Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Honte et forfaiture à l’Assemblée Nationale, que peuvent et doivent faire les communistes

Voici ce qu’a osé adopter l’Assemblée Nationale, nous avons souligné en gras l’intolérable. C’est l’union sacrée, après la comédie de l’indépendance et de la défense de l’intérêt national voire européen, le président Macron qui jouit du mépris général a accepté d’être le “frère d’armes” des USA, pas le frère d’armes non le larbin et l’Assemblée nationale française lui a emboîté le pas. Et comble de déshonneur les élus du PCF ont signé ce torchon. Bref le parti de Maurice Thorez en est à trahir Jaurès, que peuvent faire les communistes face à cet acte insensé, je vous propose un début de réflexion et de ne pas seulement céder à l’émotion.

Que penser ? que faire? j’entends ci et là des appels à la démission des camarades écœurés. Et vous croyez que vous gênerez qui et qui a obtenu cela pour vous faire partir avant le Congrès ? S’il y avait la moindre possibilité de constituer un autre parti je dirais d’accord et peut-être en sera-t-il ainsi dans quelques mois, mais en ce moment ce qui se joue est autre.

Voici le fond de ma pensée : que ce soit le malheureux Chassaigne qui ai dit l’assentiment des communistes à une telle forfaiture ne me parait pas étranger à la manière dont nous devons analyser ce qui se passe. Il est une tradition dans le parti, c’est celui qui est le moins d’accord avec la ligne proposée qui est chargé de la présenter. Ainsi ce fut Gaston Plissonnier qui fut chargé dans l’internationale communiste de porter le ralliement du PCF à l’eurocommunisme alors que chacun savait son amour (le mot est faible) pour l’Union soviétique opposée à juste raison à cette aventure. Tout cela pour conserver la fiction de l’unité alors que la décision fait le moins l’unanimité. Chassaigne s’honore en général d’une véritable sensibilité anti-impérialiste et son regret de ne pas entendre la voix de la paix m’a fait mal pour lui. Mais j’imagine qu’il y a aussi la menace permanente de voir éclater le groupe communiste s’il ne s’aligne pas sur la triste majorité, sur les Jumel et autres. Nous en sommes là.

Mais c’est plus grave encore, une faction joue un jeu de liquidation et je pense qu’elle bénéficie de conseils avisés, elle est largement agie et elle s’est organisée pour mener le congrès au mieux de ceux qui sont les maitres de son jeu et veulent que la France n’ait plus de parti communiste. La majorité du parti s’est ralliée à la ligne du 38e Congrès et à Fabien Roussel et s’apprête à confirmer ce choix au 39e congrès alors que la faction liquidatrice tablait sur les résultats de la présidentielle, le parti s’y est retrouvé et apprécie la nouvelle relation au monde du travail, la sensibilité aux intérêts des couches populaires. Tout n’est pas fait, le parti n’est pas réorganisé, n’a pas pris pied avec des cellules dans les entreprises, les établissements du service public, mais il y a eu un ébranlement.

La faction est déçue dans ses espérances alors elle choisit la fausse unité du parti mais en espérant conserver ses positions dans le secteur international (d’où lui proviennent sans doute les fonds) et partout où elle a pris pied. Elle table sur l’état du parti y compris celui de ses cadres pour faire avancer ses intérêts dans deux sens : le premier c’est frapper d’inertie le parti, lui interdire de se mettre en mouvement, de s’organiser et pas seulement sur la question de la paix, la seconde c’est d’écœurer les plus lucides en les incitant à se retirer et à leur laisser la place. J’ajouterai qu’elle voudrait bien que l’intérêt médiatique pour Fabien Roussel se transforme comme avec Marchais ou Robert Hue en pitreries et elle agit en ce sens, flatte et bloque tant qu’elle peut. Ici elle compromet ceux qui ont commencé l’entreprise de rénovation.

Voilà ce que j’avais à vous dire, à partir de là je vous invite à agir de la manière qui vous paraitra la plus juste. Ne raisonnez pas comme depuis plus de vingt ans on vous habitue à le faire mais en fonction de vos buts réels de communistes la paix, la justice sociale, et comment les obtenir, quel est le rapport des forces, quels sont mes atouts, mes faiblesses, mais vous savez… Et souvenez-vous de cette idée forte que l’on nous enseignait jadis : il ne faut jamais agir comme le veut l’adversaire…

Danielle Bleitrach

RÉSOLUTION N° 390

affirmant le soutien de l’Assemblée nationale à l’Ukraine
et condamnant la guerre menée par la Fédération de Russie,

présentée par Mesdames et Messieurs

PieyreAlexandre ANGLADE, Aurore BERGÉ, Benjamin HADDAD, Constance LE GRIP, Charles SITZENSTUHL, JeanLouis BOURLANGES, JeanPaul MATTEI, Laurent MARCANGELI, les membres du groupe Renaissance et apparentés (1), les membres du groupe Démocrate (2) et des membres du groupe Horizons et apparentés (3),

– 1 –

EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,

Depuis le 24 février 2022, la guerre fait rage en Ukraine, au sein même de l’Europe. Refusant la main tendue du dialogue diplomatique, Vladimir Poutine a entraîné la Russie dans une guerre brutale et injustifiée, en attaquant un pays souverain et démocratique. Il s’agit d’une offensive d’une violence inouïe, d’une négation des principes humanitaires les plus essentiels.

