L’affaire dont il est question – l’apologie de Bandera dirigeant collaborateur nazi par le chef des armées ukrainiennes sur le site officiel du parlement ukrainien – a eu lieu le premier janvier 2023. Glorification des collaborateurs des nazis mais aussi traque, bastonnade et tortures, meurtres de communistes, voici ceux que l’on pouvait voir à l’oeuvre en Ukraine en 2014 sur lesquels les USA, la Pologne, l’Allemagne et la France se sont appuyés pour fomenter le coup d’Etat du maidan. Ceux que le régime corrompu a envoyé massacrer la population de l’est et du sud qui refusaient que soit interdite la langue russe. Nous avons tenté de les dénoncer Marianne et moi dans un silence complice général en particulier celui des ex-dirigeants du PCF qui ont de fait approuvé et caché parce que j’ose le dire ils étaient et sont vendus à l’OTAN le crime. J’accuse Pierre Laurent, l’actuel secteur international du PCF et la totalité de la presse communiste d’avoir été et d’être toujours les complices de l’OTAN et des crimes négationnistes commis en Ukraine. Pierre Laurent savait, Marianne lui a remis en main propre notre livre.. Ce n’est pas un hasard si ceux qui à cette époque ont accepté de nous aider à faire connaitre la vérité sont aujourd’hui sous des formes diverses au sein ou non du PCF ceux qui mènent le combat pour la paix et ne se trompent pas d’adversaire. Ils ne sont pas “pro-Poutine”, ils savent simplement. (note de Danielle Bleitrach dans histoireetsociete)
Trouver, sur un compte officiel du parlement ukrainien, un hommage pour l’anniversaire de Stepan Bandera à savoir le premier janvier 2023, ne manque déjà pas de faire frémir. Que ce post y soit placé par le général en chef des armées montre à quel point tout le système ‘officiel’ ukrainien est devenu poreux : le chef des armées en bandériste assumé, le site du parlement à sa disposition… Plus encore que la porosité, cela montre l’infantilisme total des créatures du régime, nourries et langées par le maître états-unien ou ses bonniches européennes… Qu’un BHL ou un Macron vienne encore nous dire que, mais non, les néo-nazis n’ont pas plus d’importance là-bas que chez nous, qu’ils ont été circonscrits, qu’ils ont abandonné leur démons, c’est à peu près aussi crédible que le fait que le légionnaire français tué à Soledad soit un “”déserteur “…. A noter, encore une fois, que cette histoire n’a pas transpiré dans les journaux bien comme il faut de France ou de Navarre. Heureusement, le site de propagande Russia Today, qui l’a révélé au public, a été interdit. Comme ça, on est sûr qu’on peut continuer à fermer les yeux et envoyer des léopards et autres animaux domestiques aux gamins un peu turbulents du régime de Kiev. (note et traduction de Jean-Luc Picker pour histoireetsociete)
Même la Pologne, un allié sans faille de Kiev dans la guerre contre la Russie, s’est élevée contre cette action de la Verkhovna Rada.
https://consortiumnews.com/2023/01/06/ukraine-parliament-cheers-nazi-collaborator/
illustration : Une procession aux flambeaux en l’honneur de Stepan Bandera pour son 106ème anniversaire le 1er janvier 2015
Le 1er janvier 2013, le compte officiel de la Verkhovna Rada (le parlement ukrainien) a publié un tweet célébrant le 114ème anniversaire de Stepan Bandera, le plus célèbre des collaborateurs nazis ukrainiens et leader d’extrême-droite pendant la seconde guerre mondiale.
Le tweet, qui a été effacé suite aux nombreuses critiques, montre une photo du général en chef des forces armées ukrainiennes, Valery Zaluzhny, posant devant un grand portrait du collaborateur nazi, accompagné d’une de ces citations. Bandera était le leader de l’organisation des nationalistes ukrainiens (OUN-B), un groupe ultranationaliste d’extrême-droite qui a collaboré avec les nazis pendant la seconde guerre mondiale, a combattu les soviets et s’est rendu coupable de massacres de masse contre les Juifs, les Polonais et les Ukrainiens pro-soviets. Après la seconde guerre mondiale, Bandera s’est installé en Allemagne de l’Ouest d’où il a collaboré avec les services secrets occidentaux -dont le MI6- dans leurs activités contre l’Union Soviétique
Les mouvements communistes et antifascistes de la région dénoncent depuis longtemps le soutien de l’Ukraine aux groupes néo-nazis, ses tentatives pour reconnaître officiellement les milices néo-nazies sur le territoire et réhabiliter les collaborateurs des nazis durant la seconde guerre mondiale.
