Le Gorafi : selon un sondage, un Français sur deux détesterait l’autre Français sur deux. C’est du moins ce qu’une surexposition au médias risque de provoquer et de nous diviser tellement sur des sujets fabriqués de toutes pièces que nous en oublierions l’essentiel… Comment profiter de ce que l’on reconnait (Marx) à la France et aux Français : 1) être le pays de la lutte des classes 2) avoir un goût de “clarté gauloise”, qui nous fait douter opportunément des carabistouilles enveloppées dans du papier doré. Si l’ironie et la patience sont la vertu du bolchévique se dire que l’on est bien placé avec un parti communiste qui reprendrait pied en France.
D’abord retour à l’analyse concrète d’une situation concrète, ne plus confondre la réalité avec l’illusion politico-médiatique, faites-vous confiance. Il y a dans nos médias, dans l’image de la réalité qu’ils prétendent donner quelque chose d’effrayant et j’ai l’impression (mais mon optimisme est parfois d’une telle crédulité et je retombe si souvent de haut) que certains d’entre nous ont commencé à le percevoir et cet article est destiné à accompagner cette amorce de prise de conscience qu’il m’a semblé déceler ça et là et qui parfois même oh! miracle ! allait jusqu’à déboucher sur une amorce d’action.
1) Du G7 à la victoire russe à Bakhmut
Il y a eu ce weekend deux faits et leur interprétation qui ont peut-être ébranlé les certitudes et la chape de béton dans nos têtes qui empêchait de voir, oui voir tout simplement. J’ai dit l’obsession de cette phrase : “Non tu n’as rien vu à Hiroshima! Rien:” On ne voit plus… Comment peut-on encore si peu que ce soit alors même que l’on sait la manière dont ils manipulent ce qui se passe en France, devant notre porte, nos protestations, nos revendications, l’assaut de voyous contre nos grévistes, les croire? La propagande en France autour de deux “événements” qu’ont été ce weekend le G7 et la victoire russe sur Bakhmut est allé jusqu’aux limites du possible, encore qu’ils peuvent faire pire. Le G7, cette infâme pitrerie dans laquelle Macron a joué les monsieur Loyal de la troupe à Hiroshima, on nous a caché les Japonais qui protestaient devant cette farce érigée devant un des plus terribles symboles de l’humanité. Remarquez, ils avaient déjà réussi à nous faire accepter l’interdiction de la Russie à la célébration de la libération d’Auschwitz.
Pour que l’ignominie soit totale il y a eu cette manière de hyènes de parler de la fin d’une abominable bataille entièrement provoquée entre deux peuples frères, Artiomovsk dite Bakhmut. Il y avait Zelensky dans sa tenue de scène, ce type hébété, incapable de dire une phrase cohérente, qui ne voyait rien à Hiroshima et encore moins face au désastre ukrainien… Le héros pitoyable de l’occident. Allons qui peut croire que ce règime et cet homme aux abois n’est pas prêt aux pires aventures et provocations, alors même que les révélations du Washington Post ne nous laissent aucune illusion sur ces gens là, corrompus, ayant depuis des années entraînés le peuple ukrainien dans le nationalisme russophobe le plus délirant, l’exerçant dans le Donbass comme dans le recrutement forcé par des brutes qui ne cachent pas leur sympathie. Ceux que Boris Johnson a empêché de négocier y compris en assassinant un des négociateurs pendant qu’on nous amusait avec le faux charnier de Bucha… Cette course en avant qui jette ce petit bonhomme à Hiroshima dans des embrassades collectives d’une bande prête à tuer père et mère et leurs peuples en premier, il y est la rockstar en tournée, italie, Grande Bretagne, Suède, France, et la surprise de l’Arabie saoudite en vedette américaine Bachar el Assad et en manager Macron, pour y celébre dieu sait quoi le jour où s’effondre son armée. Armée à qui il a fait jouer le va_tout pour continuer à recevoir armes et frics, le tout terminant dieu sait où. Qu’est-ce qui vaut, quel récompense pour ces gens là? Qui peut croire ? Comment avec cette réalité là qui s’étale, peut-on continuer à nous vendre la guerre et l’idée que la paix dépend de jeter toujours plus de sommes deversées dans ce chaudron ? Le tout sur LCI, l’indépassable, interprété en cris et bavardages dérisoires des stipendiés des marchands d’armes et bénéficiaires de la future reconstruction qui ont tenté de transformer en victoire tout ce gâchis. Ils avancent à visage découvert sans même justifier leurs appétits partisans, ils en sont à faire de nous désormais des belligérants officiels comme le réclamait l’invraisemblable Kouchner. Et d’ailleurs regardez comme ils sont en train de transformer en héros une troupe de saboteurs partis exercer leurs talents en Russie… Bien évidemment on en trouvera du même tonneau que ceux qui nous ont aidé avec ben Laden et autres Al qaida… pour aller où sans indiscretion, monsieur Kouchner ? le droit d’ingérence comme au Kosovo? il semble que ce soit reparti là-bas si ça c’est jamais arrêté, vous montez un cran plus haut avec une puissance nucléaire derrière votre nouveau héros?
