Comment le PCF peut-il se trouver mouillé par un vote à l’Assemblée Nationale aux côtés de ses pires ennemis ? Voyons les FAITS…

Il s’avère que depuis environ trente ans, je me pose cette question… Comment en sommes-nous arrivés là… Voici une des pièces du dossier parmi d’autres. Résultat depuis trente ans chaque fois que je contemple et entend un cadre de ce parti défendre au plan de l’Europe ou des rapports de forces internationaux les pires fripouilles aux dépends y compris de communistes sous blocus ou en prison, ou simples individus honnêtes comme Assange, je m’interroge : “est-ce qu’il en croque? est-qu’il cherche à sauver quelques financements locaux? Est-ce qu’il pense à la prochaine alliance électorale ou est-ce que c’est un naïf qui ne peut pas imaginer que la direction lui mente ? Tous les cas de figure sont en effet possibles dans cette étrange cécité. Il faut encore y ajouter le consensus que grâce à cette dérive des communistes on a réussi à créer en France autour de ce qui n’est plus qu’un “système de propagande” pour l’empire etatsunien. Grâce à cette dérive collective des communistes, parce que s’ils sont loin d’être les principaux acteurs, au contraire, ils ont été placés y compris les plus honnêtes, les plus irréprochables d’entre eux dans l’incapacité de connaitre, de comprendre. Le vote récent en faveur de la guerre derrière l’OTAN, le texte qui a été voté, son contenu est si invraisemblable que l’on espère que cela aidera à percevoir la réalité de cette dérive. Je le répète en écrivant cela, en m’obstinant depuis près de trente ans je ne me contente pas de dénoncer la manière dont l’impérialisme (puisqu’il faut l’appeler par son nom) a des relais dans le PCF et a littéralement submergé la gauche, mais je me dis qu’ils n’ont pas plus eu ma peau que celle du PCF. Et que le fait que nous soyons Français n’y est peut-être pas étranger et que c’est de ce fait extraordinaire qu’il faut partir et pas des turpitudes de nos dirigeants capitalistes dont la révélation partielle des mœurs ne laisse voir ce qui chez eux n’est que concurrence, chantage. Ces “révélations” n’assurant en fait qu’une montée assumée de l’extrême-droite. L’essentiel est qu’ils n’ont pas eu la peau du PCF, je pars de là et c’est efficace.

Il suffirait de remonter à l’ère Robert Hue. Parce que le premier constat est que ces gens s’entendent pour nous faire oublier le passé, pour nous cacher ce qui s’est passé. Comme le disait l’historien Marc Bloch “l’incompréhension du présent naît fatalement de l’ignorance du passé. Mais il n’est peut-être pas moins vain de s’épuiser à comprendre le passé, si l’on ne sait rien du présent.” C’est dans cette boucle du temps que sont pris les militants communistes et avec eux le peuple français. Ceux qui semblent ignorer ce qui s’est réellement passé sous Mitterrand, sous la révolution conservatrice des années quatre-vingt et qui s’est terminée dans ce qu’on définit comme la chute de l’Union soviétique et du socialisme européen.

Voici par exemple décrit par un de nos lecteurs ce qui s’est passé avec la création de la fondation Gabriel Péri, imaginons un instant Gabriel Péri se découvrant patronnant pareille “affaire”, sa stupéfaction n’aurait eu d’égale que celle de Rosa Luxembourg à la tête d’une fondation allemande dont les buts avoués allaient dans le même sens. Et lisons la signature de liens avec divers organismes qui l’invitent à assurer la promotion d’individus. les Fondations allemandes, celle dite Rosa Luxembourg dévolue à l’achat de la gauche, nourrissant le PGE jouent un rôle de même nature. Les liens du secteur international avec cette fondation n’ont rien de secret, la plupart de leurs publications sont financées directement par cette fondation et en portent le sigle. Cette fondation elle finance de grands colloques qui réunissent à grand frais des gens venus de divers lieux, ayant des sensibilités communistes, des colloques qui ne débouchent sur rien mais permettent de jouir de trésoreries secrètes qui échappent au contrôle du parti. Les sources sont diverses et méritent d’être interrogées. Qu’en est-il à ce titre de la municipalité de gauche parisienne? Ce qui s’est passé c’est que non seulement le PCF mais toutes les formations politiques soient sous de tels maitres d’œuvre et l’UE, ses lobbystes officiels en ont été la voie royale. Mais le plus extraordinaire est quand le but de ces financements est de nourrir des directions qui sont dans le même temps le but avoué de l’anticommunisme non dissimulé des bailleurs de fond.

