Entre nous ce texte traduit par Marianne est plus passionnant qu’un roman de John le Carré revu et corrigé par Gombrowicz et Kafka dans ses aspects les plus hilarants… parce que Kafka est drôle ce que les non initiés à l’univers yiddish de l’Europe centrale ne peuvent pas admettre… Donc si vous avez le sens de ce que le grandiose peut avoir de plus dérisoire suivez cette traque héroïque de l’appareil soviétique confronté à une épidémie potentielle de variole alors que vont s’ouvrir les journées d’amitié entre les peuples… Et ils ont réussi, merci à eux… (note de Danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop)
“Как в СССР победили эпидемию черной оспы”
Avec le dégel de Khrouchtchev, le rideau de fer s’est ouvert. De nombreuses délégations ont commencé à être envoyées à l’étranger. Dans la presse, cela s’appelait “construire des ponts d’amitié”. Au milieu des années 50, le Kremlin a proclamé l’Inde comme État fraternel. Sur tous les comptoirs des magasins soviétiques figurait du thé indien. Dans mon enfance, je me souviens que certaines variétés de thé étaient vendues dans des boîtes rondes en métal. Et aussi, les cinémas de la sixième partie du globe ont été envahis pendant de nombreuses décennies par des mélodrames indiens en deux épisodes simples, qui ravissaient la population masculine avec leurs combats mis en scène et tiraient des larmes aux femmes soviétiques naïves.
Ainsi, un de ces voyages à l’étranger dans l’Inde fraternelle a été effectué par le célèbre artiste soviétique Alexei Alekseyevitch Kokorekine. Il ne se doutait pas des conséquences désastreuses pour lui et pour les gens de son cercle d’amis que ce voyage entraînerait.
Le voyage de deux semaines s’est passé sans problèmes. Dès le premier jour du retour, le soir, l’artiste se sentait mal. La température monta rapidement, une forte toux. Le corps entier était tourmenté par une douleur intense. Le lendemain, il est allé à la clinique.
Le thérapeute a diagnostiqué la grippe. Malgré la prise des médicaments prescrits, l’état de Kokorekine s’est aggravé à pas de géant. La fièvre et une forte toux étaient accompagnées d’une éruption cutanée sur tout le corps. L’artiste a dû être hospitalisé à l’hôpital Botkine. À l’hôpital, l’éruption a été expliquée simplement – une réaction allergique à la prise de médicaments. Certes, l’un des jeunes médecins, apprenant que Kokorekine venait de rentrer d’Inde, a suggéré qu’il était malade de la variole. Le vénérable professeur, a grondé le jeune interne, lui expliquant “par a+b” qu’en décembre à Moscou les gens attrapent la grippe. Et l’artiste s’est vu confirmer le premier diagnostic – la grippe et placé dans un service général avec des patients grippés.
Déjà le 23 décembre, le troisième jour d’hospitalisation, les médecins ont réalisé que Kokorekine était condamné et allait mourir sous peu. Des proches parents ont été admis dans la salle pour les derniers adieux.
La mort de cette célébrité a pris les médecins de l’hôpital Botkine au dépourvu – ils n’ont pas pu identifier la cause du décès même après l’autopsie. La direction de l’hôpital a dû se tourner vers l’une des sommités de la médecine soviétique, l’académicien Nikolai Kraevsky. Mais ce fut en vain. Il est impossible d’y croire maintenant, mais les pathologistes 24 HEURES DURANT ont adhéré au diagnostic de «soupçon de peste». Pouvez-vous imaginer ce qu’un tel diagnostic signifiait dans un Moscou de plusieurs millions d’habitants?
L’artiste a été enterré à la hâte et avec toutes les précautions. Par prudence, le corps a été incinéré. La cérémonie de deuil a eu lieu le 31 décembre … Mais la crémation et les funérailles n’ont pas mis fin à cette histoire.