Faire de notre tragique et pitoyable président le fils aîné des Etats-Unis en pleine dérive, incapable lui aussi de voir Hiroshima et tout ce qui a été perpétré dans la foulée, leur “démocratie” jusqu’à la nausée. Ceux qui après ce weekend n’ont pas compris ou ne veulent pas comprendre ce dont sont capables nos médiacrates et nos politiciens, nos élites de caniveaux ne l’entendront que quand les conséquences deviendront de plus en plus douloureuses. Si on n’espère rien du capitalisme financier, usuraire même pour la France qui nous gouverne et son médiocre petit personnel, on pouvait espérer que du côté des communistes certains commenceraient à ouvrir les yeux sur la nature réelle de ce à quoi nous sommes confrontés.
2) le vote du budget militaire et l’intervention de Roussel
” JE PRÉFÈRE QUE L’ ON NOURISSE LA PAIX PLUTÔT QUE LA GUERRE ” !!!!
Fabien ROUSSEL à l’AN.
A l’assemblée nationale, il y avait la discussion sur le budget militaire, son doublement. L’assemblée nationale est dans ce domaine on le sait une annexe de la grande muette, même pas l’armée française, non directement l’Otan, cela nous a été récemment confirmé par le vote unanime de la résolution 390, cette tâche indélébile sur cette “chambre introuvable” vert kaki, qui s’identifie totalement à Zelensky et qui bien sur ne voit rien à Hiroshima. L’histoire les jugera.
Ce lundi, après ce tragique weekend de cécité à Hiroshima, il y a eu comme un frémissement dans les rangs des communistes, Roussel a osé dire qu’il préférait que l’on nourrisse la paix plutôt que la guerre. Il a même esquissé une doctrine qui refuse les expéditions vers les terres étrangères. A ce titre, il a enfin déclaré qu’il ne voterait pas pour cet instrument impérialiste par excellence qu’est le porte-avion. C’était la remise en cause de la stratégie y compris nucléaire que Chirac avait complètement transformée dans son discours de Brest du 19 janvier 2006. Dans ce discours, sous couvert de contribuer à la lutte contre le terrorisme la défense nucléaire française n’était plus défense du territoire français, mais possibilité de frapper partout là où “nos intérêts” sont menacés (1). Si le PCF avait été durant ces longues annés, 17 ans de liquidation et de soumission, le PCF, imaginons la voix d’un Duclos , une lutte comme ce parti savait en mener contre ce tournant totalement impérialiste et atlantiste de la dissuasion française, le discours de Roussel aurait eu de la cohérence, il aurait été à la hauteur de la situation. Mais le 23 mai 2023, Il manquait au discours de Roussel toutes ces campagnes qui n’ont jamais été menées, complicité qui a affaibli d’autant tout mouvement en faveur de la paix. On ne peut accuser de tout Roussel, il n’est que le produit de ce que trente ans de liquidation et de lâcheté on fait du PCF. Et il restait cependant dans ce malheureux parti l’écho d’une exigence, d’un passé jamais tout à fait oublié.
