Quand aujourd’hui les médias parlent d’une nation européenne, qu’il s’agisse de la France, de l’Allemagne, de l’Ukraine, de la Moldavie, de la Norvège, Suède, pays baltes, etc, en général il s’agit de peuples divisés, voire hostiles à la guerre, mais ils font référence aux gouvernements qui acceptent d’être les vassaux des USA. Le ciment idéologique en est un solide anticommunisme. L’anticommunisme est l’idéologie encouragée dans les ex-pays socialistes pour faire taire les nostalgies, opprimer les minorités et développer le militarisme, cela s’accompagne d’autres aspects ultra-conservateurs alors même qu’ils revendiquent être les défenseurs de la démocratie. L’identification à l’OTAN est totale et passe souvent par un total mépris des institutions européennes, ce qui se passe dans la dite UE témoigne d’une évolution similaire, non pas vers plus d’unité mais dans une militarisation derrière les USA multipliant les risques d’embrasement et les politiques d’austérité, de répression internes. Nous détaillons ce que depuis 2016, la Pologne achète aux USA y compris en avions de combat, cela peut être livré à l’Ukraine, il suffit que la France et l’Allemagne, comme cela vient de se passer hier donnent leur accord pour que le transfert ait lieu. La Pologne est un cas exemplaire d’un processus qui lorgne sur le voisin au nom de l’antisoviétisme et le surarmement polonais, sa soumission directe à Washington ne date pas de l’entrée russe en Ukraine, mais les Polonais ne sont pas dans leur masse enthousiastes à l’idée d’être en première ligne. D’autres “engagés”, c’est un secret de polichinelle, accompagnent les livraisons de l’armement et des contingents polonais combattent en Ukraine, de qui ne va pas sans friction parce que nationalistes polonais et nationalistes ukrainiens se détestent et aucun ne veut obéir au commandement de l’autre.
Si l’antisémitisme polonais (et ukrainien) est bien connu, et si l’on peut considérer que le foyer de cet antisémitisme commun la Galicie est également le lieu de tous les antagonismes larvés futurs et présents entre Polonais et Ukrainiens, l’anticommunisme est plus nuancé, même s’il a tendance à se surajouter sur ce qui fut la relation entre villes et féodalités rurales dans le grand royaume de Pologne et Lituanie, les choix de ralliement ou de combat des nazis ont déterminé une nouvelle géographie et d’autres antagonismes avec les minorités. Paradoxalement la Pologne a été un des pays qui s’est obstiné à élire des dirigeants communistes et il a fallu que ceux-ci soient des sociaux démocrates privatisant à tour de bras pour qu’ils se réfugient dans l’abstention ou dans le vote de l’extrême-droite et conservateurs plus “sociaux”. C’est une constante, plus il existe des sympathisants du socialisme, des minorités russophiles, plus la répression anticommuniste se fait forte. Et le discours sur les démocraties face aux “autocrates” masque mal ces tensions.
1- Le régime polonais s’apprête à interdire la “promotion de l’idéologie communiste”.
L’hebdomadaire Liberté Hebdo a consacré un sujet aux pratiques liberticides de l’extrême-droite au-delà de l’Oder au pouvoir depuis 2015.
Le lien : https://libertehebdo.fr/international/europe/article/l-extreme-droite-s-apprete-a-interdire-la-promotion-de-l-ideologie-communiste
Le Parti communiste de Grèce s’en est ému auprès de la Commission européenne le 12 décembre 2022
Le lien : https://inter.kke.gr/fr/articles/Question-sur-la-nouvelle-loi-anti-communiste-en-Pologne/
Question sur la nouvelle loi anti-communiste en Pologne par le parti communiste de Grèce
La nouvelle escalade d’interdictions et de persécutions anticommunistes en Pologne, axée sur les changements apportés au Code Pénal du pays, est dénoncée par les Députés Européens du KKE dans une question posée à la Commission européenne par le Député Européen du Parti Lefteris Nikolaou-Alavanou.
Le gouvernement polonais, en révisant le Code Pénal, punit d’une peine qui peut aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement toute personne qui, entre autres, “promeut publiquement” ou “produit, enregistre ou importe, possède, vend, offre, stocke, conserve, présente, transmet ou circule sous forme imprimée, électronique ou toute autre forme (…) des symboles et des idées communistes”.
Il promeut également l’équation inacceptable du monstre du nazisme avec le socialisme-communisme, une équation contraire à la vérité historique.
