Ursula von der Leyen avait annoncé la future opération qu’elle allait mener à la tête de l’UE et il arriva ce qui devait arriver des bulletins de triomphe de la part de cette incroyable chef du parlement européen à la tête de la croisade qu’elle mène au nom des intérêts nord-américain et de quelques européens qui comme les oligarques ukrainiens sont devenus de fait les simples agents du gouvernement étatsunien. Même si le journal allemand die Zeit tente de masquer l’échec, c’est un triple échec 1) n’avoir pas obtenu de tous les participants une condamnation de la Russie, 2) s’être essuyé des critiques sur un partenariat qui s’assortit d’une police sur les choix politiques, sociaux, culturels de chaque nation ce qui est du colonialisme 3) enfin devoir se rendre compte que régionalement les nations sont rentrées dans des échanges économiques qui les aident mieux dans leur propre développement ce qui est un fait nouveau.
L’article de Die Zeit qui a déjà sorti l’interview choc de madame Merkel est une publication intéressante parce que comme The guardian, le Monde, El País, il s’agit d’un journal social démocrate aux liens avérés avec l’atlantisme, le chancelier Helmud Schmidt en fut un des rédacteurs. Cet article qui ne lâche pas totalement Ursula von Leyen visiblement ne la soutient pas totalement, comme l’article du Monde met en cause le clan des oligarques jusqu’au-boutistes derrière Zelensky. Les révélations, les points de vue qui insistent sur ce que le ton triomphaliste masquait jusqu’ici signifient-ils qu’il y a dans les milieux du grand patronat des tendances réalistes et quand ils disent que “Poutine cherche à sauver la face pour négocier” c’est d’eux dont il est question. D’ailleurs l’affaire était si mal embouchée que Macron a préféré laisser Scholz le représenter et aller s’occuper du Qatar et du Maroc. Manque de bol au même moment on a découvert des valises de billets émanant des qataris dans les lobbystes bruxellois, et comble de malchance Strauss Khan est apparu en parfaite complicité avec le roi du Maroc dans des comportements d’évasion fiscale… Mais celui qui est parait-il le représentant des intérêts français et qui se rend compte qu’il a de plus en plus de mal à faire gober au peuple français que tout serait de la faute à l’Ukraine, de cracher au bassinet d’oligarques, de se ranger derrière les vertueux USA a voulu y mettre son grain de sel : donc Macron et le Premier ministre cambodgien Hun Sen, président en exercice de l’ASEAN, ont appelé mardi à « l’arrêt immédiat des frappes aériennes et des attaques de drones contre les populations et les infrastructures civiles ukrainiennes ». « Je voudrais que sur cet appel, on arrive à convaincre certaines puissances, la Chine, l’Inde et d’autres de nous rejoindre et de mettre la pression sur la Russie », a poursuivi le chef de l’État. Bref, si tout cela marque l’impuissance à maîtriser non seulement les rapports de forces géopolitiques et ceux de sa propre population, il ne reste plus qu’à feindre d’être les pacificateurs de l’incendie qu’on allume et entretient. Résultat, c’est le bordel, dans ce monde de la concurrence et des divisions, et on se demande qui cherche à empoisonner l’autre tant chacun tente de sauver sa peau dans la débâcle et au milieu des triomphes proclamés.
Il se passe incontestablement des choses, au meilleur des cas on peut espérer qu’une partie des capitalistes se rende compte que non seulement ils n’arrivent pas à rassembler la planète autour de l’hégémonie nord américaine, mais qu’ils sont en train de s’isoler alors que monte non seulement un monde multipolaire mais aussi une perspective anti-impérialiste. Il serait temps pensent certains plus lucides que d’autres d’arrêter de laisser les Ursula von Leyen, et autres Zelensky nous mener dans le mur.
Il faut dire que quoi que nous racontent les plateaux de télévision, non seulement les armées otano-ukrainiennes ne remportent pas un triomphe et qu’avec les sanctions on se tire une balle dans le pied, mais les plus fidèles alliés lâchent le capitalisme occidental et pas pour lui faire de la peine, mais parce qu’ils ont d’autres intérêts et leur propre logique.
Une nouvelle démonstration a été apportée : l’UE devait rencontrer l’ANASE et Ursula qui retarde un peu avait décidé qu’on allait exiger de ces gens-là avant tout accord une déclaration en bonne et due forme sur l’intervention russe en Ukraine.
Ursula retarde, elle est restée fixée sur l’heureux temps des 500.000 morts communistes en Indonésie sous prétexte d’une conspiration imaginaire.
L’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN ou ANASEa) est en effet une organisation politique, économique et culturelle regroupant dix pays d’Asie du Sud-Est. Elle a été fondée en 1967 à Bangkok (Thaïlande) par cinq pays dans le contexte de la guerre froide pour faire barrage aux mouvements communistes : Philippines, Indonésie, Malaisie, Singapour et Thaïlande. Le Brunei les rejoints 6 jours après son indépendance du Royaume-Uni le 8 janvier 1984. Le Viêt Nam entre en 1995, suivi du Laos et de la Birmanie le 23 juillet 1997 et du Cambodge le 30 avril 1999. La Papouasie-Nouvelle-Guinée a le statut d’observateur depuis 1976 et réfléchit à une possible candidature. Le 23 juillet 2006, le Timor oriental a posé sa candidature et pourrait devenir membre d’ici à fin 2022. L’Australie est aussi intéressée, mais certains pays membres s’y opposent vu sa dépendance occidentale. Le 11 novembre 2022, le Timor oriental s’est vu accorder le statut de membre observateur du bloc des nations de l’ASEAN, avec une feuille de route pour l’adhésion établie. Mais le fait le plus marquant a été le 37eme sommet de l’ASEAN, en novembre 2020, qui avait abouti à la signature d’un vaste accord de libre-échange entre 15 pays, le partenariat économique régional global (PERG), incluant l’Australie, la Chine, la Corée du Sud, le Japon et la Nouvelle-Zélande.
