Le mérite de Jean-Claude c’est qu’à la proposition de PAM, il répond par des faits têtus, y compris ce qui s’est réellement passé au dernier congrès et qui a été plus que toléré par des camarades en qui nous avons confiance, ceux de Vénissieux. Nous nous trouvons y compris par rapport au projet de PAM et qui serait le niveau plancher, dans une régression évidente. Tant en ce qui concerne les buts et les moyens que, soyons clairs, qui veut que soient confirmés à des postes clés non pas des réformistes mais des adversaires.
Le pire est à mes yeux, au-delà de cette nullité stratégique et théorique, organisationnelle, cette absence totale de perception de la nature criminelle de l’impérialisme. Elle incite les militants à la cohabitation avec eux et au rejet de fait de gens comme moi, à qui l’on parle en cachette et que l’on ne cite pas : les articles d’histoire et société de plus en plus lus sont repris mais sans le logo ou mes commentaires, c’est le cas pour les textes de Franck Marsal y compris de la part de ses camarades “du réseau” de la Gironde. Ce serait de bonne politique que de confirmer l’exclusion, ça permettrait d’être mieux compris, même si le nombre de militants qui lisent, nous lisent grandit chaque jour.
Face à cette régression, avec pour seule avancée la confirmation de Roussel comme secrétaire, au positif, l’adhésion à une démarche plus autonome du PCF. Au négatif une nouvelle illustration du poids du poste de secrétaire auquel s’identifie le parti en tant que garant de son unité. Au négatif toujours le fait que cela couvre une division profonde par le maintien en place de liquidateurs, leur rôle accru dans le domaine de la formation, de l’idéologie, de la presse communiste, du secteur international, ces gens-là seront une force d’inertie et rejoueront sans cesse le congrès comme on l’a vu avec les articles de Vadim Kamenka. Au négatif toujours c’est que l’autonomie est faite seulement d’électoralisme. En l’absence d’une Théorie révolutionnaire et d’un parti révolutionnaire, la messe électorale qui est la seule chose qui intéresse ces braves gens a toutes chances ici comme ailleurs de se traduire par une avancée de l’extrême-droite. C’est un mouvement qui ne nous prend pas en traître, il est à l’œuvre partout dans toute l’Europe et l’on voit bien la solution celle de tenter de se dégager à la manière du KKE de l’emprise, c’est ce que tente Pierre-Alain Millet, mais tardivement, en entretenant une certaine myopie sur le fond.
Pourtant il y a dans ce qu’énonce Jean-Claude me semble-t-il une incompréhension de la situation : d’abord le fait qu’il n’y a rien d’autre que le PCF, la combativité et un certain nombre de militants qui ont compris ou alors sont en train de comprendre et dépasser ces années de collaboration de classe (à l’huma cela va au-delà des areu areu, ce sont des flics), en fin de semaine je publierai le texte d’une conférence à Béziers, et j’ai remarqué que Roussel pour le 6 juin était dans l’Hérault. Le parti est dans une situation plus ouverte, le pessimisme est un luxe que l’on ne peut se permettre.
Comment se fait-il que ce débat ait lieu dans Histoire et Société et soit de fait interdit dans le parti ? Quelle démonstration de la fausse démocratie bourgeoise et de sa domination encore sans partage dans le PCF que cette censure, cette désorganisation acceptée ? Est-ce que comme tant de “révolutionnaires” groupusculaires on peut se contenter de “récriminations” ? la force de PAM et des siens c’est leur refus de renoncer. Leur faiblesse c’est de ne pas aller jusqu’au bout mais ce qu’ils font est à mes yeux essentiel, même si cela a représenté l’acceptation y compris du sort immonde, je pèse mes mots qui a été celui qui m’est infligé sans la moindre excuse, Roussel (comme disent les latins) étant secrétaire, et Hervé Poly et MC Burricand à l’exécutif. Qu’il m’aient détruite comme tant d’autres est du gâchis mais ils sont en train de créer les conditions d’une rupture avec la JC. Ce qui se passe dans le parti communiste espagnol devrait nous éclairer. Ils créent les conditions du gauchisme livresque et ensuite d’une rupture face à cette formation indispensable et qui n’est pas celle des cercles de la JC. Ce gâchis-là est encore plus grave.
