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Un forum international antifasciste s’est tenu au musée de la Grande Guerre Patriotique à Minsk le 22 avril. Plus de 200 personnes y ont participé. Le forum a été retransmis dans le monde entier et des représentants d’une cinquantaine de pays y ont assisté. Parmi les principaux intervenants figuraient les responsables communistes russe (Ziouganov), biélorusse (A.N. Sokol) et ukrainien (Simonenko). Pour rappel, le Parti communiste russe est la première force d’opposition en Russie, il est à la tête de la troisième ville de Russie, Novossibirsk, et de plusieurs provinces et joue un rôle important à la Douma avec plusieurs vice-présidences de commissions importantes. Le KPRF soutient sans ambiguïté l’Opération spéciale en Ukraine, tout en dénonçant le caractère capitaliste, oligarchique et autoritaire du pays et en pointant du doigt la difficulté ou même l’impossibilité de vaincre dans les conditions actuelles de fracture sociale et d’économie dirigée par des intérêts égoïstes. Le Parti communiste biélorusse participe au gouvernement et Loukachenko a envoyé un message de soutien au Forum, soulignant le rôle irremplaçable des communistes dans la lutte antifasciste. Le PCB vient d’ailleurs de tenir son congrès (congrès extraordinaire) dans lequel il a réaffirmé le rôle de la cellule de base comme fondement sur lequel se tient tout l’édifice du Parti. Le Parti communiste ukrainien est dans la clandestinité ou en exil, comme son dirigeant Piotr Simonenko. Ils nous envoient ensemble cet appel déchirant, adressé explicitement à nous, communistes du monde entier. J’ai gardé volontairement le style parfois déroutant du texte, en traduisant presque mot-à-mot, efforçons-nous d’entendre, par delà les différences culturelles, l’urgence de leur appel, et essayons de voir comment nous pourrions y répondre. (note de Marianne Dunlop pour Histoire et Société)
Document adopté lors du Forum international antifasciste à Minsk le 22 avril 2023.
KPRF.ru
2023-04-22 17:10 (mise à jour : 2023-04-22 17:41)
Minsk, République de Biélorussie,
Musée d’Histoire de la Grande Guerre Patriotique,
22 avril 2023
Nous, les participants du Forum international antifasciste des pays d’Asie, d’Amérique et d’Europe, nous sommes réunis à Minsk pour dire notre ferme “Non!” à la guerre et la réaction, le néo-fascisme et l’oppression.
Nous nous sommes rencontrés sur le sol biélorusse, dont chaque pouce est abondamment arrosé du sang de millions de victimes de l’hitlérisme. C’est ici, en juin 1941, que la guerre sainte de tout le peuple soviétique contre la peste brune a commencé. Parmi les victimes tuées et torturées de l’agression nazie se trouvait un habitant sur trois de la RSS de Biélorussie.
Le nazisme était un produit direct de la crise du capitalisme. Il est né de la soif du grand capital de maintenir à tout prix le pouvoir sur les travailleurs. Pour leurs propres fins égoïstes, les impérialistes ont choisi de soutenir les forces les plus sombres. Ils ont porté au pouvoir Hitler, Mussolini, Franco et leurs complices idéologiques. De parias politiques, les nazis sont devenus les arbitres du destin de plusieurs millions de personnes.
Les peuples du monde n’ont pas le droit d’oublier l’expérience de la lutte contre le fascisme. En 1936, avec le soutien de l’Allemagne nazie et de l’Italie fasciste, une guerre civile éclate en Espagne. Le pouvoir populaire a reçu le soutien de l’URSS et de nombreuses forces progressistes. Mais alors le fascisme était plus fort. Cela a ouvert la voie à la guerre la plus terrible de l’histoire de l’humanité. Les derniers pas décisifs sont franchis vers les fours et chambres à gaz de Buchenwald et Mauthausen, Dachau et Sobibor, Majdanek et Auschwitz.
Les leçons tragiques du passé doivent être bien connues et toujours rappelées ! Le monde a payé un prix énorme pour se débarrasser du nazisme. Les héros de cette lutte se sont couverts d’une gloire sans fin – soldats et officiers de l’Armée rouge, soldats des pays de la coalition antihitlérienne, combattants de l’Armée populaire de libération de Chine, représentants de la Résistance française et italienne, membres de la clandestinité des antifascistes allemands, partisans yougoslaves et coréens, patriotes polonais et tchécoslovaques.
Le drapeau rouge sur le Reichstag en mai 1945 n’est pas seulement un fait particulier du passé. Le sens et la signification de la Grande Victoire sur le fascisme sont tournés vers l’avenir. Ils sonnent l’alarme, faisant appel au cœur des nouvelles générations.
Comme dans les années trente du siècle dernier, la fumée noire des conflagrations militaires se répand sur notre planète. Il fait de plus en plus sombre à l’horizon. L’unité et le courage dans leur lutte de principe sont nécessaires de la part des personnes de bonne volonté.