La réunion à Bruxelles : le sommet UE-ANASE s’achève sans condamnation commune de la Russie
Mis à jour le 14 décembre 2022 à 20:26
Source : dpa
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L’Union européenne n’a pas réussi à persuader l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) de condamner unanimement la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine. La déclaration finale du premier grand sommet des deux organisations à Bruxelles a simplement déclaré que la plupart des États participants condamnaient fermement l’agression de la Russie contre l’Ukraine.
Comme raison, les diplomates ont appelé la position du Vietnam, du Laos et de la Thaïlande. Ces trois pays s’étaient également abstenus lors du dernier vote majeur sur une résolution critique de l’ONU sur la guerre en Russie.
« Aucun État n’a le droit d’envahir un autre »
Le chancelier Olaf Scholz (SPD) a déclaré à ce sujet dans la soirée lors d’une conférence de presse que l’on savait que même les pays qui n’avaient pas soutenu la résolution estimaient que la guerre était injuste. C’est un bon point de départ pour ce qui a été entrepris de faire. « Aucun État n’a le droit d’en envahir un autre et les menaces nucléaires ne sont pas acceptables », a-t-il déclaré. Scholz représentait également le président français Emmanuel Macron, qui s’était rendu en demi-finale de la Coupe du monde au Qatar.
Lors du sommet, l’UE a clairement indiqué en principe que, malgré les différences, elle souhaitait travailler plus étroitement avec les États d’Asie du Sud-Est, également afin de limiter l’influence de la Chine et de la Russie. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé des investissements de dix milliards d’euros. L’argent est destiné à renforcer l’économie et l’indépendance de pays tels que l’Indonésie et la Thaïlande, à créer des emplois et à promouvoir la lutte contre le changement climatique.
Bataille d’offres
Le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, a déclaré qu’une bataille d’offres se déroulait sur la scène géopolitique. Si vous ne voulez pas être dépassé par d’autres joueurs, vous devez vous impliquer davantage et investir davantage. La région de l’ASEAN a une économie dynamique et « grandira » dans les années à venir.
Le président indonésien Joko Widodo a quant à lui souligné que le partenariat entre l’UE et l’ASEAN ne se déroulait pas seulement sans heurts. On est toujours confronté à de nombreuses difficultés. « Par conséquent, si nous voulons construire un meilleur partenariat, il doit être basé sur l’égalité », a-t-il déclaré. Il n’est pas possible que des opinions soient imposées ou qu’un partenaire dicte quelque chose à l’autre et croit que ses normes sont meilleures.
Il dénonçait ainsi la critique par l’UE d’une loi indonésienne interdisant les relations sexuelles hors mariage. Malgré les protestations, le parlement de l’État insulaire avait adopté un projet de loi correspondant la semaine dernière. Les militants des droits de l’homme avaient précédemment exhorté la Chambre des représentants à ne pas adopter les nouvelles règles parce qu’elles violaient les droits civils dans le plus grand pays islamique du monde. Elles devraient entrer en vigueur en 2025.
L’accord de libre-échange avec l’ASEAN sera mis en œuvre
Le sommet des chefs d’État et de gouvernement a été organisé pour marquer le 45e anniversaire des relations diplomatiques UE-ANASE. C’était le tout premier dans ce grand format, selon l’UE. Jusqu’à présent, les réunions ont généralement eu lieu au niveau ministériel. L’Association des nations de l’Asie du Sud-Est comprend actuellement le Laos, Brunei, le Cambodge, l’Indonésie, la Malaisie, le Myanmar, les Philippines, Singapour, la Thaïlande et le Vietnam. Cependant, les dirigeants du Myanmar ne sont pas invités après le coup d’État militaire de 2021.
Ursula von der Leyen a également assuré lors du sommet que l’UE continuerait à faire avancer le projet d’un accord de libre-échange avec l’association de l’ASEAN. « Je pense que nous devons saisir l’occasion maintenant », a-t-elle déclaré. Les négociations sur un accord commercial UE-ANASE n’ont pas progressé dans le passé et ont été suspendues.
La tentative d’obtenir une version plus souple d’une version de la résolution 2758 de l’ONU a également été repoussée.
La résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations Unies concernait le rétablissement des droits de la République populaire de Chine aux Nations Unies lors de la 1976e session de l’Assemblée générale des Nations Unies le 25 octobre 1971.
L’Assemblée générale a décidé de reconnaître la République populaire de Chine comme le seul représentant légitime du peuple chinois et d’échanger ses représentants dans les organes de l’ONU contre ceux des « Chinois nationaux ». Il ne s’agissait pas d’une exclusion de Taïwan conformément aux statuts, qui n’est prévue qu’en cas de « violation persistante des principes de la Charte des Nations Unies », mais seulement d’un échange de la représentation du peuple et donc de la reconnaissance d’une seule Chine.
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