Il y avait dans l’argumentation de Roussel les beaux restes d’un temps où le PCF avait à cœur de partager avec le peuple français une véritable définition patriotique de la défense nationale, tout en mettant en cause les marchands d’armes et ceux qui pour leurs profits nous entraînaient vers la guerre, comme il y avait à la fois défense du nucléaire civil et dénonciation sans complaisance du surarmement en particulier de la menace nucléaire. En ce temps-là le PCF voyait clairement comment était intervenu Hiroshima. Ce crime du capitalisme comme celui de l’extermination nazie, n’avait pas pour but d’en finir avec la seconde guerre mondiale, non pour en commencer une troisième contre l’Union soviétique, d’ouvrir pour les mêmes une autre étape, comme le fut la “guerre contre le terrorisme” et désormais l’attaque contre la Chine en débutant par la Russie.
Dans l’intervention de Roussel, il y avait quelques vestiges de cette cohérence-là, mais non assumée dans l’analyse de ce qui se passe aujourd’hui et qui va dans le même sens, celui de l’impérialisme, stade suprême de l’accumulation vers l’autodestruction. C’est désormais la “méthode” Roussel: on s’appuie légitimement sur les “jours heureux”, le programme de la Résistance et le travail des ministres communistes, mais on s’arrête au milieu du gué parce qu’on est incapable d’en assumer la cohérence, la dimension de classe, l’aspect anti-capitaliste, anti-impérialiste, contre l’OTAN et ses relais. Cela va d’ailleurs avec une analyse des méfaits du capitalisme très convaincante quand on est dans la description, mais beaucoup moins quand cela reste limité à l’évasion fiscale.
Il n’empêche, le secrétaire du PCF était le seul à oser ne serait-ce que ce début de remise en cause face à ce scandale qu’est le doublement d’un budget militaire pour nous entraîner derrière les Etats-Unis dans une aventure criminelle, une de plus… Il avait même réussi à entrainer pendant le weekend deux copains, Jadot des verts, et une autre de la FI dans une dénonciation de l’utilisation du nucléaire, en interpellant Macron qui se trouvait faire le clown à Hiroshima. Mais franchement cette initiative n’éclairait rien et était de l’ordre du vœu pieux… Cela dit Roussel avait essayé de faire le grand écart, peut-être est-il réellement convaincu qu’il faut pratiquer le double langage pour être admis, pour être efficace ?
En lisant les commentaires haineux dans les réseaux sociaux que provoquait son intervention à l’Assemblée nationale, on mesurait les dérives anticommunistes mais aussi anti-nationale, anti-intérêts populaires qui s’étaient répandues en France, et pas seulement dans l’extrême-droite ou dans les soutiens du gouvernement, il y avait incontestablement une gauche d’abord anti-communiste, y compris chez les insoumis qui haïssent plus Roussel que Le Pen. Ces commentaires revenaient tous à dire: “Roussel est communiste et c’est donc un traitre vendu aux Russes et aux Chinois“. Pauvre Roussel qui s’est évertué à porter cocarde et à faire débuter toutes ses interventions par une proclamation de sa haine contre Poutine, tout cela pour rien. De cela, il faut se convaincre, vous pourrez en tant que communiste faire toutes les contorsions anti-communistes, vous pourrez voter la propagande la plus immonde comme le génocide Ouïghour, cela ne servira à rien, sinon à vous affaiblir.
3) C’est ici qu’intervient le second événement du weekend : les élections grecques
“Au lendemain de la large victoire de la droite au premier tour des élections législatives, l’opposition de gauche est dans le dur. Nouvelle Démocratie et son chef, le Premier ministre sortant Kyriakos Mitsotakis, ont fait nettement mieux qu’attendu par les sondages et disposent de près de 20 points d’avance sur Syriza, le premier parti d’opposition. À gauche, cette apparente toute puissance des conservateurs attriste et effraye.”