Cette guerre est totale et massive. Elle n’est pas ciblée, contrairement à ce que la propagande russe cherche à faire croire. Dans les zones agressées, ce sont des enfants, des femmes et des hommes innocents qui sont les victimes des chars, des missiles et des tirs. Pour beaucoup, ils sont obligés de fuir leur pays par centaines de milliers et dans des conditions effroyables. Le viol et la torture sont utilisés de façon délibérée comme instruments de la stratégie militaire russe. Dans les zones occupées, des populations, officiellement « transférées », sont en réalité déportées.

Dans sa fuite en avant vers la violence, Vladimir Poutine fait peser une menace nucléaire sans précédent dans notre histoire contemporaine. Son appropriation illégale et violente de la centrale nucléaire de Zaporijjia représente un risque pour l’ensemble de la région. Il est impératif de mettre en place une zone de protection autour de cette centrale nucléaire, conformément aux recommandations du Directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique.

Par cette guerre, la Russie mène une stratégie de terreur qui doit être condamnée le plus fermement possible. Les nombreux crimes de guerre commis devront être jugés devant les juridictions internationales. À cet égard, dans la continuité des actions déjà menées, la France doit poursuivre son soutien à l’Ukraine et en appui de la Cour pénale internationale pour la documentation des exactions de masse commises par la Russie.

En envahissant l’Ukraine, la Russie a violé les valeurs et principes consacrés par la Charte des Nations Unies. L’égalité souveraine de tous les États membres des Nations Unies en est une valeur cardinale. La Russie bafoue ce principe en tentant d’imposer de nouvelles frontières. Les annexions de la Crimée et de la ville de Sébastopol en 2014, ainsi que celles des régions ukrainiennes de Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijjia en 2022 sont illégales et illégitimes. Elles reposent sur des exactions, un mépris du droit international et des simulacres de référendums dont les résultats ont été rejetés par les gouvernements du G7 ou encore par l’Union européenne. Le 12 octobre 2022, l’Assemblée générale des Nations Unies adoptait à son tour, à une large majorité, la résolution « Intégrité territoriale de l’Ukraine : défense des principes consacrés par la Charte des Nations Unies », afin de condamner ces tentatives d’appropriation territoriale. La Russie doit aujourd’hui cesser cette agression. Elle doit se retirer de l’Ukraine, immédiatement, totalement et de façon inconditionnelle. L’intégrité territoriale de l’Ukraine doit être préservée et ses frontières telles qu’internationalement reconnues en 1991 doivent être respectées.

L’invasion de l’Ukraine a changé la face de l’Europe et du monde pour les années à venir. L’Ukraine est attaquée pour ce qu’elle est : un pays libre, démocratique et ouvert, qui regarde vers l’Europe. Dans ce moment si singulier, nous savons que notre avenir commun et notre capacité à nous, Européens, de protéger nos valeurs, se décident maintenant. Vladimir Poutine ne veut pas seulement rayer l’Ukraine de la carte. Il veut redéfinir à sa manière l’ordre de sécurité sur le continent européen. Aujourd’hui, il s’attaque à l’Ukraine. Si personne ne l’arrête, à qui s’attaqueratil demain ? Et pour ce faire, il pourra s’appuyer sur des alliés aussi dangereux qu’illégitimes, à l’image du dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko, qui se maintient à la tête de la Biélorussie à travers des élections truquées et l’emprisonnement de ses opposants politiques dans des conditions effroyables. Aujourd’hui, il apporte son soutien à Vladimir Poutine dans cette guerre atroce menée contre les Ukrainiens. C’est aussi le cas du régime islamiste iranien, qui se maintient au pouvoir en Iran par la terreur et la violence, n’hésitant pas à emprisonner et tuer des mineurs qui ont protesté contre le port du voile obligatoire. Aujourd’hui, ce même régime soutient Vladimir Poutine en lui livrant des drones et des missiles.

Face à cela, la France, l’Union européenne et la communauté internationale ont agi. Là où le Président russe espérait la division, il a trouvé un front uni. Là où il pensait voir l’Europe se disloquer, il la voit se renforcer comme jamais. Face à cette guerre, dans cette situation d’urgence, nous devons agir avec détermination. C’est ce que nous faisons avec nos partenaires, en prenant des sanctions sévères à l’encontre de la Russie et en apportant tout notre soutien à la résistance ukrainienne.

Depuis le début de cette guerre, plusieurs trains de sanctions ont été adoptés : il faut les poursuivre, il faut les intensifier tant que la Russie continuera d’agresser l’Ukraine. La Russie de Vladimir Poutine est la seule et unique responsable dans ce conflit. Tant qu’elle continuera ses exactions et ses violations des principes du droit international les plus élémentaires, elle devra faire l’objet de sanctions toujours plus fortes. Si nous voulons préserver notre modèle européen, pour l’Ukraine, mais aussi pour les générations futures, il est essentiel d’apporter une réponse forte maintenant. Cette réponse, c’est la condamnation la plus ferme des agissements de la Russie, mais aussi le soutien le plus total à l’Ukraine.

Soutenir l’Ukraine, c’est d’abord lui apporter toute l’aide matérielle dont elle a besoin pour faire face à cette guerre, que ce soit sur le plan militaire, le plan humanitaire ou encore le plan économique. Il faut poursuivre ces aides, y compris pour ce qui est de la livraison d’armes. Si aujourd’hui l’Ukraine n’est pas en mesure de se défendre, Vladimir Poutine pourra alors poursuivre ses exactions et sa fuite en avant violente dans d’autres pays européens. Soutenir l’Ukraine, c’est aussi reconnaître l’aspiration européenne de son peuple. L’avenir de l’Ukraine est au sein de la famille européenne. C’est le message que les Ukrainiens ont exprimé par leur combat acharné et héroïque en faveur de la liberté.

