Jack Murphy, journaliste d’investigation, écrit que les attaques sont perpétrées par les services d’espionnage d’un pays de l’OTAN dont il tait le nom. Le Figaro a récemment déclaré : L’affrontement entre services secrets russes et américains se déroule de façon inhabituelle. La guerre de l’ombre a lieu cette fois au grand jour, dans une grande bataille médiatique globale. Cela donne encore plus de cynisme. Notre monde a tous les droits et celui qui se rebelle mérite l’anéantissement. Et la propagande en devient écœurante tandis que les plateaux affirment que celle des ukrainiens a dix longueurs d’avance. En tous les cas, visiblement leur macabre comptabilité fait partie de “cette réussite”. Aujourd’hui ils nous ont abreuvé de leur frémissante jouissance à l’idée de jeunes conscrits russes tués. Une frappe ukrainienne aurait tué des dizaines de conscrits russes à Makeïevka disent-ils et c’est tout juste s’ils ne crient pas hip hip hourrah, ou cet autre titre du même jour, en seulement 24 heures : plus de 700 soldats russes « éliminés » et ils s’en réjouissent comme s’il s’agissait de buts marqués… Marianne traduit la presse russe, rien de pareil à cette “jouissance”… A Makeievka, souvenez-vous, le KPRF portait des jouets pour le centenaire de l’URSS. Cette manière de se réjouir du sang versé n’appartient qu’aux fascistes… Et cette jouissance n’a qu’un but justifier l’envoi de fric et d’armes pour une entreprise déjà vouée à l’échec, une pure provocation comme ces attentats et sabotages. Murphy note que de telles actions de sabotage nécessitent l’aval d’un président et ce fait renvoie à des révélations du Washington post sur Obama (1) (note de Danielle Bleitrach, traduction de Jean-Luc Picker)
illustration rencontre CIA président tous centrés sur l’Ukraine.
Publié dans Antiwar le 26 décembre 2022 par Dave DeCamp.
Jack Murphy a rédigé son article (publié le 24 décembre) sur la base d’informations fournies par d’ex-responsables du renseignement et de l’armée US sous couvert d’anonymat. Ils lui ont confirmé que la CIA utilise les services d’espionnage d’un pays de l’OTAN pour organiser des actes de sabotage à l’intérieur de la Russie depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022.
Selon ces sources, les opérations sont directement conduites par la CIA mais il n’y a pas de personnel états-unien sur le terrain, en Russie même. Cette arrangement permet aux USA d’invoquer plus facilement le ‘déni plausible’. Une des sources, ex-agent des forces spéciales états-uniennes, a fait état devant Murphy que c’était cet arrangement qui avait permis au président Biden d’approuver l’opération.
Murphy ne nomme pas le pays de l’OTAN qui met ainsi ses services à disposition de la CIA parce que le nommer « pourrait compromettre la sécurité opérationnelle des cellules qui sont encore actives en Russie ».
Murphy a publié son article sur son site personnel plutôt que dans un media d’information et s’en explique dans une note à la fin de l’article : « au cours de discussions avec les éditeurs de certains grands médias, j’ai été confronté à des demandes illégales et non éthiques dans un cas, et dans un autre cas, j’ai senti qu’un haut responsable de la CIA était en mesure d’éditer mon article par des moyens détournés avant qu’il ne fasse fuiter un papier dans le New York Times compromettant mon travail ».
L’article détaille comment il a fallu plusieurs années pour mettre en place les structures secrètes à l’intérieur de la Russie. Deux ex-responsables militaires ont révélé que les services secrets du pays de l’OTAN ont organisé des caches d’explosifs et d’équipements en Russie il y a plus de 10 ans, et comment une partie de cet attirail a été utilisé récemment.
Un ex-membre des forces d’opérations spéciales US, ainsi qu’une personne de nationalité états-unienne informée de la campagne secrète, relatent que la CIA n’était pas impliquée dans la construction du réseau avant 2014. La première cellule secrète dirigée à la fois par la CIA et les services secrets du pays de l’OTAN est entrée en Russie en 2016, suivie par d’autres au cours des années suivantes.
Le pays de l’OTAN s’est occupé de procurer une couverture permettant aux agents secrets de légitimer leur présence en Russie, ainsi que les papiers nécessaires. Selon l’article, les services du pays de l’OTAN ont activé les cellules dormantes en Russie par des moyens dédiés aux alentours du 24 février. Elles se sont ensuite préparées dans l’attente de recevoir les ordres et la définition des cibles.
