Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Une reconquête de terrain qui doit exister sur les questions de la paix, contre la guerre militaire mais économique aussi..

Il y aujourd’hui plusieurs réalités qui se surimpressionnent et qui nous empêchent souvent de mesurer les possibles de la période. Nous sommes dans un monde en guerre et cette guerre quels que soit les prétextes qu’elle se donne avec son appareil de propagande est la guerre du vieux monde impérialiste contre un monde qui cherche à naitre. Il suffit pour s’en rendre compte de tenter de bâtir où que ce soit une alternative à la misère, à l’exploitation, aux gaspillages insupportables et l’on s’aperçoit certes des résistances, du mur d’injustice, de violence, de répression dressé devant soi, mais aussi que l’impérialisme a des chefs dérisoires, complètement coupés des réalités, de notre réalité et que la majorité ressent cela, ce gâchis. On découvre que le capital se prend les pieds dans ce qui devrait être sa force, ment stupidement. C’est la principale vertu de la campagne de Fabien Roussel et de son action comme ici : la prise de contact avec les réalités du terrain et la découverte des solutions de bon sens: “Donnez-moi un levier et un point d’appui, je soulèverai le monde!”, Le levier c’est le parti mais quand il a comme point d’appui les exigences populaires, l’emploi, la vie chère, l’éducation la santé, le refus de la guerre économique que le capital et son personnel livre à son propre peuple. Chacun mesure bien qu’il n’y aurait aujourd’hui plus de PCF en France, si il n’y avait pas eu l’orientation du 38e Congrès et le courage de tenir bon sur le mandat du Congrès. Mais aujourd’hui il faut avancer sur cette voie tracée, donner un nouveau mandat : est-ce que Roussel sera seul, une simple délégation médiatique ? une presse qui se veut “objective”, des militants non formés, non organisés, sans pouvoir d’agir de ce fait ou un parti naîtra de ces tournées en France, de cette reconnaissance des territoires et des difficultés de la classe ouvrière, du monde du travail? C’est ça le véritable enjeu auquel chacun devrait s’atteler. Les communistes doivent exercer leur pouvoir de décision et le faire dans la clarté des choix, des mandats donnés aux directions et aux organisations. Pas de censure, que les bouches s’ouvrent.

Parce que tout dépend de la manière dont le parti se réorganise face aux tâches qui sont devant lui, là aussi il faut secouer l’inertie qui consiste à faire du parti des simples distributeurs de tract de la NUPES, de simples échos de nos élus quels que soient leurs mérites. C’est en cela aussi que le parti a besoin d’une véritable formation théorique et d’une autonomie politique de se reconstruire comme un parti porteur de l’alternative socialiste, il a besoin d’un débat sans censure, il ne peut ignorer ce qui se passe en Europe, au niveau international et il doit aller jusqu’au bout de la défense de la souveraineté française. Il doit agir en ce sens et prémunir notre peuple devant l’aventurisme des capitalistes et de leur bras armé l’OTAN. Là aussi trouver le levier et le point d’appui, l’internationalisme et la volonté de paix et de développement. Là aussi il faut mesurer les rapports de forces réels et ce qui se met en mouvement, y compris comme le fait le texte ci-dessous. Ce qui s’est passé à la Havane est une avancée importante, la tournée de Cuba dans ce monde multipolaire déjà là l’est également, l’ile de la liberté et de la dignité nous invite non seulement à résister comme elle le fait depuis soixante ans mais à passer à l’offensive non par la guerre mais par le refus de la guerre militaire mais aussi économique, refuser les sanctions, les blocus, et créer des coopérations, un vaste chantier enthousiasmant. (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société)

Peut être une image de 2 personnes, personnes debout et texte qui dit ’MERCRED NOVEMBRE 022 ECLAIREUR DU GÂTINAIS En Gâtinais Le secrétaire national du PCF fait étape Amilly, Châlette et Montargis Échanges francs avec Fabien Roussel L'agglomération montar- France matière respectueuse l'environ- d'énergie. précarité France communes production, défendre Roussela activité économique petits, appelé autant sique réponses argumentées porte- salle du Parti augmentation outrance personnel in- répondant éd'Hutchinson Produire et consommer français parmi ses priorités Fabien Rous- usentretenir attache- rendu Teuros Amilly Hutchin- onté See locales baisse dotations THIBAULT’

Pour un acte 2 du Manifeste

L’impérialisme intégré sous égide étasunienne, stade suprême du capitalisme

Il nous faut rompre avec un capitalisme en crise systémique.

