Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Pour un parti utile à notre pays, trois priorités pour notre congrès !

Pourquoi je soutiens le texte qui suit, qui pose clairement et avant toute base commune le parti qu’il nous faut, défendant quoi et avec quelle organisation ? Parce que je vais vous raconter une histoire vraie : Une amie m’envoie cette anecdote qu’on lui répétait enfant dans sa famille communiste en Corse pour lui enseigner ce qu’est la lutte des classes : c’est l’histoire de cet ouvrier agricole sartenais, un journalier du siècle dernier, qui tous les jours descendait à pied dans la vallée du rizzanese travailler la vigne  pour son riche propriétaire terrien.
Un soir, au retour de son travail, alors qu’il pleuvait à torrents, son patron sur sa calèche, s’arrêta sur le chemin à sa hauteur et lui proposa de le ramener chez lui. 
L’ouvrier tout reconnaissant monta sur la calèche qui repartit aussitôt. 
Après une centaine de mètres, le seigneur” (sgio en corse), c’est ainsi que le riche possédant se faisait appeler, stoppa net et lui dit sur un ton sec : “descends maintenant!”
L’ouvrier tout surpris lui demanda: :”mais pourquoi” et le “seigneur” de lui répondre:
 “Sache que le bien des pauvres est de courte durée “… La question est à quel prix le bien des pauvres ne sera-t-il pas de “courte durée” quand ils auront le pouvoir, ils n’auront pas le pouvoir sans être en capacité d’imposer leurs intérêts ? Il leur faut des élus mais sans un parti il semble qu’ils ne soient pas une garantie …

Le vote des députés français à l’Assemblée Nationale s’est fait en connaissances de cause puisqu’aucun d’entre eux ne peut ignorer que les États-Unis font payer le prix des crises à leur alliée, l’Europe, elle paye pour la guerre, pour les sanctions, l’OTAN, pour sa rivalité avec la Chine, les Français n’ont aucune protection à attendre de cette alliance criminelle. Cette Assemblée nationale sait de quoi il retourne et elle envoie le peuple français dans une guerre qui n’est pas la sienne et l’effort de guerre va se traduire par une justification de tous les autoritarismes, toutes les décisions arbitraires. Tous ces députés le savent et en se ralliant à l’OTAN, ils ont fait descendre de la voiture ceux qui espéraient encore en des gens pareils, en confortant le consensus autour du pouvoir des riches. A la suite de quelle pression, quel chantage il ne s’est pas trouvé un seul député communiste pour refuser de signer ce texte qui violait toutes les décisions du parti ? Termineront-ils comme Robert Hue, se ressaisiront-ils? c’est leur problème, seul la mort transforme une vie en destin et c’est à eux de voir… L’histoire les jugera…

Mais aussi ils ont démontré a contrario à quel point il est urgent pour tous qu’il existe un vrai parti communiste, merci de la leçon c’est au moins le service que vous aurez rendu, nul ne peut se satisfaire de vos éternels compromis et de votre “unité” de façade qui retombe toujours du même côté, celle où l’on vous fait descendre de la voiture.

Paradoxalement oui les Etats-Unis veulent la guerre, oui nos politiciens répondent à leur appel, mais ils ne sont plus maitres du jeu. Le monde n’est déjà plus le leur et ils sont grotesques, sinistres et pitoyables à s’inventer des victoires dans la débâcle de leur monde. Ils votent des sanctions le G7 plus l’Australie et reprennent en choeur les délires de leurs marionnettes… Et en violation de tous les textes du dernier congrès voici qu’une assemblée nationale de pleutres avec une douzaine de députés “communistes” unanimes se rallie à cette union sacrée du capital réduit à la portion congrue. Mais le fait est que cela ne peut plus durer cette liquidation et cette trahison permanente de ce que sont les communistes. Le texte qui suit a le mérite d’enfin dire ce qu’il y a dire, il prend ses responsabilité, qui les tiendra? Qu’il existe ce texte-là avant toute base commune est une bonne chose parce que cela prouve qu’enfin on prend les communistes pour des adultes et qu’on arrête les tractations de sommet, les petits arrangements dans les travées du parlement, voire les chantages, le parti ne se limite pas à cela, il n’est pas un appendice de ses élus, y a-t-il un pilote dans l’avion?