Enfin, cette guerre nous rappelle la nécessité de renforcer l’Europe afin qu’elle devienne une puissance souveraine, indépendante et capable de défendre ses peuples et ses valeurs. Depuis 2017, des initiatives sans précédent ont été menées pour renforcer l’autonomie stratégique européenne. Dans ce contexte, l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord a un rôle important à jouer. L’adhésion de la Finlande et de la Suède à cette organisation est une nouvelle preuve du caractère essentiel et efficace de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord pour notre sécurité collective. C’est en coopération et de façon complémentaire avec elle que l’Europe de la défense doit se bâtir.

Oui, défendre nos valeurs européennes a un prix. Mais si nous ne sommes pas capables de résister aujourd’hui, alors nous perdrons tout ce que nous avons bâti pour notre continent : la liberté, la paix et la sécurité pour les générations futures en Europe. Préserver nos valeurs et nos acquis passe par un renforcement de l’autonomie stratégique et de la puissance européenne.

Par cette proposition de résolution, nous affirmons avec force notre ferme condamnation de l’agression menée par la Russie et notre soutien total à l’Ukraine et à son peuple.

proposition de Résolution

Article unique

L’Assemblée nationale,

Vu l’article 341 de la Constitution,

Vu l’article 136 du Règlement de l’Assemblée nationale,

Vu l’article 2 de la Charte des Nations Unies,

Vu les articles 7, 8 et 8 bis du Statut de Rome de la Cour pénale internationale,

Vu les articles 13 et 14 de la Convention (III) de Genève relative au traitement des prisonniers de guerre du 12 août 1949,

Vu la Convention (IV) de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre du 12 août 1949,

Vu le Préambule de la Convention sur la sûreté nucléaire adoptée le 17 juin 1994 par la Conférence diplomatique de l’Agence internationale de l’énergie atomique,

Vu le mémorandum relatif aux garanties de sécurité dans le cadre de l’adhésion de l’Ukraine au Traité sur la nonprolifération des armes nucléaires, signé à Budapest le 5 décembre 1994,

Vu la résolution A/RES/68/262 de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies en date du 27 mars 2014 sur l’intégrité territoriale de l’Ukraine,

Vu la résolution A/RES/ES11/1de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies en date du 2 mars 2022 sur l’agression contre l’Ukraine,

Vu la résolution A/ES11/L.5 de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies en date du 12 octobre 2022 Intégrité́ territoriale de l’Ukraine : défense des principes consacrés par la Charte des Nations unies,

Vu l’ordonnance de la Cour internationale de justice en date du 16 mars 2022 sur les allégations de génocide au titre de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide,

Vu l’article 21 du traité sur l’Union européenne,

Vu l’article 196 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

Vu les conclusions du Conseil européen du 24 février 2022, des 24 et 25 mars 2022 et des 30 et 31 mai 2022,

Vu les conclusions du Sommet de Versailles des 10 et 11 mars 2022,

Vu la résolution du Parlement européen 2022/2564 du 1er mars 2022 sur l’agression russe contre l’Ukraine ;

Vu la résolution du Parlement européen 2022/2560 du 7 avril 2022 sur les conclusions du Conseil européen des 24 et 25 mars 2022, y compris les dernières évolutions de la guerre en Ukraine et les sanctions de l’Union contre la Russie ainsi que leur mise en œuvre ;

Vu la résolution du Parlement européen 2022/2851 du 6 octobre 2022 sur l’escalade de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine ;

Vu la décision de la Cour de justice de l’Union européenne du 27 juillet 2022 relative à l’interdiction de diffusion de Russia Today dans l’Union ;

Considérant l’agression militaire dont fait l’objet l’Ukraine de la part de la Fédération de Russie depuis le 24 février 2022 ;

Considérant la violation manifeste du droit international que constitue cette agression ;

Considérant la persistance, voire l’intensification de cette agression et la possibilité qu’elle puisse durer encore longtemps ;

Considérant la tragédie que constitue cette agression pour le peuple ukrainien ;

Considérant que le peuple ukrainien souffre de multiples exactions incluant, entre autres, les attaques militaires russes non ciblées, la torture, le viol et l’enlèvement d’enfants ;

Considérant les millions de réfugiés ukrainiens ayant fui la guerre et leur pays :

Considérant les besoins multiples – financiers, militaires, humanitaires ou de toute autre nature – de l’Ukraine face à cette agression ;

Considérant le coût que représentera la reconstruction du pays pour l’État ukrainien une fois le conflit terminé ;

Considérant que la Fédération de Russie s’est rendue coupable d’exactions dont l’atrocité heurte la conscience et notre conception de la vie et de la dignité humaines ;

Considérant que les exactions dont s’est rendue coupable la Fédération de Russie appellent une condamnation par la justice internationale, cette dernière ne pouvant ignorer la commission de tels actes ;

Considérant que la Cour internationale de justice a appelé, dans une ordonnance datée du 16 mars 2022, la Fédération de Russie à suspendre immédiatement les opérations militaires qu’elle a commencées le 24 février 2022 en Ukraine ;

Considérant la menace grave qui pèse sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires ukrainiennes en raison de la guerre menée par la Fédération de Russie ;

Considérant que les agissements de la Fédération de Russie autour de la zone de la centrale nucléaire de Zaporijjia sont criminels et font peser une menace nucléaire sur l’ensemble de la région ;

Considérant l’annexion illégale de la Crimée et de la ville de Sébastopol par la Fédération de Russie en 2014 ;

Considérant le caractère illégal des référendums opérés au sujet de l’annexion par la Fédération de Russie des régions de Donetsk, Zaporijjia, Louhansk et Kherson ;