Voilà comment notre presse quand elle prétend avoir des sympathies à gauche décrit la situation grecque. Nous avons eu droit à peu près au même discours à propos des élections turques… et d’autres. La gauche serait désespérée parce que malgré la crise, les couches populaires ne leur font plus confiance: quelle gauche, quelles couches populaires ? Personne n’a noté que c’est dans l’Attique, dans les quartiers ouvriers que le parti grec communiste opère sa reconquête. La caractéristique essentielle, qui est gommée dans ces articles, est que les peuples n’ont plus aucune confiance dans ces coalitions bidon. Des coalitions qui ont pour seul objectif de faire sortir le sortant mais pour lui substituer le même. Le système de propagande crée une fausse alternative : à gauche le nouvel héros et son mouvement aux contours incertains, des coalitions encore plus bidon, tous les autres votes en particulier communiste seraient selon tous les commentateurs avertis totalement inutiles, d’aileurs c’est bien simple, on n’en parle pas. En Grèce comme en France, c’est comme une consigne… Les communistes fréquemment désignés comme “staliniens”, ne représenteraient qu’une minorité qui s’accroche à de vieilles lunes qui ont échoué partout ou qui ne sont que dictatures. La grande force d’un tel bourrage de crânes et d’urnes c’est quand on a réussi à le faire assumer à des partis communistes désorganisés, coupés de la classe ouvrière et des couches populaires. C’est le cas en France… On a alors le militant communiste type qui vous objecte en donneur de leçon : “Il ne faut pas entretenir les illusions, nous ne sommes pas une annexe du NPA” . Le même a applaudi d’ailleurs à sa mise en tutelle du lambertiste Mélenchon et quand il se réveille, il en veut d’une manière hystérique au-dit Melenchon pour éviter de s’interroger pour ceux qui à l’intérieur de leur propre parti l’ont ainsi aliéné et continuent au nom de “l’unité”. Et encore aujourd’hui, ce pauvre militant ne voit rien à redire aux nombreux trotskistes qui sont à la direction du PCF. Paradoxalement ayant connu en Amérique latine des trotskistes réellement anti-impérialiste, cela ne me choque rien, je regrette simplement que nous ayons hérité des pires.
Toutes ces tempêtes dans des crânes aboutissant au 39 e Congrès où le militant communiste, malgré une campagne présidentielle sous les couleurs de son parti et qui a réveillé sa dignité, accepte la régression d’un Congrès, qui évacue le socialisme, l’organisation et le renforcement du parti, son expression propre, au seul profit d’une réflexion sur la coalition élargie de gauche à laquelle participer, retour sur la case départ. Le parti grec, si le malheureux militant connait son existence fait toujours partie de ces infréquentables… comme la quasi totalité des partis qui ne sont plus invités aux congrès du PCF. Que peut-il savoir de ce qui se passe dans le monde et qui pourtant conditionne ses propres luttes, lui à qui l’on cache le texte signé à a Havane par une amorce d’internationale? Lui qui en sera réduit à signer un texte condamnant la Chine pour un mensonge sur le “génocide” mais qui n’a pas la moindre idée du rôle que joue ce pays dans la paix, dans la lutte contre l’épidémie, dans le développement. Qui le lui a dit?
Ce que prouvent la plupart des élections telles qu’elles ont lieu dans le monde, et en Grèce, c’est que l’abstention monte; que ceux qui finissent par choisir la stabilité des forces “conservatrices” face à un monde qu’on leur peint comme étant la proie du chaos avec le retour du pervers chinois et du dictateur russe, sont plus nombreux à voter que ceux qui sont prêts à croire les promesses jamais tenues de la fausse gauche. Celle-ci autre caractéristique est toujours divisée d’ailleurs par les ambitions personnelles de leaders sans envergure sur des sujets dérisoires. Bref partout c’est la foire d’empoigne dans lequel le malheureux électeur ne peut plus percevoir que les ambitions individuelles, et les militants s’affronter en querelles d’afficheurs…
Mais voyons le verre à demi-plein : Ce que certains des communistes ont perçu à travers les résultats grecs vaut mieux que ça, je pense non seulement aux lecteurs de ce blog, mais à Pierre Alain Millet. Ce camarade de Venissieux, dans son blog , fait une analyse remarquable et enthousiaste des résultats grecs. Malheureusement, il semble que l’esprit de Venissieux ait du mal à dépasser les limites de cette agglomération et qu’une présence à l’executif du PCF ait égaement du mal à déboucher sur autre chose qu’un alignement au plan international. Pourquoi sont-il si performant à Venissieux et si atone au Congrès ? C’est comme sur la propagande anti-guerre liée à l’inflation, aux services publics, etc, ils se le gardent pour eux.