Ce capitalisme a atteint sa forme ultime d’un impérialisme unique, autour de la puissance étasunienne qui le domine avec son bras armé, l’OTAN, à l’origine de toutes les guerres récentes (Irak, Syrie, Libye, pour n’en citer que quelques-unes). Et même quand ses troupes ne sont pas déployées, il est responsable des différentes guerres locales en livrant des armes aux belligérants en fonction de ses intérêts. Dans toutes ces guerres, son objectif est d’assurer sa domination sur le reste du monde. Ainsi, sans ignorer l’existence de militarismes nourris par le nationalisme, la thèse selon laquelle le monde serait en proie à la lutte de plusieurs impérialismes méconnaît le caractère global de l’impérialisme des pays capitalistes développés réunis autour des USA qui a les moyens de ruiner les États qui se lanceraient dans de telles guerres de conquêtes locales, sil n’y trouvait pas un quelconque intérêt. L’effort de guerre du bloc impérialiste, notamment le nombre de bases de l’OTAN (essentiellement US) et le budget militaire des pays de l’OTAN (principalement US à nouveau) n’ont aucun équivalent dans le monde.

Aucune autre économie n’est à même de contrer cette suprématie militaire mondiale du bloc impérialiste. En effet, la question de l’impérialisme n’est pas en dernière instance une question militaire mais une question économique.

L’hégémonie des États-Unis et de lOTAN est portée par le rôle unique du dollar qui leur permet de mettre en place de manière discrétionnaire des embargos économiques (Cuba avant tout, mais aussi l’Iran) ou des plans de soutien économique massif à des états vassaux (Israël, les monarchies du Golfe, etc.).

Seule la puissance impérialiste dominante peut assurer le déploiement systématique d’un tel système généralisé à l’ensemble de la planète.

L’essor de l’impérialisme intégré étasunien : cause et conséquence de l’effondrement du camp socialiste soviétique

Car c’est bien la supériorité économique des USA et de ses alliés qui donne à l’OTAN sa pleine capacité à conduire sa logique de guerre. Sa domination économique lui permet de profiter de chaque conflit pour renouveler son armement et sa logistique.

C’est d’ailleurs bien en épuisant l’Union soviétique dans une course aux armements sans fin que l’OTAN a finalement provoqué la crise économique qui a conduit à la chute de L’URSS et de ses alliés du COMECON. On pourrait aussi revenir sur le rôle complémentaire de la CIA dont les moyens financiers colossaux sont utilisés pour déstabiliser les régimes désignés comme des adversaires (« l’Axe du Mal » par exemple…) au moyen de subventions considérables et via des officines diverses. On rappellera juste ici son implication dans les révolutions de couleurs et l’opération Condor visant l’assassinat systématique d’opposants politiques en Amérique latine à l’époque de Pinochet. Si l’histoire contemporaine permet de comprendre que la chute de l’URSS a permis aux USA de bâtir une puissance impérialiste intégrée, elle nous enseigne aussi que seul le socialisme déjà-là a pu contenir son expansion. Cela fut vrai du temps de l’URSS qui a vu le succès du processus de décolonisation et l’émergence de pays dits « non alignés ».

Le déclin déjà amorcé de l’impérialisme intégré sous égide étasunienne, contesté de l’intérieur et par les BRICS réunis autour de la Chine socialiste

Mais aujourd’hui encore, le rapprochement des BRICS autour de la grande puissance socialiste montante a permis au Venezuela et à l’ensemble des pays de l’ALENA d’éviter de retomber dans une complète vassalisation comme il a évité le démembrement de la Syrie. Nous devons saluer le refus des BRICS de ratifier le plan de sanctions américain et européen qui est en train de plonger l’Europe dans une récession générale, tandis que les pays du Sud voient leur économies mises à mal. Un processus d’élargissement et de coopération renforcée avec les autres pays du Sud se met en place. Nous devons saluer ce refus de la logique de guerre économique mondiale que porte en lui l’impérialisme.

Face au risque d’un conflit militaire mondialisé qui progresse de manière inquiétante, aussi bien avec la criminalisation du peuple russe, qu’au travers de la désignation de la Chine comme adversaire systémique des USA et de l’Union européenne, nous devons saluer ces pays du Sud, et notamment les BRICS qui renforcent une logique de coopération émancipée du dollar et de la tutelle de l’impérialisme US. Le mouvement en cours d’élargissement des BRICS et de dédollarisation des échanges économiques préfigure la communauté de destin nécessaire à la résolution des enjeux climatiques et de développement mondial.

Dans le cadre d’une Organisation des Nations-Unies débarrassée du fardeau de l’impérialisme, tous les pays s’entendraient à coopérer dans un schéma gagnant-gagnant tout en conservant leur liberté d’organisation propre et leur propre voie vers le développement et la satisfaction des besoins sociaux.