Notre peuple français va faire son expérience et celle-ci s’inscrit à contrario de la lâcheté de ceux qui ont trahi sa confiance, il va souffrir, nous allons tous souffrir plus que nous l’imaginons puisqu’il ne s’est pas trouvé à l’Assemblée Nationale un parti, une force pour nous défendre, mais cela dit l’urgence d’aller au bout de la volonté des communistes de défendre l’existence d’un parti communiste, de mener jusqu’au bout la clarification. Que les communistes sachent qu’ils ont derrière eux une longue histoire, celle de la France, celle de ce parti, celle d’une planète qui a choisi d’affronter le capitalisme, les uns en conscience et la plupart parce qu’il leur est impossible d’agir autrement. Ceux là seront-ils capables? En tous les cas ils ont déjà pris leurs responsabilités et ils les prennent encore dans un moment qui est aussi celui d’un changement d’époque dans lequel le rôle des communistes s’avère indispensable comme cela a été dit à la Havane et cela passe par la paix. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Samedi 3 décembre 2022, par  lepcf.fr, popularité : 41%  39 éme congrès 2022 | 

Le 38éme congrès, en décidant de réaffirmer la place et l’utilité du PCF dans la vie politique, a permis un nouvel élan de notre activité. Ces quatre dernières années ont été marquées par de nouvelles propositions et actions, tant dans la période du COVID que dans les élections européennes et présidentielles. Pleinement engagés dans ce renouveau du PCF, nous identifions trois questions qui nous semblent essentielles pour déployer toute notre activité politique et nous ancrer comme le parti de la transformation sociale capable de porter l’espoir populaire alors que le capitalisme en crise systémique menace l’avenir de l’humanité.

  • La priorité de la bataille pour la paix et notre engagement pour un nouvel internationalisme
  • L’identification de notre projet, contenus et combats, comme « Le socialisme des jours heureux »
  • Le PCF pour permettre au plus grand nombre d’être acteurs du processus révolutionnaire, priorité à la cellule

I. Pour la Paix et un nouvel internationalisme

La situation internationale se révèle extrêmement dangereuse. Le risque d’une guerre mondiale et de l’utilisation de l’arme nucléaire sont aujourd’hui évoqués ouvertement par les dirigeants de ce monde.

La guerre en Ukraine est d’abord un affrontement entre l’Otan et la Russie, une guerre où les stratèges américains affirment « Faire la guerre jusqu’au dernier ukrainien ». L’OTAN élargit toujours plus son champ d’action et accentue sa force de frappe en Europe orientale, au mépris des engagements pris avec la Russie par les États-Unis et leurs supplétifs européens à la fin de la guerre froide. Si le militarisme du régime de Poutine est indéniable et que celui-ci rêve de restaurer la Russie au rang des puissances impérialistes, cela ne saurait cacher qu’à ce jour la Russie n’est pas une puissance impérialiste, mais une puissance militariste acculée par l’OTAN. Si les opérations russes doivent être questionnées voire condamnées quand des crimes sont avérés, cela ne doit pas masquer que la responsabilité première se trouve du côté de l’OTAN, c’est-à-dire, in fine, des États-Unis et de ses alliés européens. Nous ne pouvons être dupes. Il s’agit pour les Etat-Unis d’atteindre la République populaire de Chine, de s’emparer de nouveaux marchés et de nouvelles richesses, de garantir la suprématie idéologique de l’occident capitaliste sur le monde.

Le blocus impérialiste contre Cuba persiste ainsi que les intimidations contre le Venezuela et le Nicaragua.

Les fossoyeurs néolibéraux s’organisent toujours plus, comme en décembre 2021 au “Sommet pour la démocratie”, initié par les États-Unis, pour décider disent-ils, de “renouveler le monde” au nom du marché libre, au nom des libertés individuelles et au nom de ce qu’ils appellent « leur démocratie ».

L’objectif affiché est clair, créer toutes les conditions pour poursuivre la soumission des peuples qui produisent les richesses, et celle des Nations qui perdent leur souveraineté, à la volonté du capital et à son accumulation durable.

La paix est donc la condition pour ne pas laisser s’installer la barbarie.

