Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

PCF : Sur le banc de touche on peut toujours refaire le match

je voudrais signaler à tous ceux qui sont intervenus pour proposer d’abord des actions individuelles (écrire une lettre de lecteurs à l’humanité), ensuite des actions collectives (une pétition) à quel point on a réussi à les rendre isolés et inefficaces en les privant d’un parti. En dehors de Paul Barbazange qui lui nous a parlé de l’Herault, du comité fédéral et du débat collectif qui a suivi, ce qui est le fruit de trente ans de luttes de sa part et de celui de ses camarades, la plupart des autres, dont moi avons démissionnés, soit avons quitté le PCF en le laissant à qui l’on voit (il est tout de même extraordinaire qu’il n’y ait pas eu la moindre déclaration face à ce qui se passe à l’humanité d’aucun membre du CN et de l’executif), soit nous ne savons plus quoi faire tant ce parti n’est plus un lieu collectif d’action et de réflexion. On peut déplorer vertueusement l’abstention des couches populaires, mais avec le départ de tant de militants écoeurés, l’incapacité des autres à organiser une réflexion sur sa presse, sur ses élus, sur une ligne de direction, qu’avons nous d’autre que les conditions de cette abstention? Assortie dans le meilleur des cas comme ici de la publication sur un site que nous relayons des positions des partis communistes “venus d’ailleurs” et qui ne sont même plus invités à nos congrès ? Imaginer qu’avec une unique préoccupation de création d’un nouveau “Front populaire” (c’est comme le programme du CNR, une incantation à la gloire défunte sans moyens d’y accéder) sans s’interroger sur l’état réel du parti on redressera la situation c’est du “pipeau”. Attention ce n’est pas la “faute aux autres” c’est la faute à nous tous et en particulier aux donneurs de leçons sur la touche, en attendant pour ceux qui veulent rédiger une pétition ou se décider enfin à virer les gens du secteur international et l’incroyable Boulet qui n’a pas dit un mot sur l’article de l’humanité. (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Dimanche 26 février 2023, popularité : 9%  Internationale |  4 | 

Des déclarations de partis communistes européens, le parti communiste Portugais, le parti communiste d’espagne, le parti communiste belge, le parti suisse du travail, sur la situation en Ukraine…

A quand une rencontre des partis communistes d’europe pour donner de la force au refus de l’escalade guerrière qui monte dans les milieux populaires ?

Pour la paix ! Mettez fin à l’escalade de la confrontation et de la guerre !
Déclaration du parti communiste portugais}

23 février 2023 [1]

L’escalade de la guerre en Ukraine, une guerre qui dure depuis neuf ans et qui doit d’urgence prendre fin, préoccupe beaucoup tous ceux qui aspirent à un monde de paix.

L’escalade des armes et la poursuite et l’intensification de la guerre qui en résulte entraînent des conséquences et des dangers croissants et graves pour les peuples ukrainien et russe, pour les peuples d’Europe et du monde entier.

Il est de plus en plus évident que ce sont les travailleurs et les peuples qui paient les coûts de l’instigation de la guerre, de la dérive militariste, de la spirale des sanctions promues par les États-Unis, l’OTAN et l’UE, illustrés par la hausse des prix des biens essentiels, par l’attaque des droits et des conditions de vie, par l’aggravation de la pauvreté et des inégalités, par la détérioration de la situation économique et sociale.

Il est de plus en plus évident que ceux qui profitent de la guerre et veulent qu’elle continue sont les grandes entreprises de l’armement, de l’énergie, de l’alimentation, de la distribution ou des banques, qui amassent des milliards de bénéfices.

La réalité montre que, présentée comme une guerre entre la Russie et l’Ukraine, il s’agit en fait d’une guerre entre les États-Unis et l’OTAN contre la Russie, dans le cadre de la stratégie de domination hégémonique de l’impérialisme nord-américain, dans laquelle l’Ukraine et le pouvoir qui y est placé sont utilisés comme un instrument de cette dangereuse action belliciste, au prix du sacrifice du peuple ukrainien.

L’impérialisme s’engage de plus en plus à créer de graves foyers de tension et de guerre afin de justifier sa politique d’exploitation et d’oppression, qui se manifeste par l’augmentation de l’ingérence, de l’agression, de l’imposition de sanctions et de blocus aux pays qui ne se soumettent pas à ses diktats, et cela inclut l’escalade contre la Russie et la confrontation croissante avec la Chine.

Dans ce contexte, le positionnement de soumission et d’alignement du gouvernement portugais sur la politique d’escalade des armes et d’aggravation du conflit en Europe de l’Est, contraire aux intérêts du peuple portugais et à la Constitution de la République portugaise, qui défend la résolution pacifique des conflits internationaux.