De l’autre côté, les alliés de Kiev en Europe et en Amérique du Nord s’enferment dans un silence complice.
Malgré cela, la dernière preuve apportée par le parlement ukrainien -la célébration de l’anniversaire du collaborateur nazi Stepan Bandera- s’est attirée de sévères remontrances du voisin polonais, un des alliés les plus fidèles dans la guerre contre la Russie. Le 2 janvier, au cours d’une conférence de presse, le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a dénoncé l’apologie du collaborateur nazi par l’instance ukrainienne. Selon Russia Today, il a déclaré que « aucun embellissement ne permettra de rendre acceptable la glorification du collaborateur nazi Stepan Bandera », ajoutant que les nationalistes de Bandera avaient commis des « crimes terribles ». Il aurait aussi déclaré que la Pologne ne tolèrera aucune minimisation de ces crimes.
Le même jour le quotidien israélien Haaretz protestait contre les autorités ukrainiennes pour avoir célébré et reproduit des citations du collaborateur nazi anti-juif.
Une décommunisation virulente
A la suite du coup anti-Russe de l’Euromaidan en 2014, les gouvernements successifs de l’Ukraine ont mis en place une violente campagne de décommunisation. Ils se sont aussi efforcé de banaliser le soutien aux milices nationalistes de l’extrême-droite ukrainienne – et de réhabiliter leurs dirigeants historiques de l’époque de la seconde guerre mondiale, ceux qui ont collaboré avec l’Allemagne nazie et ont participé à des massacres de Juifs, de Polonais et d’Ukrainiens. Les milices d’extrême droite telle que Secteur Droit et le bataillon Azov ont été très actifs dans l’Ukraine d’après Maidan et continuent à être des combattants très zélés dans la guerre en cours contre la Russie.
Andriy Beletsky, commandant du régiment spécial de police néo-nazi ukrainien Azov, avec des volontaires en 2014. (My News24, CC BY 3.0, Wikimedia Commons) voici ceux que l’on pouvait voir à l’oeuvre en Ukraine en 2015 et que nous avons tenté de dénoncer Marianne et moi dans un silence complice général en particulier celui des ex-dirigeants du PCF qui ont de fait approuvé et caché parce que j’ose le dire ils étaient et sont vendus à l’OTAN le crime. (note de danielle Bleitrach dans histoireetsociete)
En 2010, le président ukrainien Viktor Yushchenko a décerné à titre posthume le titre de ‘Héros de l’Ukraine’ à Stepan Bandera, cherchant à s’attirer les faveurs des ultra-nationalistes du pays, une décision critiquée à l’époque par l’Union Européenne, la Pologne, Israël, la Russie et bien d’autres pays. Arrivé au pouvoir, le président Yanukovych a annulé cette décision. Mais à la suite du coup d’état du Maidan en 2014, qui a renversé ce président pro-Russe, les milices d’extrême droite qui prennent Bandera comme leur héros et inspirateur principal ont été laissées libre d’agir comme bon leur semblait dans le pays par les gouvernements de Petro Poroshenko et Volodymyr Zelensky. Depuis, les nationalistes ukrainiens marquent chaque année l’anniversaire de Bandera avec marches aux flambeaux et manifestations.
Dans une déclaration au Peoples Dispatch, Roman Kononenko, du parti communiste de la fédération de Russie (KPRF) souligne : « si aujourd’hui certains ne sont toujours pas en mesure de mettre en relation les accusations de nazification de l’état ukrainien et la glorification au niveau gouvernemental du complice des nazis et bourreau sanglant du peuple Stepan Bandera, c’est qu’ils sont stupides à en être criminels où qu’ils détournent volontairement le regard ».
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