Dernier point si l’on veut approfondir cette question du parti et de sa destruction : je suis en train de lire un livre fondamental pour nos réflexions et dont j’espère pouvoir vous faire un compte-rendu il s’agit de la traduction du livre d’Alexandre Ostrovski : Erreur ou trahison, une enquête passionnante sur la fin de l’URSS. J’ai lu les 100 premières pages et nous avons là une illustration de la manière dont le parti révolutionnaire a été détruit, on s’y retrouve visiblement c’est plus qu’une coïncidence, une méthode. (note de Danielle Bleitrach pour histoire et societe)
L’INTERENTION DE JEAN CLAUDE DELAUNAY
PAM est à l’initiative d’une réunion de cellule d’un type nouveau. Pourquoi pas ? Je demande la parole, pour indiquer globalement mon accord avec l’analyse politique sous-jacente à son texte, à la nuance près que la mention de la guerre actuellement menée par l’OTAN et donc par la France contre la Russie, en est totalement absente. Cela étant dit, je me propose de faire trois remarques, que je vais énoncer de manière brève.
Ma première remarque a trait au niveau théorique choisi par PAM pour faire progresser la conscience des Français en lutte. Je crois comprendre son souci consistant à se situer à un niveau compréhensible. Personnellement, j’ai toujours pensé qu’il fallait s’exprimer de manière simple et claire mais avec du fond. Sinon, on écrit et on dit des choses du genre : «Areu, areu. Les «pitalistes» sont cacas».
Donner une grande importance au profit, c’est faire de la théorie de Bar à Tabac. Les trois idées théoriques devant être retenues et expliquées dans la période actuelle sont, à mon avis, les suivantes. Cela ne veut pas dire qu’il faille les énoncer comme je le fais. C’est d’abord celle de la contradiction entre des forces productives de plus en plus puissantes, de plus en plus sociales, et l’appropriation privée de la richesse produite grâce à ces forces productives. C’est ensuite celle du dévoiement de leur développement. La révolution scientifique et technique en cours est utilisée pour produire des armements de plus en plus performants ou pour exploiter les travailleurs et non pour développer le bien-être de la population. C’est enfin celle des agents de cette contradiction. Je parlerai plutôt de grande et très grande bourgeoisie (avec des noms), du grand et très grand capital, plutôt que des capitalistes ou du capitalisme. Ce faisant, j’indiquerais que ce sont les mêmes qui veulent prendre leur retraite aux travailleurs et qui font la guerre en Ukraine contre les Russes.
Ma deuxième remarque concerne le point suivant. Qui va intervenir auprès du « mouvement social » ? Je n’aime pas trop ce terme de mouvement social, mais passons. Qui va intervenir? C’est là que l’on mesure concrètement l’un des apports de Lénine. Il n’y aura pas de révolution sans une Théorie Révolutionnaire et sans UN AGENT porteur de cette théorie révolutionnaire. Or le problème est que cet agent fait défaut. Il faut donc penser à des substituts.
Un premier élément de réponse est déjà donné dans les faits : Moi, PAM. Mes copains et copines de Vénissieux et alentours, le site Histoire et Société, etc… Dans le débat, cette dimension doit apparaître car on pourra réfléchir au contenu le plus parfait qui soit mais s’il n’y a personne pour le diffuser, quelle utilité ?
Mais il faut se creuser la tête. Dans les manifs, par exemple, il faudrait distribuer des tracts. Qui va le faire ? Uniquement Vénissieux ? N’y aurait-il que Vénissieux à avoir des idées claires sur la révolution? A mon avis, derrière mon propos, il y a deux idées : 1) Faut-il envisager un travail fractionnel au sein du PCF en rassemblant ceux qui pensent comme Vénissieux ? 2) Quid de l’Huma? Et derrière «Quid de l’Huma?», se niche la question de savoir s’il faut ou non créer une autre Huma, une Huma clandestine en quelque sorte, l’Huma officielle étant prisonnière des collabos.
Ma troisième remarque a trait à la démocratie bourgeoisie. Sur ce point, je note deux choses. La première a trait à Lénine. Le bougre avait bien vu les choses. Ce qui taraude les consciences est la conception selon laquelle il n’y a de vraie démocratie que si tout le monde, les bons et les méchants, les «pitalistes cacas» et le peuple, participent sans discrimination au grand festin des élections. C’est une influence chrétienne. A la messe, tout le monde a le droit d’entrer dans l’église.