L’agitation du Nouvel An a fait une plaisanterie cruelle avec des médecins occupés, comme tous les Soviétiques, à préparer la fête du Nouvel An 1960. Cependant, deux semaines après la nouvelle année, plusieurs patients de l’hôpital Botkine ont présenté simultanément de la fièvre, de la toux et des éruptions cutanées. Mais cela n’a pas alerté les médecins, qui pensaient que dans un très proche avenir, ils pourraient déterminer l’allergène, qui, à leur avis, était la cause de l’éruption cutanée. Cependant, à tout hasard, un échantillon de la peau du patient le plus atteint a été envoyé à l’Institut de recherche sur les vaccins et les sérums …
Le 15 janvier 1960, l’académicien Morozov, jetant à peine un coup d’œil au microscope, déclara avec autorité – corpuscules de Paschen. Tout le monde était sous le choc – parce que c’étaient des particules du virus de la variole!
Cette nouvelle a été immédiatement portée aux plus hauts dirigeants du pays et a provoqué, pour le moins, une véritable agitation. En effet, deux semaines s’étaient écoulées depuis la mort de l’artiste, et pendant ce temps un très grand nombre de personnes pouvaient avoir été infectées … Mais comment les soigner s’il n’y a pas de médicament contre la variole? Il n’y a pas de traitement pour la variole. On en meurt ou on s’en remet. De plus, cette maladie ne se manifeste jamais chez une personne isolée, mais seulement sous la forme d’une épidémie …
Pourquoi, alors, aucun des médecins, sauf le jeuneinterne qui a observé l’artiste, ne se souvient de la variole? Le fait est que cette maladie en URSS avait été vaincue depuis longtemps. La dernière épidémie de variole en Union soviétique avait été éradiquée il y a 25 ans, en 1936. La vaccination obligatoire de la population a joué un rôle. Au début des années 60, la mention de la variole en URSS ne pouvait être trouvée que dans les manuels médicaux. Les médecins “ont perdu l’habitude et ont oublié” cette maladie …
La haute direction du pays était bien consciente que Moscou, et peut-être toute l’Union soviétique, étaient sous le coup du tueur impitoyable de nations entières. La réaction a été instantanée – immédiatement tout le personnel de la police de Moscou et du KGB a été mis sur le pied de guerre. L’Académie des sciences, tous les médecins de la capitale et le personnel de sécurité de l’État ont été transférés au mode de fonctionnement d’urgence.
La tâche était extrêmement ardue – les forces de l’ordre devaient établir TOUS LES CONTACTS de l’artiste dès que possible à partir du moment où il était monté à bord de l’avion en direction de l’Inde. Le groupe à risque a immédiatement inclus les 75 passagers de ce vol et l’équipage de l’avion, les douaniers, tous les proches de Kokorekine et tous les médecins qui le soignaient, les patients de l’hôpital où il était soigné et, ensuite, toutes les personnes qui avaient eu des contacts avec le contingent indiqué …
La tâche la plus difficile a été confiée aux médecins – isoler d’urgence toutes ces personnes en quarantaine. Toute la difficulté d’accomplir cette tâche était qu’il fallait isoler les personnes qui, même pour une courte période s’étaient trouvées dans les pièces où se trouvait l’artiste et qu’il avait vues même fugitivement, sans parler d’une courte poignée de main. Et nul besoin d’être un grand mathématicien pour comprendre cette vérité élémentaire – le nombre de ces personnes en deux semaines s’élevait désormais à plusieurs milliers de personnes. Il ne restait qu’à déterminer le nombre de milliers. La police de la ville, les médecins et le comité de sécurité de l’État n’ont jamais effectué un travail aussi grandiose.