La fondation Gabriel Péri et les petits “arrangements”

A l’époque où Robert Hue était président de la fondation Gabriel Péri, la fondation avait signé une convention de partenariat avec l’institut Aspen France. Le préambule de la convention commençait ainsi :
“L’institut Aspen France lance dans le cadre de ses activités un séminaire consacré aux jeunes leaders politiques émergents.
L’institut Aspen France et la Fondation Gabriel Péri ont convenu de s’associer pour être partenaires dans le cadre de ce programme.
Le présent accord a pour objet de formaliser les termes de ce partenariat.”

Puis à l’article 3 “objet du partenariat”
Dans le cadre de ce partenariat, la fondation Gabriel Péri contribue à l’élaboration du contenu des modules.
Des candidats au programme pourront en outre être identifiés et proposés par la Fondation Gabriel Péri à l’institut Aspen France. (…)
Ce partenariat a pour objet une contribution financière de la Fondation Gabriel Péri. La contribution 2007 est d’un montant de 8000 euros”.

Institut Aspen : son comité inclut, à l’époque, Madeleine Albright, la reine Noor de Jordanie, Condoleezza Rice etc. Il a été créé en 1950 avec pour but d’ “encourager l’ouverture sur le monde, la prise d’initiative et l’exercice des responsabilités au service du bien commun”
Aspen France a été créé en 1983 sous l’égide de Raymond Barre.

Pour rappel, en 2007, Hue était encore au conseil national du PCF. Tout un tas d’initiatives tous azimuts avaient été prises, pendant les années Hue en direction des ennemis de classe. Cela ne s’est jamais interrompu. Ce qui a sauvé le PCF de la déchéance complète, à ce jour, ce sont les militants

Et c’est là un filet par rapport à ce qui parvient à certains dirigeants… Ce sont je le crois au vu des sommes des gagne-petits par rapport à ce qui a été déversé sur ceux qui nous gouvernent… les Macron mais aussi les Trudeau, ces jeunes loups au physique avantageux, insolents mais dont les velléités sont rapidement bloqués. Est-ce un hasard si Trump avait prétendu emporter des dossiers sur ces gens-là au premier rang desquels le dossier consacré à Macron… si on découvre tout à coup la fuite au Bahamas du principal souscripteur du parti démocrate (et de l’Ukraine de Zelensky) plongé jusqu’au coup dans le scandale des crypto-monnaie, tandis que les milliardaires à la Elon Musk jouent à cache cache avec Bernard Arnault… toutes ces “révélations sont des menaces de chantage et des contre feux allumés, cela n’ira pas bien loin, mais peut-être devrions nous nous communistes en tirer quelques leçons.

D’abord en finir avec la naïveté “humaniste” et démocratique sous lesquels certains de leurs bénéficiaires nous enrôlent périodiquement, s’interroger comme l’aurait fait Lénine à propos d’impérialisme dans quel camp et pour quels bénéfices toutes ces larmes de crocodile… Ensuite faire notre miel de ce que ces révélations-chantages révèlent de la vraie nature de notre “information”. (1)

Parce que je le répète en écrivant ceci, en m’obstinant depuis près de trente ans à jouer les Cassandre, je ne me contente pas de dénoncer la manière dont l’impérialisme (puisqu’il faut l’appeler par son nom) a des relais dans le PCF et a littéralement submergé la gauche, mais je me dis qu’ils n’ont pas plus eu ma peau que celle du PCF. Et que le fait que nous soyons Français n’y est peut-être pas étranger et que c’est de ce fait extraordinaire qu’il faut partir et pas des turpitudes de nos dirigeants et de leurs scandales et ragots.

Peut-être pourrions nous réfléchir utilement à ce qui se passe à la tête du parti depuis quelques années et à quel point cela fait étrangement songer à ce qui s’est passé dans les pays d’Europe centrale, en Pologne par exemple. comment il a été réussi à mobiliser la classe ouvrière, la jeunesse, les militants syndicaux derrière une pourriture comme Walesa. Nulle part il n’a été dit que c’était pour en finir avec le socialisme, non au contraire c’était pour avoir un meilleur socialisme, un vrai celui qui en finirait avec le système soviétique, accusé de tous les maux, pour mieux nous disait-on s’ancrer dans les traditions nationales. Il y allait avoir la fin du centralisme démocratique et la toute puissance des bureaucrates, nous serions dans le vrai communisme, ce serait le pouvoir ouvrier, le pain, les jeux et la liberté.