La déclaration et les objectifs de travail des 78 partis communistes et ouvriers à la rencontre de La Havane d’Octobre 2022, constitue une base de travail permettant de relancer un mouvement international pour la Paix et nous demandons que le PCF y prenne activement sa place. L’internationalisme doit se décliner dans les initiatives prises par la direction du PCF mais aussi par l’impulsion d’initiatives locales d’informations, de rencontres et de solidarités concrètes.

La France doit sortir de l’OTAN et exiger sa dissolution !

Le 39ème congrès doit prendre la décision d’une campagne pour la Paix dans toute la France permettant d’éclairer l’opinion publique et débouchant sur une grande marche avec l’ensemble des forces progressistes pour stopper cette escalade et exiger la Paix !

II. HUIT THÈSES POUR OSER LE SOCIALISME DES JOURS HEUREUX

Le programme « Des Jours heureux » porté par Fabien Roussel à l’élection présidentielle a rencontré un écho dans la société française. Dans leur diversité, les communistes se le sont appropriés. Ils veulent lui donner corps, le développer au-delà du cadre électoral comme un projet de société.

Car les luttes de ces dernières années buttent sur l’absence d’une perspective politique crédible, alternative à la société capitaliste actuelle. L’électorat populaire qui subit de plein fouet la violence de cette société s’exprime dans l’abstention, ou trop souvent dans la recherche d’un bouc émissaire.

Il appartient aux communistes de porter dans la société un projet politique de rupture en faveur des milieux populaires, avec au centre la question du travail, de son organisation, de la maîtrise des richesses produitesIl reste fort à faire !

Notre prochain congrès est un moment clé pour mettre en débat un tel objectif que nous proposons de nommer « le socialisme des jours heureux », le situant résolument dans le mouvement historique national de 1793 et la commune, du CNR à la dernière présidentielle, comme dans le mouvement historique mondial de toutes les révolutions progressistes, ayant démontré aux peuples qu’une autre société est possible, qu’elle est difficile, marquée par des avancées et des reculs, des tâtonnements et des erreurs, mais que les peuples peuvent y gagner beaucoup pour les salaires, les services publics, les droits fondamentaux (éducation, santé, culture…).

Pour travailler à une telle refondation globale de la société française, nous avons besoin des outils marxistes et léninistes pour mieux comprendre le mouvement du monde capitaliste, en innovant pour construire une perspective socialiste adaptée à la réalité française du 21ème siècle dans un monde en plein bouleversement. En ce sens, il nous faut interroger les « éléments de conquis sociaux » en France, comme leur difficulté à résister à la guerre du capital. Nous devons innover en relation fraternelle avec les forces communistes et progressistes qui se battent partout sur la planète.

Dans cet esprit voici quelques thèses que nous souhaitons porter au débat :

1. Pour envisager un autre projet de société, il faut rompre avec un capitalisme en crise systémique.
Le 22ème congrès en 1976 proposait de prolonger les acquis du CNR dans une « étape de démocratie avancée » par une stratégie d’union de la gauche orientée vers une victoire électorale. L’histoire a tranché, la gauche livrée au parti socialiste s’est tourné vers l’accompagnement du capitalisme en crise, jusqu’au macronisme.

La vague « libérale » initiée par Thatcher, a montré la violence de l’état contre les milieux populaires. On ne peut gagner ni même conserver des acquis partiels sans mettre en cause la domination des pouvoirs économiques. Le capitalisme en crise systémique n’accepte aucun compromis. Il faut rompre tout de suite avec la domination de l’état par la bourgeoisie.

2. Au niveau mondial, l’impérialisme sous égide étasunienne se raidit dans une succession de crises qui mettent en cause sa domination monétaire, économique, technologique et même culturelle.
Aux impérialismes concurrents du début du 20ème siècle a succédé une mondialisation intégrée sous égide étasunienne. Présenté comme le gendarme d’un monde censé protéger la démocratie face aux États dits « totalitaires », cet impérialisme assure en fait un pillage systématique des ressources des nations du Sud. En délocalisant dans ces pays une part toujours croissante de leur industrie, les multinationales peuvent compter sur une main-d’œuvre à exploiter à moindre coût et sur la relance de l’accumulation du capital dans les nouveaux pays ouverts à leur règne pour tenter de contrer une baisse tendancielle du taux de profit, pourtant irrémédiable.