De plus, cette histoire était également politiquement motivée. En février 1960, c’est-à-dire moins d’un mois plus tard, l’Université de l’Amitié entre les Peuples devait ouvrir ses portes à Moscou. Cette entreprise généreuse devait souligner la politique internationale de l’URSS. Il était prévu que le principal contingent d’étudiants soit composé d’immigrants des pays les plus pauvres d’Afrique et d’Asie. Et il a fallu que cela se produise juste un mois avant l’ouverture de l’université ! on comprenait à présent que les contacts avec les gens de ces pays étaient loin d’être sans problèmes …
La lutte contre l’épidémie devait se diviser en deux axes. Le premier était l’hôpital Botkine. Le second – le cercle des parents et amis de Kokorekine. Il fallait agir rapidement dans les deux sens à la fois. L’hôpital Botkine a été immédiatement transformé en caserne. On ne laissait sortir ni entrer personne, et l’on ne disait rien aux parents des patients et au personnel médical. En conséquence, les grilles de l’hôpital étaient prises d’assaut par des parents perplexes et des médecins essayant de comprendre ce qui se passait. Mais à cette époque, les autorités ont agi durement, résolument et sans explications inutiles, afin d’éviter la panique. De nos jours, les médias, comme la chaîne de télévision Dozhd, auraient ressassé le thème à l’infini, mais à l’époque tout s’est passé dans le plus grand secret. Encore que le secret était difficile à tenir quand plusieurs milliers de personnes étaient impliquées dans l’élimination des conséquences de l’épidémie?
L’épidémie s’est propagée rapidement et de la manière la plus incroyable. Voici un exemple de liste des personnes infectées:
- Un adolescent alité dans un box au deuxième étage au-dessus de la chambre de l’artiste malade. Dans ce cas, le virus a pénétré à travers le conduit de ventilation;
- un patient d’un autre bâtiment a été infecté par la blouse d’un médecin, qui avait auparavant examiné Kokorekine;
- une réceptionniste qui a permis à l’un des médecins d’utiliser le téléphone de bureau pour appeler chez lui a été infectée par le récepteur téléphonique;
- un chauffeur qui n’a parcouru qu’une seule fois le couloir du département où se trouvait l’artiste, sans avoir parlé à personne…
Le personnel médical de l’hôpital Botkine, sous peine de licenciement, n’avait pas le droit de révéler à quiconque les raisons d’une mise en quarantaine aussi étrange que rapide. Les proches des patients sonnaient l’alarme, assiégeant les autorités de tous les rangs, essayant au moins d’une manière ou d’une autre de contacter leurs proches malades. Mais tout était en vain. L’hôpital était dans une bulle. On ne peut que deviner le degré d’inquiétude, si le nombre de patients se montait déjà à 2500 personnes. Sans oublier près de 5 000 employés de l’hôpital. Afin d’accueillir en quelque sorte un si grand nombre de personnes au même endroit pendant une longue période, le nombre nécessaire de lits et de matelas a été trouvé. Mais ils n’ont pas pu trouver de linge. Alors, par un décret spécial du gouvernement de l’URSS, on leur a fourni les stocks de linge de la catégorie NZ pour la défense aérienne…
Dès que les experts ont commencé à étudier les contacts de l’artiste décédé, les contacts de ses proches, cela a donné une espèce de loterie infernale: une amie de la deuxième épouse de l’artiste, qui a été infectée dans les bains Sandunov alors qu’elle était là avec l’épouse actuelle de l’artiste, infectant ensuite son mari et son fils; un agent d’assurances qui a rendu visite à l’artiste début janvier, car la vie de Kokorekine était assurée; l’épouse d’un ami de Kokorekine, qui était juste passée dire bonjour et est tombée malade elle-même, infectant ensuite son mari, et celui-ci à son tour plusieurs de ses amis …
Les efforts visant à éradiquer l’épidémie ne connaissaient pas de répit. Dans toutes les institutions médicales, de la police et du KGB, la lumière ne s’est pas éteinte toute la nuit pendant plusieurs semaines. Ce qui se passait à Moscou ces jours-là est difficile à exprimer par des mots. Les ambulances avaient à peine le temps d’aller à de toujours nouvelles adresses de personnes de contact du milieu de l’artiste et de ses connaissances. Toutes les personnes potentiellement dangereuses ont été instantanément isolées de la société. Mais le nombre de contacts était tout simplement énorme. Parmi les contactés il y avait en quelque sorte des champions. Le professeur de l’Institut des ingénieurs ferroviaires de Moscou avait fait passer des examens oraux à 120 étudiants. Tous les élèves ont été repérés et mis en