Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Les patronat français et allemand commencent à être inquiets et s’accusent mutuellement eux et leur petit personnel de l’UE.

Crise énergétique: le désaccord franco-allemand, le clash entre Roux de Bézieux et un ex-ministre de Merkel dit l’impasse de notre classe dirigeante. En suivant leur foire d’empoigne, on pense à cette responsable chinoise du PCC ironisant sur les sanctions européennes plafonnant le prix du baril, elle s’interroge : “Erreur collective ? Selon un accord conclu entre les pays de l’Union européenne (UE), ceux du G7 et l’Australie, en l’absence de la Russie, le prix du pétrole vendu par la Russie aux pays occidentaux est plafonné à 60 dollars le baril à partir du 5 décembre 2022. Pourtant un proverbe bambara nous dit qu’on ne peut pas raser la tête de quelqu’un en son absence “. C’est pourtant ce que tentent de faire Macron et nos députés qui veulent le profit et suivre en même temps l’OTAN en votant la résolution 390 qui est exactement le produit de cette “ligne” en zigzag, vexatoire et inefficace jusqu’à la mort du dernier Ukrainien et la nôtre… En attendant nous allons être comme eux dans le noir et même pas à cause de la guerre… Rarement on a eu des politiciens aussi dérisoires, aussi vains. (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société)

Illustration: on vote l’union sacrée autour de Macron et on se retrouve en guêtres…

Article de Grégoire Pinson • Il y a 1 h

Geoffroy Roux de Bézieux ne mâche pas ses mots à l’encontre de l’Allemagne© AFP/Archives – Eric PIERMONT

Lors d’une réunion organisée par le Medef, Geoffroy Roux de Bézieux a critiqué les choix énergétiques allemands. Peter Altmaier, ex-ministre de Merkel a répliqué en pointant les lacunes du parc nucléaire français.

C’est un échange courtois sur la forme mais vif sur le fond, qui illustre les difficultés à avancer vers une solution franco-allemande dans la crise de l’énergie. Lors des Rencontres des entrepreneurs de France (REF) organisées par le Medef, ce mardi 6 décembre, Geoffroy Roux de Bézieux, président de l’organisation patronale, a réitéré ses critiques à l’encontre du plan organisé outre-Rhin pour passer la crise: 200 milliards d’euros déversés pour aider les ménages mais aussi les entreprises, annoncés en octobre. “On a assez mal pris ce plan qui signifiait clairement ‘Je protège mes entreprises et les autres on verra’.”

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Surtout, le patron des patrons français a pointé dans son intervention liminaire la responsabilité de Berlin dans la crise énergétique actuelle: “L’Allemagne a pris le tournant d’arrêter le nucléaire et de se tourner massivement vers le gaz russe. Ce qui a mis grandement l’Europe en difficulté.” Avant de reconnaître qu’il était sans doute facile après coup de pointer sur ce sujet “la responsabilité de telle ou telle chancelière”… Suivez son regard.

Les centrales nucléaires françaises accusées

Or Peter Altmaier, qui fût le dernier ministre de l’Économie et des Energies d’Angela Merkel, se trouvait être l’intervenant suivant, à distance, dans cette rencontre. “Oui je suis prêt à avouer que nous avons décidé de tourner la page du nucléaire après Fukushima, a expliqué l’ancien élu de la CDU. Il y avait eu pour cela un large débat en Allemagne. Et la population, les employeurs comme les syndicats souhaitaient tous cela. Au Bundestag, la majorité en faveur de cette décision a atteint les 80%.”

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Après cette mise au point, il s’empresse de tacler: “Je ne me souviens pas qu’un tel débat ait été mené par nos voisins européens.” Et de porter la touche finale dans sa contre-attaque: si les Allemands ont trop parié sur le gaz russe, “mes amis français n’ont pas réussi à renouveler le parc nucléaire dans les délais nécessaires pour garantir le fonctionnement des centrales en été comme en hiver”. Ambiance.

“L’Europe n’agit pas”

Pourtant, malgré ces discordances non dissimulées, tous les responsables qui se sont succédé à la REF ont appelé, unanimes, à une solution européenne pour affronter la crise. “Il est urgent d’agir au niveau européen pour trouver un nouveau mode de régulation de l’énergie. Or quand je constate que les ministres de l’Energie de l’UE, il y a dix jours, se sont réunis mais qu’il n’est rien sorti de ce Conseil, je m’inquiète”, a ainsi regretté Geoffroy Roux de Bézieux.

Une inquiétude partagée par Jean-Pierre Clamadieu, président d’Engie, également présent à cette rencontre du Medef. “Je trouve que l’Europe n’agit pas, tranche-t-il. Je n’ai jamais vu autant de textes, autant de projets en matière d’énergie, mais avec aussi peu d’impact.” Il balaye d’un geste de la main les initiatives des 27. Ces derniers se sont ainsi mis d’accord sur un plafonnement du prix du gaz. Mais la Commission européenne a proposé dans la foulée un niveau de prix “tellement élevé que cela n’a pas d’impact opérationnel, continue Jean-Pierre Clamadieu. Quant aux achats communs de gaz, cette mesure n’aura pas d’efficacité”.

Le “chambre à part” franco-allemand

Pour Peter Altmaier, ces lacunes s’expliquent essentiellement par les ratés d’un moteur franco-allemand, encalminé depuis le départ de “sa” chancelière. Il rappelle comment les dirigeants français, de Sarkozy à Macron, sont toujours parvenus à s’entendre avec Angela Merkel. Y compris en se réconciliant ostensiblement sur les planches de Deauville, comme le firent la dirigeante allemande et Nicolas Sarkozy en 2010. “Je n’ai pas l’impression que nous en soyons là” entre Emmanuel Macron et Olaf Scholz, regrette l’ancien-ministre. Qui ajoute: “Cela m’inquiète énormément.”