La deuxième a trait à notre histoire. J’ai essayé de réfléchir un peu là-dessus et je me permets d’indiquer le chapitre 7 du bouquin que j’ai publié chez Delga sur le socialisme.
Ce que je crois, c’est que nous ne pouvons évacuer le vote, même actuel, d’un revers de main. D’une part, la conception de l’accès au socialisme par les urnes me paraît une plaisanterie. Mais d’autre part, notre histoire est faite de la lutte du peuple français pour accéder aux urnes. C’est je crois le point théorique qu’il nous revient de travailler un peu par différence avec Lénine, qui était confronté à une société tsariste, fraîchement sortie du servage et de l’esclavage. C’est le point sur lequel la réflexion de Jaurès n’a pas été menée à son terme. Il nous faut la reprendre et la mener à son terme car les communistes chrétiens qui forment la majorité du PCF actuel buttent là-dessus. Et après tout, c’est notre histoire. Nous devons faire avec.
La porte de sortie de cette contradiction logique, c’est, à mon avis, la lutte pour le socialisme et non l’union de la gauche. D’une part, mener la lutte pour le socialisme supposera que la grande bourgeoise soit neutralisée et renvoyée aux Etats-Unis s’il y a lieu, voire sur la lune. Mais d’autre part, le socialisme, ce n’est pas l’arbitraire. Quelle place accordons-nous au Droit (et de quel Droit s’agit-il?) dans la construction de la révolution? Ce serait utile et intéressant que des gens comme le juriste démocrate Castelnau participent à ce débat. Nos ennemis ce sont les grands bourgeois. Avec les aristos, on s’arrangera.
Il y a bien d’autres aspects dans le texte courageux de PAM. J’ai retenu les trois que je viens de commenter brièvement, car trois grains de sable, cela commence à faire un tas de sable. Areu, areu.
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Francis
La terrible guere de l’Otan en Ukraine pèse aussi,considérablement ..et les masses de militants ne sont pas porteurs à 99% des connaissances anti impérialistes pour comprendre.Mon souhait est d’être pédagogique plus que refoulant.Notre époque de soi disant,sur-information est surtout celle de la désinformation avec ces infiltrés de l’Oran jusqu’au coeur de la rédaction de’l’Huma’,quels obstacles..Alors ne brulons pas la Vénissieux de Pam sous le prétexte piégeux que cetains habitent en RPC..C’est le minimum,SVP !
Jean-Claude Delaunay
Francis, si tel est bien ton prénom, quelle est ta critique de mon intervention? Est-ce que je “brule la Vénissieux”? Je pense au contraire que PAM a été courageux et qu’il a pris sur lui et sur son temps d’écrire un texte pour qu’il soit notamment diffusé par Histoire et Société. Un certain nombre de communistes qui pensent comme PAM ne le font pas. Je pense également que PAM a raison de partir des idées dont il estime qu’elles sont dans la tête des communistes. Tu dis, Francis, que ces communistes “ne sont pas porteurs à 99% des connaissances anti-impérialistes pour comprendre”. Eh bien justement, il faut leur apprendre, et même à 100%. J’estime alors à mon tour que lorsque PAM critique le capitalisme au nom du profit qui dégouline de partout et des capitalistes qui s’en mettent plein les poches, il est en dessous des exigences. Ce discours sur le profit qui dégouline de partout ne fait absolument pas avancer la compréhension de la société dans laquelle nous vivons. Personnellement, ce type de discours me suggère davantage une pensée «anar de droite» et de bistrot qu’une pensée communiste. Je le dis. Ensuite, j’interviens dans un deuxième paragraphe pour noter que PAM avance des idées. Mais comment les concrétiser? Il faut bien parler du Parti. Il faut bien parler du journal de ce Parti. Qu’est-ce qu’il en pense, lui, PAM? Comment envisage -t-il de faire passer dans la réalité ce qu’il avance. S’en remettre au temps long est un subterfuge. Et enfin, dans un troisième paragraphe, j’ai essayé d’avancer moi-même une idée qui vise à rendre compte de la contradiction dans laquelle vivent un trop grand nombre de communistes. C’est la contradiction entre d’une part, l’expérience léniniste selon laquelle on ne débouchera pas sur le socialisme dans le cadre d’une démocratie parlementaire bourgeoise et d’autre part l’expérience concrète des masses populaires françaises selon laquelle le droit de vote est un droit fondamental. Il y a contradiction cela signifie qu’il y a unité des contraires et lutte, opposition, entre les contraires. C’est selon moi, une contradiction réelle, vivante, concrète, et je me suis permis d’en situer l’origine dans l’idéologie chrétienne (disons monothéiste) qui nous habite et nous dirige plus que nous le croyons, pour le meilleur et pour le pire.