quarantaine. Le même sort a frappé tous les camarades de classe de la fille de l’artiste. Le thérapeute de l’hôpital, qui a d’abord été contacté par Kokorekine, avait eu le temps de rendre visite à 117 patients. Il est clair que toutes ces personnes étaient isolées sans conversations inutiles. Des personnes contactés, ou même suspectées d’avoir eu des contacts, ont été recherchées dans les endroits les plus incroyables. Sans discussion, on les faisait descendre des trains, des avions et ils était isolés, isolés, isolés … Les endroits où ils s’étaient trouvés ont été soigneusement désinfectés. Le gendre de Kokorekine étudiait à l’Institut Mendeleev. Toutes les personnes soupçonnées d’avoir eu des contacts avec lui étaient isolées avec leurs professeurs … À la suite des interrogatoires les plus minutieux, tous les hommes et toutes les femmes ont été contraints de dire les noms de leurs amants, les alcooliques leurs copains buveurs, et les filles innocentes, les larmes aux yeux, ont nommé tous les gars qu’elles avaient embrassés. En un mot, cela dépassait le meilleur des romans policiers …
Il semblait que cela n’aurait pas de fin. En effet, tôt ou tard, la situation devait devenir incontrôlable. Au total, plus de 9 000 personnes ont été mises en quarantaine à Moscou et dans la région de Moscou. Pour cela, le plus grand hôpital de la capitale pour les maladies infectieuses à Sokolinaya Gora, ainsi que plusieurs autres hôpitaux, ont été libérés. Cependant, il n’y avait toujours pas assez de places. Alors, des quarantaines ont été organisées sur le lieu de résidence des citoyens auxquels il était formellement interdit de quitter les lieux. À Moscou à cette époque, des voitures sillonnaient constamment les rues, dans lesquelles il y avait des gens en combinaison de protection. Une désinfection active de tous les endroits suspects de la capitale a été effectuée.
De plus, un détail supplémentaire a été découvert qui compliquait la tâche des enquêteurs. La deuxième épouse de l’artiste a remis certaines des choses qu’il avait rapportées d’Inde à la friperie pour les revendre! Et à cette époque, les choses rares étaient facilement vendues par les employés des commissaires en dessous de table. Par conséquent, la recherche d’acheteurs de toutes ces choses s’est avérée très difficile et désagréable pour les représentants du commerce.
Pendant ce temps, des rumeurs se sont propagées et se sont multipliées autour de la ville – une maladie est apparue dans la ville qui fauchait des centaines de personnes. De faux témoins sont apparus ici et là, qui ont affirmé que toutes les morgues de Moscou étaient bondées de corps, et que les gens étaient enterrés dans des cercueils de zinc la nuit dans des cimetières …
Les médecins pensaient que la principale chose qui pouvait arrêter l’épidémie était la vaccination universelle. Maintenant, c’est difficile à croire, mais en cinq jours, un vaccin contre la variole a été administré à toute la population de Moscou. Et cela représente près de sept millions de personnes. Pour ce faire, plus de 10 000 équipes de vaccination ont été organisées en toute urgence. Pour ce faire, des médecins de différentes spécialités ont été mobilisés : les ambulanciers paramédicaux, les étudiants des instituts médicaux, ainsi que tous ceux qui connaissaient la méthode de vaccination. La norme quotidienne est de 1,5 million de doses de vaccin. La vaccination n’a été évitée par aucune personne, des nourrissons aux personnes âgées. De plus, même ceux qui sont morts ont été vaccinés …
L’épidémie de variole à Moscou ne s’est éteinte qu’après un mois. Certes, la question s’est posée comment, dans un pays qui semblait avoir vaincu la variole, il avait infecté autant de personnes vaccinées contre la variole? L’enquête a montré que plusieurs facteurs à la fois ont joué un mauvais tour: la population de tout le pays ne peut pas être vaccinée, car il y a des contre-indications, la négligence, le laisser-aller, la désorganisation, etc. De plus, au fil du temps, le problème de la vaccination contre la variole en URSS a commencé à être pris à la légère. En effet, à l’intérieur du pays, il n’y avait personne pour vous contaminer. Un fait intéressant est que l’artiste Kokorekine avait été vacciné contre la variole juste un an avant son voyage en Inde …
Les résultats de l’épidémie de variole à Moscou en 1960: des dizaines de personnes sont tombées malades, mais on a réussi à sauver la plupart des vies. En plus de l’artiste Kokorekine, trois autres sont morts. Le travail clair des services médicaux et des forces de l’ordre a sauvé la capitale de l’épidémie.
