum économique international débutera à Orel, où nous approuverons les dispositions du programme. Nos gouverneurs y travaillent activement : Klychkov à Orel, Russkikh à Ulyanovsk, Konovalov en Khakassie et le maire Lokot à Novossibirsk.
L’essentiel aujourd’hui est de développer notre économie avec confiance. Pour ce faire, nous devons nous inspirer de l’expérience unique du pays soviétique et de la modernisation de la Chine.
Sans le socialisme, nous ne gagnerons pas et nous ne renaîtrons pas !
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Michel BEYER
Ziouganov dresse un tableau très grave de la situation économique de la Russie. Les succès militaires sur le terrain peuvent nous faire oublier certaines réalités. Il ne s’agit pas de dire que le conflit Ukraino/Russe est un conflit entre 2 impérialismes. Non!!! La Russie est engagée dans un conflit contre la volonté d’hégémonisme des USA.Je reprends ici une réflexion de Regis de Castelnau: elle est le proxy de nombreux peuples qui ne supportent plus l’hégémonie des USA. Mais la lutte des classes reprend ses droits, y compris lorsque Mr Poutine est soutenu par 80% du peuple russe. La solution c’est le socialisme. Heureusement, la Russie n’est pas seule. La Chine est un soutien précieux. Elle peut aussi servir de valeur d’exemple. L’état de l’économie russe n’est quand même pas au niveau de celui de la Chine en 1949.
Toujours dans “Vu du droit” de Régis de Castelnau, j’écoutais l’autre jour Jacques Sapir par rapport à la conscription des 300000 réservistes. Selon lui, pour la plupart, ils ne sont pas engagés directement sur le terrain de la confrontation. Mais, une deuxième conscription poserait problème, car il faudrait puiser directement sur la population active. Dans le domaine de l’emploi, la Russie est à flux tendu, surtout dans l’industrie militaire.
marsal
Quand la situation est grave, il vaut mieux le dire. C’est la poitique des communistes russes et ils ont raison. Les marchands d’illusions sont des gens dangereux lorsque les temps sont troublés. Nous devrions nous en inspirer plutôt que de chercher à tout prix à “donner de l’espoir” par je ne sais quelle coalition magique dont nous savons pertinemment qu’elle est, dès le départ, vouée à l’échec. Les travailleurs n’attendent pas des discours faciles, ils savent que les années à venir seront difficiles, que nous avons vécu déjà trop longtemps sur l’acquis des générations passées. Ils attendent que nous parlions vrai, que nous appelions à la lutte et à l’effort collectif.
marsal
L’essentiel de ce discours s’applique parfaitement à la situation de la France. Macron réunit les “assises des finances publiques” et il est certain qu’on va en sortir avec de nouvelles propositions de privatisations, de nouvelles saignées du pays.
Le contexte est différent bien sûr, nous n’avons pas l’expérience de la révolution d’Octobre. Cependant, dans notre pays aussi, la bourgeoisie, qui n’a jamais été totalement écartée du pouvoir politique, les oligarques et quelques hauts fonctionnaires vont défendre la vente des biens de l’état.
Dans notre pays aussi, les industries clés sont en large partie détenues par des capitaux étrangers, notamment état-uniens, luxembourgeois, allemands … En 2017, un article du journal Les Echos (https://www.lesechos.fr/2017/09/bourse-ces-fonds-etrangers-detiennent-pres-de-la-moitie-du-cac-40-183302) détaillait le poids des fonds étrangers dans le contrôle des grands groupes français : Selon cet article, 540 milliards d’euros d’actions de groupes français sont détenues par des non-résidents, qui détiennent 44 % des entreprises du CAC 40 et sont alors majoritaires dans 10 grands groupes du CAC 40. 33% de ces actions sont détenues par des fonds états-uniens, dont le fameux Blackrock, présent dans toutes les entreprises du CAC 40 et 1er actionnaire de groupes comme Michelin ou Air Liquide et second actionnaire d’AXA.
En France également les milliardaires s’enrichissent et nous avons même cet extraordinaire privilège que l’homme le plus riche du monde est français, Bernard Arnault et la femme la plus riche du monde est française également Françoise Meyers – Bettencourt, qui à eux deux possèdent 270 milliards d’euros. (rappel : 1 milliard d’euros est la somme obtenue en accumulant un euro par seconde – jour et nuit – pendant 32 ans environ).
En France également, nous avons besoin de quelques grandes lois, comme le suggère Guennadi Ziouganov :”Au lieu de ces rodomontades, il est grand temps d’adopter les lois que nous avons proposées sur la nationalisation, la planification stratégique, le soutien aux industries clés, la régulation des prix des produits de première nécessité, l’abolition de la réforme cannibale des retraites, le soutien aux enfants de la guerre, la loi sur “l’éducation pour tous” ! Soutenir de manière globale les entreprises popualires, dont la brillante expérience doit être étendue à l’ensemble de la Russie ! Et enfin, arrêter la fuite incontrôlée des capitaux à l’étranger !”
Pour la France, comme pour la Russie, l’expérience de développement de l’économie socialiste de marché chinoise est à étudier et doit nous inspirer.
A la différence de la Russie, nous n’avons pas beaucoup de ressources naturelles, Cependant, nous avons également un énorme acquis en savoir-faire, en sciences et en technologie, de grandes entreprises, des capacités productives énormes dans de nombreux domaines. Et nous avons, à nos portes, un grand continent, riche d’une population jeune, créative et combative et doté de riches ressources, mais auquel manque cruellement les savoir-faire que nous maîtrisons jalousement. Il ne tient qu’à nous de proposer à ce continent un large plan de développement équilibré, mutuellement respectueux de la souveraineté de chacun, et gagnant-gagnant, plutôt que de poursuivre la voie du néo-colonialisme, de la guerre, de l’étranglement économique et de l’Europe – forteresse.
Cela s’appellera en France aussi le socialisme et sans cela, “nous ne renaîtrons pas”.