Le PCP réaffirme qu’il est urgent que les États-Unis, l’OTAN et l’UE cessent de susciter et d’alimenter la guerre en Ukraine et que des canaux de négociation soient ouverts avec les autres parties impliquées, à savoir la Fédération de Russie, en vue de parvenir à une solution politique au conflit, à la réponse aux problèmes de sécurité collective et de désarmement en Europe, au respect des principes de la Charte des Nations Unies et de l’Acte final de la Conférence d’Helsinki.

Le PCP rejette les pressions et le chantage exercés sur les pays qui maintiennent leur propre position sur le conflit, en ne s’alignant pas sur l’escalade belliciste des États-Unis, de l’OTAN et de l’UE, et avertit que la tentative d’instrumentaliser l’ONU en termes de stratégie de confrontation sape ses fondements et son existence même.

Dénonçant les manœuvres de l’impérialisme qui visent à entraver le dialogue nécessaire en vue de promouvoir la paix, la coopération, la sécurité et le désarmement, le PCP apprécie les appels, les initiatives et les propositions de médiation pour une solution politique urgente au conflit.

Dans la situation actuelle, où l’aspiration à la paix s’exprime sans équivoque dans le monde entier, la résistance et la lutte des pays et des peuples pour la défense de leur souveraineté et de leurs droits, y compris le droit au développement, pour la construction d’un nouvel ordre international est de la plus haute importance.

Exprimant sa solidarité avec les victimes d’une guerre qui dure depuis neuf ans et considérant de grande importance les actions en faveur de la paix qui ont été réalisées au Portugal, le PCP réitère son ferme engagement dans la lutte pour la paix, pour la vérité, contre le militarisme, le fascisme et la guerre, pour une politique extérieure portugaise de souveraineté nationale, d’amitié, de paix et de coopération avec tous les peuples du monde.

Il est temps de faire la paix !
Déclaration du parti communiste d’espagne [2]

Le 24 février 2022, cela fera un an que les troupes russes sont entrées en Ukraine, transformant en guerre ouverte le conflit latent qui existait dans le Dombass depuis que le gouvernement ukrainien, avec la complicité de l’UE et des USA, a commencé à réprimer et à harceler la population russophone, en violation des accords de Minsk qui auraient pu garantir la paix dans la région.

Dès le premier instant, le PCE a condamné à la fois l’invasion du territoire ukrainien par la Russie, contraire au droit international, et l’intention de l’OTAN de s’étendre jusqu’à la frontière de la Fédération de Russie, rompant ainsi le consensus qui existait après l’unification de l’Allemagne.

Nous avons soutenu et continuons à soutenir qu’il est impossible de construire une politique européenne de paix et de sécurité en augmentant le militarisme.

Cette année de guerre a aggravé la crise en Europe, provoquant de nouvelles crises migratoires dans lesquelles des millions d’êtres humains doivent vivre dans des conditions infrahumaines avec toutes sortes de souffrances, comme l’enlèvement de femmes à des fins d’exploitation sexuelle.

Les sanctions qui ont été imposées à la Russie sont payées par les peuples européens. Elles ont provoqué une hausse des prix de l’énergie, une inflation galopante et une augmentation des taux d’intérêt, avec des répercussions sur les taux hypothécaires.

Après cette année, la situation est vraiment dangereuse. Il n’y a pas de voie de négociation et seule une sortie militaire de la guerre semble être envisagée. Nous réitérons donc notre plaidoyer en faveur d’une solution juste et négociée au conflit, qui respecte la légalité internationale et le droit à la sécurité de tous les États de la région.

Nous travaillons dans toutes les arènes nationales et internationales pour que l’Espagne abandonne son implication dans le conflit, qu’elle cesse d’envoyer des armes et de former du personnel militaire pour le gouvernement de Zelenski, et qu’elle rejoigne le groupe d’États qui développent une diplomatie de paix, comme le Mexique, la Colombie, la Chine, le Brésil et le Vatican.

Pour toutes ces raisons, nous appelons à participer aux mobilisations convoquées les 24 et 25 février dans le monde entier, qui, depuis différentes positions politiques et idéologiques, exigeront que les Nations Unies convoquent une Conférence de Paix et de Sécurité pour mettre fin à la guerre et rétablir le droit international.

Enfin, il ne faut pas oublier que 25 autres conflits armés sont toujours en cours, comme ceux de Syrie, de Palestine et du Sahara occidental, dans lesquels les victimes innocentes se multiplient et où le cynisme et le double standard des États-Unis et de leurs alliés de l’OTAN, pour qui la légalité internationale n’existe que lorsqu’elle sert leurs intérêts, sont démontrés.