Voilà, Francis, ma réaction à ton propos et je ne peux m’empêcher de trouver ta conclusion plutôt sournoise, concernant «le prétexte piégeux consistant à habiter en RPC», comme si, si c’est bien à moi que tu penses, j’avais commencé mon intervention à propos du texte de PAM en lui disant : «Tu sais, mon camarade, moi, j’habite en RPC et par conséquent l’esprit saint me pénètre et m’irrigue régulièrement. D’ailleurs, tous les matins, je m’incline cinq fois devant devant le portrait de Xi Jimping. Tu serais bien gentil, mon camarade, de prendre des notes sur ce que je vais raconter». Bon, je sais d’expérience que la discussion électronique n’est pas forcément la meilleure qui soit pour communiquer. Je n’en dis pas plus. Et au contraire, je me sers de ton intervention pour dire un mot à Michel Beyer sur la lutte contre la corrruption en Chine, ce qu’il m’a demandé dans un autre texte paru sur ce site.
Michel fait semblant de croire que, parce que j’habite en Chine, je sais tout sur la Chine. En réalité, j’ignore plus que beaucoup de choses (malgré mes communications avec l’esprit saint) et voici quelques bribes sur ce problème, rapportées ici de mémoire.
Les pays en développement sont les plus ouvertement touchés par la corruption dans la mesure où ce phénomène fait partie du fonctionnement régulier de la société. Le capitalisme industriel est théoriquement hostile à la corruption. Le XIXe siècle français fut un long apprentissage de cette lutte comme en témoignent les règles de la comptabilité publique. Aujourd’hui, avec la grande bourgeoisie intervenant à son compte dans les affaires, la corruption repend ses droits.
Que s’est-il passé en Chine? La Chine impériale était dotée d’un droit criminel important (fallait-il couper un criminel en 500 morceaux ou en 428, fallait le castrer, lui couper la tête ou lui fracasser le crâne, etc…) mais ne disposait pas, en revanche, d’un droit des affaires très développé. La corruption était donc un mode normal d’établir des relations sociales et de les faire fonctionner, et cela a duré bien après 1949. Mais les problème se sont surtout posés après le succès de la rélorme et de l’ouverture des années 1980. Car ce qui correspondait auparavant à de petites sommes est devenu de grosses sommes.
Quand l’argent circule en abondance, il est tentant d’en piquer et il tentant de corrompre pour qu’il circule en abondance. La corruption s’est donc développée avec Jiang Zemin, originaire de Shanghai et a poursuivi son chemin avec Hu Jintao, jusque vers 2013, arrivée de Xi Jinping et de son équipe.
Là où passait l’argent, il y avait de la corruption, par exemple dans les grandes municipalités. Beijing a été un lieu très important de corruption en Chine. Dans les campagnes, l’urbanisation s’est faite en piquant des terrains aux paysans et donc en corrompnat les responsables locaux. L’armée, de son côté, avait non seulement le devoir de défendre la nation chinoise mais elle avait le droit d’acheter du matériel, des vivres, etc. L’armée était un gros business, donc un lieu de corruption. Les criminels s’en donnaient à coeur joie et la corruption des juges et des avocats marchait bon train dans les affaires de drogue notamment. Les enseignants eux-mêmes étaient l’objet de corruption. Les parents qui, désormais, considéraient leur enfant comme un investissment, donnaient des bons d’achat substanciels à tel ou tel enseignant pour qu’il ou elle prenne soin plus particulièrement de son fils ou de sa fille. L’enseigant achetait des salades et de la confiture au super-marché du coin, un Walmart par exemple, pas de trace de l’argent donné sous la table. Les entreprises publiques étaient évidemment des lieux de corruption. Et même le directeur de l’INSEE de la Chine, qui aimait trop les belles femmes et eut besoin d’argent pour assouvir ses passions, trafiqua les chiffres de certaines provinces à la demande et fut mis en prison.