Cela entrera en vigueur au début du mois de mars 2023 et toute personne en possession d’un livre, d’une affiche, d’un film historique, même de l’histoire récente de la Pologne au XXe siècle, est potentiellement coupable et risque des peines de prison.
Les députés européens du KKE dénoncent le fait que “le gouvernement réactionnaire polonais détruit les monuments soviétiques à la paix, à la lutte antifasciste, à la solidarité des peuples et contre la guerre, tout en faisant l’éloge et en rendant hommage aux collaborateurs des nazis. L’UE et l’OTAN, avec la bourgeoisie polonaise en tête, arment la main de groupes fascistes tels que le “bataillon Azov” en Ukraine, acceptant Stepan Bandera et ses semblables comme “libérateurs”.
Ceux qui sont persécutés à travers le temps sont les Communistes, l’idéologie communiste. Les partis communistes sont confrontés aux interdictions. Le droit à la libre expression politique et au débat et à la discussion idéologiques et politiques est affecté dans plus d’un tiers des États membres de l’UE, dont la Pologne, où des membres et des cadres du Parti Communiste de Pologne ont subi à plusieurs reprises, des persécutions et des interdictions et Ils ont été renvoyés devant les tribunaux pour avoir commis le “crime” de publier un journal. Des professeurs d’université qui ont organisé des séminaires universitaires sur le marxisme, et même des manifestants portant une chemise avec l’image de Lénine ont été persécutés.”
Sur la base de ce qui précède, le député européen du KKE a posé les questions suivantes:
“Quelle est la position de la Commission sur:
– la criminalisation du droit à la libre expression et action politique des communistes et du peuple, qui devient une véritable “chasse aux sorcières” en Pologne et dans un tiers des pays de l’UE ?
– l’interdiction, essentiellement, de l’idéologie et de l’action communistes et, par extension, l’interdiction de l’action du Parti communiste, qui lutte depuis longtemps pour les intérêts des travailleurs et du peuple ?
– la demande que toutes les persécutions contre les communistes soient arrêtées immédiatement, que toutes les lois anticommunistes interdisant l’activité des PC et violant des libertés populaires fondamentales en Pologne, dans les pays baltes et dans d’autres États membres de l’UE soient abolies ?“
21.12.2022
2- MILITARISME DANS LE CADRE DE L’OTAN
Le militarisme polonais n’est pas conditionné par l’actuelle guerre d’Ukraine, dès 2020 les observateurs notaient que le gouvernement conservateur polonais multipliait les efforts auprès de Washington, qu’il considère comme son allié le plus sûr, afin de renforcer la présence des troupes américaines sur son sol. Le président polonais Andrzej Duda avait alors signé en septembre un accord de défense avec les Etats-Unis. La Pologne s’est “offert” sans aucun appel d’offre et sans compensation industrielle 32 avions de combat F-35 de Lockheed Martin livrés sur la période 2024-2030, dont les six premiers aux Etats-Unis. L’arrivée du premier appareil en Pologne est attendue en 2025/26. Le montant du chèque qu’avait alors signé Varsovie s’élevait à 4,6 milliards de dollars. A terme, il pourrait atteindre 6,5 milliards de dollars, selon le Pentagone. L’armée de l’air polonaise dispose déjà d’une cinquantaine de F-16 américains. Dans le domaine des missiles, Varsovie n’a pas fait non plus dans la demi-mesure. En février dernier, Washington et Varsovie ont signé un contrat sur vingt lance-roquettes mobiles HIMARS américains, pour 414 millions de dollars. Surtout, en mars 2018, la Pologne avait acheté, pour 4,75 milliards de dollars, le système antimissile américain Patriot, visant à renforcer sa défense anti-aérienne. La livraison des deux batteries est prévue pour la fin de 2022, et la réalisation de la capacité opérationnelle initiale (IOC) est programmée à l’horizon 2023/2024. Par ailleurs, le Département d’État a approuvé en novembre 2018 la vente de 150 missiles air-air de moyenne portée (AMRAAM) AIM-120C-7 pour un coût estimé à 250 millions de dollars. En 2016, la Pologne avait également sonné à la porte de Washington pour commander 70 missiles de croisière (200 millions de dollars). Tout ce matériel peut être livré à l’Ukraine, il suffit que la France et l’Allemagne, comme cela vient de se passer hier donnent leur accord pour que le transfert ait lieu. D’ailleurs au même moment où la France et l’Allemagne viennent comme Londres d’accepter la livraison pour que le transfert ait lieu. D’ailleurs hier le 7 février 2023, les USA viennent d’annoncer la signature d’un contrat de 10 milliards de dollars avec la Pologne, pour la fourniture de 18 systèmes Himars. La Pologne se confirme comme le bunker des intérêts anglo-américains et le 2ème échelon de guerre face à la Russie. Voilà à quoi sert cette guerre odieuse, dans laquelle les Ukrainiens sont une simple chair à canon : à vendre des armes. Le marché moyen-oriental est saturé, l’Afrique est insolvable pour ces armements hi-tech, l’Asie du Sud Est est de plus en plus autonome, il fallait ouvrir de nouveaux débouchés et la France dans son bastion roumain espère tirer des miettes de la curée. Voici vu par Ouest France, la description d’un des gouvernements les plus actifs dans le bellicisme.