La situation est extrêmement préoccupante. Le néo-colonialisme se rappelle de lui-même en Afrique et en Amérique. Les impérialistes réchauffent la situation en Asie. Sous le grondement de la canonnade en Europe et dans d’autres parties du monde, le sang est versé. Le chagrin et la souffrance des gens se multiplient. Les gémissements des blessés et des mourants se font à nouveau entendre. Des pleurs de mères. Sous nos yeux, le monde semble prêt à tomber dans l’abîme béant, d’où émergent de plus en plus clairement les contours inquiétants de la croix gammée araignée.
La destruction perfide de l’URSS, le pays qui a vaincu le fascisme, a suscité des prédateurs mondiaux. Le capital mondial a ressenti une totale impunité. Il impose sa dictature de la manière la plus vile. La menace mortelle de la vengeance fasciste grandit de jour en jour. La bête du nazisme a pansé ses vieilles blessures et gagne rapidement en force. Il est devenu plus audacieux et a rampé hors de sa tanière de loup à la recherche de nouvelles victimes.
Le mal mondial est revenu sous une forme néolibérale. Il a créé un système mondial de pillage de pays et de peuples entiers. Il s’est entachée d’agressions contre la Yougoslavie, l’Irak, l’Afghanistan, la Libye, la Syrie. Des tentatives ont été faites pour renverser les gouvernements légitimes au Venezuela, au Nicaragua et en Biélorussie. La pression des sanctions est déployée contre les peuples de Russie et de Chine, de Cuba et de Corée du Nord. Les menaces militaires et le chantage politique sont utilisés.
À la veille de la Seconde Guerre mondiale, les sections d’assaut d’Hitler étaient dirigées par le capital financier. Au 21e siècle, il contrôle également les nazis nouvellement créés. Le fascisme, vaincu il y a 78 ans, n’a pas disparu de la surface de la terre, car ses services sont très nécessaires à l’oligarchie mondiale. C’est pourquoi la racaille nazie défile à Vilnius et à Tallinn. Brûle des livres à Kyiv. Monuments démolis aux soldats-libérateurs soviétiques à Varsovie. Des députés européens en costumes coûteux initient des résolutions viles, essayant de mettre sur un pied d’égalité le nazisme hitlérien et le socialisme soviétique. Les haineux esprits fascistes ont entrepris de se venger de l’histoire.
Le soutien direct des États-Unis et de ses alliés de l’OTAN a élevé l’idéologie du nazisme au rang d’idéologie d’État en Ukraine. Pendant de nombreuses années, les nervis de Bandera ont organisé un bal sanglant à Kiev, se moquant des masses. Ils ont transformé l’Ukraine en un camp de concentration pour dissidents, fermé des médias, interdit les activités de l’opposition et déclenché des représailles contre les communistes. Tous ceux qui ont préservé les idéaux de fraternité des peuples et de fidélité à la Grande Victoire sur le fascisme ont été soumis à la répression. Les nazis ont brûlé vifs des gens à Odessa, les ont fait exploser et les ont tués au coin de la rue. D’année en année, les militants d’Azov avec un crochet de loup sur des chevrons terrorisaient le Donbass. Ses habitants courageux se sont soulevés dans une lutte de libération contre le militarisme et le néonazisme.
Les gouvernements occidentaux envoient des armes à l’Ukraine de Bandera. Zelensky déclare déjà vouloir posséder un arsenal nucléaire. Mais l’OTAN ne lui a pas cloué le bec. Au contraire, l’alliance exprime sa volonté de transformer l’armée ukrainienne selon ses propres normes. Et les fous de Londres sont eux-mêmes prêts à transférer des obus à l’uranium appauvri entre les mains du régime néo-nazi.
Les pays de l’OTAN ne se contentent pas de reproduire des types d’armes mortelles. Ils ont bourré le monde entier de leurs bases militaires. Quatre cents biolaboratoires américains dans différents pays expérimentent les virus et bactéries les plus dangereux. Les conséquences de ces actions peuvent perturber le développement pacifique d’États entiers. De plus, ils menacent toute l’humanité en tant qu’espèce biologique.
Les communistes ont toujours souligné : « Le fascisme, c’est la guerre. Le cours des événements le confirme une fois de plus. Il ne peut y avoir qu’une seule réponse des peuples : le monstre fasciste doit être détruit. Les bacilles de la peste brune sont trop dangereux. Ils doivent être neutralisés et rapidement. Le prix de la négligence sera extrêmement élevé. Les horreurs condamnées à Nuremberg ne doivent pas se répéter. Nous n’avons pas le droit de laisser la réaction mondiale commettre de nouvelles atrocités sanglantes.
