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Nous avons reçu une réponse de la médiatrice russe pour les droits de l’homme, Tatiana Moskalkova, à l’appel d’Anastasia Oudaltsova, députée du Parti communiste et du Front de gauche à la Douma d’État, concernant le sort futur des communistes et antifascistes ukrainiens Alexandre et Mikhaïl Kononovitch, qui sont actuellement jugés à Kiev sur des accusations forgées de toutes pièces de préparer “la prise du pouvoir de l’État” en Ukraine.
Comme l’a expliqué le coordinateur du Front de gauche, Sergei Oudaltsov, la députée lui avait demandé de travailler sur la question de l’inclusion de Kononovichi dans les listes d’échange de civils qui ont lieu entre la Russie et l’Ukraine dans le cadre d’une opération spéciale visant à sauver les gars de la torture et des abus.
Mme Moskalkova a répondu qu’elle avait envoyé des informations sur les frères Kononovich au ministère russe de la défense en son nom, afin qu’ils puissent être inclus dans les “processus d’échange”.
Elle a également soulevé la question dans des appels adressés à des organisations internationales et au médiateur ukrainien Dmitri Lubints. Actuellement, la question est en cours de règlement et nous espérons que les frères Kononovich pourront se retrouver en Russie et en liberté dans un avenir proche. Pour sa part, Mme Oudaltsova gardera la question sous contrôle parlementaire.
Rappelons qu’avant leur arrestation, les frères Kononovich se sont ouvertement opposés à l’expansion du nazisme ukrainien, ce qui leur a valu d’être emprisonnés par le SBU au début du mois de mars 2022. Ils ont été torturés sans qu’un médecin puisse les voir, pour les faire avouer qu’ils avaient commis des actes de sabotage, travaillé pour les services de renseignement russes et tenté de renverser l’ordre constitutionnel en Ukraine.
Les frères n’ont avoué aucun de ces chefs d’accusation. Par conséquent, ils sont maintenant jugés en vertu de deux parties de l’article 109 du code pénal ukrainien : “Actions visant à s’emparer du pouvoir de l’État” et “Diffusion de documents appelant à s’emparer par la force du pouvoir de l’État”.
Ils risquent de longues peines d’emprisonnement et sont actuellement assignés à résidence, où ils ont été transférés d’un centre de détention provisoire en décembre 2022.
Sur la photo : Mikhail Kononovitch, ici en février 2015, n’a pas peur de poser publiquement des questions embarrassantes au Maire de Kiev, le boxeur Klitchko
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Yann
Bonne nouvelle ! Espérons que cela se concrétise sous peu.