Nul n’est parfait! Mais voyons le positif , donc il semble que PAM ait découvert à travers le KKE, que l’on pouvait dire en tant que communiste ce que l’on pensait réellement, que l’on n’avait pas besoin d’être opportuniste pour élargir son audience. Je suis totalement d’accord avec lui et avec tous ceux qui sont allés dans le même sens (par exemple Gilles Questiaux). C’est ce que j’avais retiré de mon récent séjour en Grèce et que j’avais tenté de vous faire partager.
Un gentil militant m’a déjà répondu que les 7,19% du parti communiste grec, le gain de 11 députés (ils en ont 26 en particulier dans les quartiers populaires, ouvriers, les plus peuples de l’Attique) et malgré l’abstention 100.000 électeurs de plus, ne représentaient pas une issue politique. Allons donc, j’imagine ce que représenterait pour les communistes français un tel score à la veille déjà des européennes! Mais surtout l’intérêt d’un tel score par rapport à ce que l’on peut réellement espérer pour la France d’une coalition avec des gens qui ont perdu toute crédibilité, la gauche française telle qu’elle est. Franchement si le peuple français pouvait réellement respecter un parti communiste comme le peuple grec respecte les communistes grecs cela changerait beaucoup. Pas seulement ceux qui ont la mémoire de la résistance, pas seulement avec le vague écho des jours heureux sortis de tout contexte que l’on n’ose pas assumer, non une véritable transmission dans laquelle la jeunesse a toute sa part. Un parti communiste grec, qui à la tête du syndicalisme, du mouvement étudiant, des retraités, mène des batailles concrètes contre les expulsions, pour empêcher l’arbitraire, qui agit autant et plus toute l’année qu’à la veille des élections, ce qui se traduit par des meeting raz de marée dont les photos nous stupéfient.
Et il y a plus, quand on rencontre les camarades grecs c’est un peu comme quand on rencontre les Cubains on se retrouve devant des communistes, des vrais, directs, francs, humains et on s’étonne “Tiens ils existent encore, je croyais l’espèce disparue!”Rien que ça, avoir des gens debout, le front haut, disant ce qui leur semble juste quand il faut et où il faut, c’est un tel soulagement…”Un peu celui vécu à Venissieux dans les journées internationales tous les deux ans mais qui visiblement n’a jamais débordé depuis le 38 e Congrès au-delà et surtout pas dans le dernier congrès qui non seulement n’a pas été une avancée mais une régression par rapport à ce qui se disait avant et par rapport à l’évolution du mouvement social en France.
On ressent ce qui transparait dans l’article de PAM: on peut parler clair, ne pas se trahir par opportunisme et loin de perdre le peu qui nous reste, on gagne!
Oui c’et ça, il n’y a qu’un problème mais il est de taille: les communistes grecs sont toujours restés identiques à eux mêmes, ils ne sont pas passés par les lessivages opportunistes de l’eurocommunisme. Ils n’ont jamais cherché à ressembler aux autres pour se faire accepter. C’est un euphémisme de dire que ce n’est pas le cas des communistes français. Je sais que les militants à la base ont tenté de poursuivre, ont vieilli sans jamais renoncer pour certains, mais regardez l’image de nos dirigeants: Robert Hue et les deux autres faisant voter contre leurs propres candidats, cette absence de conviction dans ce qu’est le communisme, la presse communiste en donne tous les jours la traduction, entre la pseudo objectivité du consensus médiatique et des états d’âme qui doivent créer le consensus entre le PS, la FI, les verts, le PCF . Roussel est le premer à avoir l’air content d’être communiste mais parfois on se demande ce qu’il entend par là… En tous cas il n’y a pas chez lui une overdose de marxisme…
Alors, je ne veux pas plus vous bercer d’illusion, vous ne bénéficiez pas de l’organisation, de la cohérence unitaire du KKE, et surtout de la confiance que possèdent encore les communistes grecs, mais plus vous tarderez à redresser un tel désastre plus ce sera difficile. Pour le moment le résultat du 39 e congrès, c’est que vous avez perdu une occasion en or, dans le sillage du mouvement de résistance français et de la campagne présidentielle de Fabien Roussel, avec ce congrès, vous risquez de continuer à avoir le pire qui est le cul entre deux chaises, celui où l’on perd des deux côtés à la fois. C’est ça malheureusement le choix du dernier congrès et de l’équipe de direction qui en est sortie mais il n’y a rien d’autre en France aujourd’hui et chacun devrait s’en rendre compte pour si faire se peut tirer tous dans le même sens.