Les actes et les pensées de l’Occident impérialiste sont saturés du poison de la haine malveillante pour tout ce qui est progressiste, souverain et libre. Biden et Scholz, von der Leyen et Borrell, Duda et Morawiecki, tous ne sont que du personnel de soutien dans le système de dictature mondiale. Leur réussite professionnelle est directement déterminée par leur volonté de servir les intérêts de l’oligarchie financière mondiale.
Les mondialistes dissimulent leurs actions avec une recherche pseudo-intellectuelle. Ils extraient les idées les plus réactionnaires des théories de Nietzsche, Chamberlain et Gobineau sur le « surhomme » et la « supériorité raciale ». Ils brassent un mélange explosif de néo-malthusianisme et de post-humanisme. Mettre en avant des bêtises misanthropiques sur « la priorité du progrès technologique sur le développement social ». Ils font passer l’éloge des vices et des perversions pour de l’humanisme. Les vieilles idées qui ont inspiré Hitler et ses complices sont enveloppées dans un emballage pseudoscientifique de “bio-ingénierie” par Klaus Schwab et ses semblables.
Toute cette fausse « innovation » est hostile aux peuples. Elle est promue par ceux qui sont frappés par les préjugés ethniques et raciaux, désireux de se venger des peuples pour la victoire sur le fascisme et le colonialisme. Ces milieux sont obsédés par l’idée d’un contrôle total sur l’humanité. En annonçant l’abolition de la grande culture russe, ils visent à détruire la culture humaniste du monde entier, à nous renvoyer tous à une époque de sauvagerie sans précédent et de camp de concentration électronique.
Le néolibéralisme est l’ennemi vicieux de tout développement indépendant et des normes démocratiques. Les systèmes politiques de l’Occident ont dégénéré en autocraties absolues. Les élites bourgeoises ont perdu le contact avec les valeurs de liberté et d’humanisme. Leur comportement ouvre de plus en plus la porte au néo-fascisme.
Se tordant d’agonie, le capitalisme s’accroche à la vie à tout prix. Et la réincarnation du fascisme ne lui fait pas du tout peur. La réaction mondiale ne fait qu’encourager les héritiers d’Hitler et de Mussolini, de Franco et de Salazar, d’Antonescu et de Mannerheim, de Pilsudski et de Quisling. Elle détruit frénétiquement la mémoire de la Seconde Guerre mondiale et falsifie les faits de l’histoire.
Les plans du « nouvel ordre mondial » se transforment en agressions et conflits, néo-fascisme et néo-colonialisme, menace d’une nouvelle guerre mondiale. Le monde entier devient aujourd’hui un champ de bataille. Et nous devons gagner cette bataille – au nom de tout ce que la culture mondiale a créé de mieux, au nom d’un avenir digne pour l’humanité !
La clé du succès est l’unité et la cohésion des forces pacifiques de la planète. La résistance victorieuse de la réaction mondiale ne peut être qu’universelle. Nous sommes profondément convaincus que notre solidarité internationale est capable de protéger l’humanité de la menace fasciste et l’empêcher de glisser dans l’abîme de la guerre mondiale. Nous le déclarons fermement ici en Biélorussie. Sur sa terre sacrée, le lien inextricable entre le passé, le présent et le futur est particulièrement éclatant.
Chers amis! Pendant les années ardentes de la Seconde Guerre mondiale, une grande alliance militaire d’opposants à la barbarie fasciste s’est formée – une alliance de communistes et de patriotes, de combattants contre la tyrannie et de démocrates. Elle a été créée malgré les différences sociales et idéologiques, la différence des opinions politiques et religieuses. C’était l’appel de l’époque. La nouvelle ère des épreuves exige avec insistance l’unité d’action de tous les hommes de bonne volonté.
Unissons-nous dans la lutte contre le néonazisme, la réaction et le militarisme !
Vive le front uni des forces progressistes !
Vive la solidarité des travailleurs et des peuples dans la lutte contre le fascisme !
Ne faisons pas exploser le monde !
¡No Pasarán ! Ils ne passeront pas !
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jean-luc
On peut regretter ici la confusion entre fascisme et néo-libéralisme. Le fait que le néo-libéralisme, et en particulier sa version aujourd’hui dominante le néo-conservatisme, entretienne des rapports de plus en plus poreux avec le fascisme (on rappelle ici le passé familial de sainte ursula vdm) et l’utilise à ses fins géopolitiques ne permet pas de les confondre. Ils ne se combattent pas de la même façon.
etoilerouge
Ils st le passage de l’un vers l’autre comme le colonialisme était une base amenant les génocides racistes l’anticommunisme c’est à dire le fascisme nazisme. L’ultra libéralisme est la marche nécessaire à l’accès au fascisme et à la guerre de classes en interne à la guerre entre les peuples à l’international. Une bombe thermonucléaire c’est 6000 degrés autre chose que les élucubrations des verts de gris sur le réchauffement climatique financés qu’ils st par les usa et les fondations allemandes.