3. Au plan national, l’impérialisme prend la forme d’un capitalisme monopoliste d’État financiarisé contestant de plus nos conquis sociaux. Pourtant, la manne financière versée aux entreprises privées est un puissant facteur de socialisation des grands moyens de production et d’échange.
Profitant des délocalisations et du chômage qui en résulte, le capital a pu attaquer avec succès le pouvoir des syndicats, détruire les conquis sociaux et comprimer les salaires. Fermant la parenthèse du capitalisme monopoliste d’État social où les institutions publiques étaient ambivalentes, à la fois au service des intérêts du capital et du bien public du fait du rapport de force issu de la 2nde guerre mondiale, le capital, avec la diminution progressive de sa plus-value causée entre autres par la décolonisation, a mis l’appareil des États impérialistes à son seul service pour qu’il garantisse son taux de profit.

4. Le capitalisme en crise doit briser toute résistance populaire. Il ouvre la voie aux fascismes
Face au sentiment généralisé de déclassement et à la colère grandissante du peuple, le capitalisme joue la carte de la division, usant tour à tour de son influence pour faire monter le populisme ou le fascisme. Si nous voulons parler à tous ceux qui doutent du système nous ne pouvons nous contenter de leur parler de nos valeurs progressistes, il faut en fait proposer une rupture avec le système qui apparaissent comme un projet alternatif.

5. Briser le règne du capital, sortir de la logique du taux de profit, réorienter les sommes prodigieuses que l’État met au service du capital, nécessite la prise du pouvoir d’État.
Le rôle du Parti communiste est de rendre le contrôle de l’État à la classe des travailleurs et des travailleuses, de les aider à prendre le contrôle des entreprises et à les laisser décider de l’usage des fonds mis à la disposition des entreprises.

Un tel choix concourt à la remise en cause systémique des pouvoirs de la grande bourgeoisie et se traduit forcément par un affrontement total dont l’enjeu est la prise définitive de contrôle de l’appareil d’État. Mais nous pourrons enfin disposer des leviers nécessaires pour résoudre les grands enjeux de civilisation. Une fois conquis cet appareil d’État, il sera plus aisé de créer les outils d’une planification démocratique de réorienter l’allocation du capital vers le bien commun et progressivement mettre en place de nouveaux critères de gestion. C’est ainsi que le programme des Jours heureux pourra finalement transformer la société et bâtir le socialisme des Jours heureux en France.

6. Parce que nos conquis sociaux, comme le financement public des monopoles privés, sont des constructions nationales, la souveraineté de la France face à l’UE et à l’OTAN est primordiale.
La forme pervertie de socialisation de l’investissement et d’une large partie des profits qui a déjà eu lieu s’est faite à l’échelle nationale, y compris au sein de l’Union européenne (UE). C’est dans l’histoire nationale que sont construits nos conquis sociaux. Loin de minorer les interdépendances entre les États, notamment au sein de l’UE, et le besoin de larges coopérations, nous aurons besoin d’autres révolutions ailleurs qu’en France pour desserrer l’étau que le capital ne manquera pas de faire peser sur la France des Jours heureux. Le capitalisme dont nous hériterons est un capitalisme de monopoles nationaux financé par leurs États-Nations.

7. Nous pourrons nous appuyer sur un début de rééquilibrage des forces entre l’impérialisme mondialisé et les pays du sud.
Malgré l’effondrement des pays de l’Est et l’affirmation d’une victoire totale de l’impérialisme, en trente ans la part de l’économie mondiale contrôlée par l’impérialisme n’a cessé de régresser passant de près de 50 % à moins de 30 %. Les BRICS en voie d’élargissement, et notamment la Chine subvertissent la mondialisation qui bénéficiait tant à la classe capitaliste des pays impérialistes.

C’est vers l’ensemble de ces pays en voix d’émancipation de l’impérialisme que nous trouverons aide et coopération comme le font déjà des pays comme Cuba ou le Venezuela. Une prise de distance avec les traités de l’UE se traduira par un internationalisme renouvelé.

