Franchement que les Japonais aient l’idée saugrenue de réunir le G7 à Hiroshima pour faire condamner au nom de l’empire etasunien la Russie et la Chine témoigne du degré de vassalité et de négationnisme historique auquel en sont arrivés ces malades du G7. C’est ce que dit avec indignation Youri Afonine, le premier Vice président du comité central du KPRF et il propose avec logique de rompre avec ces gens-là en faisant de leurs “sanctions” une opportunité. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop pour histoireetsociete)
https://kprf.ru/party-live/cknews/218887.html
Le premier vice-président du comité central du KPRF, Youri Afonine, a participé à l’émission “60 Minutes” sur la chaîne de télévision Russia-1.
Le studio a discuté d’une nouvelle déclaration scandaleuse de la Maison Blanche. Lors du sommet des dirigeants du G7 à Hiroshima au Japon, le conseiller à la sécurité nationale de M. Biden, M. Sullivan, a déclaré que ce dernier ne présenterait pas d’excuses pour la bombe atomique américaine larguée sur la ville en 1945. Dans le même temps, le Conseil de l’Europe aurait approuvé la création d’un registre des dommages causés à l’Ukraine pendant les hostilités afin de percevoir des compensations de la part de la Russie.
Comme l’a dit Youri Afonine, il ne faut pas s’étonner du refus du président américain de s’excuser pour les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki. Les Américains ne s’excusent jamais de rien, pensant qu’ils sont les maîtres du monde et qu’ils sont autorisés à faire n’importe quoi.
Le premier vice-président du comité central du parti communiste a rappelé : Avant les bombardements atomiques, depuis le début de l’année 1945, l’armée de l’air américaine avait lancé un bombardement massif des villes japonaises avec du napalm, c’est-à-dire des bombes incendiaires. A l’époque, les bâtiments en bois qui y dominaient brûlaient simplement avec les habitants. Dans un seul bombardement de Tokyo, le 10 mars 1945, les Américains ont fait partir en fumée plus de 100 000 civils japonais ! Les raids aériens étaient menés de nuit, les bombes étaient larguées sans aucun objectif, on ne cherchait pas à toucher des objets militaires – le but était d’effacer complètement les villes de la surface de la terre.
Puis les Américains ont testé les armes atomiques sur les habitants d’Hiroshima et de Nagasaki. Il n’y avait aucune nécessité militaire. Le Japon était soumis à un blocus naval, son économie asphyxiée par l’absence de matières premières, et l’armée soviétique était sur le point d’en finir avec la plus grande armée des Japonais, l’armée du Kwantung. Le pays était voué à la défaite, mais les Américains ont continué à détruire massivement sa population civile, avant tout pour montrer à l’Union soviétique sa puissance et sa force et pour souligner le monopole des États-Unis sur la possession de l’arme atomique.
Et pour tout cela, même après 80 ans, les États-Unis ne veulent pas s’excuser, ni même payer une quelconque compensation.
Mais en ce qui concerne la Russie, une sorte de registre des destructions en Ukraine est en cours d’élaboration, pour lequel ils veulent nous faire payer et nous faire repentir. Et ce, bien que nous ne visions que des cibles militaires, des usines militaires et des infrastructures. Même la partie ukrainienne admet qu’aucune personne n’est tuée dans la plupart de ces frappes. Un atelier d’usine militaire a été détruit par un missile la nuit, mais comme personne ne s’y trouvait la nuit, personne n’a été tué. C’est ainsi que nous agissons. Mais ils veulent nous imposer des réparations et des contributions de plusieurs milliards de dollars. Cela montre une fois de plus que nous n’avons pas le droit de perdre. Sinon, nous serons obligés de payer et de nous repentir pendant cent ans.
En ce qui concerne l’ordre du jour du sommet d’Hiroshima, le principal sujet abordé, à en juger par les informations et les déclarations des hommes politiques occidentaux, était la Chine et non l’Ukraine, a déclaré Youri Viatcheslavovitch. Les dirigeants des “sept” s’inquiètent de la montée en puissance de la Chine et de la perspective de voir Taïwan, qui est un satellite américain, passer sous le contrôle de la Chine. Le premier vice-président du comité central du parti communiste de la Fédération de Russie est convaincu que cette question sera résolue dans les prochaines années.