Considérant le caractère illégal de l’annexion, par la Fédération de Russie, des régions de Donetsk, Zaporijjia, Louhansk et Kherson ;

Considérant que depuis le début du conflit, le régime biélorusse apporte son soutien à la Fédération de Russie contre l’Ukraine et sa population ;

Considérant le traitement inacceptable que subissent les opposants et prisonniers politiques russes et biélorusses ;

Considérant la livraison de drones et de missiles par le régime islamiste iranien à la Fédération de Russie ;

Considérant les liens de solidarité et de fraternité qui unissent l’Union européenne au peuple ukrainien ;

Considérant qu’il est du devoir de la France et de l’Union européenne de venir en aide à l’Ukraine ;

Considérant que la guerre en Ukraine a des conséquences mondiales et appelle une réponse coordonnée à l’échelle européenne et à l’échelle internationale ;

Considérant que les agissements de la Fédération de Russie constituent une menace pour l’Europe et appellent, de fait, un renforcement de l’autonomie stratégique européenne ;

Considérant que la Russie a choisi de mettre en œuvre une stratégie de terreur à l’encontre de l’Ukraine et de sa population ;

Affirme son soutien le plus total à l’Ukraine, à son peuple, à sa souveraineté et à son intégrité territoriale dans ses frontières internationalement reconnues par le mémorandum de Budapest de 1994, confirmé par la Fédération de Russie en 2009 ;

Condamne avec la plus grande fermeté l’attaque brutale, injustifiée et illégale lancée par la Fédération de Russie à l’encontre du peuple ukrainien et le crime d’agression dont elle s’est rendue coupable visàvis de l’Ukraine ;

Condamne les crimes de guerre, voire les crimes contre l’humanité, commis par la Fédération de Russie visàvis de l’Ukraine, des populations civiles ukrainiennes et des prisonniers de guerre ukrainiens ;

Condamne les frappes russes massives et indiscriminées visant les populations civiles dont s’est rendue coupable la Fédération de Russie sur plusieurs villes d’Ukraine dans des zones densément peuplées ;

Dénonce les actes de torture, les viols, l’enlèvement d’enfants, les exécutions et autres crimes perpétrés par la Fédération de Russie dans le cadre de cette guerre ;

Dénonce la stratégie de terreur mise en place par la Fédération de Russie et lui demande de respecter le droit international humanitaire et de cesser ses exactions à l’encontre des populations civiles ;

Condamne avec la plus grande fermeté les simulacres de référendum qui ont conduit à la tentative d’annexion, illégitime et illégale, par la fédération de Russie, des territoires ukrainiens situés dans les oblasts de Donetsk, Louhansk, Zaporijjia et Kherson, ainsi que de la République autonome de Crimée et de la ville de Sébastopol ;

Condamne l’appropriation de la centrale nucléaire de Zaporijjia par la Fédération de Russie, qui, par ses agissements irresponsables, fait peser une menace nucléaire sur l’ensemble de la région ;

Appelle à la mise en place d’une zone de protection autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia, conformément aux recommandations du directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique ;

Appelle à la restauration de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, y compris la Crimée et la ville de Sébastopol, selon les frontières internationalement reconnues ;

Invite le Gouvernement et l’Union européenne à favoriser toute initiative de nature à encourager la fin du conflit, dans le respect de la souveraineté de l’Ukraine ;

Invite l’Union européenne à continuer d’assurer l’Ukraine de son soutien humanitaire, financier et militaire aussi longtemps que durera le conflit ;

Invite l’ensemble des États membres de l’Union européenne, ainsi que tout État voisin, à contribuer dans la mesure de ses capacités au mécanisme de protection civile de l’Union européenne et à la mise en place de corridors de solidarité en vue de faciliter les exportations de denrées alimentaires en provenance de l’Ukraine ;

Soutient le projet de nouvelles aides financières à l’Ukraine pour l’aider à faire face aux conséquences de la guerre et permettre à l’État ukrainien de continuer à remplir ses fonctions essentielles ;

Invite le Gouvernement et l’Union européenne à renforcer l’aide humanitaire à destination des civils injustement et dramatiquement affectés par la guerre ;

Salue, à ce titre, la décision de l’Union européenne relative à l’octroi d’une aide de 1,5 milliard d’euros par mois de soutien à l’Ukraine en 2023 ;

Souhaite que la France continue de prendre une part active dans l’accueil des réfugiés ukrainiens et invite à cet effet le Gouvernement à mettre à disposition des moyens substantiels ;

Salue la décision du Gouvernement d’octroyer des visas aux déserteurs de l’armée de la Fédération de Russie au cas par cas ;

Salue la mise en place d’un fonds de 100 millions d’euros par la France pour faciliter l’achat de matériel militaire par l’Ukraine et demande au Gouvernement de le renforcer si les circonstances l’exigent ;

Invite le Gouvernement, en lien avec ses partenaires européens, à poursuivre et à renforcer les livraisons d’armes à destination de l’Ukraine, si besoin en augmentant le montant des crédits initialement dévolus à la Facilité européenne pour la paix ;

Insiste sur l’absolue nécessité que les exactions épouvantables commises par la Fédération de Russie ne demeurent pas impunies ;

Invite, par conséquent, l’Union européenne et ses États membres de continuer à soutenir sans retenue la Cour pénale internationale dans son travail d’enquête sur tout possible crime de guerre ou crime contre l’humanité commis sur le territoire ukrainien, depuis le début de l’agression, afin que les coupables de tels crimes puissent être jugés par la Cour pénale internationale ou, le cas échéant, par un tribunal ad hoc à l’issue du conflit ;