Au XVIIe siècle en France, un type a écrit un sonnet pour se moquer des gens de la Cour qui se mettaient tous à boîter quand le Roi avait mal aux pieds et se mettait à boîter. «Et de l’antichambre à l’Office, dit le poème, tout le monde boîtait, boîtait». C’est dire que lorsque Xi a été élu, la corruption était partout, et que «de l’antichambre à l’Office, tout le monde corrompait, corrompait». En réalité, ce n’était pas tout à fait comme ça.
D’une part, ça grondait dans la population. La population connait la corruption et parfois la pratique mais en même temps la juge négativement. Il y avait un malaise diffus à ce propos. Ensuite l’usage d’internet a développé un sorte de chasse à l’homme (la chasse au corrompu, ouverte toute l’année, surtout au moment de la reproduction) qui témoignait d’un rejet vif de la corruption parmi les jeunes gens.
D’autre part, chez les plus avertis et les plus intègres des communistes chinois, la corruption se révélait dangereuse au niveau de l’Etat et de la nation. Une armée dont les généraux et personnes en charge sont corrompus est-elle fiable? Une société qui libère les gros criminels est-elle saine? Et que dire du Parti lui-même, qui n’échappait pas à la corruption.
Oui, la direction du PCC sest attaquée avec vigueur et détermination à la corruption chinoise. Ce que je retire de cette observation est que le socialisme est une lutte de tous les instants. Rien ne garantissait à l’avance qu’il y aurait un Xi Jimping et une équipe avec lui pour lutter contre la corrution. Ils ont mis en place une sorte de commission d’enquête qui a travaillé sérieusement et a nettoyé les écuries d’Augias comme les Chinois savent le faire. Il y a un général, ou même plus qu’un général qui, bien qu’ayant plus de 70 ans, a été condamné à la prison à vie pour fait de corruption. Avant, quand on était un corrompu et qu’on franchissait la ligne des 70 ans, on était tranquille. On pouvait jouir en paix de ses mauvaises actions. C’est fini. Plusieurs initatives ont été expérimentées, en particulier la mise en place d’un téléphone permettant aux simples gens de dénoncer des faits de ce type. La chasse aux corrompus continue mais elle est moins vive qu’autrefois. Elle est si je puis dire en phase de rendements décroissants. Nombre de corrompus sont en prison.
A Nanning, dans le Sud chinois, où j’habite, la directrice d’un cabinet juridique a été condamnée à 3 ans de prison et à une amende parce qu’elle avait corrompu un juge pour libérer un criminel. J’imagine que le juge est allé lui aussi en prison. Je cite cette avocate en raison de ma connaissance plus particulière de ce milieu. Aujourd’hui, les juges serrent les fesses, les avocats serrent les fesses, les fonctionnaires et plus généralement tous ceux et toutes celles que l’argent fait frémir, serrent les fesses et font très attention. Il est désormais interdit d’acheter de belles voitures allemandes avec l’argent pulic comme voiture de fonction. Les universités utilisent leurs crédits avec précaution.
La corruption est-elle désormais vaincue en Chine? Réponse : non. Lors du dernier Congrès du PCC, son secrétaire a clairement laissé entendre que le secteur de la banque était actuellement un lieu de corruption, mais un lieu difficile à détecter. Je suis directeur d’une banque et Wang Machin me demande un crédit dont lui et moi savons qu’il ne sera jamais remboursé. J’accorde le crédit. Evidemment, il y aura un retour et je suis un corrompu. Mais comment le montrer? Le socialisme est une lutte de tous les instants, sur tous les fronts, et cette lutte, les communistes de Chine la mènent. Il faut le dire à nos camarades français pas très fûtés qui aiment tant dénoncer les crimes chinois contre les Ouighurs.
Voilà Michel. Je suis désolé de ne pas avoir rassemblé des faits de manière plus précise. Je te prie de m’en excuser. Et merci, Francis, sans rancune.
Daniel Arias
En France et dans les États capitalistes “occidentaux” nous avons effectivement mis en place des réglementations et une comptabilité standardisée.
J’ai participé au passage à l’Euro des applications informatiques d’une grande banque française; les bruits qui courraient est que les concessionnaires automobiles n’avaient jamais eut autant de paiements en liquide pour l’achat de véhicules de luxes: les bas de laines en francs étaient grassement garnis et il fallait les dépenser rapidement tous l’argent passé sous les caisses des commerçants et paysans ici il s’agit bien de PME et de gentils petits patrons qui ont sans soucis escroqué le fisc et la sécu.
