Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Afonine sur Russia 1 : Ce ne sont pas que les gens du Donbass qui veulent revenir à l’URSS, mais tout l’ensemble de l’espace post-soviétique.

Je ne sais pas si c’est tout l’espace post-soviétique qui veut revenir à l’URSS, c’est certainement vrai pour la Russie… Mais ce qui est sûr c’est que dans l’énorme crise sociale qui devient crise de civilisation que vit le monde comme la planète, une gigantesque bataille idéologique est livrée autour de la mémoire et l’affrontement oppose de plus en plus pour les peuples écœurés le fascisme au socialisme, d’où l’acharnement mis par tous ceux qui se rallient au capitalisme d’attaquer uniquement la mémoire de l’URSS, le seul “totalitarisme” serait celui-là et on considère de plus en plus le nazisme et autres fascismes comme des manifestations folkloriques qui seraient réhabilitées par leur lutte contre la Russie et la Chine (1). En attendant le retour du bulletin quotidien, traduit chaque jour (sauf les fériés) par Marianne, nous avons ici une autre vision du Front en Russie (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)

https://kprf.ru/party-live/cknews/217243.html

Le premier sujet de discussion a été les livraisons d’armes occidentales à l’Ukraine.

Kiev a demandé à l’Union européenne d’envoyer 250 000 obus d’artillerie par mois à l’Ukraine. Le ministre ukrainien de la défense, M. Reznikov, a écrit dans un message à ses collègues de l’UE qu’en raison d’une pénurie de munitions, les forces armées ukrainiennes ne tirent qu’un cinquième du nombre d’obus qu’elles pourraient compte tenu du nombre de canons.

Youri Afonine a déclaré que les livraisons d’armes à l’Ukraine et les dépenses de plusieurs milliards de dollars en faveur du régime de Kiev provoquaient un mécontentement croissant parmi la population dans les pays occidentaux. La situation socio-économique des pauvres se détériore. Mais les décideurs s’enrichissent grâce au conflit, notamment grâce au lobby du complexe militaro-industriel. Il ne faut donc pas s’attendre à ce que l’Occident s’arrête dans cette course. Plus précisément, il ne s’arrêtera que lorsque la Russie remportera une victoire incontestée sur le front.

Toutefois, pour gagner sur le front, nous devons également remporter une victoire économique et industrielle. Le premier vice-président du comité central du KPRF a noté que la situation actuelle rappelle les années de la Grande Guerre patriotique. À l’époque, la bataille sur les fronts dépendait également dans une très large mesure de l’approvisionnement en armes et en munitions. La victoire militaire de l’Union soviétique aurait été impensable sans une victoire économique. En 1941-1942, les fournitures occidentales dans le cadre du prêt-bail étaient quasi insignifiantes (leur volume ne deviendrait notable qu’en 1943, et important en 1944-1945). En fait, l’Occident attendait de voir comment se terminerait le duel fatal entre l’URSS et le bloc nazi. De plus, Hitler disposait des ressources économiques de toute l’Europe continentale, mais, malgré cela, dès 1942, l’URSS a surpassé toute cette Europe réunie sous le pouvoir fasciste dans la fabrication de chars, d’avions, de canons et des mêmes obus d’artillerie, et de loin ! L’industrie soviétique, par ses réalisations exceptionnelles, a en fait prédéterminé l’issue de la Seconde Guerre mondiale.

Aujourd’hui, nous devons essayer de répéter ce succès soviétique. Oui, l’ennemi, tout comme à l’époque, dispose d’un grand avantage en termes de ressources économiques. Malgré cela, nous devons fournir au front tout ce dont il a besoin. Cela nécessite non pas des déclarations, mais une véritable conversion de l’économie à la guerre.

Youri Afonine a commenté la déclaration de l’ancien conseiller à la sécurité nationale du président américain, John Bolton, selon laquelle les États-Unis doivent augmenter le nombre de leurs ogives nucléaires. En ce qui concerne cette thèse, M. Bolton a qualifié de “bénédiction” la décision du président russe Vladimir Poutine de suspendre la participation de la Russie au traité START-3, car elle supprime les restrictions légales imposées par Washington à la construction d’armes nucléaires.

Youri Viacheslavovitch a déclaré que Bolton ces derniers temps était utilisé pour exprimer les plans les plus agressifs de l’establishment américain. L’un de ces projets consiste à déclencher une nouvelle course aux armements nucléaires. Bolton agit en tant que lobbyiste pour le complexe militaro-industriel.

Pour justifier ses thèses, Bolton annonce que la Russie et la Chine sont déjà pratiquement des alliés, de sorte que l’arsenal nucléaire américain devait être plus important que celui de Moscou et de Pékin réunis.