Il faut dire que des fièvres varioliques, similaires à Moscou, ont été ressenties à la fois en Europe et en Amérique. Mais à la fin du XXe siècle, la variole sur Terre a disparu. Et l’éradication de cette maladie a eu lieu à l’initiative des médecins soviétiques. À notre honte, en Russie, ce fait n’est pratiquement connu de personne. Alors qu’en Occident, la victoire sur la variole est considérée comme un exploit.
Et tout a commencé en 1958 lors d’une session de l’Organisation mondiale de la santé. Victor Jdanov, vice-ministre de la Santé de l’URSS a proposé un programme mondial d’éradication de la variole. À cette époque, cette maladie martyrisait littéralement 67 pays du monde en Asie, en Afrique, en Amérique latine et en Océanie. Chaque année, la maladie faisait des dizaines de milliers de victimes.
L’idée de la délégation soviétique dans les cercles médicaux du monde a d’abord été perçue comme irréalisable. Par conséquent, en 1959, l’URSS commença presque à elle seule à exécuter ce programme. Le vaccin soviétique a commencé à être régulièrement fourni dans le monde entier pour lutter contre la variole. Et seulement huit ans plus tard, les États-Unis ont adhéré à ce programme, y consacrant de grandes sommes d’argent. A partir de ce moment, le monde a été divisé en deux parties. Là où les pays occidentaux avaient plus d’influence, ils travaillaient, et les médecins soviétiques travaillaient dans les zones d’influence de l’URSS. Ce fut l’un des rares cas de l’histoire où les pays de deux camps en guerre se sont battus contre une maladie mondiale. Et la maladie a été vaincue –pour la dernière fois un foyer de maladie de variole a été enregistré en Somalie en 1977.
Du côté soviétique, une soixantaine de spécialistes y ont participé (nous n’apprécions pas nos héros, même le nombre exact de spécialistes de ce programme est inconnu!). Svetlana Marinnikova est la seule femme membre de la direction de la commission mondiale anti-variole. Elle a affirmé que les médecins allaient évaluer rétroactivement l’exploit de leurs collègues en contactant le « Tout-Puissant Poutine »par lettre. Que cet appel au TPP ait eu lieu ou non, je l’ignore.
En mai 1980, l’ONU a publié un document qui parlait de la victoire complète sur la variole aux quatre coins du monde. Cependant, la Patrie n’a jamais eu connaissance de l’exploit de nos médecins. Aucun des participants de notre part n’a même été récompensé, n’a même entendu de reconnaissance verbale. Aucun des principaux médias n’a même prêté attention à cette victoire sur la variole. L’épisode, qui est entré dans le fonds d’or de l’histoire, en URSS, puis en Russie, n’a tout simplement pas été remarqué. Mais l’Occident a inscrit les noms de ses participants sur la liste d’honneur. Aux États-Unis, l’ancien directeur du programme contre la variole a reçu la plus haute distinction du pays.
Et en Russie, une seule personne, Vladimir Fedorov, a une médaille d’or, décernée par le gouvernement afghan, et qu’il n’a jamais portée. Savez-vous pourquoi? Selon nos règles, une personne qui n’a pas de prix de son pays n’a pas le droit de porter des prix étrangers! C’est pourquoi Vladimir Fedorov conserve son prix dans un tiroir …
Actuellement, les souches de variole pathogène ne sont stockées qu’à deux endroits dans le monde – à Atlanta, au Center for Disease Control and Prevention (USA) et au Novosibirsk Center for Virology and Biotechnology.
Certes, il faut toujours se rappeler que la variole a été vaincue, mais pas la variole du singe. Dans des pays comme le Congo, la viande de singe est très fréquemment utilisée comme aliment. Et qui sait à quoi peut conduire la mutation de cette maladie?
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