8. Nous avons besoin d’une internationale, loin de la trahison de 1914 , qui ouvre de nouvelles relations internationales préfigurant une « communauté de destin pour l’humanité » nécessaire à la résolution des enjeux climatique et de développement mondial. [1]
On ne peut espérer construire et réussir une telle rupture seul sans avoir au préalable tissé de nombreux liens de coopérations et d’échange avec tout ceux qui nous ont précédés ou qui comme nous cherchent une voie vers le socialisme. Dans cet esprit, la coopération avec les partis communistes et ouvriers telle qu’elle s’est matérialisée lors de la conférence de la Havane doit s’intensifier.

III. Le PCF : Son organisation, une clef indispensable pour gagner la bataille idéologique, un outil pour construire le socialisme des jours heureux.

Pour agir et bâtir la France des Jours Heureux, notre 39e congrès doit affirmer clairement la nécessité du Parti, de son organisation, de son activité, du redéploiement des communistes en France qui exige une politique de formation ambitieuse. Seul un parti organisé, un parti de proximité, en phase avec les réalités concrètes peut mener la bataille idéologique et un combat émancipateur.

1. Un PCF utile, au plus près des préoccupations populaires : Priorité à la cellule

Par sa structuration, le parti doit offrir des champs d’action et d’intervention aux travailleurs et travailleuses et se donner les moyens de son renforcement.

La cellule est aujourd’hui l’outil pouvant nous permettre un travail de proximité efficace. Notre but est la prise du pouvoir politique et économique, cela passe par notre ancrage sur le terrain au plus près des travailleurs et travailleuses, des citoyens et citoyennes.

Notre objectif est de structurer le PCF avec des cellules, en dépassant les difficultés. Nous devons travailler la question de fond de notre ancrage local, de son renouvellement de la formation des militants à la base. Être un parti populaire contre tous les populismes, c’est permettre à nos concitoyens de s’emparer du fait politique à chaque instant.

Notre rôle est d’éveiller les consciences et de faire vivre la démocratie. Il nous faut rompre avec l’électoralisme qui nous pousse trop souvent à n’agir qu’en fonction des échéances électorales, dans un pays où la constitution et l’hyper présidentialisation structure la vie politique.

Il est essentiel de montrer jour après jour la pertinence du socialisme des jours heureux pour répondre aux problèmes concrets que rencontrent la population.

Dans un contexte de défiance vis à vis de la politique, l’ancrage et l’identification de nos camarades par leurs collègues de travail, leur voisinage permet de montrer que le PCF n’est pas un parti comme les autres. Loin des professionnels de la politique, il est le parti de ceux qui s’organisent et s’activent.

Avec la dévitalisation financière de nos cellules, les lieux d’échanges des communistes se sont fortement reportés vers les AG de section. Nous constatons que si elles sont parfois nécessaires, elles tendent à scléroser l’activité du parti autour d’un petit nombre de camarades, réduisent l’expression et la mobilisation du plus grand nombre.

En revanche, la cellule permet au parti de confier à chacun de ses adhérents une part dans l’effort commun et dans la discussion commune, condition préalable à la démocratie interne et à la mobilisation de chaque adhérent.

Lors de la réunion de cellule, c’est au travers des échanges et des discussions sur la situation internationale, nationale et locale que se forgent les actions et la feuille de route. C’est dans ces moments que chacun apprend, enrichit ses analyses, et se forme.

Il importe également d’accentuer vigoureusement l’effort de formation, préalable à l’efficacité de notre activité ainsi qu’au renouvellement des cadres. Il nous faut mettre en œuvre, à tous les niveaux de notre parti, des temps de formation. Ces temps doivent également mettre en avant les revues et publications du parti.

La forme parti est une nécessité. C’est un gage d’efficacité dans le combat révolutionnaire pour la prise du pouvoir.

2. Un parti présent et actif sur les lieux de travail

C’est dans les entreprises que s’exerce la contradiction capital/travail ; lieu d’exploitation, l’entreprise est l’endroit où le capital assure sa domination.

A l’inverse de ce qu’affirme le capital, la classe ouvrière est une réalité inhérente au monde du travail. Bien qu’hétérogène, le monde du travail a des intérêts communs et des aspirations communes dont nous devons nous emparer.

Entre 1937 et 1996, les cellules d’entreprises ont groupé entre 25 % et 35 % des adhérents du parti [2]. Se retrouver et militer sur le lieu de travail est essentiel, même si cela exige de la prudence.