Car la crise va coûter cher à l’économie des deux pays. “Si les prix de l’énergie restent durablement cinq à six fois supérieurs en Europe, en comparaison avec l’Amérique et l’Asie, il y aura, par construction, des arbitrages qui se feront au sein des grands groupes”, a détaillé Geoffroy Roux de Bézieux. Les multinationales européennes s’apprêtent ainsi à faire glisser une partie de leur production outre-Atlantique, notamment, pour s’adapter au nouveau contexte. En revanche les firmes qui n’ont pas cette capacité de délocalisation, “le Mittelstand allemand (entreprises familiales ndlr) et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) françaises, vont souffrir si cette asymétrie de coût perdure”, anticipe le patron des patrons. Une souffrance partagée qui pourrait ramener la France et l’Allemagne à des échanges plus cordiaux.

Et partout ces gugusses opèrent le même chantage comme ici en Grande-Bretagne face à la grève des infirmières…

Peut être une image de 3 personnes, personnes debout et texte qui dit ’13:07 Tweet 76% The Independent @Independent Officiel Nurses must drop pay demands to 'send clear message to Putin', cabinet minister says À l'origine en anglais et traduit par Google Les infirmières doivent abandonner leurs revendications salariales pour "envoyer un message clair à Poutine", selon le ministre independent.co.uk Nurses must drop pay demands to send clear message to Putin', cabinet minister says 11:38 04 déc. 22 Echobox 71 Retweets 168 Tweets cités 186 J'aime × Tweeter votre réponse’

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1 Commentaire

  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Les inquiétudes sur le réseau électrique favorisent les spéculateurs, en État de guerre les bourses restent ouvertes.

    Il n’y a aucune raison technique que les prix augmentent de telle façon.

    Nous sommes à l’heure de l’informatique et de l’Internet massif, il serait facile de fixer un prix par algorithme sur des critères scientifiques de disponibilité des ressources et ainsi court-circuiter les marchés boursiers qui eux spéculent également sur les rumeurs.

    Le prix de nos pleins va franchir en 2023 les 2 euros.

    Selon RTE:

    https://www.rte-france.com/actualites/previsions-systeme-electrique-hiver-2022-2023

    Les inquiétudes des acteurs de marché sur l’équilibre offre-demande pour l’hiver conduisent à des prix à terme aujourd’hui très supérieurs à ce que révèlent les fondamentaux techniques. Or, le niveau de risque révélé par l’analyse prévisionnelle de RTE ne permet pas de justifier des niveaux aussi anormalement élevés, même en se plaçant dans un scénario dégradé, en ne prévoyant pas d’évolution à la baisse de la demande, et en considérant une disponibilité du parc nucléaire inférieure à l’agrégation des données déclarées – centrale par centrale – sur les registres de transparence.

    Le prix du brent est aujourd’hui à 78$ contre 96 en janvier 2007, 110 en janvier 2012, il n’est pas descendu en dessous de 100$ entre 2010 et 2013. Jamais à ces dates nous avions payé le carburant aussi cher.

    Alors que font nos députés NUPES et les communistes en particulier ?

    TotalEnergie fait un bénéfice de 73 millions d’€ par JOUR au troisième trimestre 6,6 milliards.
    Le groupe à déjà fait plus de 17 milliards d’€ contre 16 pendant toute l’année dernière, il reste encore un trimestre de cagnotte à engranger.

    La bonne récolte est due en partie à l’explosion du prix du gaz liquéfié, merci Uncle Joe.

    Le big boss qui siphonne en plus du pétrole nos poches est fatigué que l’on l’accuse de s’augmenter de 52% cette années, alors que c’est son salaire normal depuis 2017 6 millions d’€.
    Le message est clair pour l’employée d’EPHAD circule et va bosser sans poser de questions au pire fait du vélo c’est bon pour la santé et la planète.

    Shell est aussi performante avec aussi plus 6 milliards d’€, profitant selon la Tribune de la flambée des cours depuis la guerre en Ukraine.

    Le précédent record du prix du brut n’a été battu qu’entre mai et juin 2022 avec un pic à 120$ ce qui ne peut expliquer la flambée aux pompes (encore moins aux USA premier producteur de pétrole au monde), depuis juin 2022 nous sommes sur une tendance fortement baissière du cours du Brent.

    Les profiteurs de guerre se gavent comme jamais.

    Les conséquences sont très concrètent Raynal et Rocquelore ferme certaines usines, les ouvriers vont perdre 50 à 200€ par mois et de l’alimentation va manquer dans les magasins.

    Il y a peu nos courtisans des plateaux télé applaudissaient la baisse de consommation électrique de 8%. Il reste difficile de trouver les données détaillées de cette baisse de consommation, il semble que l’effort est surtout du à l’industrie. Baisse d’activité, faillites, auto production d’électricité ? Difficile de savoir.

    https://www.francebleu.fr/infos/societe/couts-de-l-energie-l-usine-raynal-et-roquelaure-de-camaret-sur-aigues-ferme-temporairement-en-janvier-1132742

    Anticipation d’une baisse de notre consommation électrique de 40% d’ici à 2050.

    https://www.francetvinfo.fr/economie/energie/la-baisse-de-la-consommation-francaise-d-electricite-s-amplifie-selon-rte-avec-un-recul-de-8-3-sur-une-semaine_5528826.html

    https://prixdubaril.com/

    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/les-benefices-de-totalenergies-s-envolent-73-millions-de-dollars-par-jour-au-troisieme-trimestre-938431.html

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