Voilà on ne peut se cacher la vérité, si vous avez choisi d’être communiste en France, il faut partir de là sans se raconter d’histoire mais en mesurant bien nos atouts
1) notre peuple est mécontent et il ne veut pas de la situation au niveau de sa vie , de celle de ses enfants et il ne se laisse pas avoir facilement
2) nous avons encore des organisations qui se battent, la CGT, une partie du PCF, d’autres, il faut arrêter les divisions et se centrer sur les buts et les moyens. Le PCF est un moyen essentiel et il faut le considérer non comme le club de foot dont nous serions les supporters mais comme cet outil indispensable, être lucide sur son état mais pour l’améliorer, l’approprier au but, la transformation indispensable de cette societe: le socialisme.
3) la situation géopolitique est périlleuse mais elle offre aussi des opportunités, des points d’appui. De ce point de vue multiplier les contacts et rencontres internationales est indispensables encore faut-il ne pas avoir à la tête de ce secteur international, les gens les plus attachés à des formes de liquidation anciennes (2).
Danielle Bleitrach
(1) https://www.vie-publique.fr/discours/160098-declaration-de-m-jacques-chirac-president-de-la-republique-sur-la-pol
(2) Quand on voit l’image que la France conserve dans les pays socialiste ou ex-socialistes, dans la plupart des partis communistes, on se dit que si les communistes français le savaient ils auraient à coeur de ne plus se déshonorer comme il le font depuis une trentaine d’années… regardez dans cette video comment la France se mêle à la Grèce à travers ces femmes.
Vues : 340
Philippe
Avec cette stratégie pro bouse mafieuse qu’est le soutien pro CIA-MOSSAD/UE/DOLLAR/EURO/OTAN le nullissime Roussel fera hélas pour le pCF et le mouvement ouvrier, moins de 1% aux prochaines présidentielles. Roussel=Hue+Laurent+Buffet=catastrophe.
girard
Roussel nullissime, l’argument est fort et n’avoir que l’élection présidentielle en tête est bien le reflet d’une analyse qui n’est en rien…marxiste… Sans doute préférez vous les scores de son Altesse serinissime Mélenchon ounpeut être envisagée vous de passer de la leçon à l’acte, être ce candidat qui rabattra le caquet de ces nullissimes du PCF dont je suis.
admin5319
effectivement dans mon texte je ne presentais pas Roussel comme nullissime, mais à mi chemin par rapport au vote du budget militaire, doublement handicapé d’abord par des années durant lesquelles le PCF n’a pas développé la question dans les “masses”, mais aussi par son refus d’aller au delà d’une certaine conception de l’eurocommunisme qui n’était même pas celle de Marchais. Il n’est ni pire ni meilleur que le pCF et comme ce dernier il demeure le seul à aller un peu au-delà des autres;
nini
“masse” est un mot qui fleure le panier fourre tout manegarial pré-nazillard, ne tombez pas dans cette came! je trouve que méluche a toujours moins l’air con en disant “les gens” franchement hein
Philippe
Mélenchon pour moi est pire que tout: le gourou d’une secte anticommuniste et qui a rejoint le camp ultralibéral hyperatlantiste qu’il a fait semblant de quitter après 30 ans de PS/OCI.
Daniel Arias
Roussel est finalement la représentation de la synthèse que tente de faire le PCF entre tous les militants qui sont souvent de bonne fois.
Il est effectivement ce mi chemin ne sachant pas s’il faut traverser la route ou rester au milieu de la circulation.
Mon expérience de militant communiste en province m’a sérieusement déçu.
Pas de la part des militants qui ont tous bons cœur et je pense que c’est encore au PCF que l’on trouve les meilleures personnes.
Même les liquidateurs dans leurs programmes étaient ce qui se faisait de mieux comme propositions politiques dans l’offre en France.
Oui même MGB en 2007 proposait le meilleur programme pour le peuple français.
Être une bonne personne est certes important mais ça n’évite pas les échecs et la catastrophe.
