Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Le directeur de la CIA rencontre Zelenski pour l’informer des plans militaires à venir de Moscou.

Tout à fait d’accord avec ce commentaire de Franck Marsal ici-même : Le risque d’escalade semble très grand et cette rencontre alors que le régime de Zelensky est totalement piloté par les USA, signifie simplement un engagement officiel : “Une défaite de l’Ukraine serait désormais une défaite existentielle pour les USA qui perdraient la face aux yeux du monde et en particulier de leurs alliés. L’effort de dissuasion russe a, j’imagine, pour objectif de prévenir une telle escalade.”

Les étapes qui se dessinent sont en premier lieu de fournir à l’Ukraine des moyens offensifs, chars et surtout des armes à longue portée permettant de frapper notamment en Crimée. La riposte russe pourrait alors être d’intensifier le bombardement de l’Ukraine. Ensuite, il y a l’option polonaise. Le gouvernement polonais semble prêt à transférer à l’Ukraine les chars allemands Leopard en se passant de l’autorisation légalement nécessaire du gouvernement allemand. Cela peut paraître anodin, mais c’est un acte très signifiant. Ce serait un pas vers l’officialisation de l’entrée en guerre de la Pologne (dont les Russes signalent déjà la présence massive en Ukraine et qui est la plaque tournante des livraisons d’armes à l’Ukraine. Ce serait l’entrée en guerre d’un pays de l’UE et de l’OTAN. Face à l’entrée en guerre de la Pologne, la riposte serait alors peut-être l’entrée en conflit de la Biélorussie, directement menacée. L’autre question qui pourrait se poser est : est-à ce l’intérêt de la Pologne d’entrer en guerre avec la Russie ? La Pologne se dote d’une armée très importante, en achetant massivement de l’armement moderne, notamment en Corée. Elle veut jouer un rôle indépendant en Europe, face aux vielles puissances, Allemagne et France. Elle a un fort soutien américain et britannique en tant que pays de premier rang face à la Russie. Soutenir l’Ukraine lui apporte beaucoup d’avantages : armes, poids géopolitique … et ce sont les Ukrainiens qui meurent et subissent la guerre. Si l’Ukraine ne parvient plus à combattre, la Pologne aura-t-elle envie de prendre sa place ? Elle pourrait, si elle s’est suffisamment armée, jouer un rôle semblable à celui de la Turquie : tirer partie de la situation pour jouer sa propre partition et négocier un accord d’intérêts plutôt que servir de chair à canon … note de Franck Marsal pour histoireetsociete)

Article de Camile Martin • Il y a 3 h48 commentaires

Le directeur de la Central Intelligence Agency (CIA) américaine, William Burns, a rencontré le président ukrainien, Volodimir Zelenski, lors d’un voyage secret à Kiev pour discuter de la guerre.

Selon le Washington Post, M. Burns se serait rendu dans la capitale ukrainienne à la fin de la semaine dernière pour informer M. Zelenski des plans militaires de la Russie pour les semaines et les mois à venir.

“Le directeur Burns s’est rendu à Kiev, où il a rencontré ses homologues du renseignement ukrainien, ainsi que le président Zelenski, et a renforcé notre soutien continu à l’Ukraine dans sa défense contre l’agression russe”, a déclaré un responsable américain.

Le chef de la CIA a souligné l’urgence du moment sur le champ de bataille et a reconnu que, à un moment donné, l’aide sera plus difficile à trouver, selon les sources consultées par le journal.

L’équipe de M. Zelenski aurait quitté la réunion avec l’impression que le soutien de l’administration Biden “reste fort”, estimant que les derniers fonds approuvés par le Congrès américain pourraient durer jusqu’à l’été.

Kiev a également exprimé son inquiétude quant à la durabilité du soutien des alliés, notamment des États-Unis, près de onze mois après le début de l’invasion, qui a commencé le 24 février 2022, sous le mandat du président russe Vladimir Poutine.

Le gouvernement de M. Zelenski a indiqué qu’il était moins confiant quant aux chances que les législateurs américains approuvent un nouveau programme d’aide supplémentaire de plusieurs milliards de dollars.

La visite de M. Burns intervient dans un contexte d’escalade de la guerre en Ukraine. D’intenses combats font rage dans l’est du pays, dans la ville de Bakhmut, où de lourdes pertes sont enregistrées dans les deux camps.

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