Des fonds considérables ont été déversés. Des réseaux se sont créés et continuent à fonctionner à chaque campagne de l’empire. La presse a été remodelée… les grands titres ont tous paru jouer une sensibilité social-démocrate tout en étant aux mains d’un patronat complètement mouillé de fait avec d’anciennes forces fascistes, comme EL Pais ” et d’autres…

Un mélange de spectacle, de sensationnel et d’oubli de toute causalité… Etonnez-vous que sur le modèle de la presse Murdoch cela s’accompagne de films Netflix . Après les scandales à moitié révélés sur la couronne Britannique, nous avons droit à un film sur la “personnalité de l’année à savoir Zelensky”… le tout en liaison avec les galas de charité des épouses, comme sur le Rocher de Monaco…

Dans un autre article à ce propos, nous signalons le rôle joué par les Fondations caritatives, celle où un ukrainien entre 2009 et 2013, y compris quand Mme Clinton était secrétaire d’Etat, la Fondation Clinton a reçu au moins 8,6 millions de dollars de la fondation Victor Pintchouk, qui est basée à Kiev, en Ukraine. Elle a été créée par M. Pintchouk, dont la fortune provient d’une entreprise fabriquant les tuyaux pour la construction. Il a été durant deux mandats un membre élu du parlement ukrainien et est un chaud partisan du rapprochement entre l’Ukraine et l’Union européenne. Monsieur Pintchouk et sa femme- la fille de l’ancien président de l’Ukraine, Leonid Koutchma (2)- a commencé à verser à la fondation charitable des Clinton en 2006, après qu’ils eurent été présentés à monsieur Clinton par Doug Shoen, un enquêteur dans les sondages qui a travaillé pour les deux Clinton. Le même, Macron étant président, est celui qui gère l’agence Hava, sous Bolloré a ses bureaux en Ukraine et organise aujourd’hui le gala de charité de Hier. une certaine gauche à la BHL, Glucksman et compagnie copule avec l’extrême-droite d’un Bolloré. On ne comprend rien à l’enchevêtrement des réseaux si on en revient pas à l’ère mitterrandienne et le choix de l’ex-président, sa propre biographie dans laquelle les sympathies jamais dénoncées pour Pétain, et pour Bousquet, les liens avec la Françafrique et l’anticommunisme forcené ont joué un rôle, mais où l’essentiel a été le choix parle premier président de l’Union de la gauche d’adopter la politique néolibérale initiée par madame Thatcher, Ronald Reagan, mais dont la première application a eu lieu au Chili, au nom de la liberté et sous les cris des militants communistes et socialistes torturés.

Le soutien à l’assaut par les trublions de Robert Ménard contre l’ambassade de Cuba a été mené dans une alliance étroite entre Laurent Fabius (qui se refendait d’un article contre Castro… au nom d’Allende, dans les colonnes du Nouvel Observateur) et Patrick le Hyaric qui assurait la promotion dans l’humanité d’un dissident cubain présenté par Robert Ménard, et appuyait l’opération du théâtre des Champs Elysées dénonçant la tyrannie de Fidel Castro avec la brillante intervention de gens comme Ariane ascaride, Robert Guediguian et toute la gentry de gauche. Qui avait déjà été enrôlée avec les Montand dans “un vive la crise” et une dénonciation de l’URSS. La gauche devenue courtisane…

Déjà à cette époque, l’opération avait bénéficié de Publicis, l’agence qui était la possession des Badinter mais glissait dans le portefeuille de trusts dont Havas est l’illustration.

Avancer sur la voie ouverte au 38 e Congrès

Tous ces gens étaient-ils vendus, non, mais un système se mettait en place qui était caractérisé par son anticommunisme viscéral mais enrôlait certains communistes en leur assurant un ode de survie, le paiement par exemple de frais de représentation la possibilité d’être reçus dans certains médias, on assurait même ceux qui étaient les plus narcissiques, les plus amateurs de gloire personnelle, allant jusqu’à la pitrerie d’une parti de cartes à la Pagnol, d’une audience, d’un regain d’intérêt qu’ils pouvaient un temps confondre avec celui de leur parti… jusqu’à la trahison. Et bien sur on utilise à fond l’incurie intellectuelle, l’absence de connaissance, le manque même d’intérêt pour les questions “qui n’intéressent pas les Français”, pour en faire des marionnettes à la Robert Hue.

Mais nul n’est à l’abri, quand on voit la manière dont est promue quelqu’un comme Clémentine Autain, la UNE de Libération qui est réservée à cet esprit narcissique et léger, on voit bien les ressorts, l’indignation de J.L.Mélenchon me paraitrait adaptée s’il n’avait été lui même le grand bénéficiaire de l’appui des mêmes à partir du moment où il s’est clairement situé dans la logique de Mitterrand en faisant du PCF l’ennemi à achever au nom de la “gauche” réduite aux foucades d’un chef…

Celte stratégie anticommuniste menée de divers bord à la fois s’ est accompagnée d’une censure totale pour ceux qui résistaient, y compris chez les intellectuels… Cette censure reste d’autant plus totale qu’exercée par les communistes elle redouble celle du système de propagande qui devient non seulement celui des conservatismes français, mais celui de l’atlantisme et de l’UE. Il n’y a plus aucune voie et la diffamation de surcroit en fait des “ennemis du parti”. cela va jusqu’à l’ignominie… je sais de quoi je parle.