Le rôle d’avant-garde des partis communistes pour porter une logique de coopération au service dune communauté de destin commune

Celle-ci est en effet de plus en plus contestée par la Chine et plus largement les BRICS, mais aussi de l’intérieur. Face à l’impérialisme, il faut s’unir et promouvoir un monde de paix basé sur une communauté de destin. Cela passe par une coopération entre les forces progressistes et singulièrement les premières d’entre-elles, les partis communistes. Pour ouvrir une perspective progressiste, il est indispensable de militer pour la disparition de l’OTAN fauteur de guerre.

C’est pourquoi les communistes français doivent porter plus haut l’exigence de la sortie de la France de l’OTAN. Mais cela ne saurait suffire à entraver la marche à la guerre du bloc impérialiste. Il faut aussi développer une coopération internationale renouvelée pour espérer débarrasser le monde du risque d’une nouvelle guerre mondiale. C’est tout le sens de la rencontre de la Havane au mois d’octobre. Sa déclaration finale doit être saluée et il nous faut la faire connaître. Celle-ci est inédite depuis 1989 dans le sens qu’elle regroupe l’essentiel des partis communistes du monde, dont le PCF, mais aussi parce qu’elle amorce un plan de coopération dans la durée.

La place cruciale de la France pour mettre en cause l’impérialisme : le devoir et l’honneur du Parti communiste français

En France, pour pouvoir espérer sortir des crises imposées par notre capitalisme national, il faut évidemment rentrer dans une logique de socialisation des grands moyens de production et d’échange, une logique de reconquête des services publics et de renforcement de la Sécurité sociale. Mais cela ne peut se concevoir sans une articulation avec de nouvelles relations internationales. Il nous faut en France aussi sortir de notre propre logique impérialiste pour entrer dans une logique de coopérations renforcées avec les pays du Sud et les BRICS regroupés autour de la Chine. Il nous faut promouvoir cet ensemble qui se refuse à confondre coopération et sujétion des plus faibles au plus fort.

Le mouvement en cours nous offre une option alternative à l’intégration au sein de l’impérialisme étasuniens à travers l’UE, qui forme avec le premier un vaste bloc impérialiste transatlantique. Notre sortie de l’OTAN et des traités de l’UE, si nécessaire soit-elle, ne peut être possible qu’en rejoignant la construction d’une telle alternative. Dans cette perspective pourquoi ne pas envisager une adhésion de la France au BRICS ? Il reste fort à faire aux communistes français pour passer du programme des Jours heureux à un tel projet de société alternatif, émancipé des logiques impérialistes. Mais vu l’ampleur des crises et le risque d’un nouveau conflit mondial, il est essentiel que le prochain congrès du PCF se fixe pour ambition de mettre en débat un tel objectif.

Il me plait de nommer ce projet alternatif à construire ensemble de « socialisme des Jours heureux » dans la double filiation historique du CNR et de la reconstruction impulsée autour du programme porté par notre candidat Fabien Roussel à la présidentielle.

Laurent SANTOIRE

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3 Commentaires

  • Laurent Pringard
    Laurent Pringard

    Pendant ce temps :
    https://kprf.ru/party-live/cknews/214742.html

    Gennady Zyuganov et Ivan Melnikov ont rencontré le dirigeant cubain Miguel Diaz-Canel Bermudez

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  • CHALK
    CHALK

    Tout en disant vouloir sortir de l’OTAN (ce qui ne mange pas de pain), le PCF a une malheureuse propension de mettre les agresseurs impérialistes et ceux qui se défendent sur le même plan, tout en accréditant les discours otaniens véhiculés par les médias. Impossible à faire une action politique internationaliste dans ces conditions. Ne faudrait-il pas plutôt mieux analyser et cerner les ressorts de cet opportunisme ?

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  • trannoy Bernard
    trannoy Bernard

    La bascule du monde : 3 faits majeurs se déroulent sous nos yeux. 
    Entre le réel et sa perception il peut, il y a un fossé à franchir. Certains ne le voit pas, d’autre ne veulent, ne peuvent tout simplement ne pas le voir, prisonniers qu’ils sont du narratif de le classe dominante.

    1 – La colonisation du monde par l’occident ouverte en 1492 par Christophe Colomb est entrée dans une phase de fermeture. Le monde hors occident refuse désormais sa mise sous tutelle. Pour une part essentielle la guerre en Ukraine est la pointe avancée de cet affrontement plus global. Il y a là une première fin de cycle.

     Rien, absolument rien n’arrêtera cette phase ultime de décolonisation du monde.

    2 – Cette fin de cycle se déroule à un moment où le capitalisme lui-même est à la fin d’un cycle.