Cette catastrophe je l’attribue à un manque de rigueur dans la formation qui conduit à douter des bienfaits du socialisme et finalement à tomber dans le discours dans un premier temps des gauchistes ou du social libéralisme pour finir par être un partenaire de l’Impérialisme.
Ce manque d’exigence et je ne mets pas en cause que les autres camarades j’étais aussi comme eux et je prends ma part de la responsabilité de l’échec du PCF.
J’ai été mauvais et je crois qu’une bonne partie de mes camarades également.
Sinon comment expliquer tous les renoncements qui nous on mené du Congrès de Tours en 1920 de la IIIe Internationale à l’équipe des 12 députés lamentables qui représentent le PCF ?
Cette lente érosion des caractères communistes qui faisaient les militants courageux de la fondation du PCF n’a que rarement été combattue et en tout cas par trop peu de camarades.
Ceux qui ne s’y retrouvent pas et qui n’ont pas su comme moi lutter en interne ont tout simplement quitter le Parti et parfois toute activité politique.
Roussel est peut être ce qu’il y a de mieux aujourd’hui au PCF il n’est peut être pas nul mais en tout cas il est très mauvais pour représenter un courant politique qui a dans sa tradition une exigence de qualité forte de la part de ses militants et encore plus de ses responsables.
Aujourd’hui nous sommes très loin du compte en ce qui concerne la stratégie pour le socialisme (totalement disparue du programme) pour la prise du pouvoir par les travailleurs pour les travailleurs.
Sur le plan international oui il est d’une immense nullité comment ose-t-il soutenir le Rojava et prendre la défense de l’Ukraine nazie ? C’est un soutien clair à l’Impérialisme sans aucun recul et démontre l’ignorance totale en géopolitique indigne d’un candidat à la Présidentielle.
Cela révèle aussi les faiblesses et le désordre interne au PCF.
Quel est la tâche des communistes ?
Si cette question est absente des débats entre communistes alors à quoi bon ? Faire du social, du syndicalisme ?
Pas besoin de communistes pour cela.
La tâche historique des communistes et la prise de pouvoir et le renversement de celui de la bourgeoisie dans toute sa dimension et dans toutes ces formes, les grands comme les petits.
Pour cela il faudrait déjà en interne cessez de cracher sur l’expérience Soviétique ou Cubaine les deux seules (avec peut être la RPDC) qui ont pris le chemin du socialisme et avec des succès immenses malgré l’adversité.
Le communiste n’est pas là pour réclamer de meilleures conditions de travail ou une meilleure répartition des richesses mais pour mettre un coup de balais à la bourgeoisie et mettre le plus de travailleurs possibles face à leurs responsabilités comme gestionnaires de la totalité de la production et de son organisation dans un État socialiste.
Peu importe ce que nous pensons l’antagonisme entre bourgeois et prolétaire a été démontré par Marx et est facilement vérifiable dans la comptabilité de n’importe quelle entreprise de n’importe quelle taille.
Nous n’obtiendrons pas l’unité des travailleurs en proposant quelques pôles publics à certains et l’exploitation bourgeoise à d’autres y compris avec une pseudo flexicurité qu’est la SEF.
J’ai travaillé longtemps en société de service en CDI salaire garanti mais comme tous mes collègues l’angoisse au ventre à chaque fin de contrat qui pouvait se traduire par des déplacements loin de la famille; on peu avoir la sécurité du contrat de travail et une insécurité émotionnelle permanente également destructrice pour certains.
Toutes les conditions de travail et de vie ne seront sécurisés le plus qu’il est possible que si les travailleurs prennent les responsabilités et la direction économique et politique.
Tout le reste n’est que diversion et perte de temps qui peut même conduire à la perte le PCF, les autres faisant déjà bien le social libéral, c’est d’ailleurs pour ça que le PCF a du mal à se démarquer de LFI ils se ressemblent et se rassemblent de plus en plus.
La tendance au PCF est de refaire le Congrès de Tours à l’envers et le 39ème congrès n’a pas démenti cette tendance. Il reste encore un esprit combatif à la CGT mais sans perspectives politiques pas de transformations des revendications en réalisations.
Malheureusement pour la lutte communiste en France et dans le Monde.