Le nombre de sabotages perpétrés par ces cellules dormantes reste incertain. On sait néanmoins que nombre d’explosions mystérieuses ont affecté des structures militaires russes, des centrales électriques et des voies ferrées depuis le début de l’invasion. L’article suggère en particulier que les saboteurs pourraient avoir été à l’origine de l’incendie à l’institut de recherche des forces de défense aérospatiales russes qui a fait plus de 20 victimes.
Les opérations de sabotage organisées par la CIA ne peuvent prendre place qu’en vertu d’un décret spécial signé par le président (ndt : ‘presidential finding’). Suite aux allégations d’interférence russe dans les élections de 2016 (qui n’ont jamais été établies), le président Obama, avant de quitter le bureau ovale, avait signé un décret de ce type autorisant des opérations secrètes en Russie. Selon le Washington Post, le décret d’Obama permettait « l’implantation d’armes cybernétiques dans l’infrastructure de la Russie, des bombes numériques pouvant être mises à feu dans le cas d’une escalade avec Moscou ». Murphy cite un ex-responsable de la CIA selon lequel le décret permettait y compris des opérations de sabotage contre la Russie, quoique ses autres sources suggèrent que les opérations en cours aient nécessité un amendement ou un nouveau décret.
Un porte-parole de la CIA a dénié les allégations de l’article, mais Murphy rappelle que l’agence peut légalement nier l’existence de ses opérations secrètes.
Si la CIA dirige des opérations de sabotage au sein de la Russie, cela représente un risque majeur d’escalade entre la Russie et l’OTAN, y compris au niveau nucléaire. Plus récemment, l’Ukraine a renforcé ses propres opérations au sein du territoire russe et, selon le Times, le Pentagone a approuvé tacitement les dernières attaques de drones qui ont frappé des bases aériennes au cœur du territoire russe, aggravant le risque d’escalade.
Dans sa note de fin, Murphy déclare avoir publié cet article pour informer le public : « bien sûr, le gouvernement russe sait parfaitement qui est le sponsor de ces sabotages. Plus, le monde du renseignement (ndt : occidental) veut qu’il le sache. Le seul intéressé laissé dans l’ignorance est le public qui n’est pas au courant de la guerre de l’ombre qui se livre en coulisses ».
Murphy affirme que son article a « été vérifié à travers un processus des plus exigeants et a été jugé digne de publication au même titre que les bombardements stratégiques du Laos et du Cambodge ou l’utilisation secrète des drones au Pakistan par la CIA »
(1) Le Washington Post avait précédemment rapporté que « après que la communauté du renseignement américain a conclu que la Russie avait interféré avec l’élection présidentielle de 2016, le président Barack Obama a signé une conclusion pour une action secrète contre la Russie avant de quitter ses fonctions ». WashPo a révélé, à l’époque, que la découverte englobait l’Agence de sécurité nationale, le Cyber Command de l’armée et un programme visant à placer « des cyberarmes dans l’infrastructure russe ». Notez qu’il suffit de taper sur OBAMA et CIA pour découvrir une masse d’articles que l’on ne peut considérer comme “complotistes” qui tous insistent sur le fait qu’Obama avait été placé à son poste non seulement par des milieux d’affaires mais directement par la CIA. (note de Danielle Bleitrach)
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Bosteph
Il a déjà déjà été dit à plusieurs reprises, dans les infos journalières de Marianne, que des groupes de sabotages avaient été arrêtés, voire parfois éliminés même . Du “gladio”, quoi !
Daniel Arias
Le pays le plus proche à la fois de l’OTAN et de la Russie me semble être l’Allemagne.
La Grande Bretagne a aussi déroulé le tapis rouge pour les mafieux russes.
C’est probablement du côté d’une de ces pays qu’il faut chercher.
Après l’un ou l’autre la totalité de l’UE soutient l’agression contre la Russie excepté peut être la Hongrie.
Du temps de l’URSS l’Armée Rouge avait en plus de l’arme nucléaire un plan de décapitation des pays occidentaux en 24 heures, menée par des parachutistes dont la fonction était de neutraliser tous les responsables politiques et administratifs de tous les pays de l’OTAN.
Pour souvenir le 24 février dernier un convois léger de parachutistes a été stoppé dans Kiev même, la cible était très probablement Zelensky lui même, tout comme Amin en Afghanistan il y a quelques années, malheureusement les VDV ont été détruits par les forces ukrainiennes.
Une discussion affligeante d’anciens analystes de la CIA:
https://youtu.be/pNaU7O0keCA