    Cet fin de cycle se manifeste par une suraccumulation gigantesque de capital. Les capitaux en circulation sont 7 fois supérieurs aux biens, services et marchandises en circulation. Dans cette phase la monnaie perd son statut d’équivalent général. Cette suraccumulation nécessité une purge, une destruction de capital. C’est un des rôles que joue la Guerre en Ukraine. 

    Dans ce cadre les Etats-Unis ont fait leur choix.

    Détruire le capital européen au plus grand profit du capital US. Dans cette perspective les USA ont tout fait pour couper l’Europe de son voisin proche qui leur assurait l’accès à des sources d’énergies (Pétrole, Gaz, Charbon) à bas coût. Les Etats-Unis appellent maintenant, cyniquement, les entreprises européennes à se délocaliser aux Etats-Unis où l’énergie est 4 fois moins chère. 

    Leur objectif détruire leur concurrent. Objectif d’autant plus facile à atteindre que les dirigeants européens sont dans un total état de servilité à l’égard de leur colonisateur faisant d’eux les harkis de l’oncle Sam. 
    Ne dites plus Ukraine, mais Otan, et pas Russie mais monde multipolaire…

    La personnalisation (Poutine, pas Poutine ??) dans l’analyse est de toute évidence absolument pas pertinente.

    La reconnaissance des républiques du Dombass est dû à une initiative du KPFR à la Douma, Poutine n’a fait qu’entériné. 

    Débarrassons-nous de cette mentalité coloniale hérité de la colonisation du monde ouverte en 1492. Celle-ci nous à tous pervertit, en nous faisant croire que nous devions être les mètres étalon en toutes choses. Alors soyons avec les 80% de la population mondiale qui en a marre de cette tutelle et qui en exigent la clôture.

    L’Assemblée parlementaire de l’OTAN reconnaît la Russie comme un État terroriste.

    Aux États-Unis, en revanche, une question similaire a été purement et simplement retirée de l’ordre du jour du sénat des Etats-Unis.

    Ainsi les USA “ont” magnifiquement baisé leurs “camarades” européens.

    Leur but est de pousser les pays de l’UE à voter en faveur de cette motion, détruisant définitivement leurs relations avec la Russie dans un avenir proche, y compris en sabotant les gazoducs Nord Stream.

    Dans le même temps, les États-Unis lèvent soigneusement les sanctions sur l’aviation civile russe, par exemple : Boeing écrase Airbus. Mais aussi sur les engrais, l’uranium enrichi (Russie 42% du marché mondial), y compris GNL et pétrole.

    Les Etats-Unis, et ils ne s’en cachent pas, ne prendront aucune sanction qui pourrait nuire à leurs intérêts. Tout en exigeant que l’U.E prenne des sanctions qui nuisent gravement à ses intérêts, aux intérêts des peuples européens. Une U.E qui n’est de fait que la déclinaison politique de l’OTAN.

    Quitter cette U.E est une question existentielle, indispensable pour nous assurer le pleine exercice de la démocratie. Démocratie qui ne peut être que souveraine ou elle n’est pas. Démocratie entendue comme capacité à décider ici et maintenant ce qui nous convient ou pas. Sans pour autant prétendre l’imposer à d’autres. Souveraineté indispensable pour nouer des espaces de coopérations, mutuellement avantageux. Etre au côté des 80% qui s’émancipe des 20%

    Avec un ami comme cela nous n’avons pas besoin d’ennemi

    3 – Le sommet du G20 en Indonésie dessine les contours d’un nouvel ordre mondial. Pour la première fois le G7 n’arrivent pas à imposer son narratif au G20. Les 13 autres prennent la main

    La Russie, avec ses partenaires des BRICS et d’autres pays amis, a réussi à “trouver un équilibre sur tous les sujets, qu’il s’agisse de la sécurité alimentaire, du climat ou de la transformation numérique et de l’énergie”.

    Petit à petit, lentement, l’équilibre des forces est en train de changer. Peut-être que cela aurait pu être fait un peu plus rapidement, mais au moins cela se produit, et c’est une bonne chose

    Le processus de réduction du rôle du G7 dans le monde a réellement commencé, mais les pays en développement seront en mesure de tenir tête au G7 lorsqu’ils auront atteint l’égalité dans l’économie. Et là nous n’en sommes plus loin. 

    D’ors et déjà lorsque l’on compare les secteurs industrielles (hors biens et services) en parité de pouvoir d’achat la Chine c’est 4 fois les USA. Ce sera plié dans pas longtemps. Cela aussi parce que la Chine peut s’adosser à une Russie riche en matière première de toutes sortes.

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