C’est pour cela que l’affaire du vote au Parlement des députés communistes ne doit pas être pris à la légère, j’y reconnais la patte de ceux qui tentent d’empêcher l’existence d’un parti communiste.

le danger serait dans cette réaction d’une militante communiste qui a découvert à travers le vote de la résolution 39, l’état du PCF à sa direction et qui me dit : “cela m’écoeure je vais le quitter!” Premièrement c’est exactement ce que cherchent les liquidateurs depuis le sursaut de 38 e Congrès et ce qui a commencé à changer, empêcher ce changement et détruire ce qui peut renaître. Ensuite, comme je lui ai répondu “Tu veux quitter la France, aller où, que feras-tu quand ils auront supprimé la sécurité sociale, les droits acquis?” Parce que démissionner du parti au-delà de ces luttes de faction c’est abandonner le seul instrument politique de résistance qu’il nous reste.

La manière dont partout l’assaut est mené de la part de ces groupuscules capitalistes, ces amicales de larbin d’une poignée, il s’agit de nous faire ignorer notre force réelle… Ils tiennent pour cela la presse, les instituts de sondage, mais tout cela sert à nous expliquer qu’au niveau international comme dans notre pays la majorité est derrière eux… le village Potemkine de l’opinion internationale est destiné à nous faire croire que nous sommes trop faibles pour nous battre… Ne pas faire connaître aux militants l’état du monde et empêcher l’effort d’organisation, les liens avec le monde du travail…

Il en est de même si ‘on considère l’état du PCF aujourd’hui même où Fabien Roussel a fait sur BMTV une excellente intervention, celle d’un secrétaire du Parti communiste tel qu’on le souhaite, sur le fond refusant les polémiques inutiles y compris contre la FI, mais disant la différence démocratique entre un parti et un mouvement.. En impulsant une bataille unitaire autour de la défense des retraites, je signe des deux mains le ton, la finalité, et la volonté de se battre. Ce parti là c’est celui pour lequel il a été voté au 38 e congrès et qui avance mais il faut que cela s’accompagne de clareté 1) sur les choix internationaux et 2) d’un travail sur le fonctionnement interne actuel, la dénonciation de toute censure comme de votes qui vont a contrario de ce que sont les communistes 3)l’organisation et la formation des adhérents. Donc partir de cette base commune et des avancées du 38 e congrès pour que le parti soit réellement ce qu’il doit être. comme dans cette intervention. La France avec un tel parti pourrait faire fructifier ses atouts et prendre place dans le grand mouvement international qui change l’ordre de l’existant… impérialiste.

https://fb.watch/hqQ1jzZd14/

Parce que et c’est de cela dont il devrait être question : comment se fait-il qu’alors que partout les mêmes forces ont réussi à détruire les partis communistes, à les diviser, à les marginaliser, il existe encore un parti communiste français. Et que celui-ci ne puisse être réduit à cette volonté interne et externe qui prétend en finir avec lui? C’est de là qu’il faut partir dans ce congrès… En finir et dénoncer liquidateurs, mais mesurer aussi ce qu’il reste de ce parti pour conserver en lui ce désintéressement, cette volonté de renouer avec le monde du travail, ce bon sens populaire… Ce qu’une récente émission de télévision reconnaissait à Georges marchais qui, je le pense à sa manière a bien représenté les forces et les faiblesses, celles d’hier comme aujourd’hui.

Danielle Bleitrach

(1) un commentateur qui n’a certainement pas ma sensibilité politique mais qui a visionné le sujet ne peut y voir qu’un “bad trip narcissique avec échange de narcissisme entre celui qui interview et le héros que l’on nous vend : en l’occurrence Volodomyr, la même opération que celle de Vogue avait mené à Kiev, toujours en accord avec les galas de charité… InternationalCommentaireZelensky sur Netflix: notre avis sur ce bad trip narcissique vidéo: youtube COMMENTAIRE. David Letterman, fringuant retraité des late show new-yorkais, s’est offert un petit kif personnel: visiter la guerre et papoter avec son héros Volodymyr dans le métro de Kiev, entre confessions maladroites et egos à l’étroit. Quarante-cinq minutes de malaise(s) qui prouvent au moins que Hollywood peine à se diluer dans le cauchemar ukrainien.