Les réglementations sont également accommodantes et surtout accommodées pour faciliter “l’optimisation de l’allocation des ressources ” traduisez l’évasion fiscale légalisée par de multiples lois votées par ceux qui tout aussi légalement ont gagné les élections à l’aide d’une couverture médiatique bienveillante.
Parfois quand il faut descendre un candidat cette couverture médiatique peut devenir cruelle Fillon a expérimenté.
Plus sournoisement le marché de l’art qui a explosé quand le mécénat est venu “sauver l’art” a permis quelques tours de prestidigitation à plusieurs millions d’euros (un reportage sur la vente du Salvador Mundi est assez incroyable dans le genre).
Et plus proche de nous humbles travailleurs les syndicats jaunes ont fleuri un peu partout dans les entreprises. Corruption ?
Pour ce qui concerne nos vedettes du monde intellectuel qui peut avoir des doutes quand de telles nullités occupent l’espace médiatique.
Une constante le corrompu occupe toujours un poste intéressant pour le corrupteur qui dispose des moyens de l’acheter et ni l’un ni l’autre ne fait l’objet d’un contrôle démocratique.
Les français sont attachés au droit électoral et ils ont bien raison il faudrait juste qu’ils prennent conscience qu’il faut terminer la Révolution qu’ils ont initié avec justesse en 1789 et qui a inspiré le monde entier.
La démocratie doit être étendue non seulement aux élections mais dans les entreprises, dans les média, dans la culture, dans les services publics,…
C’est bien ce qui emmerde les capitalistes les gros comme les petits que ce peuple se mettent à crier “Démocratie !” et ose défier les imposteurs.
Souvenez vous le premier ministre tremblant lors des premiers épisodes des Gilets Jaunes !
Que le peuple décide de se mêler de ses affaires est bien ce qui les effraient le plus, toutes les réformes limitant les élections et le pouvoir des élus vont en ce sens.
Les privatisations des entreprises et administrations publiques en sont un des nombreux aspects anti démocratiques et ils ont commencé par les banques avec les réformes de 1967 pour finir au vol qu’est le passage à l’Euro.
la gestion anti démocratique de l’économie a des conséquences graves et concrètes que nous pouvons lier dans les luttes: l’administration des hôpitaux hier confiée à des professeurs en médecine est aujourd’hui confiée à des administrateurs comptables avec pour conséquence des morts: de mémoire plus de 160 personnes mortes aux urgences en un an par faute de moyens.
La concentration des pouvoirs dans les mains des bourgeois par la capitalisation non pas de leur fortune mais bien du pouvoir est obtenue grâce à un système juridique qui accepte l’exploitation.
Ce ne sont pas que des phrases mais une réalité expérimenté de plus en plus douloureusement par de plus en plus de travailleurs.
Ce lien hier évident dans la propagande communiste doit être remis à l’ordre du jour tout en cessant de tourner autour du pot et d’écouter les opportunistes.
C’est aux militants communistes d’aujourd’hui d’imposer leurs points de vue à leurs élus.
Un camarade demandait aux communistes qui ont quitté le Parti de revenir. Je ne sais pas s’il imagine cinq minutes ce qu’il demande à des camarades qui pour la plupart ne sont pas partis sur un coup de tête mais uniquement quand ils ont senti qu’ils n’étaient plus en mesure d’agir ou qu’ils étaient contraints de soutenir une orientation politique contraire à leur vocation communiste.
Si au dernier congrès la clarification (purge) avait était faite peut être que certains auraient tenté un retour mais se sont encore les même travers électoralistes qui perdurent et une direction nationale qui a complètement perdu la tête au point de cautionner l’agression de l’OTAN, comment s’en étonner quand on ne change pas d’équipe dirigeante.
On ne peut pas viser la direction de l’État comme communiste avec une telle incompétence géopolitique ou pire par calcul électoral d’une union de la gauche qui est resté le cap fixe du PCF depuis au moins 1972.
Tout ceci sans qu’il ne soit jamais fait un bilan de nos progrès vers le socialisme et donc la Démocratie chérie à raison par les citoyens français.
Il y a pourtant dans les actes du PCF à la libération la démonstration du renforcement de la démocratie et de la France avec des statuts protecteurs des travailleurs et des intérêts de la nation ensemble avec de beaux exploits technologiques, économiques et sociaux.