Salue, à ce titre, la décision du Gouvernement de déployer des enquêteurs de la Gendarmerie nationale française dans la région d’Izioum et l’invite à poursuivre activement son soutien à la collecte sur le terrain ainsi qu’à la conservation des preuves de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité ;

Insiste sur la nécessité de poursuivre la lutte contre toute forme de désinformation, en particulier celle déployée par l’appareil d’État russe, alors que ce pays en a fait une arme majeure dans ce conflit ;

Invite l’Union européenne et la communauté internationale à poursuivre et intensifier les sanctions à l’encontre de la Fédération de Russie et du Président Vladimir Poutine, aussi longtemps que durera l’agression contre l’Ukraine et son peuple ;

Salue la volonté de l’Union européenne de s’émanciper le plus rapidement possible des énergies fossiles russes ;

Salue, en conséquence, la décision de l’Union européenne d’imposer un embargo sur les importations de pétrole russe et de réduire drastiquement sa consommation de gaz russe ;

Condamne le veto opposé par la Fédération de Russie à l’adoption d’un projet de résolution par le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies appelant à ne pas reconnaître l’annexion des régions ukrainiennes de Donetsk, Zaporijjia, Louhansk et Kherson par la Fédération de Russie ;

Condamne le déploiement de troupes par le régime biélorusse aux côtés des forces de la Fédération de Russie, ainsi que la livraison de missiles et de drones par le régime iranien aux forces russes ;

Salue et appelle à l’intensification et à la poursuite des sanctions déjà prises à l’encontre du Président Alexandre Loukachenko et du régime biélorusse, ainsi que du régime iranien ;

Condamne le traitement infligé par les régimes russes et biélorusses aux opposants et prisonniers politiques ;

Souhaite que l’Union européenne déploie un plan de soutien conséquent pour la reconstruction de l’Ukraine ;

Salue l’octroi à l’Ukraine du statut d’État candidat à l’adhésion à l’Union européenne ;

Invite les États membres de l’Union européenne à poursuivre la construction d’une politique de défense et de sécurité européenne, de façon complémentaire et en coopération avec l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord ;

Souligne le rôle important que joue l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord dans la protection du continent européen et salue les adhésions de la Suède et de la Finlande à cette organisation ;

Souhaite que la France continue de prendre une part active dans le renforcement de l’autonomie stratégique de l’Europe et de la défense européenne.

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23 Commentaires

  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Honte et déshonneur !

    Encore faudrait il avoir de l’honneur.

    Il viennent de trahir tous les FTP qui ont combattu le fascisme et les capitalistes.
    Au delà de nos frontières ces députés sont la honte et d’authentiques collaborateurs, il viennent de profaner les tombes des millions de communistes morts contre l’internationale brune.

    Il ont jeté Lénine et Staline pour Jaurès, demain Doriot ?

    Les petites trahisons dont la totalité de ces députés étaient accutumés dans leurs combines électorales vont jusqu’à la trahison majeure voter la guerre, car c’est là la prochaine étape.

    Aucun de ces députés ne s’est illustré pour défendre ce qui faisait le succès du parti à savoir le Marxisme Léninisme, aucun pas même André.

    Ils ont tous cherché à ménager un tel avec un tel, pour quel résultat ?

    Perdre le groupe à l’assemblée ? A quoi sert ce groupe ? Législature après législature c’est toujours du moins pour le peuple et du plus pour les vautours y compris les anglo saxons.

    Ces députés au lieu de perdre leur temps et celui des militants dans les palais dorés de la monarchie feraient mieux d’aranguer la foule devant les entreprises, les hôpitaux, les quartiers populaires, c’est là la place d’un Révolutionnaire pas dans les instance bourgeoises.

    Quand ces députés ce sont-ils préoccupés des camarades qui quittaient le parti ? ça ne les a jamais empêché de dormir.

    Aux dernières législatives déjà ces traîtres ont abandonné des dizaines de place aux pro OTAN de LFI.

    La seule solution pour le Parti est une purge massive des liquidateurs.

    Reste-t-il encore des communistes parmi les militants ?

    Dans ma fédé la vassalisation à Mélenchon était quasiment totale, personne n’a ouvert sa bouche contre, ni à la section, ni à la fédé, ça n’a fait l’objet d’aucun débat et imposé d’en haut.

    Dans la fédé le Secrétaire avait milité pour la suppression du mot communiste dans le Parti.
    Aujourd’hui toujours adhérent il lêche le cul du Maire PS dont il est devenu adjoint quand nombre de camarades avons quitté le Parti face à tant d’inertie et de trahisons.

    Ceux qui sont partis ont pour la plupart perdu la santé, sacrifié leur travail, leur temps libre, leur famille.

    Pourquoi nous battons-nous ?

    Le socialisme ou la carrière de crapules incultes et opportunistes qui se contre foutent du sort du peuple.

    Le PCF osant signer mot pour mot un texte reprenant la propagande de l’Allemagne devant l’avancée de l’armée rouge.

    Que vont faire les militants qui restent au Parti ? Attendre l’entourloupe du congrès d’avril où seront envoyer les délégués les plus serviles ?

    Camarades s’il en reste au parti c’est maintenant qu’il faut réagir.

    Pour ma part j’ai faillit quand j’étais au PCF, faisant parti au début de ce corps mou et suiviste bien pratique pour la carrière de ces notables minables.

    De dehors il m’est difficile de conseiller que faire quand je n’y suis pas parvenu.

    Mais ce qui est sûr c’est que sans purge rapide et redressement de la stratégie le PCF est mort ou inutile.

    En espérant qu’il ne soit pas trop tard.