Le premier vice-président du comité central du parti communiste de la Fédération de Russie a souligné la fausseté évidente du raisonnement du “faucon” américain. En additionnant les ogives de la Russie et de la Chine, Bolton “oublie” très sournoisement les arsenaux nucléaires de la Grande-Bretagne, de la France et d’Israël. Pourtant, ces trois États dotés de l’arme nucléaire sont des alliés des États-Unis. La Grande-Bretagne et la France sont membres de l’OTAN, et Israël, bien que n’étant pas membre de l’OTAN, est également lié à Washington par des traités qui font de ces pays des alliés militaires.

Bien entendu, les données sur le nombre d’ogives nucléaires ne sont pas publiques. Néanmoins, il existe des estimations d’experts qui, en règle générale, ne divergent pas beaucoup les unes des autres. L’ordre des chiffres est connu. Selon ces estimations, la Chine possède aujourd’hui environ 350 têtes nucléaires. Alors que la France en possède environ 300, la Grande-Bretagne plus de 200, Israël environ 100, ils en ont ensemble environ 600 contre 350 pour la Chine, soit presque le double.

Ainsi, l’Occident dispose désormais d’une supériorité en termes de taille des arsenaux nucléaires par rapport à la Russie et à la Chine, a déclaré Iouri Viatcheslavovitch. Mais l’impérialisme occidental ne se contente pas de cette supériorité, il veut davantage d’ogives nucléaires. L’Occident considère qu’une guerre nucléaire est possible et s’y prépare. C’est pourquoi l’une des tâches les plus importantes de notre opération spéciale est d’empêcher l’apparition d’armes nucléaires occidentales en Ukraine, à moins de 500 kilomètres de Moscou.

Youri Afonine a attiré l’attention sur un reportage télévisé qui affirmait que les habitants de New York en DNR rêvaient de retourner en URSS. De nombreux habitants l’ont dit à des journalistes.

Le premier vice-président du comité central du parti communiste de la Fédération de Russie a déclaré : “En fait, un grand nombre d’habitants de milliers de villes et de villages de tout l’espace post-soviétique rêvent aujourd’hui de retourner en URSS. Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi.

Prenons l’exemple de la localité de New York, ainsi nommée parce qu’elle a été fondée par des colons américains qui, pour des raisons religieuses, ont quitté le continent américain pour s’installer dans le Donbass au XVIIIe siècle. Certes, le nom de la colonie est américain, mais la quasi-totalité de son industrie a été créée à l’époque soviétique. Par exemple, une usine d’ingénierie fonctionnait dans le village. Dans l’Ukraine indépendante, elle a été ruinée. Ses magasins et autres bâtiments ont été vendus, certains magasins ont été démantelés pour obtenir des matériaux de construction. Mais la sphère sociale – écoles, jardins d’enfants, hôpitaux – était soutenue par les entreprises industrielles. Pour les habitants de la ville, l’ère soviétique était l’époque où tout le monde avait un emploi et un salaire décent, où tous les services sociaux étaient disponibles et où régnait une confiance absolue dans l’avenir. Mais sous le capitalisme, il n’y a pas d’emplois, la sphère sociale est détruite, les gens se sont retrouvés dans la pauvreté et sans perspectives de vie, et beaucoup ont été contraints de partir.

Mais de la même manière, des milliers d’entreprises et de biens sociaux ont été détruits dans tout l’espace post-soviétique. Bien entendu, les habitants des villes et des villages où se trouvaient ces entreprises souhaitent également retourner en URSS.

Youri Afonine a déclaré qu’il y a une autre raison importante pour laquelle les New-Yorkais veulent retourner en URSS. Le fait est qu’en Union soviétique, avant la clique de Gorbatchev, les guerres fondées sur la haine ethnique étaient totalement impensables. Le nationalisme exacerbé était impensable. Les personnes de nationalités différentes vivaient en paix et en amitié. Même les anciens Banderistes, qui avaient été amnistiés par Khrouchtchev, étaient aussi silencieux que l’herbe. Les amnistier a sans doute été une erreur, a-t-il ajouté, car beaucoup d’entre eux ont élevé leurs petits-enfants pour en faire des banderistes.

La Russie, a déclaré le premier vice-président du comité central du KPRF, est en fait en train d’unifier l’espace post-soviétique. Comment réussir ce projet d’intégration ? Comment des millions de personnes peuvent-elles avoir envie de vivre dans le nouvel État unifié ? Nous devons essayer de répondre à leurs attentes. Et pour cela, nous devons tirer le meilleur parti de l’expérience sociale soviétique. Le modèle soviétique était un modèle de développement rapide, de justice sociale, de paix et d’amitié. Aujourd’hui, nous devons offrir le même projet attrayant aux nations, et alors des millions de personnes voudront se joindre à la Russie. Le symbole et le héraut de ce projet est le drapeau rouge que nos combattants brandissent sans cesse au front

(1) Voici ce qu’aujourd’hui même nous recevons de nos amis du cercle de paix hongrois qui disent de ce chant qu’ils ne peuvent l’entendre sans frémir…

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