Aujourd’hui, les 50 plus grandes entreprises françaises regroupent plus de 15 % des salariés du privé, soit plus de 2 millions de salariés. Les 500 plus grandes entreprises en regroupent plus du double. Et les petites et moyennes entreprises sont le plus souvent organisées au sein d’un groupe : 80 % des PME de plus de 40 salariés font partie d’un groupe. En France, 6,5 millions de salariés travaillent pour une multinationale (française ou à contrôle étranger).

Le pouvoir économique de ces groupes et de ces entreprises est immense et le combat au sein de ces entreprises pour un pouvoir populaire est essentiel. Être capable de contester les choix des capitalistes, les choix économiques des directions des entreprises et des groupes suppose d’acquérir une connaissance concrète de l’outil de production, des enjeux d’investissement. C’est seulement ainsi que nous sommes capable de montrer que d’autres politiques, des politiques de développement, d’investissements sont possibles et nécessaires.

Dans l’entreprise, le travail politique et le travail syndical sont complémentaires. Un tract du parti peut apporter des explications, des perspectives qui vont au delà du combat syndical et sont essentielles à la compréhension des enjeux et des combats. Le syndicat peut alors se centrer sur ses missions et rassembler largement les salariés.

Les lieux de travail, les lieux d’activité sociale et économique, ce ne sont pas que les entreprises privées. Dans la plupart des villes, les premiers employeurs sont souvent l’état, une collectivité, un hôpital… Là aussi, une présence communiste régulière, auprès des travailleurs, par un bulletin ou un tract thématique diffusé massivement, animé si possible par une cellule communiste fraternelle et ouverte doit être une priorité.

Notre congrès doit faire de l’activité du PCF en direction des travailleurs et travailleuses une priorité politique et d’organisation.

Être au plus près des travailleurs et travailleuses, c’est se donner les moyens d’être visible et de rayonner sur tout un bassin de vie. C’est le lieu pour relayer nos grandes campagnes politiques et thématiques et notre conception du socialisme. Tourné vers l’avenir et combattant du bonheur universel, le PCF doit être la force qui bouscule l’ordre établi.

Les élections Européennes avec Ian Brossat et les élections présidentielles avec Fabien Roussel ont permis notre retour dans le paysage politique et sur le plan médiatique.

L’engagement déterminé de milliers de communistes à travers le pays à pu s’exprimer lors de ces batailles. Faisons de cette force un moyen de poursuivre le renforcement de notre parti au travers de notre présence auprès des travailleurs et travailleuses.

Le Parti Communiste doit reprendre le chemin de la proximité, travailler d’arrache-pied à sa réimplantation au plus près des intérêts populaires pour construire la France des Jours Heureux.

Contribution collective : Kamel BEN AZZOUZ, Stephane BAILANGER, Pascal BRULA, Robert BRUN, Marie-Christine BURRICAND, Michèle CARBONNIER, Esteban EVRARD, Clara GIMENEZ, Kevin GUILLAS-CAVAN, Jonathan JUILLARD, Jean-Paul LEGRAND, Fabienne LEFEBVRE, Anne MANAUTHON, Franck MARSAL, Jean-Pierre MEYER, Pierre-Alain MILLET, Leila MOUSSAVIAN-HUPPE, Michèle PICARD, Hervé POLY, Gilbert REMOND, Benoit ROGER, Laurent SANTOIRE, Nicolas STIENNE, Danielle TRANNOY

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4 Commentaires

    • Pedrito
      Pedrito

      A plus de 83 berges,prêt à rejoindre une CELLULE du PCF

      Répondre
      • Michel DECHAMPS

        Une cellule …?c.est devenue une organisation rare aujourd hui..C est sans aucun doute la faiblesse du parti il n y a plus ce parti de masse il reste les chefs sans troupe, alors ils font ce qu ils veulent .

        Répondre
  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Les communistes sont ils trop rationnels ?
    (replace le commentaire précédent validé trop tôt)

    Nous revendiquons avec raison l’étude scientifique de l’évolution de notre société et des réponses raisonnées d’après l’étude des faits et des transformations de nos forces productives et de notre environnement.

    Nous sommes capable de démontrer et argumenter selon l’exemple de l’immense travail de Marx et de ceux qu’il a inspiré.