Liberté, Égalité, Fraternité se conjuguent uniquement avec le socialisme.
Michel BEYER
Merci pour cette excellente explication. A bientôt!!!
pam
merci à jean-claude d’avoir poursuivi la discussion, même si la vie a montré la faiblesse du débat entre communistes qui n’ont toujours pas tiré les leçons des difficultés du mouvement contre la réforme des retraites, et de la nécessité urgente de sortir de cette fausse union de la gauche, électoraliste et médiatique, qui aggrave chaque jour la fracture avec les milieux populaires.
Cela dit, si je partage l’idée qu’en dernier ressort, c’est bien la bataille pour le socialisme, pour une autre société, qui doit être au coeur du travail communiste dans le mouvement social, je reste interrogatif sur ce débat sur ce site histoireetsociété…
C’est une question qui me taraude depuis plusieurs mois, y compris pour ma propre activité de publication sur lepcf.fr. Quel est l’apport concret de tout ce travail par rapport au défi de l’organisation du parti ? de son renforcement en quantité et en qualité ?
L’article sur le 6 juin par exemple n’a pas eu d’effet significatif au-dela des 634 personnes qui l’ont lu (sur le site lepcf.fr, je ne sais pas combien l’ont lu sur histoireetsociete… et souvent sans doute partiellement…), dont une part seulement (une centaine ? ) sont des militants organisés du parti qui en ont tenu compte dans une réunion de section …
Sans doute que si je m’étais organisé pour participer à plusieurs réunions de communistes pour porter ce débat, j’aurai été plus utile.. ?
Ce qui me conduit à me demander pourquoi jean-claude parle à propos de cet article d’un “nouveau type de réunion de cellule” ? peut-être une prémonition de ma réaction.. oui, tout le problème est de savoir qui organise des réunions de cellule, qui fait que le débat riche et utile que nous pouvons avoir à distance avec des blogs, devient un débat tourné vers l’action et la construction du parti…
Je suis clair, les sites communistes qui font vivre un point de vue marxiste-léniniste, qui éclairent sur le mouvement réel du capitalisme, du monde.. sont essentiels. HeS en fait partie et comme beaucoup de militants, c’est mon premier site de lecture matinale.
Et pourtant ? Peut-on se satisfaire d’un tel débat à distance ? Il faut bien mesurer les raisons des difficultés à faire plus, comme l’ont montré les tentatives de produire un livre collectif sur le socialisme, ou le site socialisme.blog…
Ce n’est pas danielle ou jean-claude qui ont la réponse, ils nous alimentent et font vivre ce point de vue communiste dont nous avons besoin. Mais on ne peut pas en rester là.
Pourquoi le site lepcf.fr n’est pas devenu le site de référence des débats tournés vers l’action des communistes qui veulent “faire vivre et renforcer un parti communiste marxiste-léniniste” ? Pourquoi considérer qu’il est limité à quelques militants de Vénissieux ?
Internet favorise évidemment un fort individualisme, et si on compte le nombre d’heures passés par des communistes à écrire sur un site ou poster sur un réseau social, on a sans doute beaucoup plus d’heures que de temps de réunion de cellule.. Y compris dans le réseau Faire Vivre et Renforcer le PCF”, il y a eu le blog de vénissieux, celui de gilles, de bernard,.. et malgré les efforts lepcf.fr n’est pas devenu le journal de tous pour la reconstruction communiste…
Danielle a raison de souligner qu’autour de HeS se constitue un collectif, mais peut-il être tourné vers un effort d’organisation ? vers la reconstruction du parti ?
Nous avons un problème… pas de parti sans théorie, bien sûr, mais peut-on faire avoir une théorie sans parti ?
fraternellement,
admin5319
je suis bien sur convaincue que rien ne remplace l’organisation du parti quand elle existe en particulier pour le FAIRE…. Nous n’avons jamais pensé dans histoireetsociete le remplacer, nous sommes rien de plus qu’un site d’information et de réflexion, l’équivalent au meilleur des cas d’une revue du PCF comme la Nouvelle critique… Je pense qu’au plan international nous avons fait un certain travail avec des textes lus par des milliers de personne pour ceux de Franck Marsal ou jean claude delaunay. L’idéal c’est quand il existe un parti qui vit eet gagne du terrain, je pense à l’hérault qui a réellement réagi collectivement et sur des bases propres à l’organisation face à la déclaration de Roussel.
le vrai problème c’est l’état du parti, avant et surtout après le Congrès, le 39e qui est une régression..