    Camarades encartés n’attendez pas avril il faut mener l’offensive là où il ne vous attendent pas.

    Une pensée à tous nos camarades tombés sur les cinq continents pour le socialisme, la justice et la liberté et ceux qui encore croupissent dans les prisons des “démocraties”.

    Une pensée particulière pour les camarades ouvriers qui défendent leur vie et leurs familles dans le Donbass depuis le coup d’État démocratique de l’OTANazie.

    Les jeunes filles russes violées au Donbass ne comptent pas ! Les enfants morts sous les obus et enfermés dans les caves pendant des mois et des années non plus.

    Répondre
    • Michel DECHAMPS

      OK, je sais ,et j ai honte . Mais que peut on faire en dehors du parti ? Constater critiquer…Comment confronter nos idées s’organiser en-dehors du parti? Avoir une analyse cohérente ? Rejoindre une autre organisation ? La quelle?

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  • Xuan

    On croirait que cette résolution a été rédigée sous la dictée de Zébulon.
    Mais vous avez entièrement raison.
     
    Il est parfaitement clair que l’appréciation de Roussel sur les « différences de sensibilité », dans « Ma France – heureuse, solidaire et digne », n’est plus de mise si elle l’a jamais été.
    Il s’agit de la lutte des classes au sein du parti.
    Non pas au sens sociologique mais de leur représentation idéologique et politique. Parce que la grande bourgeoisie n’a pas besoin d’être physiquement présente dans un parti pour y exercer son influence ou sa domination.
     
    Qui sont les amis et qui sont les ennemis ?
    Qui accepte de s’interroger devant les faits et qui accepte la critique ?
    Qui au contraire s’opposera avec la dernière énergie au bouleversement de l’hégémonisme impérial, tramera complots, intrigues et qui sait, utilisera la violence ?
    Je crois que l’immense majorité des communistes aspire à la paix et au socialisme, et que ceux qui sont abusés finiront par ouvrir les yeux.
    La discussion fraternelle montre que l’unité peut exister avec les communistes honnêtes.
    L’immense majorité veut dire que la critique et la dénonciation concernent fondamentalement les adversaires les plus résolus, les larbins de l’impérialisme. Mais pour ceux-là, il ne devrait y avoir aucune indulgence

    Répondre
    • marsal
      marsal

      Ils ont tous signé ???

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      • admin5319
        admin5319

        tous les députés présnts 330 ont signé sauf 1, un député FI de la Seine saint denis trotskiste et la FI s’est excusée: il est pacifiste et ne soutient aucun belligérant mais il est d’accord sur le fond…

        Répondre
        • Rouge Trégor
          Rouge Trégor

          La FI est certainement pro-OTAN dans le fond, mais leurs députés se sont abstenus alors que TOUS les députés communistes ont voté pour.

          Extraits significatifs :

          Salue, à ce titre, la décision de l’Union européenne relative à l’octroi d’une aide de 1,5 milliard d’euros par mois de soutien à l’Ukraine en 2023 ;
           
          Salue la décision du Gouvernement d’octroyer des visas aux déserteurs de l’armée de la Fédération de Russie au cas par cas ;
           
          Salue la mise en place d’un fonds de 100 millions d’euros par la France pour faciliter l’achat de matériel militaire par l’Ukraine et demande au Gouvernement de le renforcer si les circonstances l’exigent ;
           
          Invite le Gouvernement, en lien avec ses partenaires européens, à poursuivre et à renforcer les livraisons d’armes à destination de l’Ukraine, si besoin en augmentant le montant des crédits initialement dévolus à la Facilité européenne pour la paix ;
           
          Insiste sur l’absolue nécessité que les exactions épouvantables commises par la Fédération de Russie ne demeurent pas impunies ;
           

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          • admin5319
            admin5319

            mes informations étaient que les députés de la FI avaient voté pour et qu’un seul avait voté contre. Il faut absolument que nous ayons les votes. Effectivement 330 députés ça ne fait pas e compte.

          • Rouge Trégor
            Rouge Trégor

            C’est Charles qui a envoyé ce message : Ci-dessous le texte qu’ont voté l’AN tous les députés ce 30 novembre (sauf le RN et le groupe insoumis qui se sont abstenus…)
            Pour l’ANC
            Charles Hoareau

          • Nicolas
            Nicolas

            Sur 399 votants, 303 ont voté pour la résolution (dont les 12 députés pcf présents), 95 se sont abstenus (les députés présents LFI et RN), et 1 à voté contre (LFI).

            https://www2.assemblee-nationale.fr/scrutins/detail/(legislature)/16/(num)/652

          • Rouge Trégor
            Rouge Trégor

            Mme Nathalie Oziol (LFI).
            …pour obtenir la paix, voulais-je dire, on ne fait pas la guerre. (Exclamations sur les bancs du groupe RE.) Or, justement, la proposition de résolution propose de faire la guerre pour arriver à la paix ! (Applaudissements sur les bancs du groupe LFI-NUPES.)Ce texte ne mentionne jamais les modalités, les conditions dans lesquelles la guerre pourra cesser et surtout ne pas se reproduire. Ce devrait pourtant être son objet principal.

            M. Pieyre-Alexandre Anglade (Renaissance).
            Nous, on propose de soutenir les Ukrainiens !

            Mme Nathalie Oziol.
            C’est la raison pour laquelle nous nous abstiendrons. (Protestations sur les bancs des groupes RE, Dem et HOR.)

            M. Laurent Croizier (Modem).
            Quelle faute politique !

            M. Rémy Rebeyrotte (Renaissance).
            Les missiles sont à l’Est et les pacifistes à l’Ouest !

            Mme Nathalie Oziol.
            À l’heure où nous parlons, 40 000 civils sont morts et plus de 15 000 sont portés disparus.