Face à l’offensive impérialiste qui vise à faire entrer le monde dans une nouvelle guerre froide, nous défendons des relations internationales multilatérales qui enterrent la logique des blocs militaires et mettent fin au colonialisme sous toutes ses formes, afin que les Nations Unies retrouvent le sens originel de leur Charte fondatrice.

Il est temps de faire la paix !Arrêtons les crapules qui font les guerres.

Cessez le feu. Dialogue.

ce n’est pas en pourvoyant la guerre en armes et en alimentant le complexe militaro-industriel en milliards d’euros que l’on mettra fin au conflit
Communiqué du Parti Communiste de Belgique

Le Comité Central du PCB a examiné le projet de la plate-forme « Europe pour la paix et la solidarité » en tant que thème de la manifestation organisée le 26 février prochain à Bruxelles.

Tout en réitérant sa ferme condamnation de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le Comité Central,
- considère qu’une manifestation qui se limite à « dénoncer l’agression russe contre un pays souverain et à exprimer sa solidarité avec toutes celles et tous ceux qui sont victimes de la guerre » est totalement vide de sens sans une ferme condamnation de la coalition impérialiste des Etats-Unis et de l’Union européenne. Cette coalition menace légitimement la sécurité de la Russie depuis plus de vingt ans par l’expansionnisme de son bras armé otanien aux frontières de la Russie en violation des engagements conclus lors de la fin de l’URSS. Actuellement cette extension en Europe est constituée par 15 bases de l’OTAN munies d’abris souterrains qui abritent 200 bombes nucléaires B-61 équipées d’un dispositif de quatre niveaux de puissance explosive compris entre 0,3 et 170 kilotonnes de TNT.
- exprime sa pleine solidarité avec les communistes ukrainiens qui, tout en étant victimes de l’invasion russe et du gouvernement fasciste ukrainien, ont une véritable position de classe qui atteste que ce conflit est le prétexte qui permet à l’OTAN et les Etats-Unis d’entamer une guerre contre la Russie. Dans un discours prononcé en octobre 2022 à la XXIIe conférence des Partis communistes et ouvriers, à la Havane (Cuba), le Secrétaire du Parti Communiste Ukrainien Piotr Simonenko a démontré que cette guerre est menée par personne interposée, c’est-à-dire par l’intermédiaire de l’Ukraine qui en est le véritable champ de bataille. Dans cette guerre menée au profit des multinationales de l’énergie et des armements, et au détriment de l’Europe, le sort du peuple ukrainien ne compte pas. L’implication de l’OTAN remet en cause les principes de sa fondation (article 5) qui la définissaient comme une alliance militaire défensive destinée à contrer toute attaque armée contre l’un de ses membres. Or du fait que l’Ukraine n’en est pas membre, l’OTAN prouve qu’elle est devenue une alliance purement offensive.
- dénonce les livraisons d’armes massives à l’Ukraine effectuées sous la houlette de l’Union Européenne par plusieurs pays, dont la Belgique, lesquels s’ajoutent à l’exigence de l’OTAN de porter les budgets militaires à 2% du PIB. Pour la Belgique les 226 millions d’euros consacrés à la livraison d’armes à l’Ukraine sont une insulte du gouvernement aux travailleurs des services publics en lutte pour l’amélioration de leur statut, tout comme aux demandeurs d’asile (non ukrainiens) qui sont condamnés à vivre dans la rue. Dans ce dossier, la complicité de la direction du Parti Socialiste PS avec l’OTAN insulte la mémoire de Jean Jaurès qui fut assassiné en 1914 pour avoir dénoncé le rôle de l’impérialisme dans la guerre. Il prouve la rupture totale de la clique du boulevard de l’empereur avec toutes les valeurs du mouvement ouvrier organisé.
- rappelle qu’à la date du 2 février, l’instrument extrabudgétaire européen, la bien nommée « Facilité européenne pour la paix FEP », a déjà accordé 3,6 milliards d’euros aux forces armées ukrainiennes en violation de ses codes de bonnes conduites qui interdisent l’envoi d’armes à tout pays s’il est « susceptible de provoquer ou de prolonger un conflit armé » (disposition inscrite en 2012 dans la législation de la Belgique et de ses trois régions). Les scandaleuses déclarations du président du Comité militaire de l’OTAN, Robert Bauer, qui appelle à rentrer dans une économie de guerre privilégiant le secteur militaire au détriment des besoins du civil, prouve le caractère belliciste et offensif de l’OTAN et le danger pour la Belgique d’abriter le siège et le centre de commandement de cette organisation.
- dénonce l’exacerbation du climat de russophobie et la falsification de l’histoire entretenus par l’union européenne et ses médias dans lesquels les mots « russe, communiste, populiste, fasciste et PTB » sont dangereusement amalgamés. Outre le renforcement de l’extrême droite, cet amalgame contribue à effacer de la mémoire collective le sacrifice des 11 millions de soldats de l’armée rouge parmi lesquels 8,5 millions de frères d’armes russes et ukrainiens qui a permis la victoire finale le 8 mai 1945, et le rôle des communistes dans la résistance au nazisme. Dans ce sens, le CC condamne fermement le scandaleux éditorial de la Libre Belgique publié le 27 janvier qui qualifie le PTB « d’idiot utile du Kremlin » lequel laisse entendre que toute personne qui exprime une critique sur les livraisons d’armes à l’Ukraine ou qui dénonce l’influence de l’OTAN dans ce conflit serait un suppôt du Kremlin, ce qui n’est rien d’autre qu’une atteinte à la libre expression. Le mutisme sur le 80e anniversaire de la bataille de Stalingrad (30 janvier 1943), l’absence d’une délégation russe à la commémoration de la libération du camp d’Auschwitz le 27 janvier et l’impossibilité de diffuser pour la chaine russe RT (Russia Today) tout comme l’abandon de la commémoration du 8 mai en disent long sur le penchant des médias et des chantres de la démocratie à la sauce européenne.