    Nous sommes aussi capable avec les acquis de Lénine de nous organiser efficacement et rassembler les communistes éparpillés. Lénine fut un grand théoricien mais surtout un grand organisateur qui avait bien compris l’importance de mettre en mouvement ceux qui maîtrisaient la théorie et mobiliser les masses.

    Par expérience militante j’ai vu la difficulté de faire accepter les démonstrations solides à ceux que l’on rencontre dans les entreprises où sur les marché et même à ceux qui se revendique de la gauche non communiste.

    Combien de fois ais-je entendu “C’est bien ce que vous proposez, mais c’est pas possible”, pourtant la démonstration du possible était là, argumentée.

    Les communistes même aussi mauvais que MGB ou Roussel avaient cependant le mérite de proposer le meilleur pour le peuple en protection sociale et investissement pour l’avenir.
    Toute cette information est disponible très facilement avec les moyens actuels mais pourtant rares vont la chercher et très peu apporteront le soutien électoral aux communistes.

    Le simple calcul et quelques vérifications des fais auraient du donner la victoire écrasante à MGB ou Roussel, bien plus que les 12 15% de Macron au premier tour.

    Pourtant cela n’a pas eut lieu, la population prend la politique à la légère et trop superficiellement.

    Donc la démonstration et la raison ne suffisent pas et notre système éducatif et médiatique ne renforce pas le choix réfléchis des citoyens.

    Quelle est la part du symbolique et de l’émotionnel dans les choix des individus ?

    Si l’on prend le tiercé de la présidentielle:

    • Macron se présente comme le guide pour maintenir la France dans la compétition internationale, il y parle de confiance, une compétition où patronat et collaborateurs travaillent ensemble pour la France et les Français guidée par des experts qui assureront le travail et une nouvelle protection. Il y parle de contrat où chacun doit donner plus de responsabilité contre plus de protection.
    • RN insiste sur l’amélioration de la vide des français en limitant les dépenses publiques et celles liées aux étrangers responsables de tous nos malheurs et craintes.
    • LFI tout dans le nom France et Insoumise sans toute fois préciser à quoi ce peuple est réellement soumis et les moyens pour en finir avec cette soumission.

    Tous se présentent comme patriotes et joue sur la peur de l’effondrement de la France, qui devient une réalité avec la crise actuelle mais dont les sources sont cachées au peuple.

    Pour la conception et la promotion des produits et services dans le commerce une théorie est en vogue posant trois questions: que faites vous ? comment le faites vous ? pourquoi le faites vous ?

    Tous les partis font de la politique, les communistes dans les meilleurs jours l’ont faite avec le peuple et tous les progressistes, les communistes le font pour briser les chaînes du prolétariat et libérer les forces productives.

    Sur le pourquoi dans le développement d’un produit il y a de la technique mais aussi beaucoup de communication et les décisions sont selon cette théorie de l’ordre de l’émotion.

    Pour réussir il faut tenir la promesse, établir la confiance et faire rêver, une vie plus facile, plus sereine, plus sûre,… L’art et l’esthétique y ont leur place.

    Cependant il y a une catégorie de la population où l’émotion ne joue plus en politique comme dans sa consommation car elle n’a plus le choix du produit c’est le prix qui le fixe ou pire la banque alimentaire qui choisit pour eux. En politique ce sont aussi ceux qui vont s’abstenir car le choix n’aura pas d’effet sur leurs aspirations.

    Reste les couchent qui votent et qui pour la plupart ont encore un peu de confort et de choix, une bonne partie des retraités, les fonctionnaires, les salariés stables, les classes moyennes elles jouissent d’une certaine garantie quelque soit leur choix qu’ils votent communiste ou LREM leur existence à peu de chance de changer en mal ou si peu, l’émotion peut jouer à plein en politique comme dans leurs choix de consommation.

    Dans la publicité plus le pouvoir d’achat et le niveau culturel de la cible est élevé plus l’émotionnel est invoqué on ne vend pas une voiture électrique à 40 000€ comme .un liquide vaisselle.

    Dans la stratégie de communication du PCF il faudra savoir avec qui nous comptons faire la Révolution. Sachant que de de plus en plus de gens basculeront dans la catégorie de ceux qui n’ont plus le choix.

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