La Pologne veut avoir la plus grande armée d’Europe. C’est en tout cas le souhait du gouvernement actuel qui veut tout faire pour sécuriser ses frontières, surtout depuis le début de la guerre en Ukraine, parce qu’on craint que la Russie s’en prenne ensuite à la Pologne. L’armée polonaise commence déjà à recruter de nouveaux soldats.
De notre correspondant à Varsovie,
Ils sont près de 14 000 à avoir rejoint les rangs de l’armée polonaise en 2022. Un record depuis la fin du service militaire obligatoire en 2008.
La campagne « Deviens un soldat de la Pologne » a été lancée deux mois après le début de la guerre. Le but est d’avoir un processus de recrutement : plus simple, plus rapide et plus moderne. Et cela semble déjà porter ses fruits. Aujourd’hui, la Pologne compterait environ 164 000 soldats, ce qui est considérable. Parce qu’à titre de comparaison, la France, bien plus peuplée que la Pologne, compte tout juste 200 000 soldats.
Et cette campagne devrait continuer à prendre de l’ampleur. L’objectif est d’atteindre 300 000 soldats dans les 10 ans à venir. En tout cas, le gouvernement national-conservateur actuel fait tout pour y arriver. Il a d’ailleurs mis en place un nouveau service militaire qui dure un an ; il est volontaire et rémunéré. Toutefois, de nombreux médias font tout de même part de leur inquiétude. Ils s’attendent à la démission de nombreux cadres de l’armée polonaise, et il faudra du temps pour former les prochains.
Un matériel modernisé
En parallèle, la Pologne s’est également lancée dans la modernisation de son matériel pour avoir une « grande armée de dissuasion » comme le souhaite le ministre de la Défense. Pour cela, la Pologne a multiplié les achats d’armes à l’international, notamment avec les Américains, qui sont les grands alliés et les partenaires privilégiés.
Systèmes de missiles Himars, avions de chasse F-35, chars, obusiers… Il y en a de toutes les sortes. Et ce nouveau matériel arrive déjà en Pologne. En fin de semaine dernière, on a pu voir des systèmes de défense aérienne Patriot dans les rues de Varsovie. Tout ce matériel arrive aussi en remplacement de l’ancien qui est parti en Ukraine.
La Pologne s’est imposée comme l’un des moteurs de l’aide militaire pour son voisin. Elle a longtemps fait pression sur ses voisins européens, et surtout sur l’Allemagne, pour envoyer des chars Leopard 2 de l’autre côté de la frontière. Mais elle a pu se le permettre grâce à tous ces contrats signés avec ses alliés pour remettre son ancien matériel à Kiev.
Un élément clé de l’Otan
La dimension que prend l’armée polonaise permet au pays d’avoir plus de poids au sein de l’Otan et de l’Union européenne. La Pologne veut en être l’un des moteurs. Varsovie a été à chaque fois favorable pour accueillir des formations militaires, pour devenir une plate-forme d’envoi du matériel en Ukraine ou encore pour stationner des troupes américaines sur son sol.
La Pologne joue un rôle important au sein de l’Otan. Alliance au sein de laquelle elle occupe la première place en termes de dépenses militaires rapportées au PIB. Le budget de 2023 alloue près de 4% du PIB polonais à son armée. C’est même plus que les États-Unis.
C’est vraiment symbolique de l’importance prise par la Pologne depuis le début du conflit en Ukraine, que ce soit en termes d’effectifs ou d’influence au sein de l’Otan et de l’Union européenne.
Vues : 168
etoilerouge
Être saoul comme un polonais! Quel merveilleux gouvernement, anti droits des femmes,anticommuniste, haine de la Russie, colonialisme assumé au nom du moyen âge, totalement vendu aux usa. Drôle de nationalisme. Kollabo irait mieux à ce gouvernement. Le réveil sera dur.