Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Oui jeudi, il faut manifester, se battre pour les retraites mais… par Danielle Bleitrach

Il n’y a pas d’autre issue que de les affronter parce qu’ils nous mèneront toujours plus loin, ces messieurs-dames n’en ont jamais assez …

Mais est-ce qu’en les écoutant, eux et leur petit personnel éditorial, depuis quelques jours occuper les médias pour tenter d’empêcher cette légitime résistance du peuple français, vous ne vous êtes pas enfin interrogé :

Cette idée simplette mais incontournable ne vous a-t-elle pas effleuré : comment des gens qui fuient à ce point leur responsabilité dans l’état d’une France qu’ils n’ont jamais cessé de gouverner pourraient-ils n’avoir également aucune responsabilité dans l’état du monde, dans la guerre que partout ils alimentent ?

Comment des gens capables de vous mentir aussi effrontément sur une réforme que rien ne justifie si ce n’est le retour sur investissements de ceux qui placent au pouvoir nos dirigeants, peuvent-ils vous dire la vérité sur l’origine des guerres qui profitent aux mêmes ?

En votre âme et conscience posez-vous cette question: quelle urgence les pousse alors que les caisses sont excédentaires, que le peuple français et parmi eux ceux qui vivent de leurs modestes salaires déjà insuffisant courent après une inflation largement spéculative, pourquoi cette provocation? Pourquoi renversent-ils les rôles en transformant ceux qui se défendent en origine de tous les maux ?

Alors veuillez écouter cette autre idée basique, il faut que cette mobilisation soit énorme mais dites-vous bien que plus vos luttes seront massives, plus ils sentiront le sol vaciller sur leur profit, plus ils choisiront l’autoritarisme, le fascisme, et son corollaire la guerre.

photo Françoise Larouge

L’Otan a annoncé dimanche que l’Ukraine pouvait s’attendre à recevoir de nouveaux armements lourds occidentaux “dans un futur proche”,

On se demande, on est curieux, ce que ces messieurs-dames ont pu se dire. La Défense nationale ? Pour combien de jour encore a-t-on le droit d’en arguer en France ? Dans un pays où les minutes sont comptées pendant que l’on peut encore imprimer la vérité et dire que nous avons devant nous, à notre tête, les plus sombres canailles en devenir qui se puisse imaginer. Dire par exemple que Hollande et Merkel, après leurs aveux devraient passer devant un tribunal international pour crime contre l’humanité. Vous ne savez pas, renseignez-vous. Vous ignorez que partout ils ont renforcé ceux qui célèbrent le nazisme… Ce ne serait rien ou pas grand chose ? Vous croyez? Pourquoi le silence, la complaisance de l’imprimé alors que déjà ils salissent les pages de l’Histoire, passé, présent et à venir ? Qui détient cette capacité de censure ? Comment se fait-il que nous qui nous apprêtons à manifester légitimement ne mesurions pas qu’il est partout des individus qui, au nom de l’OTAN, sont traîtres à leur patrie au point de prétendre l’ukrainiser et comme le pitre Zelensky soient prêts, pour détruire la Russie et au-delà la Chine, à anéantir des millions de vie humaines ? Est-ce que nous sommes réellement menacés ? Pourquoi faut-il toujours et encore augmenter les budgets militaires ?

J’ai écrit ces mots en souvenir de ceux qu’Aragon prononçait le 24 février 1939, alors que le gouvernement issu du Front populaire refusait de voir ce qui avait surgi en Espagne et allait interdire les communistes français.

Oui il faut absolument manifester jeudi 19 février et aller crescendo pour les faire plier, à chacun son pouvoir capitaliste, à chacun la défense des intérêts populaires, c’est là le point d’appui, et sans ces luttes le monde n’aura pas de paix, pas d’issue.

Mais il ne faut pas ignorer que ces Messieurs-dames ont d’autres manières de livrer la France, ils donnent déjà le spectacle du mensonge, de l’hypocrisie, de la lâcheté et de la bassesse. Ils profiteront des germes de la division qu’ils ont semés par leur propagande et organiseront pour nous faire taire le dévoiement du patriotisme en soutien au profit. Ce patriotisme-là n’en est pas un, comme ils en sont incapables, pas plus que de défendre notre sécurité nationale; on ne réveille pas les morts, on les enterre dans leurs tranchées de boue et de mort dans lesquelles ils feront crever ceux qui n’y sont pour rien.

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1 Commentaire

  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Morozka agissait sans trop savoir, ignorant et brut mais courageux et fidèle ; il ne savait pas mais il savait qu’il se battait pour un monde meilleur.

    Morozka (le givre) le mineur représente le début de la conscience de la lutte imposé par les conditions matérielle de sa propre vie.

    Levinson lui sait ce qu’il faut faire, il organise, il doute, tente de résoudre les problèmes et d’obtenir des résultats, il semble portait seul la responsabilité du groupe.

    Mechik (épée) se retrouve dans le groupe un peu par hasard, le menchevik, avec ses doutes, ses hésitations qui posent un problème de confiance au groupe et à Levinson, mais il est là lui aussi dans le groupe parmi d’autres contre l’ennemi.

    Un paysan se plaint que Morozka lui a volé un melon, alors que s’il lui avait demandé il lui aurait donné bien volontiers.

    La défaite de Alesander Fadeev

    Il faut une grande mobilisation même si tous ne comprennent pas encore les implications profondes, la lutte forge les caractères et révèle la vérité.

    La bataille des retraites n’est qu’une des batailles dans la guerre des classes, elle sera peut être l’une des plus faciles parmi celles qui s’annoncent mais elle est importante pour rompre la spirale du défaitisme.

    L’arsenal juridique et de répression est déjà en place sous pretexte de lutte anti-terroriste alors que les mêmes fournissaient conseils, armes, argent et logistique aux terroristes, hier comme aujourd’hui.

    La référence à l’Espagne est un echo juste: à la Republica la bourgeoisie a répondu franquisme dans l’indifférence des États excepté l’Union Soviétique et avec l’appui de l’internationale bourgeoise brune. Une République qui pourtant ne faisait que de très timides réformes, mais c’était déjà un immense espoir pour les travailleurs misérables de l’Espagne: mains calleuses, ventres vides, pieds nus ou chaussés dans des souliers bricolés las albarcas, vides pour la plupart des enfants le jour des rois mages.

    Ce grand espoir d’obtenir si peu était déjà trop pour les grands propriétaires, tout comme la République française où il fallait tuer la gueuse: le vent du peuple comme le chantait Victor Jara d’après le poème du paysan soldat Miguel Hernandez.

    Quand ceux qui parlent de liberté ont les mains noires, divisent et rougissent la terre du sang des ouvriers.

    L’Ukraine est aujourd’hui la nouvelle Espagne avec les mêmes traîtres dans les démocraties.

    Il faudra de nombreux Morozka et aussi des Levinson qu’il vaudra mieux former avant la tempête.

    Viento del Pueblo Victor Jara:

    https://youtu.be/f56Y1ZDsYgo

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