            M. Pieyre-Alexandre Anglade.
            Et vous vous abstenez ?

            Je précise que je ne suis pas LFI (Rouge-Trégor).

  • Rouge Trégor
    Rouge Trégor

    Que nous apprend le CR de l’AN :

    À l’exception des députés du groupe RN, Mmes et MM. les députés se lèvent et applaudissent en direction de M. Vadym Omelchenko, ambassadeur d’Ukraine. – M. l’ambassadeur Vadym Omelchenko applaudit également.

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  • Xuan

    Il semble qu’il règne à l’AN et sur ces sujets une véritable terreur.
    Ceux qui osent proférer un avis opposé se voient aussitôt stigmatisés, et je me demande jusqu’à quel point ceux qui votent le font tous de bon cœur.

    Je reste persuadé du lien entre cette résolution et le voyage de Macron, c’est-à-dire un signal non pas en direction de l’Ukraine mais des USA.
    Et des attendus réels complètement indifférents au peuple ukrainien, mais désespérés par le mépris souverain des USA, par leur protectionnisme ruineux et le prix exorbitant du gaz.

    Avec en définitive un résultat affligeant, que les chinois n’ont pas manqué d’épingler de deux articles : Les préoccupations urgentes de l’UE doivent encore être résolues après la rencontre Biden-Macron, la déclaration commune couvrant à peine les divergences”, et “La grande réception de la Maison Blanche pour Macron n’est même pas un pansement : éditorial du Global Times”.
    Autant dire que tant de bassesse a été payée d’un camouflet.
    Toutes proportions gardées, ce n’est pas très différent d’un esprit munichois, mais Hitler se lançait à la conquête du monde, tandis que Biden voit son empire s’effondrer.

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  • Bosteph
    Bosteph

    Quand je pense à mes Grand-Pères qui ont lutté pour libérer le pays – L’ un à fait “la remontée du Rhône”, “Belfort”, et “Jebsheim” (poche de Colmar), le dégoût m’ envahit ! Au moins, c’ est clair, on sait qui est l’ ami et qui s’ est couché devant l’ ambassadeur du nouveau Hitler de l’ Europe !

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  • etoilerouge
    etoilerouge

    Les français st donc invités à devenir le 51 ème état des états unis, à acheter exclusivement du pétrole et du gaz des usa, à obéir militairement aux injonctions des militaires des usa, à considérer que l’interdiction par le régime zèlenski de 14 partis est un amusement, que l’avancée des troupes de l’OTAN aux frontières russes pdt 30 ans st simplement un nouveau club Méditerranée à l’américaine,que les nombreuses bases militaires nucléaires des usa en europe st de fait une dissémination des armes une banalisation dangereuse et transforme l’Europe en poudrière. Il est clair que cette résolution appelle le peuple français et sa jeunesse à mourir pour l’Ukraine où paradent des mercenaires et des néo nazis.

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    • jean-luc
      jean-luc

      51ème état? On ne nous ferait pas cet honneur! Le prix du GNL états-unien suffit à montrer que nous ne sommes qu’à notre place ;). En bas, à l’office.

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  • LEMOINE Michel

    Voilà pour quoi ils ont voté : https://odysee.com/@STRATPOL:d/donetsk0212:1

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  • Rouge Trégor
    Rouge Trégor

    Le PCF a franchi une nouvelle ligne rouge. Il est devenu le digne successeur du Parti Socialiste de 1914.
    Peut-on attendre une réaction salutaire des membres de ce parti au prochain congrès ? Il faut toujours espérer.

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    • Gérard Barembaum
      Gérard Barembaum

      Ce congrès aura lieu en avril. 5 mois dans le contexte intérieur et extérieur terrible qui est le nôtre c’est très long. Combien de trahisons encore d’ici là? Espérer? Pourquoi pas..Je pense surtout qu’il est temps de ne plus “se faire avoir”..
      Fraternellement.

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      • martin
        martin

        Un congrès le 5 avril c’est trop loin compte tenu de la situation actuelle internationale , le vote de cette horreur de résolution avec la participation de Roussel (???????)contre la Russie et pour ces fachos ukrainiens , la situation lamentable de notre pays concernant l’énergie et tout le reste dans laquelle nous entraîne ce gouvernement et l’assemblée nationale actuelle,ce congrès doit se tenir très vite et ne pas attendre 5 mois afin de régler la question de nos dirigeants actuels et ne pas avoir peur de parler du marxisme-léninisme et du…..socialisme.
        Il faudrait regarder un peu ce que font les camarades russes du KPRF !!
        Il faudrait aussi regarder plus souvent de côté de Cuba où malgré le blocus américain ce peuple fait des prouesses.
        Fraternellement

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  • Berraud
    Berraud

    Je partage l’opposition radicale énoncée par votrr article à la résolution proposée et aux Députés qui l’ont voté. Je constate simplement que si les Députés communistes en font partie (et je suis bien convaincu que certzins l’ont fait à contre pensée en bouffant leur echarpe), ceux de LFI se sont abstenus et un a voté contre. Il serait alors utile de s’interroger serieusement sur cette difference… Pour que mon propos soit bien compris, rt, je l’espère m’eviter censure ou anathemes, je précise que je suis communiste, Insoumis et en désaccord avec la position officielle (et malheureusement majoritaire) de LFI sur… la guerre en Ukraine.