S’exprimant en studio, il a également attiré l’attention sur la déclaration hystérique du principal propagandiste du régime de Kiev, Podolyak. Ce porte-parole de Zelensky a déclaré que les sanctions anti-russes sont très efficaces, mais a appelé à aller plus loin – fermer la possibilité de les contourner, interdire tout transit par la Russie et détruire son industrie nucléaire. Podolyak rêve ainsi de plonger notre pays dans le Moyen-Âge. Et priver les Russes de la possibilité d’acheter quelque chose quelque part, de se procurer des objets modernes, les conduire à vivre comme des Néandertaliens.
Admettant que la politique de sanctions de l’Occident collectif à l’encontre de la Russie est effectivement dure, Youri Afonine a noté qu’il y a suffisamment de pays dans le monde qui ont refusé de la soutenir. Quant à la “plongée dans le Moyen-Âge”, c’est exactement le contraire. Nous avons failli tomber au Moyen Âge, dans un profond retard, lorsque, après la restauration du capitalisme, nous avons détruit une part importante de notre propre industrie, de notre science, de notre éducation et que nous sommes devenus dépendants de l’Occident dans de nombreux domaines. L’opération militaire spéciale et les sanctions occidentales sont justement l’occasion pour nous de retrouver nos compétences perdues et de recouvrer notre souveraineté économique et technologique. C’est déjà commencé.
Les menaces de Podolyak de “tuer l’industrie nucléaire russe” semblent particulièrement ridicules. L’industrie nucléaire a été créée en Union soviétique et elle en est devenue le leader mondial. Il suffit de dire que la première centrale nucléaire a été lancée en URSS en 1954. En 1959, le premier brise-glace à propulsion nucléaire du monde, le Lénine, a été mis en service. L’Union soviétique a ensuite créé toute une flotte de brise-glaces de ce type.
L’industrie nucléaire russe est l’héritière de l’industrie soviétique. Elle est totalement indépendante sur le plan technologique. La seule chose que l’Occident peut tenter de faire est de priver Rosatom de la possibilité de gagner de l’argent sur les marchés étrangers en construisant des centrales nucléaires dans d’autres pays. Mais cette entreprise publique pourrait également en construire davantage en Russie. Aujourd’hui, la production d’électricité n’est supérieure que de 8 % à celle de la RSFSR [la partie de l’URSS correspondant aux frontières de la Russie actuelle,NdT] en 1990. Bien entendu, il s’agit d’une très faible augmentation en 32 ans. À titre de comparaison, en Chine socialiste, ce chiffre a été multiplié par 14 depuis 1990 ! Et la Russie a besoin de plus d’énergie pour développer son économie, pour la nouvelle industrialisation du 21e siècle.
Cependant, les menaces de priver Rosatom de toutes les commandes étrangères semblent également assez ridicules. Il y a quelques semaines, une nouvelle centrale nucléaire a été inaugurée en Turquie, construite par notre entreprise publique. Et l’Occident collectif n’a pas pu l’empêcher. Outre la Turquie, Rosatom a des projets similaires en Chine, en Égypte et au Bangladesh. Tous ces pays ont une politique étrangère indépendante et l’Occident peut difficilement les forcer à abandonner la coopération avec la Russie dans le domaine de l’industrie nucléaire, qui est très rentable pour eux.
Et si quelqu’un risque de sombrer dans le Moyen Âge, c’est bien l’Ukraine d’aujourd’hui. Autrefois, sous le régime soviétique, l’Ukraine produisait en masse des fusées et des engins spatiaux, des avions, y compris de gigantesques porte-avions, des croiseurs et des navires civils de haute mer. Tout cela a été détruit par le capitalisme. Et si nous parlons de l’électricité, sa production en Ukraine sous le capitalisme a chuté de moitié. L’Ukraine est devenue un pays arriéré, où des millions de personnes ne trouvent pas d’emploi et partent comme travailleurs migrants dans des pays plus développés, où ils travaillent pour rien et n’ont aucun droit du travail.
Le premier vice-président du comité central du KPRF a souligné que les problèmes et les contradictions croissants en Ukraine ne doivent pas nous conduire au triomphalisme. En outre, nous devons gagner non seulement sur le champ de bataille, mais aussi sur le front économique. Dans ce contexte, surmonter les sanctions devrait être considéré comme une fenêtre d’opportunité, une chance de rompre enfin avec le capital mondial, de surmonter la dépendance antérieure à son égard, et de ne plus jamais regarder en arrière vers les dogmes libéraux occidentaux.
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etoilerouge
Donc 2 bombes atomiques des usa racistes et colonialistes sur le Japon c’est la faute à Staline ?