Le Parti Communiste dénonce l’ambition mortifère des USA d’organiser sa domination mondiale et l’exploitation des peuples et des ressources par des pressions militaires en multipliant les sanctions économiques et les manœuvres de déstabilisation. Les menaces contre la République Populaire de Chine en témoignent.

Si le commerce peut être une forme de relations pacifiques, les Etats-Unis en ont fait un instrument de domination complémentaire de leurs pressions militaires.

En conclusion, le Comité Central du Parti Communiste participera à la manifestation du 26 février avec les groupes anti-OTAN, mais ne signera pas l’appel de « L’Europe pour la paix et la solidarité » qui fait le silence total sur la responsabilité et le rôle essentiel de l’Otan dans cette guerre.

Il considère que la diplomatie et la désescalade doivent être promues par l’ensemble des pacifistes pour amener les deux parties à un cessez-le-feu immédiat et à une véritable négociation sous l’égide de l’ONU en tenant compte, du respect des arguments de chaque partie et de la nécessité de concessions bilatérales, et en excluant que l’Ukraine soit une tête de pont supplémentaire pour l’OTAN.

Le Comité Central du PCB réaffirme que ce n’est pas en pourvoyant la guerre en armes et en alimentant le complexe militaro-industriel en milliards d’euros que l’on mettra fin au conflit.

Cesser d’alimenter la guerre
parti suisse du travail

Le PST-POP est consterné par l’escalade actuelle dans la guerre en Ukraine, provoquée par les décisions de livraison de chars prises par les pays de l’OTAN. Les médias et les politiciens suisses continuent eux aussi à alimenter cette guerre ; ils exigent également des livraisons d’armes à l’Ukraine. Dans le même but, divers projets visant à assouplir la loi sur le matériel de guerre sont actuellement en suspens au Parlement. Le PST-POP rappelle que la version actuelle de cette loi n’est en vigueur que depuis le 1er mai 2022. On y a intégré les durcissements exigés par l’acceptation, en octobre 2021 du contre-projet à l’initiative populaire “Contre les exportations d’armes dans des pays en proie à la guerre civile”. Le Parti suisse du travail avait soutenu l’initiative populaire, qui allait plus loin. Aujourd’hui, il s’engage contre toute forme d’assouplissement qui permettrait à la Suisse ou aux pays voisins d’exporter des armes vers l’Ukraine.

Le PST-POP s’engage pour la fin de l’escalade et de la guerre. Seules des négociations peuvent mettre fin à cette guerre et apporter la paix dont tout le monde a tant besoin. Les négociations sont les seules vraies solutions aux conflits.

Le PST-POP exige :
- Aucune livraison d’équipement à l’armée ukrainienne
- Pas de livraison d’armes ou de munitions à l’Ukraine, par qui que ce soit
- Engagement de la diplomatie suisse pour des négociations

Pour donner du poids à ces revendications, le PST-POP soutient la manifestation pour la paix du 25.2.2023 à Zurich et invite tout le monde à y participer.

Parti Suisse du Travail 7 février 2023

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