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    • pam
      pam

      il y a une différence tactique, beaucoup de députés communistes restent héritiers de l’union de la gauche et n’arrivent pas à comprendre qu’il faut en finir avec cette longue période de l’union de la gauche, version mitterrand ou version mélenchon, et avec l’illusion d’une transition démocratique électorale. Et donc à tout moment, devant la pression, ils cherchent une issue institutionnelle et dans ce cas, sont incapables de porter publiquement le courage d’un communiste qui s’appuie sur son parti plutôt que sur le médiatique. Et pourtant ils sont dans un parti qui cherche un renouveau communiste, donc révolutionnaire…
      Pour la FI, c’est un peu l’inverse, il faut marquer la rupture avec le PS et donc s’inscrire dans les contestations qui semblent radicale des institutions, (ZAD et autres insoumissions…), tout en restant dans un programme “réformiste” d’adaptation, on dénonce l’industrie plutôt que le capital, les superprofits plutôt que l’appropriation privée de la plus-value socialisée, le nucléaire plutôt que les privatisations… Et quand Mélenchon met une limite, comme sur l’Ukraine, on est soumis…
      La différence politique, c’est que les députés communistes sont ultraminoritaires chez les communistes qui dénoncent très majoritairement la guerre, l’OTAN… Par exemple, le texte de base commune pour le congrès adopté par le conseil national maintient la sortie de l’OTAN et la demande de sa dissolution..
      Pas sûr que les insoumis soient capables de s’exprimer majoritairement contre un avis de JLM…

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      • Franck Marsal
        Franck Marsal

        Oui, pam, mais bon, il va quand même falloir en sortir de ce fatras. Quand même, comment peut-on expliquer qu’en armant des régiments néo-nazis on aide le peuple ukrainien ?

        Ecrire qu’on est pour la sortie de la France de l’OTAN dans un document de congrès, c’est tellement facile. Mais la question de fond n’est pas là. La question de fond est : Est-ce que l’on soutient la position officielle du gouvernement français qui est : “tout faire pour la victoire du régime Ukrainien”, c’est à dire “tout pour la guerre”?

        Cette politique guerrière n’a absolument rien à voir avec les intérêts du peuple Ukrainien, puisqu’il s’agit au contraire d’en faire une chair à canon bon marché au service des bataillons néo-nazis et de l’OTAN. Les ukrainiens crèvent de cette politique et mettront au moins deux générations à s’en relever. Qu’est-ce que cela peut faire 100 000 soldats ukrainiens tués (qui ne sont pas des militaires de carrière, mais pour la plupart des citoyens mobilisés de force, avec dans le dos les mitrailleuses au cas où ils reculeraient trop vite) ? Leur sort sera celui des afghans, ou des libyens : “lorsqu’on a pressé le citron on peut jeter la peau” disait François Béranger. Les ukrainiens ont perdu toute liberté intérieure, tous leurs droits syndicaux et politiques, ils n’ont plus chauffage ni électricité, les néo-nazis arrêtent, torturent et tuent impunément (et pas seulement des russes). Il a vraiment bon dos, le “peuple ukrainien”. Faut-il rappeler une fois encore que Zelenski avait été élu sur la promesse de mettre fin à la guerre et de réouvrir le dialogue avec les républiques du Donbas ?

        En revanche, cette politique a tout à voir avec la consolidation pour peut être une ou deux décennies de plus d’un ordre mondial néo-colonial, dominé par la grande bourgeoisie américaine, et ses subordonnées, les moyennes bourgeoisies des pays d’Europe. Cela a à voir avec la suprématie du complexe militaro-industriel américain et avec la mise au pas pour longtemps de tout pays qui s’aviserait de suivre une autre voie que celle qui a été tracée pour lui.

        Comment faire entendre cela au sein de notre propre parti ? Je crois qu’il va falloir s’armer de patience, bien sûr (car le temps inévitablement ouvrira les yeux de tous sur les nombreux mensonges , comme cela a été le cas pour l’Irak et pour tant d’autres exemples, même Le Monde reconnaît aujourd’hui que Julian Assange est victime d’une opération américaine et doit être défendu comme le journaliste qu’il est). Mais il nous faut aussi parler net et clair. Toute formulation floue, ambigue, qui n’appuie pas sur les points essentiels, ne peut désormais être qu’un leurre dangereux. On ne peut pas “en même temps” être pour la paix et voter des résolutions mensongères aux côtés de ceux qui sont pour la guerre, c’est aussi simple que cela. Les meilleures explications de vote du monde n’y peuvent rien changer.

        Il faut donc dire clairement qu’être pour la paix, c’est être à l’opposé de la position de Macron, du gouvernement français, de l’OTAN, des LR et autres, puisqu’eux veulent la guerre à tout prix pour la victoire de Zelenski. Etre pour la paix, c’est être aux côtés du peuple ukrainien, pas de son gouvernement, pour sortir les ukrainiens des tranchées, du froid et ouvrir la voie d’une coexistence pacifique et harmonieuse des peuples de la région. C’est s’opposer à toute livraison d’armes, c’est s’opposer au discours belliciste et à la diabolisation de la Russie qui justifie l’ensemble de la politique de guerre. C’est réclamer un cesser le feu immédiat et l’ouverture de négociations sous l’égide de pays qui ont su maintenir leur neutralité dans ce conflit – il n’en manque pas.

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      • Michel BEYER
        Michel BEYER

        J’ai du mal à suivre une partie de ton raisonnement. Le député Fabien ROUSSEL vote la Résolution 390, et le Sécrétaire Général du PCF Fabien ROUSSEL s’oppose à l’OTAN. Je me fais vieux. J’ai le souvenir de BALLANGER comme responsable du groupe communiste à l’Assemblée. Le groupe était toujours en phase avec la position du BP.

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