Là un réseau et pas seulement un site, un réseau, qui ne joue pas son rôle à la veille du congrès et laisse les militants complétement dans le désarroi alors que d’autres s’organisent sur l’essentiel non pas seulement les thèmes mais les délégations… franchement, autant il y a eu un congrès de la CGT qui a témoigné de l’existence d’enjeux et de l’intervention des militants pour le transformer, autant il n’y a rien eu dans le congrès de Marseille, enfin pas du côté de Venissieux. Je vous avais posé la question lors de votre conférence, je vous avais demandé si ce qui se passait au plan international au Venissieux resterait marginal ou serait intégré pleinement au PCF, le reste était sans importance.. Hervé poly m’avait donné des assurances et il n’y a rien eu… Au congrès les séances dirigées par marie christine et Hervé Poly ont été sans contenu, aucun combat sur le fond en revanche vous avez accepté Boulet et lui a su vous faire surgir l’invraisemblable vote majoritaire sur les oighours, tout ça était pensé, organisé. partout ce sont les forces d’inertie qui sont là avec des militants en plein désarroi qui disent tout et son contraire… c’est tragique mais ceux qui créent cette situation les Roubaud qashie sont les mêmes. Le personnage central de l’université d’été c’est Hubert vedrine flanqué de Wurtz le retour des jeunes !!!
Quelles élections européennes avec pareil attelage.
Cette situation de confusion totale ne dépend pas d’un site mais de ce qui est accepté tous les jours par l’exécutif.
Bref ne vous racontez pas d’histoire sur le parti et sur l’utilité de l’organisation, ce congrès a témoigné de pratiques de sommet où l’on croit dans un CN plethorique avancer alors que personne n’est formé ne sait où il va… Ce ne sont pas les sites d’information comme le notre qui sont défaillants c’est votre conception du parti, l’absence totale de centralité et les arrangements que l’on peut comprendre mais qui ne mènent nulle part… excuse moi, mais vous n’avez aucune idée de ce que représente un travail de reconquête dans lequel chaque miltant doitêtre connu, soutenu, aidé ce que vous n’avez jamais fait… Quand on voit comment staline veillait aux siens alors que vous vous agissez comme Trotski laissant vos troupes se faire dézinguer et je sais de quoi je parle…
sans parler du PGE cette pompe à fric, les revues financées par eux et les fondations allemandes, le ridicule des conférences dans des lieux de vilégiature…
Honnêtement je n’ai jamais vu un fiasco comme le 39 e congrès… vous avez remis en selle en tolérant l’intolérable de Roussel lui-même, vous l’avez laissé dériver en suivant Piquet et d’autres. résultat aujourd’hui les déclaration internationale de Pierre laurent sont mieux que celle de Roussel, qui n’a aucun respect de vous et se permet une intervention innommable durant l’été.. Une intervention qui laisse le 39 e congrès sur sa gauche et va de fait jusqu’à Glucksman, visiblement sans avoir consulté personne ce qui peut faire exploser n’imorte quel parti. Je m’excuse d’être aussi sévère mais vous êtes ce qui se fait de mieux et vous avez été incompréhensibles.Il ne reste plus qu’à se réjouir de la “popularité” de Roussel qui en profitera sans doute pour en rajouter à la rentrée.. Et vous le reagrderez pétrifiés..
on ne peut pas corriger trente ans de catastrophe en un jour mais là il y a acceptation d’une régression…d’une liquidation de fait, j’ai jugé personnellement la situation si grave que j’ai imposé ici une règle: seuls les membres du parti encarté ont le droit de parler de ça…
Alors certes un site ne remplace pas le parti mais quand la situation est ce qu’elle est ce n’est pas la faute du site et de ceux que vous avez contribué à marginaliser en les laissant insulter; maltraiter… mais réveillez vous au lieu de nous dire la messe… nous sommes une poignée et il se passe des abominations en Ukraine, mais aussi au Niger… et le PCF tient officiellement des discours digne de Gluksman … et l’executif approuve…
tout ce que peuvent faire des intellectuels communistes c’est s’ils sont membres du parti tenter d’arrêter la dérive, les autres continuent à informer.